(Minghui.org) Selon Forbes, Shanghai est désormais la ville la plus chère au monde. Cette ville moderne et extravagante est la 6e plus importante concentration de milliardaires, ce qui contraste avec les gens qui y vivent aussi avec seulement 1000 yuans, ou rien du tout chaque mois.

Ces gens ne sont pas la « populace » que les autorités de Pékin tentent de chasser des villes. Beaucoup d'entre eux sont des habitants de Shanghai de longue date, qui avaient autrefois des emplois décents et qui touchaient une pension adéquate après leur retraite.

Alors pourquoi ces gens ne touchent pas la prestation de retraite qu'ils ont acquise ? Ce sont des pratiquants de Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le Parti communiste chinois persécute depuis 1999.

Ils sont arrêtés et condamnés pour avoir soutenu leur croyance et sensibilisé les gens à la persécution. Quand ils rentrent chez eux après avoir subi des années de torture en prison, ils découvrent que leur pension a été suspendue et qu'ils doivent rembourser ce qu'ils ont perçu pendant qu'ils purgeaient leur peine de prison.

Aucune loi chinoise ne stipule que les pratiquants de Falun Gong purgeant des peines de prison pour leur croyance n'ont le droit de toucher leurs revenus. Pourtant, le Bureau local de la sécurité sociale qui est chargé du versement des pensions issues du travail et des assurances retraite de sécurité sociale, a cité deux documents publiés par le Bureau général du ministère du travail et de la Sécurité sociale afin de justifier leurs actions : no 44 en 2001 et no 315 en 2003.

Quand on leur a demandé pourquoi ils avaient attendu jusqu'à récemment pour mettre en application des documents publiés en 2001 et 2003, le personnel a répondu qu'ils ne les avaient pas reçus à l'époque.

Laissé dans des conditions épouvantables

Mme Pu Yuying, 77 ans, a été arrêtée le 14 mai 2008 et plus tard condamnée à trois ans de prison. Le 4 novembre 2020, elle a reçu une lettre du Bureau de la sécurité sociale du district de Jing'an, lui ordonnant de rembourser tous les versements de pension qu'elle a perçus entre 2008 et 2011. La lettre disait qu'elle perdrait sa pension actuelle, sa couverture santé et ses allocations de transport si elle ne remboursait pas sa « dette ».

Mme Pu s'est rendue au Bureau de la sécurité sociale pour raisonner les employés. Les gens avec qui elle a parlé étaient très impolis et ne la laissaient pas parler. Un directeur lui a dit que c'était « une décision du tribunal et du bureau de la justice » sans préciser de quel tribunal ou bureau de justice il s'agissait.

Début décembre 2020, le Bureau de la sécurité sociale a envoyé une autre « facture » à Mme Pu. Quand elle a insisté sur le fait qu'elle ne voulait pas la payer, les autorités ont suspendu le versement de sa pension dès le 9 décembre.

En mars 2021, un membre du personnel du comité résidentiel a demandé à Mme Pu de signer un accord de remboursement de ce qu'elle avait perçu pendant sa peine de trois ans de prison, mais elle a refusé de s'y soumettre.

Comme dans l'affaire de Mme Pu, Mme Shi Yajuan a reçu une lettre du Bureau de la sécurité sociale du district de Huangpu le 5 décembre 2007 lui demandant de rembourser les prestations qu'elle avait reçues pendant qu'elle purgeait une peine entre avril 2007 et mars 2010, totalisant 139 269,6 yuans. Les autorités ont suspendu le versement de sa pension mensuelle de 4504,4 yuans dès janvier 2021 parce qu'elle a refusé de payer.

Mme Shi a fait appel auprès du Bureau des ressources humaines et de la sécurité sociale de Shanghai le 8 février 2021, mais on lui a dit que son appel n'irait nulle part.

En janvier 2013, Mme Zhang Xiaoying a été condamnée à quatre ans de prison et Mme Yuan Xiaolan à cinq ans pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Depuis décembre 2020, les autorités ont commencé à retirer les deux tiers de leur pension pour rembourser les fonds qu'elles avaient perçus pendant leurs peines. Elles reçoivent désormais un peu plus de 1000 yuans par mois, soit moins que le revenu minimum moyen à Shanghai.

M. Wang Zuoshan a purgé quatre ans à la prison de Tilanqiao entre le 7 mai 2008 et le 6 mai 2012. Depuis décembre 2020, les autorités ont suspendu sa pension et lui ont ordonné de rembourser les 179 000 yuans qu'il avait perçus pendant son incarcération.

Mme Wu Yuqin, 70 ans, a été arrêtée le 9 août 2018 quand des caméras de surveillance l'ont enregistrée en train de distribuer des documents sur le Falun Gong. Elle a été condamnée à un an et demi de prison par le tribunal du district de Jing'an. Le 24 décembre 2020, le Bureau de la sécurité sociale du district de Huangpu l'a informée qu'ils allaient suspendre le versement de sa pension à partir du 8 janvier 2021.

Mme Wu et son mari se sont rendus au Bureau de la sécurité sociale le 4 janvier. Le membre du personnel s'est montré très irrespectueux et a refusé de prendre les documents qu'ils voulaient soumettre, notamment une lettre de leur avocat. Mme Wu essaie toujours de faire appel de la décision.

Mme Guan Longmei a purgé trois ans et demi de prison entre 2014 et 2017. Depuis janvier 2021, le versement de sa pension a été suspendu. Après avoir négocié avec les autorités, le Bureau de la sécurité sociale a accepté de déduire 600 yuans de sa retraite chaque mois pour rembourser sa « dette ».

Mme Liu Wenying, 76 ans, a été condamnée à trois ans de prison en septembre 2012 et a été torturée en prison pour ne pas avoir abandonné sa croyance. Les autorités ont suspendu sa retraite depuis février 2021. Elle fait désormais appel de la décision.

En plus des éléments ci-dessus, quatre pratiquants de Shanghai ont été persécutés financièrement ces derniers mois.

La pension de Mme Li Meizhen est suspendue depuis septembre 2020.

La pension de Mme Cai Yufang est suspendue depuis octobre 2020.

En novembre 2020, Mme Tang Liandi a été sommée de rembourser les versements de pension perçus pendant une précédente peine de trois ans et demi.

La pension de Mme You Xiuying, 77 ans, est suspendue depuis novembre 2020.

Voir aussi :

Une femme de Shanghai subit une nouvelle extorsion financière après avoir été emprisonnée à tort pour sa croyance

Après dix ans d'incarcération, une femme de 75 ans se voit suspendre sa pension de retraite

(D'autres articles connexes sont disponibles dans la version chinoise.)

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Traduit de l'anglais