(Minghui.org) Un homme de 45 ans de la ville de Huludao, dans la province du Liaoning, est détenu au secret depuis plus de deux mois après avoir été arrêté pour sa pratique du Falun Gong, une discipline du corps et de l’esprit que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Les autorités ont prétendu que le cas de M. Gong Yubo était lié à des « secrets d’État » et ont refusé de fournir toute information sur sa situation à sa femme. Celle-ci a contacté plusieurs agences gouvernementales pour demander sa libération, mais en vain.

Avec l’arrestation de M. Gong, seul soutien de la famille, sa femme a du mal à joindre les deux bouts, d’autant plus que leur fille va à l’université, que leur petit garçon n’a même pas deux ans et que son père, qui vit avec eux, est grabataire et dépend d’autrui pour ses soins.

Vous trouverez ci-dessous l’appel de l’épouse de M. Gong.

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Wang Shufeng, le secrétaire du village de Huangtukan, Tian Changwu, le chef adjoint du poste de police du village de Shaheying, une personne prétendant appartenir au « Centre de prévention et de contrôle des pandémies » et un agent de police se sont présentés à mon domicile le 21 janvier 2022, deux semaines après que mon mari est rentré à la maison pour le Nouvel An chinois de son travail en dehors de la ville.

Ils ont vérifié l’historique des déplacements sur le téléphone de mon mari et lui ont ordonné de les accompagner pour vérifier quelque chose sur leur ordinateur. J’ai demandé combien de temps cela prendrait. Ils ont répondu une demi-heure. J’ai demandé à aller avec lui, mais ils ne m’ont pas laissé l’accompagner.

Après leur départ, cinq agents en civil sont arrivés et ont fait une descente chez moi. Mes parents âgés étaient terrifiés.

Deux agents m’ont retenue dans une pièce à l’étage et ne m’ont pas laissé voir comment ils saccageaient ma maison. Ils m’ont menacée, je ne devais pas parler de la descente aux autres, sinon j’aurais des problèmes. Ils ont emporté les livres de Falun Gong, l’ordinateur, le téléphone portable et de nombreux autres biens de mon mari.

Je n’ai cessé de demander qui ils étaient et ce qu’ils voulaient. Ils ont refusé de répondre. J’ai essayé de les filmer. Mais ils m’ont pris mon téléphone portable. J’ai appris plus tard par un voisin que ces agents avaient également recouvert la plaque d’immatriculation de leur voiture à leur arrivée.

Dans l’après-midi, je me suis rendue au poste de police du village de Shaheying pour demander la libération de mon mari. Ils ont refusé de fournir la moindre information sur lui.

Je me suis plainte auprès du chef adjoint de la police, Tian Changwu, du fait que la police avait fait une descente chez nous sans mandat de perquisition ni uniforme de police, de plus ils avaient recouvert la plaque d’immatriculation de la voiture.

Tian m’a répondu : « Dans certains cas, ils ont ce privilège, si l’affaire est liée au terrorisme ou aux secrets d’État. En fait, l’Agence nationale de sécurité a été impliquée dans cette affaire. Pour les affaires qui mettraient en danger la sécurité de l’État, ils n’ont pas à dire quoi que ce soit à la famille. Vous devriez simplement rentrer chez vous et attendre une nouvelle notification. Je vous promets que vous aurez de nos nouvelles sous quinzaine, que le parquet approuve ou non son arrestation. »

Il a poursuivi : « Ce que vous pouvez faire pour l’instant, c’est attendre. Je peux seulement vous dire qu’il a été emmené par des gens du Département de police de la ville de Shenyang. Mais même si vous y allez, ils ne vous diront rien. Quelle est l’utilité d’y aller ? Que pouvez-vous leur faire ? Même si vous savez dans quel centre de détention il se trouve, ils ne vous laisseront pas le voir non plus. Il est inutile pour vous d’essayer de faire quoi que ce soit. Personne ne vous dira rien avant la fin de l’enquête. »

J’ai appris par la suite que les homologues de Tian au Département de police de la ville de Shenyang, au poste de police de la ville de Huludao et au Département de police du district de Lianshan ont tous participé à l’arrestation de mon mari.

Ayant nulle part où demander justice, j’ai appelé la ligne d’assistance téléphonique du maire. Ils m’ont dit que l’affaire de mon mari était très importante et qu’il était lié à des secrets d’État. Ils ont refusé de me fournir d’autres informations et m’ont demandé d’attendre chez moi.

Je me suis rendue dans plusieurs autres agences gouvernementales, mais aucune d’elles n’a voulu faire quoi que ce soit. J’ai également déposé des plaintes auprès du poste de police de la ville de Huludao et du Département de police du district de Lianshan contre les agents de police pour avoir violé la procédure légale en arrêtant mon mari, mais en vain.

J’ai alors signalé l’affaire au service de supervision du poste de police de la ville de Huludao. Un homme m’a appelée et m’a dit que la police avait effectivement violé la loi en arrêtant mon mari sans fournir d’autres informations. Il m’a dit que je pouvais déposer plainte auprès du tribunal contre le poste de police du village de Shaheying, car ils étaient responsables de l’affaire.

Une demi-heure plus tard, l’homme m’a rappelé et m’a dit qu’il avait vérifié que l’affaire de mon mari était liée à des « secrets d’État », ce qui dispensait la police de me fournir des informations sur l’affaire. Il m’a également dit que personne ne me dirait où mon mari était détenu et que je ne pouvais qu’attendre à la maison. Il a ajouté qu’il n’y avait pas de limite à la durée de détention de mon mari.

Cela fait maintenant deux mois que mon mari a été arrêté. Je n’ai reçu aucune information sur l’état de son dossier ni sur son lieu de détention.

En me renseignant, j’ai appris qu’il était accusé de « publier un livre dans des pays étrangers » et qu’il était « l’organisateur ».

Il y a trois ans, mon père était gravement malade et attendait d’être opéré d’un stent cardiaque. Comme nous ne pouvions pas nous le permettre, mon mari a emprunté de l’argent à son supérieur. Bien que mon père ait survécu à l’opération, il est devenu grabataire et dépendait de moi et de ma mère pour les soins. Il s’est très bien rétabli après l’opération. Ma mère et moi le portions dans un fauteuil roulant et l’emmenions faire une promenade trois fois par jour.

Dans le même temps, ma fille est entrée à l’université et notre fils n’avait même pas deux ans. Nous avons encore une dette de plusieurs dizaines de milliers de yuans à rembourser pour les frais médicaux de mon père. Toute notre famille dépend de mon mari.

Avant son arrestation, nous avions tous une attitude positive face à la vie. Nous pensions que, quelle que soit la difficulté de la situation, tant que nous nous soutenions mutuellement, tout irait mieux. Mais maintenant, c’est comme si le ciel s’était effondré.

J’appelle les peuples du monde et les organisations internationales de défense des droits de l’homme à se pencher sur le cas de mon mari et à aider à le sauver.

Informations sur les responsables de la persécution :

Meng Lina (梦丽娜), directeur du service des appels du poste de police du district de Lianshan : +86-429-3171055

Li Yao (李尧), chef du poste de police du village de Shaheying : +86-429-4155010

Tian Changwu (田长武), chef adjoint du poste de police du village de Shaheying : +8613604290021

Wang Shufeng (王树峰), secrétaire du village de Huangtukan : +86-18342900444

Meng Bing (孟冰), chef du Département de police de la ville de Huludao : +86-13842950005

Sun Ting (孙亭), chef adjoint du Département de police de la ville de Huludao : +86-13909831338

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Traduit de l’anglais