(Minghui.org) Au total, 17 cas de décès de pratiquants de Falun Gong ont été signalés en mai 2022, portant le total des décès confirmés cette année à 81. Parmi les cas signalés en mai, un a eu lieu en 2018, un en 2020, quatre en 2021 et onze en 2022.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline pour le corps et l’esprit fondée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Depuis son introduction au public en 1992, d’innombrables personnes ont été attirées par ce principe profond et ses bienfaits pour la santé. Craignant sa popularité croissante, le régime communiste chinois a lancé une campagne nationale en juillet 1999 pour tenter d’éradiquer cette discipline.

Les dix-sept pratiquants décédés, dont huit femmes, provenaient de onze provinces et municipalités. Le Liaoning était en tête de liste avec six cas et Pékin en comptait deux. Les autres provinces sont le Heilongjiang, Hubei, Hunan, Jilin, Jiangsu, Shandong, Shanxi, Anhui et Hebei, et comptaient chacune un cas.

Parmi les quatorze pratiquants dont l’âge est connu, neuf avaient la cinquantaine, deux la soixantaine et trois les 70 ans. La pratiquante la plus âgée était Mme Shao Guoying, âgée de 77 ans, de la province du Hubei, qui est décédée le 6 janvier 2022, lorsque son état de santé préexistant s’est détérioré en raison du harcèlement policier.

Trois des pratiquants sont décédés en détention, dont une femme qui est morte 14 heures après son arrestation, un veuf qui est décédé alors qu’il purgeait une peine de dix ans, et un autre homme qui a d’abord été déclaré mort alors qu’il était encore en vie et qui est ensuite effectivement décédé.

La plupart des autres pratiquants sont décédés après avoir enduré deux décennies de persécution. En particulier, un homme est mort un an après avoir purgé une peine de dix-neuf ans pour avoir intercepté le signal de la télévision afin de diffuser des émissions démystifiant la propagande haineuse du Parti communiste chinois contre le Falun Gong. Un professeur de mathématiques qui avait été condamné à deux ans alors qu’il était encore dans le coma n’a jamais repris connaissance et est décédé.

Bien qu’une pratiquante ait échappé à une arrestation, elle a été retrouvée morte des semaines plus tard au domicile d’un autre pratiquant, où elle avait séjourné auparavant. La police a déclaré que sa mort n’était pas naturelle, mais a refusé de fournir des détails à ce sujet.

Vous trouverez ci-dessous les histoires de certains des cas de décès. La liste complète des 81 cas de décès confirmés entre janvier et mai 2022 peut être téléchargée ici (PDF).

Décès en garde à vue

Une femme du Shanxi meurt 14 heures après avoir été arrêtée pour sa pratique du Falun Gong

La famille de Mme Niu Lanyun a été informée par la police, dans la soirée du 28 mars 2022, que leur proche, qui venait d’être arrêtée le matin même, était décédée.

Mme Niu vivait loin de son domicile dans la ville de Datong, province du Shanxi, depuis le début de l’année 2021, afin d’éviter d’être persécutée pour sa pratique du Falun Gong. Un témoin l’a vue descendre le long d’une corde depuis son appartement temporaire du troisième étage dans la zone résidentielle de Heng’an, dans la même ville, vers 6 heures du matin le 28 mars. Lorsqu’elle s’est approchée du premier étage, la corde s’est rompue et elle est tombée. Elle s’est rapidement relevée et s’est dirigée vers le témoin.

Le témoin a proposé de lui appeler une ambulance. Mme Niu a gentiment refusé. Mais le témoin a tout de même passé l’appel. Avant que Mme Niu ne parte, l’ambulance est arrivée. Elle a refusé de monter dans l’ambulance et un technicien médical d’urgence a essayé de l’y traîner. Alors qu’ils luttaient, la police est arrivée. Ils l’ont poussée dans la voiture de police et sont partis.

Peu après, la police a arrêté le propriétaire de Mme Niu. Selon une personne bien informée, lorsque la police est entrée dans la résidence louée par Mme Niu, il y avait de la pâte fraîche dans sa cuisine, ce qui laisse penser qu’elle préparait le petit-déjeuner lorsqu’elle a soudain été forcée de s’échapper.

À 20 heures, la famille de Mme Niu a reçu un appel de la police et a été informée de sa mort. On leur a également demandé de se rendre au funérarium de Datong pour confirmer son identité.

La famille était encore sous le choc de la mort mystérieuse de Mme Niu et a exigé de savoir ce qui lui était arrivé en garde à vue et qui avait entraîné sa mort.

Le dernier cycle de persécution de Mme Niu remonte à 2020, lorsqu’elle et plusieurs autres pratiquants de Falun Gong ont été suivis et arrêtés par la police. Bien que la police l’ait libérée le jour même, elle a menacé de la chercher à nouveau à l’avenir.

À partir du 17 février 2021, la police a commencé à harceler Mme Niu et sa famille, faisant signe de l’arrêter à nouveau. Pour éviter de nouvelles persécutions, Mme Niu a déménagé et loué un logement dans un autre quartier de la même ville pour vivre seule. Mais la police l’a vite retrouvée. Un jour, lorsqu’elle est retournée dans son logement temporaire, elle a vu des policiers (en civil) partir. C’est parce qu’ils ne l’ont pas reconnue qu’elle a échappé à l’arrestation.

Deux ans après le décès de sa femme, un homme du Liaoning meurt alors qu’il purgeait une peine de dix ans de prison

Après avoir perdu ses parents et sa femme dans la persécution du Falun Gong, M. Yin Guozhi est mort le 22 mai 2022, alors qu’il purgeait une peine de dix ans de prison pour avoir maintenu sa croyance dans le Falun Gong. Il était âgé de 56 ans.

M. Yin, de la ville de Chaoyang, dans la province du Liaoning, a été arrêté le 26 septembre 2019, après que son appartement de location a pris feu et que la police est venue enquêter sur l’accident. L’arrestation est intervenue alors qu’il a passé dix ans en fuite pour se cacher de la police. Il a été détenu au centre de détention du district de Jianping et a été battu par les détenus.

Le parquet du district de Jianping l’a inculpé et le tribunal du district de Jianping a secrètement condamné M. Yin à dix ans de prison. Ils n’ont pas informé sa famille de l’état de son dossier avant de l’envoyer à la prison de Jinzhou.

Peu après la condamnation de M. Yin, sa femme, Mme Fu Jinghua, qui était également en déplacement, est décédée dans son lieu de location le 31 décembre 2019, succombant à des années de persécution pour leur croyance commune dans le Falun Gong.

Le 8 mars 2022, un parent de M. Yin a reçu la visite de deux gardiens de prison et d’un fonctionnaire du village. Ils ont dit que M. Yin avait développé un cancer du poumon à un stade avancé et qu’il devait recevoir de l’oxygène à l’hôpital. Sa famille a reçu l’ordre de couvrir ses frais médicaux. Bien que l’on ne sache pas si sa famille a obtempéré, M. Yin est décédé deux mois plus tard, le 22 mai.

Alors que sa famille se rendait à la prison pour récupérer son corps, la prison les a appelés et leur a ordonné de suivre les procédures de quarantaine avant de pouvoir accéder à son corps. N’ayant pas les moyens de payer les frais de quarantaine et la longue période d’attente, la famille a dû renoncer à récupérer son corps.

Le calvaire du couple a commencé lorsque la police a tenté de les arrêter le 28 juillet 2009. Alors que M. Yin s’est échappé et a été contraint de vivre loin de chez lui, sa femme a été arrêtée puis condamnée à sept ans de prison. Leurs parents âgés sont restés à la maison, luttant pour s’occuper d’eux-mêmes et de leur petit-fils.

La police a placé M. Yin sur la liste des personnes recherchées et a offert une récompense de 50 000 yuans aux personnes qui signaleraient sa présence. Elle a également harcelé de nombreux autres pratiquants locaux pour tenter de retrouver M. Yin, ce qui a entraîné l’arrestation de plusieurs pratiquants.

Angoissée par la persécution du couple et le harcèlement constant de la police, la mère de Mme Fu est décédée en 2013. La mère de M. Yin est décédée un an plus tard après avoir souffert de problèmes cardiaques et d’hypertension artérielle.

Lorsque Mme Fu a été libérée en 2015, elle s’est occupée de son beau-père grabataire, âgé de 80 ans. Son arrestation trois ans plus tard, le 13 décembre 2018, a porté un autre coup dur à l’homme âgé. Il est décédé peu après qu’elle a été libérée de sa détention de quinze jours.

La police a continué à harceler Mme Fu et a menacé de la condamner à seize ans de prison pour avoir maintenu sa croyance. Craignant de nouvelles persécutions, elle a vécu loin de chez elle, pour tomber malade peu après et décéder dans son appartement de location le 31 décembre 2019. Elle était âgée de 53 ans.

Un homme de 74 ans meurt alors qu’il était détenu pour sa pratique du Falun Gong

La famille de M. Liu Qingfei a reçu un appel du centre de détention du district de Liaozhong à 20 h 25 le 24 avril 2022, et a été informée que l’homme de 74 ans de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, avait été pris d’une maladie soudaine et aiguë et était mort malgré les efforts pour le réanimer à l’hôpital.

Lorsque la famille s’est précipitée à l’hôpital, les yeux et la bouche de M. Liu étaient ouverts. Ses yeux étaient encore brillants et ne ressemblaient pas à ceux d’une personne morte. Ils lui ont touché le corps et ont réalisé qu’il était encore chaud. Ils ont demandé aux gardes du centre de détention qui se tenaient sur le côté : « Pourquoi le médecin a-t-il cessé d’essayer de le réanimer alors qu’il est encore en vie ? »

Les gardes ont affirmé que M. Liu avait souffert d’une crise à 18 h 39. Ils ont appelé l’hôpital et l’ambulance est arrivée 20 minutes plus tard. On ne sait pas s’il était à l’hôpital à 19 h 08. On ne sait pas non plus qui a prononcé son décès et pourquoi les gardiens du centre de détention ont attendu 20 h 25 pour informer sa famille.

Devant l’insistance de la famille, le médecin a tenté une nouvelle fois de réanimer M. Liu, mais il est mort quelques instants plus tard.

M. Liu a été arrêté à son domicile le 28 août 2021. La police s’est introduite chez lui en prétendant qu’elle était là pour lui administrer un vaccin COVID-19. Il a été interrogé pendant sa détention et a fait une crise cardiaque le deuxième jour de son arrestation. Il était en attente de jugement par le tribunal du district de Liaozhong lorsqu’il est décédé.

La famille de M. Liu soupçonne un acte criminel concernant sa mort. Elle conserve son corps au funérarium et tente d’obtenir justice pour lui.

Mort suspecte

Mme Feng Yan, du district de Yingshang, ville de Fuyang, province de l’Anhui, a rendu visite à une pratiquante dans la ville de Hefei en avril 2021 et est restée avec elle pendant quelques jours. Le 28 avril, la police est entrée par effraction et a fait une descente dans l’appartement de la pratiquante. Ils ont saisi la pratiquante et l’ont placée dans le centre de lavage de cerveau de Liu’an. Mme Feng a pris la fuite et on ignore où elle se trouve.

Lorsque la pratiquante a été libérée deux semaines plus tard, le 13 mai, la police avait posé une nouvelle serrure sur sa porte, pour remplacer celle qu’elle avait cassée lors de la descente. La pratiquante a également senti une odeur nauséabonde. Elle est montée au grenier et a vu le corps de Mme Feng sur le sol, les yeux exorbités et la chair partiellement décomposée. Après leur arrivée, les policiers ont pris des photos du corps et l’ont emmené d’urgence dans un crématoire.

Le lendemain, la police a appelé la famille de Mme Feng à Fuyang et lui a demandé de venir à Hefei. La famille voulait ramener le corps à Fuyang pour qu’il soit incinéré le plus rapidement possible, mais la police a déclaré qu’une autopsie, qui prendrait trois mois, devait être réalisée avant de pouvoir clore l’affaire. Elle a également averti la famille de ne pas publier d’informations sur la mort de Mme Feng sur Internet et de ne pas porter plainte. La famille a accepté que l’autopsie soit pratiquée, mais a demandé que la procédure soit accélérée. Une semaine plus tard, la police a délivré un certificat de décès indiquant que la cause de la mort de Mme Feng n’était pas naturelle, sans donner toutefois aucune précision à ce sujet.

Depuis le début de la persécution, Mme Feng, âgée de 53 ans, a été arrêtée et harcelée à plusieurs reprises pour avoir défendu sa croyance. Le tribunal a approuvé la demande de divorce de son mari à son insu, alors qu’elle purgeait une peine dans un camp de travail.

Après avoir été libérée d’une détention dans un centre de lavage de cerveau en 2021, Mme Feng a déclaré à son fils : « Si je meurs, ce sera à cause d’eux. Je ne me suiciderai jamais, car c’est contraire à mes convictions. »

Décès dus à une persécution de longue durée

Un homme du Heilongjiang meurt 7 ans après avoir purgé une peine de 11 ans en raison de sa croyance

Lorsque M. Zhang Yaoming a été libéré après avoir purgé dix-neuf ans de prison pour avoir intercepté les signaux de télévision afin de diffuser des programmes qui démystifiaient la propagande contre le Falun Gong, il était très faible et émacié. Cet habitant de la ville de Hegang, dans la province du Heilongjiang, est décédé un an plus tard, à l’âge de 59 ans, laissant derrière lui sa femme, Mme Fan Fengzhen, et leur enfant.

Lorsque le Parti communiste chinois a annoncé la persécution du Falun Gong le 20 juillet 1999, tous les médias contrôlés par l’État ont été remplis de programmes de propagande diabolisant le Falun Gong. Du jour au lendemain, les 100 millions de pratiquants de cette discipline pacifique du corps et de l’esprit sont devenus les principaux ennemis de l’État.

Pour clarifier les faits concernant le Falun Gong, M. Zhang, professeur de mathématiques dans un collège, et quatre autres pratiquants ont risqué leur vie en se branchant sur le signal de la télévision locale le 20 avril 2002 et ont diffusé une vidéo de 20 minutes réfutant la fausse histoire des auto-immolations sur la place Tiananmen qui diffamait le Falun Gong. Zhang Xingfu, le secrétaire du Parti de la ville de Hegang, était furieux. Il a donné l’ordre d’arrêter les pratiquants impliqués, en affirmant : « Même si vous arrêtez 1000 mauvaises personnes, vous ne devez pas manquer un seul coupable ! »

En quelques jours, plus de 500 pratiquants de Falun Gong locaux de la ville de Hegang ont été arrêtés. M. Zhang et Mme Fan ont été arrêtés au milieu de la nuit du 24 avril au domicile d’un parent. Trois autres pratiquants ont également été arrêtés peu après.

Le tribunal du district de Gongnong a prononcé de lourdes peines à l’encontre des quatre pratiquants en octobre 2002 : M. Zhang a écopé de la peine la plus longue, dix-neuf ans, et les trois autres ont été condamnés à des peines de 13 à 18 ans. Le cinquième pratiquant, qui avait échappé à l’arrestation à l’époque, a été arrêté le 7 septembre 2005 et condamné à une peine de dix-sept ans en 2006.

M. Zhang a d’abord été détenu à la prison no 3 de Harbin, puis transféré à la prison de Tailai le 30 juin 2014. Les autorités pénitentiaires ont promis une récompense de 2000 yuans au chef de chaque service et une récompense de 1000 yuans à chacun des gardiens si un service parvenait à forcer tous les pratiquants du service à renoncer au Falun Gong. Tout directeur ou gardien qui ne parvenait pas à atteindre le taux de transformation de 100 % encourait une retenue sur salaire, une rétrogradation ou même un licenciement. Les gardiens étaient autorisés à utiliser toutes les méthodes de torture nécessaires pour briser la volonté des pratiquants. S’il n’y avait pas assez d’instruments de torture, ils pouvaient en fabriquer d’autres.

Les pratiquants étaient souvent suspendus par leurs menottes ou attachés à un instrument de torture extensible. Ils n’étaient pas autorisés à dormir la nuit. Lorsqu’ils s’assoupissaient, les gardes leur versaient de l’eau froide dessus. Parfois, ils étaient suspendus et placés sous le soleil brûlant (lorsque la température atteignait plus de 40 °C). Certains étaient placés dans une fosse d’un mètre de profondeur pendant des jours, les membres attachés vers le haut. Lors d’une autre torture, les gardes ont placé deux billes d’acier sous les fesses d’un pratiquant pendant sept jours. En plus de la torture, les pratiquants étaient également contraints de faire un dur labeur intensif sans être payés.

M. Zhang a développé une anémie grave, une maladie de peau et des hémorroïdes à la suite des tortures subies. Bien qu’il ait été libéré pour des raisons médicales à un moment donné, il a été ramené en prison le 17 août 2015 et a fini de purger sa peine.

À la fin de sa peine, le 23 avril 2021, au lieu d’informer sa famille de venir le chercher, les autorités pénitentiaires l’ont remis à des responsables de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Hegang, du Bureau 610 et du poste de police de Hongjun. Ils l’ont emmené au poste de police de Hongjun et ont forcé sa famille à rédiger une déclaration de renoncement au Falun Gong en son nom, avant de l’autoriser à rentrer chez lui.

En raison des graves dommages subis au niveau de sa santé après une longue peine de prison et des tortures incessantes, M. Zhang ne s’est jamais remis et est décédé au début du mois d’avril 2022.

Condamné à la prison alors qu’il était encore dans le coma, un professeur de mathématiques est décédé

M. Ding Guochen était encore dans le coma lorsqu’il a été condamné à deux ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Ce professeur de mathématiques de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, est décédé deux mois plus tard, le 30 avril 2022. Il était âgé de 51 ans.

M. Ding et sa femme Mme Yan Qinghua ont été arrêtés lors d’une opération de ratissage de la police dans la province le 11 juillet 2019. Cette arrestation collective s’inscrivait dans le cadre des efforts du Parti communiste chinois pour « maintenir la stabilité » avant le 70e anniversaire de sa prise de pouvoir en Chine.

Mme Yan a été libérée plus tard dans la journée, mais M. Ding a été emmené au centre de détention de Jinzhou dans la soirée. Il a mené une grève de la faim pendant quatre semaines pour protester contre sa détention arbitraire et a été gavé. Il a perdu l’ouïe et a eu un accident vasculaire cérébral à la suite de ces mauvais traitements. Il a ensuite été libéré sous caution le 19 octobre 2019.

M. Ding a repris la pratique du Falun Gong à son retour chez lui. Il a retrouvé une partie de sa mobilité, mais avait toujours des problèmes d’audition.

Alors que M. Ding était toujours détenu, Mme Yan s’est rendue au poste de police local pour demander sa libération. Un jour, l’agent Li lui a saisi le cou et l’a poussée dans une pièce pour l’interroger. Lorsqu’elle est revenue le 10 septembre 2019, le même agent lui a tiré les cheveux et l’a bousculée. Une grande partie de ses cheveux sont tombés en conséquence. La police a également menacé d’arrêter ses deux enfants lorsqu’ils atteindraient l’âge de 18 ans.

Le 27 janvier 2021, M. Ding a eu une nouvelle attaque et est tombé dans le coma. Il n’a jamais repris connaissance et est resté dans un état végétatif. Malgré son état, le tribunal du district de Jinzhou a prononcé les condamnations injustifiées du couple le 23 février. M. Ding a été condamné à deux ans de prison et à une amende de 5000 yuans. Mme Yan a été condamnée à trois ans et demi de prison et à une amende de 8000 yuans.

À un moment donné, trois membres du personnel du tribunal du district de Jinzhou se sont rendus au domicile du couple pour vérifier l’état de santé de M. Ding. Mme Yan l’a montré du doigt, dans le coma et sous oxygène, et a dit : « Il est devenu comme ça à cause de la persécution. Regardez vous-mêmes. Nous n’avons pas les moyens de lui payer un traitement à l’hôpital, je ne peux que m’occuper de lui à la maison. »

Voyant la situation désespérée de la famille, les membres du personnel du tribunal lui ont dit : « Vous pouvez rester à la maison pour prendre soin de lui. »

Mme Yan a dépensé toutes les économies de la famille pour le traitement médical de M. Ding et a emprunté davantage à leurs parents et amis. Aujourd’hui, elle vit dans le dénuement le plus total et se bat pour faire face au vide laissé par le décès de M. Ding et s’occuper de leurs deux enfants.

Un homme du Liaoning meurt à 52 ans en raison de la persécution de sa croyance

Au cours de ces 23 dernières années de persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois, M. Wu Daxing, de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, a été arrêté et harcelé à plusieurs reprises.

M. Wu Daxing

Pendant qu’il purgeait une peine de trois ans entre 2007 et 2009, il a subi de graves tortures, notamment des coups de fouet avec une ceinture en cuir, des coups de poing au visage, des coups de pied, des décharges électriques pendant des heures et l’obligation de s’asseoir sur un tabouret à surface striée. En plus de la torture physique, il a également été contraint d’effectuer des travaux intensifs sans être payé, et a été victime de violences verbales et forcé de regarder des vidéos diffamant le Falun Gong.

Illustration de torture : Assis sur un tabouret avec une surface striée

Après avoir été libéré le 13 décembre 2009, il a lutté pour se remettre des dommages causés à sa santé par la torture. Il n’était plus l’homme fort qu’il était auparavant et devait faire des pauses fréquentes, même pour préparer les repas de la famille.

Craignant d’être à nouveau pris pour cible, il a déménagé en 2010, mais la police l’a retrouvé peu après. Lorsqu’un agent a frappé à sa porte un jour à 19 heures, il a sauté par la fenêtre et s’est échappé. La police a ensuite harcelé son fils à l’école pour essayer de savoir où il se trouvait. Le garçon, alors à l’école primaire, a dû cesser d’aller à l’école pendant plusieurs mois. Le harcèlement policier s’est poursuivi au fil des ans, notamment lorsque son père a été emprisonné. Les enseignants du garçon l’ont souvent malmené, ce qui l’a marqué à vie.

L’arrestation de M. Wu en 2007 a porté un tel coup à sa mère qu’elle est soudain devenue aveugle. Bien qu’il ait essayé de s’occuper d’elle après sa libération, sa santé a continué à décliner et elle est décédée. Son décès et le harcèlement de la police ont beaucoup perturbé M. Wu. Il a décidé de déménager à nouveau en 2019, mais la police a quand même réussi à le trouver et a recommencé à le harceler.

Chaque fois qu’il était harcelé, M. Wu était toujours de mauvaise humeur. Sa santé s’est encore détériorée et il a développé un grave problème cardiaque. Il est décédé le 4 février 2021. Il n’avait que 52 ans.

Une femme du Hunan meurt après avoir enduré des décennies d’arrestations et de harcèlement en raison de sa croyance

Mme Kuang Changyun, une habitante de la ville de Hengyang, dans la province du Hunan, est décédée le 6 mars 2022 des suites de la persécution de sa croyance dans le Falun Gong. Elle était âgée de 68 ans.

Après le début de la persécution, Mme Kuang a été arrêtée au moins dix fois et sa maison a été saccagée sept fois. Elle a été condamnée à un an de camp de travail en 2000 et a vu sa peine prolongée d’un an pour ne pas avoir renoncé au Falun Gong. Elle a été placée à l’isolement et forcée de s’asseoir sur un petit tabouret. Les gardiens ont également ordonné aux détenues de la torturer.

Même lorsque sa prolongation de peine a expiré en 2002, les autorités ont refusé de la libérer et l’ont emmenée au centre de détention de Nanyue, où elle a été gardée pendant six mois supplémentaires. Après sa libération, elle s’est rendue à Changsha pour rendre visite à son oncle et y est restée cinq jours. Lorsqu’elle est rentrée chez elle, elle a été bouleversée de voir que son domicile était sens dessus dessous. Des agents du Bureau 610 l’ont alors arrêtée, sous prétexte qu’elle était sortie de la ville sans leur permission. Elle a été détenue au centre de détention de Nanyue pendant près de deux semaines. Elle a fait une grève de la faim pendant une semaine pour protester de sa détention.

Depuis, les autorités ont continué à surveiller sa vie quotidienne et ne lui ont pas permis de quitter la ville pour chercher un emploi. Pour mieux la surveiller, Yue Donghua, le directeur du Bureau 610, s’est arrangé pour qu’elle travaille comme concierge de la ville. On lui a ordonné de travailler tous les jours sans vacances et elle n’était payée que 250 yuans par mois. Si elle devait prendre un jour de congé, il y aurait une déduction de salaire.

La persécution a eu des répercussions sur la santé de Mme Kuang. Elle est décédée le 6 mars 2022. Elle avait 68 ans.

Un homme de Pékin meurt subitement alors qu’il tentait de secourir sa femme arrêtée en raison de leur croyance

M. Wang Lianyi, de Pékin, est mort subitement dans sa cour le 25 avril 2022. Comme il n’a pas répondu à l’appel de son frère pendant deux jours, ce dernier a escaladé la clôture de M. Wang pour entrer dans sa maison et a trouvé son corps. Il était âgé de 56 ans.

Un jour seulement avant sa mort, M. Wang était encore à la recherche d’un avocat pour représenter sa femme, Mme Lang Dongyue, qui a été arrêtée le 14 décembre 2021 pour sa pratique du Falun Gong et qui doit maintenant être jugée.

Ayant lui-même enduré des arrestations et des harcèlements répétés, M. Wang a été terrifié à la vue des deux voitures de police garées devant le cabinet d’avocats et il s’est effondré dans la rue. Après une longue pause, il a repris des forces et est entré dans le cabinet d’avocats avec son ami. Il a dit à l’avocat qu’il était fermier et qu’il n’était pas en bonne santé financière, mais qu’il était prêt à faire tout ce qu’il pouvait pour sauver sa femme. Il est décédé le lendemain avant même que l’avocat ne le rappelle.

Au cours des premières années de persécution, M. Wang a été condamné à une peine de camp de travail en 2002. Il a été détenu pendant respectivement quatorze, sept et quinze jours après ses arrestations du 5 mai 2016, du 21 octobre 2016 et du 19 mai 2017.

Pour avoir exigé la libération de sa femme, M. Wang a été de nouveau arrêté le 19 juillet 2017 et détenu dans un centre de détention pendant un mois, puis pendant quatorze jours dans un centre de lavage de cerveau.

La police a continué à harceler le couple par la suite, notamment en l’arrêtant lors du mariage de sa fille le 22 mars 2018.

Une femme d’âge moyen meurt pendant son déplacement

Mme Zhang Jingbo, une habitante de la ville de Yanji, dans la province du Jilin, a été contrainte de vivre loin de chez elle depuis 2008 pour éviter d’être persécutée pour sa pratique du Falun Gong. La peur et l’énorme pression mentale ont eu raison de sa santé. Elle est décédée dans son appartement loué le 8 mai 2022. Elle n’avait que 52 ans.

Après l’arrestation de Mme Zhang le 14 avril 2008, la police l’a attachée dans une position atroce pendant près de six heures. Elle avait des difficultés à respirer et était au seuil de la mort. Elle a ensuite mené une grève de la faim pour protester contre la persécution. La police a tenté de la gaver, mais a dû renoncer en raison de sa tension artérielle extrêmement élevée provoquée par la torture. La police lui a donc fait une injection, qui lui a provoqué un rythme cardiaque anormal et un engourdissement généralisé.

Mme Zhang est devenue extrêmement faible et est tombée dans un état critique à cause de la torture et de la grève de la faim sept jours après son arrestation. La police a néanmoins tenté de l’emmener dans un camp de rééducation par le travail. Ce n’est qu’après que les gardes du camp de travail ont refusé de l’admettre que la police l’a libérée.

Après être restée chez elle pendant quelques jours pour récupérer, Mme Zhang a déménagé pour éviter d’être à nouveau arrêtée. Elle a été placée sur la liste des personnes recherchées par la police et les téléphones portables des membres de sa famille ont également été surveillés par la police.

Avant sa dernière arrestation, Mme Zhang avait été condamnée à trois ans de travaux forcés au camp de Heizuizi le 29 novembre 2000. Elle était obligée de travailler 18 heures par jour sans être payée. Les gardes la battaient et l’insultaient lorsqu’elle ne terminait pas son travail à temps.

En plus des travaux forcés, elle a également reçu des décharges électriques, a été enfermée à l’isolement et privée de sommeil. Son corps était constamment couvert d’ecchymoses dont elle a mis des mois à se remettre.

Une femme du Liaoning meurt en garde à vue d’un état pathologique provoqué par la torture et l’administration de médicaments

Mme Wang Chaohui, de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, est décédée le 29 décembre 2021, succombant à la longue détresse mentale et physique causée par la persécution. Elle était âgée de 53 ans.

Mme Wang Chaohui

Mme Wang a été arrêtée pour la première fois en juillet 1999 lorsqu’elle a amené son fils de 13 mois à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. Elle a été détenue pendant deux semaines et a reçu des décharges électriques. Elle a de nouveau été arrêtée en 2000 pour avoir photocopié des articles de Minghui.org et a été détenue pendant quinze jours. Pour se cacher de la police, elle s’est déplacée avec son fils à la fin de l’année 2000.

Mme Wang a été inscrite sur la liste des personnes recherchées par la police en août 2008 pour avoir accroché une banderole contenant des informations sur le Falun Gong. Lorsqu’elle a été arrêtée le 9 septembre 2009, son fils de 11 ans a été témoin de toute la procédure, notamment de la façon dont la police lui a mis une capuche noire sur la tête et l’a battue. Le garçon a également été amené au poste de police et brièvement placé en détention.

Mme Wang a ensuite été condamnée à une peine de quatre ans dans la prison pour femmes de la province du Liaoning. Après qu’elle a développé une pleurésie, le médecin lui a donné des médicaments inconnus, qui ont provoqué chez elle une grave maladie du foie. Elle était à l’article de la mort et a été libérée en octobre 2010. Au fil des ans, elle a lutté contre une ascite hépatique et une insuffisance cardiaque et rénale, qui ont fini par lui coûter la vie.

Outre les persécutions qu’elle a subies elle-même, sa famille a également subi une pression énorme. Elle et son mari ont perdu leur emploi. Ses parents sont décédés l’un après l’autre entre 2003 et 2004. Son fils a également été traumatisé après avoir été témoin des persécutions que la famille a dû endurer pendant toutes ces années.

Voir aussi :

La persécution a entraîné la mort de 19 pratiquants de Falun Gong en avril 2022

Confirmation du décès de 44 pratiquants de Falun Gong à cause de la persécution entre janvier et mars 2022

La persécution a entraîné la mort de 20 pratiquants de Falun Gong en janvier 2022

En 2021, 132 pratiquants de Falun Gong sont morts dans la persécution de leur croyance

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Traduit de l’anglais