(Minghui.org) Selon les informations recueillies par Minghui.org, au cours du premier semestre 2023, 3133 cas de pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance ont été signalés.

Dans la ville de Wuhan, province du Hubei, une femme de 64 ans est décédée six jours après son arrestation. La police a strictement censuré les informations relatives à son décès et a surveillé de près sa veillée funèbre à la maison. L’épouse d’un autre pratiquant, alitée depuis six ans, a été tellement terrifiée de voir la police saccager sa maison qu’elle est décédée dix jours plus tard.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. D’innombrables pratiquants ont été harcelés, arrêtés, condamnés ou torturés pour avoir maintenu leur croyance. En raison de la censure stricte des informations en Chine, les cas de persécution ne peuvent pas toujours être rapportés en temps voulu, et toutes les informations ne sont pas non plus facilement accessibles.

Parmi les 1752 cas d’arrestation nouvellement signalés, trois ont eu lieu en 2021, 161 en 2022 et 1588 en 2023. Sur les 1381 cas de harcèlement nouvellement signalés, 133 ont eu lieu en 2022 et 1248 en 2023. Au total, 1041 pratiquants ont vu leur domicile saccagé. En particulier, deux pratiquants se sont vu retirer respectivement 80 000 yuans et 100 000 yuans en espèces lors de leur arrestation en mars 2023.

Les 3133 pratiquants arrêtés ou harcelés provenaient de 28 provinces et municipalités. [Les provinces du] Shandong (510), Jilin (484) et Sichuan (270) ont signalé le plus grand nombre de cas combinés d’arrestation et de harcèlement. Le Hebei, le Heilongjiang, le Hubei, le Liaoning et Pékin ont également fait état d’un nombre de cas à trois chiffres, allant de 114 à 269. Seize autres régions ont enregistré un nombre de cas à deux chiffres. Le Zhejiang et le Hainan ont chacun enregistré quatre cas d’arrestation, tandis que le Fujian et le Xinjiang ont chacun enregistré un cas de harcèlement.

535 pratiquants, dont 331 pratiquants arrêtés et 204 harcelés, avaient 60 ans ou plus. Onze pratiquants étaient nonagénaires.

Le graphique suivant montre la répartition mensuelle des 1588 cas d’arrestation et des 1248 cas de harcèlement qui ont eu lieu au cours du premier semestre 2023.

En mars et en mai, les cas de persécution se sont intensifiés, probablement en raison des réunions politiques annuelles du régime en mars et de la Journée mondiale du Falun Dafa du 13 mai (date anniversaire de la présentation du Falun Gong au public). Pendant les « jours sensibles » tels que les grandes réunions politiques ou les anniversaires liés au Falun Gong, les autorités ont souvent ordonné à la police locale et aux comités résidentiels de harceler les pratiquants à grande échelle afin de les empêcher de dénoncer publiquement la persécution.

Les 3133 pratiquants ciblés venaient de tous les horizons, dont 37 professeurs d’université et 34 professionnels d’autres secteurs, tels que des médecins, des juges, des ingénieurs, des journalistes et des comptables.

Un athlète ayant battu des records du monde a été arrêté en mai 2023, après avoir passé dix-sept ans en cavale pour échapper à la police. Un couple marié d’une quarantaine d’années, travaillant tous deux dans une usine automobile, a été arrêté en février 2023, après que la femme a purgé cinq ans de prison et le mari onze ans.

Une ancienne ingénieure en bonne santé mentale a été emmenée dans un hôpital psychiatrique quand le centre de détention local a refusé de l’admettre en raison de son hypertension artérielle. Sa famille craint maintenant qu’elle ne soit soumise à une administration contre sa volonté de médicaments psychiatriques. Un enseignant de collège a été arrêté sur son lieu de travail, quand l’administrateur de l’école l’a trompé en l’invitant à se rendre dans son bureau pour un entretien.

Licencié par la banque où il travaillait en 2000, un ancien technicien en informatique ne peut plus demander de prestations de retraite alors qu’il a atteint l’âge de la retraite.

Après la plupart des arrestations, la police a également forcé les pratiquants à subir des examens physiques suspects et à se soumettre à des prises de sang contre leur gré. À quelques reprises, la police a modifié les résultats des examens des pratiquants afin de les faire admettre dans des centres de détention.

Les pratiquants âgés n’ont bénéficié d’aucune clémence non plus. La famille d’une femme de 83 ans en fauteuil roulant a rapporté que la police avait ouvert leur porte de force et avait emmené leur proche dans une ambulance, sans leur dire où ils l’emmenaient.

Arrestations et harcèlement à l’occasion de journées politiquement sensibles

L’organe législatif de la Chine, le Congrès national du peuple (CNP), et son principal organe consultatif politique, la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) tiennent tous deux leurs réunions annuelles (connues sous le nom de « deux sessions ») à peu près à la même période chaque année (bien que séparément). Cette année, la réunion de la CCPPC a débuté le 4 mars et celle de l’APN le lendemain. Les pratiquants de Falun Gong de toute la Chine ont été harcelés avant les « deux sessions ».

Peu avant le début des conférences, Mme Zhang Heyu, âgée d’environ 70 ans, et sa fille Mme Chen Lifang, âgée de 49 ans, vivant toutes deux dans le district de Chaoyang, à Pékin, ont disparu. Selon leurs voisins, la police locale et les membres du comité résidentiel avaient commencé à les harceler et à surveiller leurs activités quotidiennes dès 2020.

Dans le district de Nongan, ville de Changchun, province du Jilin, la police locale a harcelé tous les pratiquants du district et en a arrêté plus de dix pendant les « deux sessions ». Lorsqu’un pratiquant s’est rendu dans la province du Hainan, à plus de 3000 km de là, pour un voyage d’affaires, trois policiers l’ont même suivi sur place, l’ont pris en photo et lui ont prélevé un échantillon de salive.

La police de la ville de Shouguang, dans la province du Shandong, a harcelé les pratiquants de la localité en leur téléphonant, en les prenant en photo ou en demandant aux membres de leur famille de les empêcher de sortir.

Selon un témoin interne, après la fin des « deux sessions » fin mars, les autorités du district de Haidian, à Pékin, ont dressé une liste de plus de 100 pratiquants. Elles ont d’abord pris des dispositions pour que la police surveille la vie quotidienne de chaque pratiquant et ont eu au moins une réunion en tête-à-tête avec eux toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Toutes ces rencontres ont été enregistrées. Si les pratiquants refusaient de renoncer au Falun Gong ou s’ils avaient un « casier judiciaire » suite à une condamnation antérieure pour leur pratique du Falun Gong, les autorités utilisaient des moyens plus agressifs pour les harceler ou les emmener à des séances de lavage de cerveau.

Au début du mois de mai, la police du district de Guan, dans la ville de Liaocheng, province du Shandong, a envoyé de nombreux policiers pour harceler les pratiquants locaux. Deux agents ont retenu une pratiquante dès qu’elle a ouvert la porte et lui ont prélevé de force un échantillon de sang. Une autre pratiquante a été arrêtée par la police alors qu’elle rentrait chez elle après avoir étudié les livres du Falun Gong avec d’autres pratiquants. Les policiers ont retiré la clé de sa moto et ont tenté de lui faire une prise de sang dans la rue. Elle a crié pour protester et la police n’a pas pu le faire. Quelques autres pratiquants ont également signalé que la police avait tenté de leur prélever des échantillons de sang.

Toujours dans la province du Shandong, les autorités de la ville de Longkou ont envoyé plus de 100 agents de police pour arrêter des pratiquants locaux vers 5 heures du matin le 9 mai. Les agents portaient des vêtements civils et conduisaient leurs voitures personnelles pour procéder à l’arrestation collective. Ils ont trompé les pratiquants ciblés pour qu’ils ouvrent la porte en prétendant être des membres du comité de rue ou des voisins du rez-de-chaussée qui avaient des fuites dans leurs plafonds.

Selon des témoins internes, la police de Longkou avait surveillé les pratiquants pendant au moins six mois avant de procéder aux arrestations. Beaucoup des policiers qui ont participé aux arrestations sont des jeunes gens qui ont été trompés par la propagande calomnieuse du PCC contre le Falun Gong.

Tous les domiciles des pratiquants ont été perquisitionnés, la police fouillant tous les coins et recoins, même sous les lits. Une grande quantité de livres de Falun Gong, de documents d’information exposant la persécution du Falun Gong par le PCC et d’autres objets de valeur ont été confisqués. Les pratiquants ont déclaré que ces policiers en civil avaient revêtu des uniformes de police après les avoir emmenés aux postes.

Au moins 21 pratiquants de Longkou et deux membres de leur famille ont été arrêtés, dont quatre couples mariés, deux enfants de l’un des couples, deux groupes de frères et sœurs et neuf autres pratiquants.

Dans la ville de Yingcheng, dans la province du Hubei, le bureau de la communauté a affiché de grandes affiches de propagande visant à diffamer le Falun Gong et son fondateur sur un panneau d’affichage « anti-secte » situé à un emplacement privilégié de la rue Gongnong. Chai Wenguang, directeur du comité de la rue Gongnong, a personnellement donné des instructions pour l’impression des affiches. Il a également harcelé une pratiquante âgée, Mme Liu Jiaoya, et l’a menacée de ne pas sortir. Lorsque la pratiquante Mme Li Guifeng s’est rendue au comité de rue pour mettre à jour l’enregistrement de sa maison, Chai lui a ordonné de rédiger une déclaration de renoncement au Falun Gong. Lorsqu’elle a refusé d’obtempérer, Chai a fait appel à la police, ce qui a entraîné l’arrestation et la détention de Mme Li pendant quatre heures.

Lorsque, vers le 10 mai 2023 Pan Jiqiang, le chef du département de la police de la ville de Sanhe dans la province du Hebei, âgé de 51 ans, s’est rendu dans le faubourg de Yanjiao dans la ville de Sanhe, il a vu une bannière sur laquelle on pouvait lire « Célébrer la Journée mondiale du Falun Dafa le 13 mai ». Il a donné l’ordre d’arrêter la personne qui avait accroché la banderole et de poursuivre rapidement le « contrevenant ». Le poste de police a examiné les vidéos de surveillance et a déterminé que Mme Sui Lixian, une enseignante à la retraite âgée d’environ 72 ans, avait accroché la banderole. Mme Sui a été kidnappée chez elle par la police le 14 mai 2023. Son mandat d’arrêt a été approuvé dix jours plus tard et elle est maintenant inculpée.

Ci-dessous vous trouverez une sélection des cas de persécution de pratiquants individuels.

Décès tragiques

Une femme de Wuhan meurt six jours après son arrestation

Une femme de 64 ans de la ville de Wuhan, province du Hubei, est décédée six jours après avoir été arrêtée pour avoir refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Hu Yongxiu a été arrêtée devant un hôpital le 30 mars 2023, alors qu’elle parlait aux gens de la persécution du Falun Gong par le régime communiste chinois. Le 5 avril 2023, sa famille a confirmé qu’elle était décédée ce jour-là. La veillée funèbre à la maison a été étroitement surveillée par la police. En raison d’une stricte censure des informations, les détails de sa mort ne sont pas disponibles.

Mme Hu est la deuxième pratiquante de Falun Gong à Wuhan qui a été persécutée à mort en 2023. L’autre pratiquante, Mme Zong Ming, était émaciée et avait des difficultés à parler lorsqu’elle a été libérée le 26 décembre 2022, après avoir été détenue dans un centre de lavage de cerveau local pendant huit mois. Ses cheveux étaient devenus gris. Sa famille l’a emmenée à l’hôpital le 1er janvier 2023. Le médecin a refusé de l’admettre et elle est décédée aux urgences ce jour-là. Elle avait 59 ans.

Une femme alitée, terrifiée par une descente de police visant son mari, meurt dix jours plus tard

Une femme alitée de la ville de Qingdao, dans la province du Shandong, a été terrifiée lorsque trois policiers en civil ont fait irruption chez elle, après avoir arrêté son mari au restaurant de leur fils quelques heures auparavant. Elle est décédée dix jours plus tard, alors que son mari était toujours en détention.

Le matin du 9 mai 2023, M. Jiang Chunlin donnait un coup de main au restaurant de son fils lorsque trois policiers du poste de police de Budong, du district de Laoshan, se sont présentés. Après que l’un d’entre eux a montré sa carte d’identité policière, ils l’ont arrêté et lui ont confisqué son iPhone (offert par son fils) avant de se rendre à son domicile. Ils lui ont ensuite rendu la carte SIM du téléphone, mais pas le téléphone lui-même. Ils ont confisqué chez lui une imprimante, un ordinateur, quelques livres de Falun Gong et son carnet personnel contenant ses expériences et compréhensions de cultivation du Falun Gong.

Après avoir été victime d’un accident vasculaire cérébral en 2017, l’épouse de M. Jiang est devenue handicapée et ne pouvait plus parler. Elle ne pouvait que rester couchée, impuissante, à regarder la police fouiller sa maison. Son fils devait rappeler aux policiers de se taire pour ne pas la traumatiser.

La police a dit que M. Jiang était sa cible principale et qu’elle le surveillait depuis plus de six mois. Ils ont procédé à l’arrestation après qu’une vidéo de surveillance a filmé un homme portant un sac à dos et ressemblant à M. Jiang dans un quartier particulier, de sorte qu’ils l’ont soupçonné d’y distribuer des documents d’information sur le Falun Gong.

Les images ne montraient que le dos de l’homme, et non son visage, mais la police les a tout de même utilisées comme preuve pour faire admettre M. Jiang dans un centre de détention le lendemain.

Sa femme, qui comptait sur lui depuis son accident vasculaire cérébral, est décédée dix jours après son arrestation. Son fils n’ayant pas été autorisé à lui rendre visite, son avocat lui a transmis la nouvelle lors d’une visite au centre de détention. La police a rejeté la demande de son fils de le libérer sous caution pour qu’il puisse assister aux obsèques de sa femme.

Persécution de pratiquants âgés

La police force la porte d’une femme de 83 ans en fauteuil roulant et l’emmène dans une ambulance

Le 9 mai 2023, une femme de 83 ans en fauteuil roulant a été emmenée dans une ambulance depuis son domicile dans la ville de Kunming, province du Yunnan, par la police qui a ouvert sa porte de force. Ni Mme Gao Qiongxian ni sa famille n’avaient demandé d’assistance médicale.

Mme Gao avait déjà été condamnée à six ans en avril 2022 pour sa croyance dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Elle a été autorisée à reporter sa peine pour des raisons de santé. Sa famille soupçonne que la police l’a prise pour cible cette fois-ci dans l’intention de la mettre en prison pour qu’elle y purge sa peine. À l’heure où nous écrivons cet article, ses proches n’ont pas été informés de l’endroit où elle est détenue.

Ce n’était pas la première fois que Mme Gao est ciblée pour sa croyance. Elle a été arrêtée pour la première fois en juillet 2004 et condamnée à trois ans de travaux forcés. Après avoir été libérée en 2007, elle a repris ses efforts pour informer le public de la persécution. Elle a de nouveau été arrêtée en 2016 et condamnée à deux ans avec trois ans de probation le 29 août 2017.

Une femme de 78 ans harcelée à de nombreuses reprises avant d’être inculpée

Mme Wu Yuying, une habitante de 78 ans de la ville de Lanzhou, dans la province du Gansu, a reçu un appel téléphonique de sa fille le 16 juin 2023, l’informant que la police locale lui avait ordonné de demander à sa mère de se présenter ce jour-là à la police, faute de quoi elle ne serait pas autorisée à aller travailler.

Mme Wu s’est rendue au poste de police à 14 heures cet après-midi-là. Lorsqu’elle a posé des questions sur les menaces proférées à l’encontre de sa fille, tous les agents présents ont nié avoir contacté la jeune femme. Mme Wu a décidé de partir, mais la police l’en a empêchée.

Mme Wu a soudain été prise de vertiges et s’est évanouie. Lorsqu’elle est revenue à elle, elle a voulu s’asseoir pour faire la méditation du Falun Gong, mais n’y est pas parvenue. Elle s’est alors évanouie une deuxième fois. Quand elle a repris connaissance, la police lui a dit qu’elle appellerait une ambulance cette fois-ci. Elle a refusé et est rentrée chez elle après s’être reposée brièvement.

Peu de temps après, plusieurs agents de police et un membre du personnel du parquet du district de Chengguan se sont rendus chez elle pour lui remettre une « notification du délai d’examen et de poursuite », un document standard délivré par la police en Chine quand le cas d’un suspect a été soumis au parquet. Le parquet du district de Chengguan l’a inculpée le même jour (16 juin).

Ce n’est pas la première fois que Mme Wu, employée retraitée de l’usine de machines Changfeng à Lanzhou, est prise pour cible en raison de sa foi. Le service de sécurité de son lieu de travail a souvent envoyé des personnes pour la harceler chez elle. La direction de l’usine a collaboré avec la police et l’a fait arrêter à plusieurs reprises. Ils ont également suspendu son salaire pendant un certain temps et ont fait pression sur son mari pour qu’il divorce. Son mari est tombé gravement malade et est décédé peu après le divorce.

Une femme grabataire de 85 ans n’est pas épargnée par la persécution

Une femme de 85 ans de la ville de Maoming, dans la province du Guangdong, a été harcelée à maintes reprises par la police au cours des deux dernières années pour sa pratique du Falun Gong. Même lorsqu’elle est devenue grabataire, les autorités sont malgré tout allées chez elle pour prononcer un verdict de culpabilité à son encontre.

Entre le 21 avril 2022 et le 20 janvier 2023, Mme Liao Yuying a été harcelée à quatre reprises. La police a changé la serrure de sa porte d’entrée en juin 2022 et a gardé une clé pour elle. Pour éviter de faire face à d’autres formes de persécution, Mme Liao a vécu loin de chez elle, mais a dû revenir un mois plus tard en raison de sa santé déclinante et de douleurs systémiques.

Elle était clouée au lit lorsque la police est venue la harceler à nouveau le 20 janvier 2023, deux jours avant le Nouvel An chinois. Ils ont tenté de l’emmener, mais ont renoncé en raison de la gravité de son état.

En mars 2023, plusieurs policiers sont revenus et ont exigé qu’elle soit emmenée au tribunal pour signer le document relatif à son dossier. Elle n’a pas compris ce qui se passait et a fondu en larmes. Ses voisins l’ont entendue pleurer et sont venus la voir. Ne voulant pas que ses voisins soient témoins de la persécution, les policiers sont partis rapidement.

La police a appelé le fils de Mme Liao deux jours plus tard et lui a ordonné de payer une amende de 5000 yuans pour elle. Il a refusé d’obtempérer, alors même que la police l’a appelé à de nombreuses reprises.

La police a de nouveau frappé à la porte de Mme Liao le 20 avril. Elle a refusé de les laisser entrer. Le lendemain matin, quand Mme Liao est sortie, la police a parlé à ses voisins et les a interrogés sur sa situation. Les policiers ont dit qu’ils ne faisaient que lui rendre visite et qu’ils lui apportaient des bananes. Ils ont promis qu’ils ne l’arrêteraient pas cette fois-ci.

Quelques instants après que Mme Liao soit rentrée chez elle, la police est revenue et lui a encore demandé de se rendre au tribunal pour signer son dossier. Elle a insisté sur le fait qu’elle n’irait pas.

À mesure que la pression augmentait, Mme Liao a de nouveau ressenti de fortes douleurs dans les jambes et n’a pas pu sortir de son lit.

Le 25 avril, plusieurs membres du parquet du district de Maonan ont forcé son fils à les emmener chez elle. Ils ont annoncé qu’elle était coupable d’avoir des livres de Falun Gong chez elle. En plus de forcer son fils à signer en son nom le document relatif à son cas, ils lui ont également ordonné de saisir sa main et d’apposer son empreinte digitale sur le document. Le procureur a ensuite déclaré qu’elle était autorisée à purger sa peine à domicile. [Note : il incombe généralement au tribunal d’annoncer les verdicts, mais il est possible qu’il ait été demandé au procureur de faire passer le message dans ce cas précis.] Ce n’est qu’à ce moment-là que Mme Liao, toujours alitée, a réalisé qu’elle avait été condamnée. Ni elle ni son fils n’ont été informés des détails de sa condamnation.

Un couple marié de nouveau arrêté après des décennies de persécution

Un couple marié a été à nouveau arrêté. Le mari a déjà fait onze ans de prison pour avoir intercepté le signal de la télévision par câble et diffusé des informations afin de démentir les mensonges du régime communiste au sujet de leur foi.

Un couple marié de la ville de Changchun, province du Jilin, a été arrêté à la maison à 7 h 30 le 24 février 2023. La police a emmené M. Zhuang Xiankun, âgé d’environ 49 ans, et son épouse Mme Han Yingli, âgée d’environ 48 ans, au centre de détention de Jiutai. Le couple y a été détenu jusqu’au 4 mars, date à laquelle ils ont été transférés au centre de détention de Weizigou, où ils se trouvent toujours.

M. Zhuang et Mme Han travaillaient tous les deux pour l’usine automobile de la ville de Changchun. Au cours des vingt-quatre dernières années de persécution, ils ont été pris pour cible à de multiples reprises en raison de leur foi.

L’épouse a été emprisonnée pendant cinq ans

Mme Han s’est rendue à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong vers février 2001 et a été arrêtée. Elle a été détenue dans un centre de détention affilié au département de la police de Pékin pendant plusieurs mois. Un homme affirmant appartenir au Bureau de la sécurité nationale s’est ensuite rendu sur son lieu de travail pour enquêter sur ses antécédents. Elle a ensuite été condamnée à cinq ans d’emprisonnement dans la prison pour femmes de la province du Jilin. Elle a dû confier la garde de son bébé, alors âgé de quelques mois, à son jeune frère.

Le mari condamné à onze ans de prison pour avoir intercepté le signal de la télévision par câble

M. Zhuang a séjourné à Pékin entre octobre et décembre 1999 pour sensibiliser le public à la persécution. Il a été arrêté et détenu pendant quinze jours.

Après une autre arrestation sur son lieu de travail en février 2000, il a été condamné à un an de travaux forcés et a vu sa peine prolongée de sept mois parce qu’il refusait de renoncer au Falun Gong.

Le cinq mars 2002, M. Zhuang a participé à l’interception du signal télévisé pour sensibiliser le public à la persécution du Falun Gong. Il a été arrêté et condamné à onze ans de prison à la prison de Shiling.

Historique de l’interception de la télévision à Changchun le 5 mars 2002

Dix-huit pratiquants de Falun Gong se sont connectés au réseau de télédiffusion par câble de l’État vers 20 heures le 5 mars 2002 à Changchun, dans la province du Jilin. Les courts-métrages « Auto-immolation ou imposture ? » et « Le Falun Dafa se répand dans le monde » ont été diffusés simultanément sur huit chaînes pendant environ quarante-cinq minutes.

Toute la ville de Changchun a été stupéfaite et de nombreuses personnes ont appris les faits concernant le Falun Gong. Certains ont pensé que l’interdiction de pratiquer Falun Gong avait été levée.

Jiang Zemin, l’ancien chef du régime communiste chinois, a donné l’ordre secret de « tuer tous les pratiquants de Falun Gong impliqués ». En quelques jours, plus de 5000 pratiquants de la région de Changchun ont été arrêtés, et sept d’entre eux ont été battus à mort.

Quinze des pratiquants arrêtés ont été condamnés à de lourdes peines le 18 septembre 2002 : Mme Zhou Runjun (20 ans), M. Liu Weiming (20 ans), M. Liu Chengjun (19 ans), M. Liang Zhenxing (19 ans), M. Zhang Wen (18 ans), M. Lei Ming (17 ans), M. Sun Changjun (17 ans), M. Li Dehai (17 ans), Mme Zhao Jian (15 ans), M. Yun Qingbin (14 ans), M. Yun Qingbin (14 ans), M. Zhang Wen (18 ans). Li Dehai (17 ans), Mme Zhao Jian (15 ans), M. Yun Qingbin (14 ans), M. Liu Dong (14 ans), M. Wei Xiushan (12 ans), M. Zhuang Xiankun (11 ans), Mme Chen Yanmei (11 ans), et Mme Li Xiaojie (4 ans).

Trois des pratiquants condamnés, M. Liu Chengjun, M. Lei Ming et M. Liang Zhenxing, sont décédés des suites de la persécution.

Après dix-sept ans de déplacement, un athlète ayant battu un record du monde est de nouveau arrêté pour sa croyance

Le 29 mars 2023, un athlète originaire de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, et ayant battu un record du monde, a été arrêté et est détenu au secret depuis. Sa famille n’a pas non plus été informée de sa situation.

En 2006, M. Zhang a été condamné à quatre ans de prison pour sa croyance. Pour éviter d’être emprisonné par la suite, il a vécu loin de chez lui pendant dix-sept ans. En 2008, les autorités ont fait pression sur son employeur pour qu’il le licencie et ils lui ont aussi supprimé son allocation de travailleur modèle et ses prestations d’invalidité (d’un montant total de 10 000 yuans par an).

M. Zhang, âgé d’environ 55 ans, a été amputé de l’avant-bras gauche à la suite d’un accident survenu lorsqu’il était enfant. Son handicap ne l’a pas empêché d’être sportif et il a remporté de nombreuses compétitions nationales.

En 1994, il a battu le record du monde et remporté le championnat du triple saut lors des 4e Jeux de l’Extrême-Orient et du Pacifique Sud pour les personnes handicapées. En 1995, il est devenu membre de l’équipe nationale qui devait participer aux Jeux olympiques spéciaux de 1996 à Atlanta, mais en fait, il n’a pas fait le voyage pour des raisons inattendues.

Après le début de la persécution du Falun Gong en 1999, M. Zhang a été arrêté à répétition pour avoir défendu sa croyance.

Après deux emprisonnements totalisant treize ans, un homme du Jilin fait face à un nouveau procès pour sa croyance

Quelques heures avant l’arrestation de M. Shi Wenzhuo, le 16 mars 2023, six policiers se sont présentés au bureau de gestion immobilière de son complexe d’appartements, demandant à voir les vidéos de surveillance. La police a décidé d’arrêter cer habitant de 59 ans de la ville de Changchun, province du Jilin, après l’avoir vu sortir les poubelles dans une vidéo.

Quand le centre de détention local a refusé d’admettre M. Shi en raison de son état de santé, la police a exigé une nouvelle série d’examens physiques, qui se sont avérés encore mauvais. La police s’est ensuite rendue dans un hôpital et a demandé à un médecin de modifier les résultats de l’examen physique de M. Shi. Le centre de détention a alors accepté de l’accueillir.

M. Shi fait maintenant l’objet d’une poursuite judiciaire depuis que le parquet du district de Kuancheng l’a mis en accusation et a transmis son dossier au tribunal du district de Kuancheng.

M. Shi a commencé à pratiquer le Falun Gong en mars 1999 et n’a jamais hésité dans sa foi après le début de la persécution quatre mois plus tard. Depuis, il a été pris pour cible à de multiples reprises pour avoir défendu sa foi. Avant sa dernière arrestation, il a été condamné à un an de travaux forcés en 2000 et à deux peines de prison (neuf ans en 2002 et quatre ans en 2012).

Au cours de ses deux séjours en prison, M. Shi a été soumis à diverses formes de torture, notamment des passages à tabac, des chocs électriques, des passages à l’eau chaude et être attaché avec des cordes.

Détention arbitraire et au secret

Un sénateur australien s’inquiète de la détention arbitraire d’une ingénieure dans un hôpital psychiatrique

Mme Liu Chunxia, ancienne ingénieure de la ville de Xi’an, dans la province du Shaanxi, a été kidnappée sur son lieu de travail le 6 mai 2023, treize jours avant le sommet inaugural Chine-Asie centrale qui devait se tenir à Xi’an. Le chef du Parti communiste Xi Jinping devait y participer.

Selon les policiers qui ont procédé à l’arrestation, les autorités locales menaient une opération dite de « resserrement des mailles du filet » avant le sommet. En général, avant de telles manifestations ou réunions politiques majeures, les autorités de la ville hôte intensifient les arrestations et le harcèlement des pratiquants de Falun Gong afin de les empêcher de sensibiliser l’opinion à la persécution et de « causer des ennuis » au régime.

Après que le centre de détention local a refusé de garder Mme Liu en raison de sa tension artérielle extrêmement élevée, la police l’a transférée à l’hôpital d’Ankang, où les pratiquants en bonne santé mentale sont soumis à une administration de médicaments psychiatriques contre leur volonté.

Après l’arrestation de Mme Liu, son neveu, qui vit actuellement en Australie, a contacté son sénateur pour demander de l’aide. Le sénateur australien Simon Birmingham, qui est également ministre fantôme des Affaires étrangères, lui a répondu le 30 juin 2023, exprimant son inquiétude pour la sécurité et la santé de Mme Liu.

Le sénateur Birmingham a écrit : « La Coalition reste profondément préoccupée par le fait que les minorités religieuses et autres en Chine, y compris les pratiquants de Falun Gong, continuent d’être ciblés sur la base de leur croyance. Au sein du gouvernement, la Coalition a veillé à ce que l’Australie fasse part de ces préoccupations directement au gouvernement chinois à de nombreuses reprises, y compris pas plus tard qu’au début de cette année. »

Il a également déclaré : « La Coalition demande instamment au gouvernement travailliste de poursuivre l’approche ferme et directe de l’Australie auprès du gouvernement chinois en ce qui concerne le traitement des pratiquants de Falun Gong et autres minorités. »

Il a ajouté qu’ils avaient également encouragé le gouvernement à veiller à ce que des représentants de haut niveau du ministère des Affaires étrangères et du Commerce continuent à rencontrer directement les représentants du Falun Gong, ainsi que les membres des familles des pratiquants, pour s’assurer qu’ils entendent des témoignages de première main, afin que ceux-ci puissent être communiqués aux autorités chinoises dans le cadre des efforts déployés pour obtenir la libération des pratiquants.

Il a terminé sa lettre en disant : « Je veillerai à ce que la Coalition continue à demander au gouvernement des mises à jour sur les questions liées au traitement des pratiquants de Falun Gong par le gouvernement chinois. »

Un enseignant du secondaire arrêté sur son lieu de travail se voit refuser les visites de sa famille

Le 27 avril 2023, un enseignant du secondaire a été arrêté sur son lieu de travail et sa famille n’a pas eu l’autorisation de lui rendre visite.

M. Cheng Panfeng, âgé d’une quarantaine d’années, travaille au collège Songyuan de la ville de Zhongshan, dans la province du Guangdong depuis l’obtention de son diplôme en 2002. Le 27 avril 2023, alors qu’il travaillait dans l’établissement, un administrateur l’a appelé dans son bureau. Il s’y est rendu, mais il a été arrêté et emmené au poste de police de la localité.

Peu après l’arrestation de M. Cheng, la police a fait irruption dans ses deux domiciles et a confisqué ses livres de Falun Gong, ses papiers d’identité, son iPad, son ordinateur portable et sa voiture personnelle. Sa famille s’est rendue à plusieurs reprises au poste de police dans la soirée pour s’enquérir de son dossier, mais la police a refusé de fournir la moindre information, sous prétexte que son dossier était confidentiel. La police a également refusé à la famille de lui rendre visite ou de l’appeler.

Dans la soirée du 28 avril, après vingt-quatre heures d’interrogatoire au poste de police, M. Cheng a été transféré au centre de détention de la ville de Zhongshan pour y être placé en détention criminelle.

Le 2 mai, vers 18 heures, plusieurs agents en civil et des membres du comité résidentiel ont harcelé la famille de M. Cheng à son domicile, les avertissant de ne pas chercher à obtenir d’informations sur l’affaire de M. Cheng. Malgré la forte demande de la famille, un seul agent a montré sa carte d’identité.

L’entrée principale de l’école secondaire de Songyuan

Examen physique suspect

Détenue pour avoir exhorté le maire à ne pas persécuter le Falun Gong, une femme est contrainte de subir un examen physique suspect

Une employée des chemins de fer à la retraite a été arrêtée chez sa fille et détenue pendant douze jours quand on a découvert qu’elle avait envoyé une lettre à un fonctionnaire du gouvernement l’exhortant à ne pas participer à la persécution du Falun Gong.

Mme Li Shoulan, âgée d’une soixantaine d’années, a subi un examen physique complet après son arrestation, mais elle n’a jamais reçu les résultats de l’examen ni été informée de son objectif. Elle pense qu’il s’agissait probablement de recueillir ses données biométriques afin de déterminer si elle ferait une donneuse appropriée pour le programme en cours de prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants de Falun Gong mis en place par le PCC.

Arrestation en février 2023 et examen physique

Mme Li partage son temps entre son propre domicile à Wanyuan, dans la province du Sichuan, et celui de sa fille à Ankang, dans la province du Shaanxi, à environ 110 km de là.

Le 22 février 2023, des policiers se sont rendus sur le lieu de travail de la fille de Mme Li, le département électrique du bureau des chemins de fer de la ville d’Ankang. Ils lui ont ordonné de les emmener chez elle pour arrêter sa mère. Son supérieur l’a avertie de ne pas revenir au travail si elle ne parvenait pas à « gérer » la situation.

Mme Li a été arrêtée chez sa fille et emmenée au service de police local, où huit agents l’attendaient. Elle a exigé de connaître leurs noms, leurs numéros de téléphone et leurs fonctions. Seules deux personnes lui ont donné ces informations, mais la police lui a ensuite confisqué ses notes.

Pendant l’interrogatoire, Mme Li a réussi à découvrir l’identité de plusieurs autres personnes, dont Fan Yongbin (secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville d’Ankang), Luo Junkang et Tang Mei.

Ils ont montré à Mme Li une lettre adressée à Wang Hao, maire de la ville d’Ankang. Wang a demandé à la police de découvrir qui lui avait envoyé cette lettre. La police a également diffusé une vidéo montrant une personne déposant une lettre dans une boîte aux lettres. Mais la vidéo était floue et il n’était pas possible de savoir de qui il s’agissait.

Les policiers ont interrogé Mme Li à tour de rôle, lui demandant où elle avait trouvé la lettre à envoyer au maire Wang. Ils l’ont ensuite emmenée à l’hôpital des chemins de fer pour un examen physique complet, comprenant un test COVID-19, une analyse de sang, un électrocardiogramme et un examen ophtalmologique. Ils l’ont ensuite ramenée au service de police pour recueillir ses empreintes digitales, ce qu’ils ont fait à plusieurs reprises, car ils n’étaient pas satisfaits des résultats.

Le lendemain matin, Mme Li a subi une nouvelle série d’interrogatoires. Deux policiers l’ont attachée sur un banc du tigre. Ils lui ont demandé à plusieurs reprises qui lui avait remis la lettre, où elle avait pris le bus, avec qui elle s’était rendue à la boîte aux lettres et comment elle contactait les autres pratiquants.

Mme Li a refusé de répondre à leurs questions. Un agent l’a poussée à l’intérieur d’une pièce vitrée et lui a dit : « Reste ici ! Ne pense même pas à te mettre à l’aise ici ! »

Les policiers ont apporté un instrument d’examen des yeux vers 14 heures. Bien qu’ils ne soient pas des professionnels de la santé, ils ont tenté d’examiner les yeux de Mme Li. Ils ont allumé l’appareil pour lui éclairer les yeux pendant qu’une personne lui soulevait la paupière supérieure et une autre lui tirait la paupière inférieure.

Ne sachant pas comment faire fonctionner l’instrument, ils se sont relayés pour essayer de comprendre. Mme Li a été traitée comme un cobaye, les policiers se succédant pour lui piquer les yeux. L’instrument s’est ensuite cassé. La police a fait appel à un technicien qui n’a pas pu le réparer. Ils ont signalé la situation à leur supérieur : « Nous avons passé plusieurs heures à essayer de faire fonctionner cet appareil. Et elle ne coopère pas. Combien de temps devons-nous encore essayer ? »

La police s’est finalement arrêtée lorsqu’il a été temps de quitter le travail. Plus de deux mois après l’incident, les yeux de Mme Li lui font encore mal.

Ils l’ont gardée au poste de police pendant deux jours avant de l’emmener au centre de détention du district de Hanbin, où elle a été détenue pendant dix jours.

La police a également perquisitionné le domicile de sa fille après l’avoir déposée à la maison d’arrêt. Ils ont confisqué un exemplaire du Zhuan Falun, l’enseignement principal du Falun Gong, et par la ruse, ils ont poussé sa fille à leur donner le téléphone de sa mère.

Brève détention le 27 mars

Le 27 mars, la fille de Mme Li venait de rentrer chez elle après avoir travaillé de nuit lorsqu’elle a reçu un appel de la police. Les policiers ont ordonné à Mme Li de se présenter immédiatement à eux. La fille de Mme Li n’a pas tenu compte des ordres de la police, qui est entrée plus tard par effraction chez elle et les a arrêtées toutes les deux, elle et sa mère.

Lors de l’interrogatoire de Mme Li cet après-midi-là, la police lui a montré à nouveau la lettre et l’a pressée de révéler qui l’avait écrite et qui la lui avait donnée pour qu’elle l’envoie au maire Wang. Elle a répondu qu’elle avait écrit la lettre et qu’elle l’avait postée, mais qu’elle n’avait enfreint aucune loi en agissant de la sorte. Lorsqu’elle a demandé aux policiers de lire la lettre à haute voix, ils ont mis fin à l’interrogatoire et ont relâché Mme Li et sa fille.

Fille menacée, famille impliquée

La fille de Mme Li subit d’énormes pressions depuis son arrestation en février 2023. La police, son employeur et le comité local de rue lui ont tous ordonné de garder un œil sur sa mère et de ne pas la laisser franchir la porte. La police lui a également ordonné de se tenir prête à accompagner sa mère au poste de police pour interrogatoire. Pour ne rien arranger, son employeur a menacé de la licencier si elle ne faisait pas un bon travail de surveillance de sa mère.

En tant que mère travaillant à plein temps, la fille de Mme Li doit déposer et récupérer son enfant tous les jours. La police a même harcelé le tuteur de l’enfant après l’école, lui ordonnant de signaler toute activité suspecte de la famille de l’enfant.

La fille de Mme Li a été sous une pression énorme lorsque la police est venue arrêter sa mère le 27 mars. Elle a frappé sa mère lorsque la police a fait irruption ce jour-là. Mme Li ne lui en a pas voulu, car elle savait à quel point sa fille souffrait de la persécution.

Lorsque Mme Li a été arrêtée pour la première fois le 22 février, la police a également perquisitionné le domicile des beaux-parents de sa fille.

Au cours des vingt-quatre dernières années de persécution, de nombreux autres membres de la famille et amis de Mme Li ont également été impliqués. Son mari a vécu dans la peur et est mort il y a plusieurs années. Sa mère, âgée de 93 ans, tremble encore à la vue de la police.

Dévastation financière

Un ancien employé de banque est licencié à tort et n’est pas autorisé à demander des prestations de retraite

Un habitant de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, a été licencié par son employeur et s’est vu interdire de demander des prestations de retraite alors qu’il avait atteint l’âge de la retraite parce qu’il avait refusé de renoncer au Falun Gong.

M. Tian travaillait comme technicien informaticien à la banque agricole de la ville de Fujin. Il travaillait très dur et a été récompensé plusieurs années de suite en tant qu’employé modèle au niveau de la province et de la ville. Quand le régime communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999, la banque de M. Tian a collaboré avec le Bureau 610 local pour le persécuter. Depuis 2000, il n’a pas eu le droit de se présenter au travail et n’a pas reçu de salaire. Aucune notification officielle de licenciement n’a jamais été émise.

Lorsque M. Tian a atteint l’âge de la retraite en mai 2023, il a recontacté la banque pour soumettre sa demande de retraite. Mais la banque a refusé de l’accepter et Zhang Ruifeng, l’actuel président de la banque, lui a dit : « Vous avez déjà été licencié en 2000 parce que vous étiez absent du travail. Vous pouvez déposer une plainte contre nous auprès du comité disciplinaire. »

M. Tian a déclaré qu’il n’avait jamais reçu de notification en 2000 concernant son licenciement. En 2001, alors qu’il purgeait une peine de camp de travail pour sa pratique du Falun Gong, la banque continuait de verser des fonds sur son compte de retraite. Il a dit à Zhang que le licenciement verbal n’était pas juridiquement applicable. Zhang a répondu : « N’hésitez pas à intenter un procès contre nous. »

M. Tian a récemment écrit une lettre à la banque. Il a souligné que ses convictions spirituelles ne pouvaient être une raison pour la banque de le renvoyer de son emploi. Il a ajouté que toute personne impliquée dans la prise de décision avait abusé de ses pouvoirs et violé ses droits humains fondamentaux.

M. Tian a cité l’article 44 de la Constitution, qui stipule que « l’État met en œuvre le système de retraite pour les employés des entreprises, des institutions et des organes de l’État conformément à la loi. Les moyens de subsistance des retraités doivent être garantis par l’État et la société. »

En outre, l’article 73 de la loi sur le travail stipule que « les conditions et les normes permettant aux travailleurs de bénéficier des prestations d’assurance sociale ne peuvent être réglementées que par des lois et des règlements, tandis que les départements du gouvernement local n’ont pas le droit de décider des conditions et des normes des prestations d’assurance sociale dont bénéficient les retraités ».

En plus de la persécution financière, M. Tian a également été arrêté à maintes reprises et soumis à des tortures brutales en détention au cours des vingt-quatre dernières années de persécution par le régime communiste chinois.

Voir aussi :

Rapporté en mars et avril 2023 : 1320 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés en raison de leur croyance

Rapporté en janvier et février 2023 : 624 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Traduit de l’anglais