(Minghui.org) Une enseignante à la retraite âgé de 69 ans dans la ville d’Ankang, province du Shaanxi, a été en procès au tribunal du district de Hanbin le 2 juin 2023 pour avoir écrit des lettres à son Bureau de la sécurité sociale et aux responsables du gouvernement, demandant le rétablissement de sa pension qui avait été suspendue à cause de sa croyance dans le Falun Gong. Les procureurs ont recommandé une peine de prison de cinq ans pour elle.

Dernière arrestation le 30 mai 2022

Mme Luo Changyun a été ciblée à répétition depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a lancé une campagne nationale contre le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Simplement pour avoir maintenu sa croyance elle a été arrêtée plus de 20 fois lors des vingt-quatre dernières années.

Elle a fait des travaux forcés à trois reprises, pour un total de six ans et demi entre 2000 et 2007, et a condamnée à une peine de prison en 2008. Son mari a divorcé à cause de la pression et leurs deux filles ont aussi été impliquées.

Le Bureau de la sécurité sociale local a suspendu la pension de Mme Luo du 1er avril 2010 au 1er janvier 2013, alors qu'elle purgeait encore sa peine d'emprisonnement de cinq ans. Il a ensuite rétabli sa pension, mais a recommencé à la suspendre en 2016. Elle n'a reçu aucune prestation de retraite depuis lors.

Mme Luo a posté une lettre au Bureau de la sécurité sociale le 8 janvier 2022, demandant que sa pension soit rétablie et les pressant d’arrêter de la persécuter financièrement pour sa croyance dans le Falun Gong.

Elle a également envoyé une autre lettre au secrétaire du comité de discipline de la ville d'Ankang, au secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques du Département de police de la ville d'Ankang, au receveur des postes de Gaoxin et au secrétaire adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques du district de Hanbin. Elle a partagé dans la lettre comment le Falun Gong l’avait libérée de ses maladies qui ne voulaient guérir et comment les gens dans plus de 100 pays pratiquent le Falun Gong. Elle a pressé les responsables d’arrêter de suivre le PCC dans la persécution des pratiquants de Falun Gong innocents comme elle. Elle a aussi demandé qu’ils maintiennent la justice pour elle et qu’ils aident à rétablir sa pension.

Le Bureau de la sécurité sociale et ses représentants gouvernementaux ont remis ses lettres au Bureau de la sécurité intérieure du Département de police du district de Hanbin. La police l’a arrêtée le 30 mai 2022.

Des avocats défendent son innocence

Le tribunal du district de Hanbin a tenu une audience pour l'affaire de Mme Luo le 2 juin 2023. La session a duré de 9 h 30 à 17 h.

Trois procureurs (deux hommes et une femme) du parquet local ont assisté à l’audience, mais aucun d’entre eux n’a révélé son nom. Ils ont accusé MmeLuo d’avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé par les autorités pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong.

Les deux avocats de Mme Luo ont argué que le corps législatif de la Chine, le Congrès du peuple, n’a jamais endossé de loi criminalisant le Falun Gong et ne l’a jamais étiqueté comme un culte. De plus, deux lettres de Mme Luo, une au Bureau de la sécurité sociale et l’autre aux représentants gouvernementaux ci-dessus mentionnés, n’ont causé de tort à personne ni à la société en général, et a encore moins sapé l’application de la loi.

Les procureurs ont dit que les lettres de Mme Luo étaient des preuves suffisantes qu’elle avait violé la loi. Plus spécifiquement, ils ont fait les déclarations suivantes, qui ont toutes été réfutées par les avocats de la défense :

Tout d'abord, ils ont dit que la police avait déterminé que les lettres étaient de la propagande anti-PCC. Les avocats de Mme Luo ont fait valoir que seules des agences médico-légales indépendantes et tierces étaient habilitées à vérifier et à authentifier les preuves. En tant que telles, les « preuves » vérifiées par la police n'étaient pas recevables dans l'affaire contre Mme Luo.

Deuxièmement, les procureurs ont accusé Mme Luo de diffamer les leaders du gouvernement central dans ses deux lettres. Ses avocats ont argué que ses lettres présentaient simplement le fait qu’elle était une preuve vivante de la politique barbare du PCC contre les pratiquants de Falun Gong, nommément « détruire leur réputation, les ruiner financièrement et les détruire physiquement ». La pension de Mme Luo a été suspendue à cause de sa condamnation à la prison et sa croyance maintenue dans le Falun Gong. Aucun retraité ne devrait voir sa pension retenue à cause de sa croyance, ont-ils défendu. Les avocats ont aussi souligné que le fait que Mme Luo ait fait part des faits de persécution dont elle a été victime n'a en aucun cas été une source de diffamation à l'égard des dirigeants du gouvernement.

Enfin, les procureurs ont prétendu que les lettres de MmeLuo propageaient de la propagande anti-société, anti-gouvernement et anti-humanité, ainsi que des rumeurs sur la fin du monde. Ses avocats ont réfuté en disant qu’il n’y avait aucune base légale pour étiqueter les lettres de leur cliente comme anti-société, anti-gouvernement et anti-humanité. De plus, ses lettres ne mentionnaient pas la fin du monde.

Les avocats ont également souligné que même si MmeLuo avait calomnié des dirigeants du gouvernement et diffusé la propagande alléguée, ces actes n'auraient pas été liés au crime dont elle est accusée dans son acte d'accusation, à savoir « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire ». Ses avocats ont donc plaidé en faveur de son acquittement.

Cinq membres de la famille et amis de MmeLuo étaient présents. Deux d'entre eux se méprenaient profondément sur sa qualité de pratiquante du Falun Gong, mais ils ont indiqué que la défense de Mme Luo par ses avocats leur avait fait comprendre qu'elle n'avait rien fait de mal en pratiquant sa croyance.

Voir aussi :

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(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais