(Minghui.org) Le 20 juillet 2023 marque la 24e année depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à réprimer le Falun Gong. Les pratiquants de 44 pays ont soumis une liste actualisée des coupables à leurs gouvernements respectifs, les exhortant à tenir ces personnes responsables de la persécution du Falun Gong en Chine. Les pratiquants ont demandé à leurs gouvernements d’interdire l’entrée sur leur territoire aux responsables de ces actes et aux membres de leur famille, et de geler leurs avoirs à l’étranger.

Les noms de Tan Zunhua et Yi Jianming, deux directeurs du bureau de l’administration pénitentiaire du Heilongjiang, figurent sur cette liste.

Information sur les responsables de la persécution

Nom complet du responsable : Tan (nom de famille) Zunhua (prénom) (谭尊华)

Sexe : Masculin

Date/année de naissance : Novembre 1962

Lieu de naissance : Inconnu

Tan Zunhua

Nom complet du responsable : Yi (nom de famille) Jianming (prénom) (伊建民)

Sexe : Masculin

Date/année de naissance : Avril 1968

Lieu de naissance : Inconnu

Yi Jianming

Titre et fonction

Tan Zunhua

Depuis septembre 2021 : inspecteur de premier niveau du bureau de l’administration pénitentiaire du Heilongjiang

Avril 2019 ‒août 2021 : membre du Comité du Parti du département provincial de la justice, directeur adjoint du Comité du Parti du bureau provincial de l’administration pénitentiaire

Décembre 2015 ‒avril 2019 : membre du Comité du Parti du département provincial de la justice, secrétaire adjoint du Comité du Parti et directeur du bureau de l’administration pénitentiaire du Heilongjiang

Août 2011 ‒décembre 2015 : membre du Comité du Parti et directeur adjoint du bureau de l’administration pénitentiaire du Heilongjiang

Yi Jianming

Depuis le 14 septembre 2021 : membre du Comité du Parti du ministère de la Justice de la province du Heilongjiang, secrétaire du Comité du Parti et directeur du bureau de l’administration pénitentiaire du Heilongjiang

15 janvier 2023 : Directeur adjoint de la Commission des affaires sociales et juridiques de la conférence consultative politique du peuple chinois pour la province du Heilongjiang.

Fonctions précédentes : chef adjoint de l’équipe d’inspection disciplinaire du département de la justice de la province du Heilongjiang, chef de l’équipe d’inspection disciplinaire du groupe du journal quotidien de la province du Heilongjiang et membre du groupe du Parti du journal quotidien du Heilongjiang.

Principaux crimes

La province du Heilongjiang figure parmi les provinces où la persécution des pratiquants de Falun Gong est la plus sévère en Chine. Actuellement, 18 prisons sont placées sous la juridiction de l’administration pénitentiaire provinciale du Heilongjiang dont la prison pour femmes de Heilongjiang, la prison de Tailai, la prison de Hulan, la prison de Mudanjiang, la prison de Daqing et la prison de Jiamusi qui sont réputées pour leur grand nombre de cas de persécution.

Alors qu’ils étaient directeurs du bureau de l’administration pénitentiaire de la province du Heilongjiang, Tan Zunhua (avril 2019 ‒août 2021) et Yi Jianmin (septembre 2021 ‒aujourd’hui) ont contrôlé l’ensemble du système pénitentiaire provincial et facilité la persécution des pratiquants.

Selon les informations disponibles, pendant les différents rôles de Tan Zunhua au bureau provincial d’administration pénitentiaire du Heilongjiang, d’août 2011 à août 2021, au moins 25 pratiquants de Falun Gong sont décédés en prison ou peu après leur libération. Il s’agit de Mme Li Guiyue (2021), Mme Su Yunxia (2021), Mme Wang Fang (2020), Mme Yang Lihua (2019), Mme Li Xiuqin (2018), Mme Zhao Chunyan (2018), Mme Wang Caiyun (2018), Mme Se Guirong (2018), Mme Yang Ruiqin (2016), Mme Zhao Bixu (2012), M. Lyu Guanru (2021), M. Wang Fengchen (2020), M. Lyu Shubin (2018), M. Luo Jingshan (2018), M. Zhu Jinrui (2014), M. Li Hongkui (2012) et M. Sun Shaomin (2012).

Sous l’administration de Yi Jianmin, entre septembre 2021 et mai 2023, au moins sept pratiquants sont décédés à cause de la torture. Il s’agit de Mme Teng Shuli (2023), Mme Fei Shuqin (2023), Mme Zhang Chunyu (2022), M. Ge Zhenhua (2022), M. Zhang Yaoming (2022), M. Li Min (2022) et M. Zhong Guoquan (2022).

Les méthodes de torture les plus répandues dans les prisons

Prison de Hulan

Depuis que la pandémie a éclaté en 2020, Wei Yuchuan, le nouveau président de la prison de Hulan, et Deng Xiaogeng, le directeur du quartier correctionnel, ont ordonné une gestion stricte des pratiquants de Falun Gong incarcérés. Ils ont forcé les pratiquants à s’asseoir sur de petits tabourets toute la journée et leurs familles ne pouvaient pas leur rendre visite. Les autorités pénitentiaires ont également ordonné aux pratiquants de renoncer à leur croyance et ceux qui ont refusé d’obtempérer ont été soumis à des tortures brutales.

Parce que M. Qu Yanlai a refusé de porter le costume de détenu, les gardiens lui ont couvert la tête, l’ont menotté et l’ont placé à l’isolement. Il a entamé une grève de la faim pour protester pendant quinze jours et a été gavé pendant dix jours.

Prison de Tailai

La prison de Tailai est un lieu centralisé utilisé par les autorités provinciales pour persécuter les pratiquants. Ceux qui refusent de renoncer au Falun Gong dans d’autres prisons sont souvent transférés d’autres centres de détention à la prison de Tailai. Là, ils ont été soumis à des tortures de longue durée et à une forte pression de la part des gardiens et des détenus.

Après leur arrivée, les pratiquants ont été contraints d’écrire des déclarations de renoncement au Falun Gong. Ceux qui refusaient de le faire étaient soumis à de nombreuses formes de torture : pendaison, position debout ou accroupie pendant des périodes extrêmement longues, privation de sommeil, ingestion forcée d’eau glacée, position debout dans de l’eau glacée en hiver, détention à l’isolement et banc du tigre, entre autres.

La prison pour femmes du Heilongjiang

La prison pour femmes du Heilongjiang est la seule prison pour femmes de la province, et c’est l’une des prisons de Chine qui compte le plus grand nombre de pratiquantes de Falun Gong emprisonnées. Selon les informations disponibles, en décembre 2021, au moins 37 pratiquantes de Falun Gong sont mortes en raison de la dure persécution subie dans cette prison. On estime que 90 % des pratiquantes emprisonnées ont été blessées, nombre d’entre elles souffrant de dommages physiques permanents.

Dans la prison pour femmes du Heilongjiang, les pratiquantes de Falun Gong ont été soumises à divers traitements inhumains. Ces actes de torture cruelle et ces abus considérables ont entraîné un large éventail de tourments physiques et psychologiques.

Reconstitutions de tortures

Les images montrent certaines des méthodes de torture utilisées dans la prison, notamment le banc du tigre, les tabassages violents, le lit de mort (ou lit d’étirement), les décharges électriques, la suspension en l’air par des menottes, le gavage et l’administration de substances médicamenteuses.

Les autres méthodes de torture fréquemment utilisées sont : la pendaison, les menottes dans des positions atroces, l’exposition à des conditions climatiques extrêmes, l’obligation de rester assis sur un petit tabouret sans bouger pendant de longues heures, la privation de sommeil, l’agression sexuelle, le perçage avec des aiguilles sur le visage ou les parties sensibles. Parfois, les détenues humiliaient les pratiquantes en leur bourrant la bouche de chiffons, de serpillières sales, de chaussettes malodorantes et de caleçons.

Une sélection de cas de décès

Une femme âgée de 53 ans meurt en prison alors qu’elle purgeait une peine de sept ans pour sa croyance

Le 10 janvier 2023, une femme âgée de 53 ans est décédée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang alors qu’elle purgeait une peine de sept ans pour sa croyance.

Mme Teng a été arrêtée le 12 octobre 2020 et condamnée à sept ans de prison, assortis d'une amende de 80 000 yuans, le 2 juin 2021. Après avoir été emmenée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang en 2021, elle a été contrainte de regarder chaque jour des vidéos de propagande diabolisant le Falun Gong. Elle a également été privée de sommeil et contrainte de rester assise sur un petit tabouret pendant de longues heures sans bouger.

Les tourments mentaux et physiques ont eu un impact sur la santé de Mme Teng. Elle mangeait très peu et s’est émaciée. Elle a également développé une tumeur au ventre, qui provoquait de graves saignements lors de la défécation.

Mme Teng était si faible qu’elle était clouée au lit. Elle ne pouvait pas se lever même lorsque les gardiens venaient inspecter la cellule. Ses codétenues craignaient qu’elle ne meure à tout moment. Il s’est avéré par la suite qu’elle souffrait d’un cancer du foie et du rectum à un stade avancé.

Le mari de Mme Teng n’a pas pu lui rendre visite malgré ses demandes répétées. La prison a également rejeté sa demande de libération pour raisons médicales, même lorsqu’elle était sur le point de mourir.

Un homme de 67 ans meurt en prison alors qu’il purgeait une peine de sept ans pour sa croyance

M. Ge Zhenhua, de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, est décédé en prison le 22 octobre 2022. Il avait 67 ans.

M. Ge a été arrêté le 20 juin 2016 pour avoir posé des bannières sur le Falun Gong et distribué des documents d'information. Le 2 décembre 2016, le tribunal de la ville de Shangzhi l'a condamné à douze ans d'emprisonnement et à une amende de 50 000 yuans. Il a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Shangzhi, qui a confirmé sa condamnation mais a réduit sa peine d'emprisonnement à sept ans, assortie d'une amende de 30 000 yuans.

Depuis que la pandémie a éclaté en 2020, les autorités de la prison de Hulan ont ordonné une gestion stricte des pratiquants de Falun Gong incarcérés. Elles obligent les pratiquants à s'asseoir sur de petits tabourets toute la journée et leur refusent les visites de leur famille. Les autorités pénitentiaires font pression sur les pratiquants pour qu'ils renoncent à leur croyance. Ceux qui refusent d'obtempérer sont brutalement torturés.

La famille de M. Ge a été informée par la prison au début du mois d'octobre 2022 qu'il avait été victime d'un accident vasculaire cérébral et qu'il se trouvait à l'hôpital. La prison a ordonné à la famille de payer les frais médicaux, qui s'élevaient à plus de 10 000 yuans par jour. La famille n'avait pas les moyens de payer et la prison l'a forcée à signer un consentement pour arrêter le traitement. M. Ge est décédé le 22 octobre.

Une femme meurt en prison deux jours avant sa libération prévue

Mme Su Yunxia, de la ville de Harbin, dans la province de Heilongjiang, est décédée en prison, deux jours avant l'expiration de sa peine de cinq ans d'emprisonnement pour sa pratique du Falun Gong.

Mme Su a été arrêtée le 7 septembre 2016 après avoir été signalée pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes dans la rue. Pour demander la libération de Mme Su, son mari grabataire s’est rendu au poste de police en fauteuil roulant avec l’aide de la nièce de Mme Su, mais pour finir il a été bloqué à l’extérieur.

Le parquet du district de Daowai l’a inculpée le 27 octobre. Le tribunal du district de Daowai l’a condamnée à une peine de cinq ans de prison et à une amende de 10 000 yuans le 31 mars 2017.

Mme Su devait être libérée de la prison pour femmes de la province du Heilongjiang le 6 septembre 2021, mais elle a été persécutée à mort deux jours plus tôt, avant qu’elle ne puisse rentrer chez elle pour retrouver sa famille. Elle avait 67 ans.

Battue quotidiennement pendant sa peine de cinq ans de prison, une femme meurt un an après sa libération

Après avoir subi de multiples arrestations, d’intenses travaux forcés, un emprisonnement et d’horribles tortures pour sa croyance dans le Falun Gong, Mme Li Guiyue, une habitante du district de Yilan, dans la province du Heilongjiang, est décédée le 6 août 2021. Elle était âgée de 52 ans.

Mme Li a été arrêtée en mai 2015 pour avoir distribué des dépliants d'information sur le Falun Gong et a été condamnée à cinq ans de prison. À la prison pour femmes du Heilongjiang, elle a été régulièrement battue, obligée de s'asseoir sur un petit tabouret pendant de longues périodes, insultée et agressée verbalement tous les jours.

Mme Li était émaciée et presque méconnaissable lorsqu’elle a été libérée le 16 mai 2020. Elle souffrait de douleurs dans tout le corps, de faiblesse musculaire, de somnolence et de perte d’appétit.

Pendant un an après sa sortie de prison, il lui arrivait de se réveiller brusquement au milieu de la nuit, tremblant de peur tout en marmonnant. Elle refusait parfois de prendre ses repas avec sa famille, mais portait son bol sur le côté, s’accroupissait sur le sol et mangeait tranquillement, la tête baissée. Elle disait souvent : « Ils me battent tous les jours ! Ils me battent tous les jours ! » Effrayée et nerveuse, elle ne pouvait s’empêcher de regarder constamment autour d’elle et ses yeux étaient remplis de peur et de tristesse. Sa famille soupçonne qu’on lui a administré des substances inconnues pendant son séjour en prison, ce qui a causé des dommages irréparables à sa santé physique et mentale.

Après avoir lutté contre une mauvaise santé pendant un an, Mme Li est décédée le 6 août 2021. Elle avait 52 ans.

Un homme de 69 ans meurt subitement en prison alors qu'il purgeait une peine pour sa croyance

M. Lu Guanru, de la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, a été arrêté le 9 novembre 2018. Alors qu'il était détenu au centre de détention de la ville de Daqing, la police l'a interrogé et l'a forcé à rester debout pendant de longues heures avec des menottes. Lorsque M. Lu a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution, les gardiens l'ont nourri de force, ce qui l'a fait vomir du sang et souffrir d'un arrêt cardiaque. Il a frôlé la mort à plusieurs reprises et a dû être soigné d'urgence à l'hôpital.

M. Lu a été condamné à sept ans de prison et à une amende de 40 000 yuans le 1er juillet 2019. Il a été transféré à la prison de Tailai en novembre 2019. La prison a ordonné une surveillance stricte et l'a placé à l'isolement pendant un mois. Il est décédé le 4 avril 2021. Il avait 69 ans.

Une enseignante du Heilongjiang meurt deux mois après avoir été libérée de prison

Mme Wang Fan, une enseignante d'école primaire de la ville de Suihua, dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée le 3 octobre 2018. Au centre de détention de Lanxi, elle a été torturée pour avoir refusé de donner son nom à la police. Après avoir été transférée au centre de détention de la ville d'Anda, elle a été contrainte de porter de lourdes chaînes 24 h sur 24 pendant plus d'un mois.

Mme Wang a ensuite été condamnée à deux ans de prison et emmenée à la prison pour femmes du Heilongjiang. Là, elle a été soumise à des violences physiques et mentales. En conséquence, elle a souffert de maux de tête, d'engourdissement des mains, de démence, d'évanouissements et d'hypertension artérielle.

Mme Wang est rentrée chez elle au début du mois d'octobre 2020, pour découvrir qu'elle avait été licenciée par l'école élémentaire de Shangzhi, où elle avait enseigné pendant trente ans. Deux semaines seulement après avoir commencé à donner des cours particuliers dans une entreprise privée pour résoudre ses difficultés financières, elle s'est évanouie chez elle le 30 décembre et a été transportée à l'hôpital. On lui a diagnostiqué une hémorragie du tronc cérébral et elle est décédée le lendemain. Elle avait 54 ans.

Une mère de deux enfants battue à mort tandis qu’elle purgeait une peine pour sa croyance

Mme Yang Lihua, âgée de 43 ans, habitant la ville de Heihe, dans la province du Heilongjiang, a été battue à mort par des détenues, alors qu’elle purgeait une peine de trois ans pour sa croyance dans le Falun Gong. Elle laisse dans le deuil son mari et leurs deux enfants adolescents.

Mme Yang a été arrêtée le 17 novembre 2017 et condamnée à trois ans de prison par le tribunal du district de Sunwu le 26 décembre 2017. Parce qu'elle a refusé d'effectuer le travail non rémunéré à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang, les détenues lui ont marché sur le visage et l'ont battue. Alors que Mme Yang était sur le point de mourir, le chef du huitième quartier l'a accusée de faire semblant.

Le 5 novembre 2019, la famille de Mme Yang a été informée par la prison qu’elle était dans un état critique en raison d’une maladie. Lorsque son mari, son frère et sa belle-sœur se sont précipités à l'hôpital, elle était déjà décédée.

Un homme du Heilongjiang meurt un an après avoir purgé une peine de dix-neuf ans de prison pour avoir parlé de sa croyance persécutée

Lorsque M. Zhang Yaoming a été libéré après avoir purgé une peine de dix-neuf ans pour avoir intercepté des signaux télévisés afin de diffuser des programmes qui démystifiaient la propagande contre le Falun Gong, il était très affaibli et émacié. Cet habitant de la ville de Hegang, dans la province de Heilongjiang, est décédé un an plus tard, à l'âge de 59 ans. Il laisse dans le deuil son épouse, Mme Fan Fengzhen, et leur enfant.

Un homme du Heilongjiang s'étant vu refuser une libération pour raisons médicales meurt six mois avant la fin de sa peine de prison pour sa croyance

M. Wang Fengchen, 50 ans, professeur de géographie dans la ville de Daqing, province du Heilongjiang, a été arrêté le 18 janvier 2017, en même temps que son épouse, Mme Leng Xiuxia. Le 11 octobre 2017, tous deux ont été condamnés à quatre ans de prison et à une amende de 30 000 yuans. Plus tard, M. Wang a été transféré à la prison de Hulan et Mme Leng à la prison pour femmes de Heilongjiang. Pendant son séjour en prison, M. Wang a été brutalisé jusqu'à ce qu'il se mette à tousser et à vomir du sang. Il est décédé à l'hôpital le 9 août 2020.

Une sélection de cas de torture

Un ancien gardien de prison sauvagement battu causant une rupture de la rate et son ablation alors qu’il était emprisonné pour avoir pratiqué le Falun Gong

M. Dai Qihong, lui-même ancien gardien de prison, a souffert d'une rupture de la rate après avoir été battu par les détenus, alors qu'il purgeait une peine de cinq ans à la prison de Hulan.

Depuis le début de la pandémie e 2020, les autorités pénitentiaires ont ordonné une surveillance encore plus stricte des pratiquants de Falun Gong incarcérés. Beaucoup ont été contraints de s’asseoir sur de petits tabourets toute la journée et n’ont pas été autorisés à bouger. Ceux qui refusaient de renoncer au Falun Gong étaient placés en cellule d’isolement et privés de visites familiales.

Le 29 septembre 2022, M. Dai a refusé d'effectuer la garde de nuit et a été battu par les détenus. Il a souffert de graves douleurs abdominales et est devenu incontinent. Vers minuit, les détenus l'ont tiré du lit, lui ont donné des coups de pied dans la poitrine et l'abdomen, et l'ont fouetté avec une chaussure.

Le lendemain, M. Dai a souffert de douleurs abdominales intenses. Son visage était pâle et il était en état de choc. Les gardiens l’ont emmené à l’hôpital et le médecin a constaté qu’il souffrait d’un choc hémorragique dû à une rupture de la rate. Comme la rate était irrécupérable, le médecin a procédé à son ablation. M. Dai a été ramené à la prison le 8 octobre.

Une femme de 75 ans torturée jusqu’à développer des troubles mentaux alors qu’elle purge une peine de six ans pour sa croyance

Mme Mou Yongxia, une enseignante retraitée de 75 ans de la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, a été diagnostiquée comme souffrant d'une maladie mentale au début de cette année, après avoir été soumise à des abus de longue durée en prison.

Mme Mou a été arrêtée le 11 septembre 2019 et condamnée à six ans par le tribunal du district de Ranghulu, dans la ville de Daqing, en mai 2020. Elle a subi diverses formes d'abus pendant qu'elle purgeait sa peine à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang.

Mme Mou est devenue incontinente et a souillé son pantalon un jour d'août 2022. La détenue Zhao Chao l'a sauvagement battue et l'a aspergée d'eau froide. À partir de ce moment-là, Mme Mou a manifesté un état mental anormal. Toutefois, les détenues et les gardes ont continué à la battre, jusqu'à ce qu'ils constatent qu'elle souffrait de troubles mentaux.

Traduit de l’anglais