(Minghui.org) [Note de l'éditeur] Cette série est une réimpression de la traduction anglaise par The Epoch Times du livre Comment le spectre du communisme dirige le monde, écrit par l'équipe éditoriale des Neuf commentaires sur le Parti communiste.

Table des matières du livre

Comment le spectre du communisme dirige le monde : Préface

Comment le spectre du communisme dirige le monde : Introduction

Chapitre 1 : Les stratégies du démon pour détruire l’humanité

Chapitre 2 : Les débuts du communisme en Europe

Chapitre 3 : Meurtres à grande échelle à l’Est

Chapitre 4 : Exporter la révolution

Chapitre 5 : L’infiltration de l’Occident

Chapitre 6 : La révolte contre Dieu

Chapitre 7 : La destruction de la famille

Chapitre 8 : Comment le communisme sème le chaos dans la vie politique

Chapitre 9 : Le piège économique communiste

Chapitre 10 : L’utilisation du droit à des fins maléfiques

Chapitre 11 : Désacraliser les arts

Chapitre 12 : Le sabotage de l'éducation

Chapitre 13 : S'emparer des médias

Chapitre 14 : La culture populaire – un plaisir décadent

Chapitre 15 : Les racines communistes du terrorisme

Chapitre 16 : Le communisme derrière l'environnementalisme

Chapitre 17 : La mondialisation, outil du communisme

Chapitre 18 : Les ambitions mondiales du Parti communiste chinois

Comment le spectre du communisme dirige le monde : Conclusion

Cette partie comprend :

Chapitre 5 : L’infiltration de l’Occident

Introduction

1. Le communisme par la violence et par la non-violence

2. La guerre d’espionnage et de désinformation

3. Du New Deal au progressisme

4. La révolution culturelle à l’Ouest

5. Les mouvements contre la guerre et pour les droits civiques

6. Les nouveaux marxistes qui vénèrent Satan

7. La Longue Marche de la gauche à l’assaut des institutions

8. Le politiquement correct : la police de la pensée du démon

9. L’emprise du socialisme en Europe

10. Pourquoi nous laissons-nous avoir par les tactiques du démon ?

Références

* * *

Chapitre 5 : L’infiltration de l’Occident

Introduction

Les élections présidentielles américaines de 2016 ont été l’un des moments les plus agités de ces dernières décennies. Bien que la participation au scrutin n’ait été que de 58 %, la campagne a été pleine de rebondissements en tous genres qui continuent encore à faire les gros titres après l’élection. Le gagnant, Donald Trump, le candidat du Parti républicain, s’est trouvé assiégé par une couverture médiatique négative et des manifestations dans les villes du pays. Les manifestants brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire des slogans tels que « pas mon président », taxant Trump de racisme, de sexisme, de xénophobie ou même de nazisme. Ils exigent que les bulletins soient recomptés et l’on voit poindre des menaces de «  destitution » pour mettre fin à sa présidence.

Des journalistes d’investigation ont prouvé qu’une grande partie de ces manifestations étaient instiguées par certains groupes d’intérêt. Comme le montre le documentaire America Under Siege : Civil War 2017 (L’Amérique attaquée : guerre civile 2017) produit par Trevor Loudon, un activiste politique néozélandais, une partie significative de ces manifestants sont des « révolutionnaires professionnels » ayant des liens avec des régimes communistes et d’autres États totalitaires, tels que la Corée du Nord, l’Iran, le Venezuela ou Cuba. Loudon montre également le rôle central de deux organisations socialistes américaines bien connues, le Parti international des Travailleurs (staliniste), et l’Organisation socialiste de la Route pour la Liberté (maoïste). [1]

Loudon, qui mène des enquêtes sur le mouvement communiste depuis les années 80, est en mesure de dire que les organisations de gauche ont fait des États-Unis la cible principale de leur infiltration et de leur subversion. Les différentes sphères américaines de la politique, de l’éducation, les médias et le monde des affaires se sont positionnés de plus en plus à gauche sous l’influence de quelques individus bien placés. Alors même que les gens partout dans le monde se réjouissaient du triomphe du monde libre au sortir de la Guerre froide, le communisme s’infiltrait subrepticement dans les institutions publiques de la société occidentale en préparation de la lutte finale.

L’Amérique est la lumière du monde libre et elle endosse la mission divine de guider le reste du monde. C’est l’entrée des États-Unis dans les deux guerres mondiales qui a permis de décider du résultat final. Lors de la Guerre froide, face à la menace d’un holocauste nucléaire, l’Amérique a pu contenir le bloc soviétique jusqu’à sa dissolution et la chute des régimes de l’Est.

Les Pères fondateurs des États-Unis ont mis en pratique leurs connaissances des traditions religieuses et philosophiques occidentales pour rédiger la Déclaration d’Indépendance et la Constitution des États-Unis d’Amérique. Ces documents reconnaissent comme évident que l’homme a reçu des droits inaliénables de Dieu – en particulier la liberté de culte et la liberté d’expression – et ont permis d’établir une séparation des pouvoirs garantissant un système de gouvernement républicain. Même si les États-Unis ont connu une guerre civile, cette guerre avait pour but de concrétiser entièrement les principes fondateurs de l’Amérique en abolissant l’esclavage. Sur une période de 200 ans, ces principes ont permis des accomplissements remarquables en termes de « paix intérieure » et de « bien commun », comme le préambule de la Constitution le promet.

La liberté de l’hémisphère occidental est à contre-courant du but du spectre communiste qui cherche à soumettre et détruire l’humanité. En se dissimulant sous les conceptions séduisantes d’une société égalitaire et solidaire, le spectre du communisme a dépêché ses agents au cœur de la société humaine pour mettre ses plans à exécution à l’échelle planétaire.

Alors que le communisme se manifeste dans des pays de l’Est tels que l’URSS et la Chine sous la forme de gouvernements totalitaires, par le biais de meurtres à grande échelle et par la destruction de la culture traditionnelle, c’est de façon silencieuse et systématique qu’il a pu prendre contrôle de l’Ouest en utilisant la subversion et la désinformation. Il ronge l’économie, les processus politiques, les structures sociales et le tissu moral de l’humanité pour la précipiter dans la dégénérescence et la destruction.

Le Parti communiste n’ayant pas le pouvoir politique dans les pays occidentaux, les agents du spectre avancent masqués et infiltrent toutes sortes d’organisations et d’institutions. On compte au moins quatre forces principales dans la subversion communiste de l’Ouest.

Le premier agent subversif est l’Union soviétique avec la création de la Troisième Internationale (Komintern), outil de propagation de la révolution dans le monde. De même, à partir des années 80, le Parti communiste chinois se lance dans des réformes économiques qui favoriseront les échanges politiques, économiques et culturels leur offrant ainsi la possibilité d’infiltrer l’Ouest.

Le second moyen de subversion réside dans les partis communistes au niveau local, qui travaillent main dans la main avec le Parti communiste soviétique et le Komintern.

Troisièmement, les crises économiques et les contestations sociales des dernières décennies ont incité beaucoup de pays occidentaux à adopter des politiques gouvernementales socialistes, et ainsi gauchiser les sociétés.

La quatrième force de subversion vient des sympathisants et soutiens du Parti communiste et du socialisme. Ces compagnons de voyage sont la cinquième colonne du communisme, les « idiots utiles » de la société occidentale qui participent à la destruction de leur culture, qui sèment la dégénérescence morale et sapent l’autorité légitime de leur gouvernement.

Ce sujet dépasse le propos de cet ouvrage, tant l’infiltration de l’Ouest est opaque et ramifiée. En se familiarisant avec les grandes lignes, nos lecteurs seront en mesure de se faire une idée de la façon dont le spectre maléfique opère et sauront y voir clair, une fois les couches de mensonges identifiées. Pour rester bref, ce chapitre ne propose qu’un aperçu général de l’emprise du communisme aux États-Unis et en Europe de l’Ouest.

1. Le communisme par la violence et par la non-violence

Dans la pensée des gens, le Parti communiste est synonyme de violence, et ce pour une bonne raison – dans le Manifeste du Parti communiste, Marx et Engels affirment : « Les communistes répugnent à dissimuler leur vision et leur but. Ils déclarent ouvertement que leur but ne peut être atteint qu’en renversant par la force toutes conditions sociales existantes. » [2]

Le fait que les régimes communistes russe et chinois aient pris le pouvoir par la révolution et la violence et aient utilisé la violence comme moyen de répression détourne l’attention des autres aspects moins visibles du communisme.

La branche du marxisme qui appelle à la révolution violente est représentée par le léninisme, qui adapte la théorie marxiste dans deux domaines distincts. Selon Marx, la révolution communiste devrait prendre naissance dans les pays capitalistes avancés, alors que Lénine pensait que le socialisme pouvait également être mis en pratique en Russie, dont le développement économique était comparativement moindre. La deuxième contribution de Lénine au marxisme réside dans la doctrine du Parti.

La doctrine du Parti consiste fondamentalement à adopter les techniques de coercition, de mensonge et de violence propres aux organisations criminelles, et les alimenter de théorie socio-économique marxiste. Selon Lénine, la classe ouvrière est incapable de développer une conscience de classe par elle-même, ou d’œuvrer pour la révolution, et doit donc être poussée à l’action par une force externe. Les agents de la révolution s’organiseraient en une avant-garde prolétaire hautement disciplinée du Parti communiste.

La Société fabienne, d’origine anglaise, a été fondée en 1884, un an après la mort de Marx, et a pris une route différente dans sa détermination à imposer le socialisme au monde. Le logo du fabianisme dépeint un loup habillé en agneau et son nom fait référence à Quintus Fabius Maximus Verrucosus, un général et empereur romain, rendu célèbre pour avoir fait de l’attentisme une stratégie gagnante.

Dans la Revue fabienne, le premier pamphlet publié par le groupe, une remarque sur la couverture précise : « Tu dois attendre le moment opportun, tout comme Fabius attendit avec patience, lorsqu’il était en guerre contre Hannibal, et alors même que son entourage lui reprochait son attentisme ; pourtant, quand le moment décisif se présente tu dois frapper fort, tout comme Fabius frappa fort contre Hannibal, ou bien ton attente aura été vaine et inutile. » [3]

Pour installer le socialisme petit à petit, la Société fabienne a inventé le concept de « pénétration » qui consiste à se saisir des opportunités qui se présentent dans les sphères politiques, économiques et civiles de la société. La Société fabienne ne restreint pas les activités de ses membres, mais les encourage à promouvoir les idées socialistes en adhérant à diverses associations ou en cultivant leurs réseaux auprès de personnes influentes, que ce soit dans des cabinets ministériels, ou auprès de fonctionnaires bien placés de l’administration, d’industriels, ou de responsables d’université ou d’église. Sydney Webb, président de la Société fabienne écrit :

« En tant que Société, nous accueillons les hommes et les femmes de toutes dénominations religieuses, ou d’aucune, en insistant bien sur le fait que le socialisme n’est pas séculaire, et que le véritable but et objet de toute action collective raisonnable est le développement de l’âme individuelle, ou de la conscience individuelle, ou de la personnalité. […] De même, nous ne limitons pas notre propagande au seul Parti des Travailleurs qui commence à peine à prendre forme, ou à ceux qui sont enclins à se déclarer socialistes, ou aux travailleurs manuels, ou à n’importe quelle classe sociale. Nous expliquons nos propositions, une à une, de la façon la plus convaincante possible, à tous ceux qui sont prêts à nous écouter : les conservateurs à chaque fois que l’on peut entrer en contact avec eux, les églises et cultes de toutes dénominations, les diverses universités, les libéraux de gauche et les radicaux, en même temps que les Sociétés socialistes. C’est ce que nous appelons la “perméabilité” et c’est une grande découverte. » [4]

Beaucoup de membres de la Société fabienne étaient de jeunes intellectuels. Ils faisaient des discours, publiaient des livres, éditaient des magazines et des tracts dans toute la société. Au cours du XX e siècle, la Société fabienne a évolué vers la sphère du politique. Sidney Webb est devenu le représentant des Fabiens au sein du tout nouveau Comité représentatif du Travail, organe du Parti des Travailleurs.

Au Parti des Travailleurs, Webb s’est occupé de la rédaction de la Constitution du Parti ainsi que du programme. Devenu influent dans les choix politiques, il s’attache à ce que le socialisme fabien devienne l’idéologie centrale du Parti. Plus tard, la Société fabienne connaît une influence accrue aux États-Unis, où plusieurs groupes existent au sein des départements universitaires.

Que ce soit le communisme violent de Lénine ou celui non violent des Fabiens, tous deux sont manipulés par le spectre maléfique du communisme et ont le même but final. Le communisme violent de Lénine ne rejette pas pour autant les stratégies non violentes. Dans son livre La Maladie infantile du communisme, Lénine critique les partis communistes de l’Europe de l’Ouest quand ils refusent de coopérer avec ce qu’il appelle les syndicats « réactionnaires » ou de se faire élire au parlement « capitaliste ».

Lénine écrit dans son livre : « L’art de la politique (et la manière correcte avec laquelle un communiste doit comprendre la tâche qui est la sienne) consiste à évaluer correctement les conditions et le moment opportun où l’Avant-Garde du prolétariat peut se saisir du pouvoir ; le moment où il est en mesure (durant et après la prise de pouvoir) de gagner le soutien adéquat d’un groupe suffisant de travailleurs et de masses non prolétariennes ; et le moment où il est capable de maintenir sa gouvernance par la suite, de la consolider et de l’étendre, en éduquant, en formant et en attirant à lui toujours plus de masses de travailleurs.  » [5]

Lénine insiste encore et encore sur le fait que les communistes doivent cacher leurs véritables intentions. Pour se saisir du pouvoir, les compromis ou l’absence de compromis sont deux choses également acceptables. En d’autres termes, pour arriver à leur fin, ils s’autorisent à ne pas avoir de scrupules. Sur la route du pouvoir, le Parti bolchévique de Russie et le Parti communiste chinois ont tous deux eu recours à des formes de violences et de mensonges extrêmes.

La brutalité des régimes communistes soviétique et chinois a détourné l’attention du communisme non violent à l’Ouest. Bernard Shaw, un dramaturge irlandais, et représentant de la Société fabienne, écrit : « J’ai également été clair sur le fait que le socialisme voulait dire égalité totale des revenus ou rien, et que sous le socialisme vous n’auriez pas le droit d’être pauvre. On vous nourrirait de force, vous habillerait de force, vous logerait, vous éduquerait et vous emploierait de force, que cela vous plaise ou non. Et si on se rendait compte que vous n’avez pas assez de caractère pour qu’on s’occupe de vous, alors il serait possible de vous exécuter en douceur. » [6]

La Société fabienne a fait de la dissimulation sa marque de fabrique. Elle a choisi Bernard Shaw, un homme de lettres, pour enrober de jolis mots les véritables objectifs du communisme non violent. Mais la brutalité est sous la surface. Les partis communistes occidentaux et les organisations diverses qui leur servent de vitrine incitent les jeunes à créer un contexte chaotique. Ils attaquent, vandalisent, volent, mettent le feu, posent des bombes et assassinent pour harceler et intimider leurs ennemis.

2. La guerre d’espionnage et de désinformation

Le communisme considère la nation comme une construction oppressive de la société de classe et veut abolir la nationalité. Dans le Manifeste du Parti communiste, Marx et Engels affirment que « les travailleurs n’ont pas de pays ». Le manifeste se termine par « Travailleurs de tous pays, unissez-vous ! »

Sous la direction de Lénine, les bolcheviks ont créé le premier pays socialiste en Russie et, sans attendre, ont instauré l’Internationale communiste (Komintern) pour instiguer et encourager la révolution socialiste sur la planète. Le but de l’Union soviétique et du Komintern était de renverser les régimes légitimes de toutes les nations terrestres, et d’établir une dictature du prolétariat mondiale de type socialiste. En 1921, la branche de l’Extrême-Orient du Komintern crée le PCC qui prendra la Chine par la force en 1949.

En dehors du PCC, les partis communistes du monde entier ont cherché les conseils, accepté les fonds et les formations émanant du Komintern. Avec les ressources d’un vaste empire à sa disposition le Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS) a recruté des activistes partout dans le monde et les a formés à mener des actions subversives dans leur propre pays.

Fondé en 1919, le Parti communiste USA (PCUSA) était une de ces organisations qui suivaient les recommandations du Komintern et du PCUS. Bien que le PCUSA ne soit jamais devenu une force politique majeure, son influence sur les États-Unis est pourtant réelle. Le PCUSA s’est associé à des activistes et des organisations d’activistes pour infiltrer les mouvements travailleurs et estudiantins, les églises et le gouvernement.

Le D r Fred Schwartz, pionnier de l’anticommunisme américain, a dit en 1961 : « Toute tentative de juger de l’influence des communistes par leur nombre revient à essayer de déterminer la viabilité d’une coque de bateau en comparant la surface trouée à la surface qui ne l’est pas. Un seul trou suffit à couler un bateau. Le communisme est la théorie de la minorité disciplinée qui contrôle et dirige le reste. Une personne à un poste clé peut contrôler et manipuler des milliers d’autres. » [7]

Il a été reconnu que des agents soviétiques opéraient au sein du gouvernement américain durant la Deuxième Guerre mondiale. Pourtant, et en dépit des efforts anticommunistes du sénateur Joseph McCarthy, les faits ont été oblitérés ou rendus obscurs par les hommes et femmes politiques de gauche, les universitaires et les médias de gauche.

Dans les années 1990, le gouvernement américain déclassifie les « dossiers Venona », décodés par les services secrets américains, et qui couvrent une période allant des années 40 à la fin de la guerre. Ces documents montrent que 300 espions soviétiques travaillaient pour le gouvernement américain, y compris à des postes stratégiques sous Roosevelt, et avaient accès à des informations hautement confidentielles. D’autres agents ont utilisé leur position pour influer sur l’élaboration des lois et sur l’organisation de l’État.

Parmi ceux qui ont été identifiés comme espions soviétiques, on compte Harry Dexter White, un haut-fonctionnaire du ministère des Finances des États-Unis, Alger Hiss, haut-fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères, et Julius et Ethel Rosenberg, le couple exécuté pour avoir transmis à l’URSS des secrets militaires et des technologies liés à l’énergie atomique.

Les communications interceptées et décryptées par le projet Venona ne sont que la pointe de l’iceberg ; l’étendue de l’infiltration du gouvernement américain par les Soviétiques reste encore largement méconnue. Par leur statut d’officiels de haut rang de l’administration américaine, certains agents soviétiques ont été en mesure de peser sur des décisions politiques importantes.

Alger Hiss, espion soviétique au ministère des Affaires étrangères, a joué un rôle clé comme conseiller du président Roosevelt lors de la Conférence de Yalta au sortir de la Deuxième Guerre mondiale. Il a contribué à l’élaboration des arrangements territoriaux de l’après-guerre, à l’écriture de la Charte des Nations Unies, a décidé de l’échange de prisonniers, entre autres exemples.

Harry Dexter White, un fidèle conseiller du ministre des Finances, Henry Morgenthau Jr, a participé à la rédaction des accords financiers internationaux de Bretton Woods, et a joué un rôle majeur dans la création du Fond Monétaire International et de la Banque Mondiale.

White a encouragé le Parti nationaliste chinois (Kuomintang) à recruter Yi Zhaoding, un membre secret du PCC, au sein du ministère des Finances chinois. En prenant son poste en 1941, Yi devient l’architecte de réformes monétaires désastreuses qui mineront la réputation du Kuomintang et favoriseront la montée du PCC.

Des historiens affirment que l’influence des espions soviétiques et de leurs sympathisants de l’extrême gauche dans le domaine des affaires étrangères américaines, a mené à l’arrêt du soutien militaire des États-Unis au Kuomintang durant la Guerre civile chinoise de l’après Deuxième Guerre mondiale. Ainsi la Chine continentale a été laissée à la merci du PCC.

Des universitaires, comme M. Stanton Evans, affirment que les espions soviétiques ont été particulièrement habiles dans leurs interférences sur les choix politiques. [8] Whittaker Chambers, un informateur soviétique et correspondant au PCUSA, qui est par la suite passé à l’Ouest, a pu dire : « Les agents d’un pouvoir ennemi ont été en mesure de faire bien plus que dérober des documents. Ils étaient dans une situation qui leur permettait de peser sur les choix politiques nationaux en favorisant l’intérêt de la nation ennemie, et pas seulement dans des cas isolés, […] mais dans ce qui a été la somme astronomique des prises de décisions quotidiennes. » [9]

Yuri Bezmenov, un agent du KGB passé à l’Ouest, a parlé des méthodes de subversion soviétiques dans ses écrits et ses interviews. Selon lui, l’espion à la James Bond tel qu’il est décrit dans la culture populaire, qui fait sauter des ponts et va voler des documents secrets est très éloigné de la réalité de l’espionnage. Seulement 10 à 15 % du personnel et des ressources du KGB étaient assignés à des opérations d’espionnage classique, et tout le reste servait la subversion idéologique.

Bezmenov dit que la subversion vient en quatre étapes : la première étape est de susciter la décadence culturelle du pays ennemi et de le démoraliser ; la seconde est de créer le chaos social ; et la troisième est d’instiguer une crise qui mènera soit à la guerre civile, à la révolution ou à l’invasion d’un pays tiers, pour aboutir à la quatrième et dernière étape qui consiste à placer le pays sous le contrôle du Parti communiste. C’est ce qu’ils appellent la normalisation.

Bezmenov, alias Thomas Schumann, dresse la liste des trois domaines de subversion que sont la pensée, le pouvoir et la vie sociale. La pensée comprend la religion, l’éducation, les médias et la culture. Le pouvoir recoupe l’administration du gouvernement, le système des lois, la police, les forces armées et la diplomatie. Quant à la vie sociale, elle correspond aux familles et aux communautés, à la santé et aux relations entre les gens de différentes races et différentes classes sociales.

Par exemple, Bezmenov explique que la notion d’égalité doit être manipulée de façon à créer des mouvements sociaux. Les agents promeuvent la cause de l’égalitarisme et suscitent le mécontentement des gens quant à leur situation politique et économique. L’activisme et les mouvements sociaux doivent amener l’économie à un point mort de façon à exacerber les relations entre le travail et le capital dans un cycle négatif de déstabilisation. Cela permettrait l’avènement d’une révolution ou bien l’invasion par les forces communistes. [10]

Ion Mihai Pacepa, un haut-fonctionnaire des services secrets de la Roumanie communiste, est passé à l’Ouest en 1978. Il expliquera comment l’Union soviétique et les pays de l’Europe de l’Est adoptent des stratégies de guerre psychologique et de désinformation à l’encontre des pays de l’Ouest. Selon lui, le but de la désinformation est de brouiller les cadres de références des gens. Une fois leurs valeurs idéologiques manipulées, les gens sont incapables de comprendre ou d’accepter la vérité quand on la leur met sous les yeux. [11]

Bezmenov dit que la première étape de la subversion idéologique prend de 15 à 20 ans. C’est le temps nécessaire pour éduquer une nouvelle génération ; la seconde étape prend entre 2 et 5 ans, et la dernière étape à peine 3 à 6 mois. Dans un discours qu’il a donné en 1984, Bezmenov a dit que la première phase avait donné des résultats qui dépassaient les attentes des Soviétiques.

Les rapports des nombreux agents soviétiques et des fonctionnaires du renseignement, ainsi que les documents déclassifiés depuis la fin de la Guerre froide, suggèrent que les stratégies d’infiltration ont été la force motrice de la contreculture des années 60.

En 1950, le sénateur Joseph McCarthy a commencé à exposer au grand jour l’étendue de l’infiltration communiste au sein du gouvernement et de la société américaine. Mais quatre ans plus tard, le Sénat le condamne officiellement, et la purge des influences communistes menée par le gouvernement connaît une fin brutale. C’est une des raisons principales du déclin américain.

La menace de l’infiltration communiste n’a pas diminué avec la chute de l’Union soviétique et la fin de la Guerre froide. Par exemple, Joseph McCarthy continue d’être démonisé par les politiciens de gauche et par les médias. De nos jours, le maccarthisme est synonyme de persécution politique – une indication évidente de la domination de l’idéologie de l’extrême gauche en Occident.

Les décennies de répression et de diffamation infligées aux héros anticommunistes américains comme McCarthy sont indicatives d’une tendance générale. Comme un commentateur politique américain et conservateur l’observe, l’anti-américanisme est le composant principal de la mouvance de l’extrême gauche mondiale. La gauche se bat becs et ongles pour protéger les adultères, les avorteurs, les criminels et les communistes, et soutient au contraire l’anarchie en même temps qu’elle condamne la civilisation.

3. Du New Deal au progressisme

Le jeudi 24 octobre 1929, la bourse de New York s’effondre. La crise s’étend du secteur financier à l’ensemble de l’économie, n’épargnant aucun des grands pays développés de l’Ouest. Le chômage atteint plus d’un quart de la population et le nombre total de demandeurs d’emploi dépasse les 30 millions. Mis à part l’Union soviétique, la production industrielle des plus grands pays chute d’environ 27 %. [12]

Au début de l’année 1933, 100 jours après l’inauguration de Roosevelt, de nombreuses lois ont été passées qui s’attachent à résoudre la crise. Ces politiques accélèrent l’intervention de l’État dans l’économie et mettent en place des réformes majeures : le Congrès vote l’Emergency Banking Act, l’Agricultural Adjustment Act, le National Recovery Act, et le Social Security Act. Bien que le New Deal de Roosevelt ait pris fin essentiellement avec l’entrée en guerre des États-Unis, beaucoup de ces institutions et organisations créées à cette époque continuent de modeler la société américaine actuelle.

Roosevelt publia plus de décrets que le nombre total de décrets publiés par les autres présidents au cours du même siècle. Pour autant, le chômage américain aux États-Unis ne parvint à passer sous la barre des deux chiffres qu’au moment de l’entrée en guerre du pays. Les vrais effets du New Deal ont été de lancer le gouvernement américain sur une trajectoire de taxation élevée, d’une démultiplication des rôles de l’État et d’un interventionnisme économique.

Dans son livre publié en 2017 Le Grand Mensonge : la vérité sur les racines nazies de la gauche américaine, le conservateur Dinesh D’Souza affirme que le National Recovery Act, qui représente le cœur du New Deal, ne signifie rien d’autre que la fin du libre-échange aux États-Unis. [13]

Selon La Folie de FDR, publié en 2003 par l’historien Jim Powell, le New Deal a prolongé la Grande Crise plutôt qu’il y a mis fin : la 4 et les lois sur le travail ont aggravé le chômage, alors même que les taxes sur les entreprises nuisaient aux entreprises en bonne santé. [14] L’économiste et lauréat du Prix Nobel d’économie Milton Friedman a complimenté le travail de Powell : « Comme Powell le démontre sans l’ombre d’un doute, le New Deal a gêné la reprise de l’économie prise dans une spirale de contraction, l’a prolongée et a aggravé le chômage ; et il a en même temps préparé le terrain à plus d’interventionnisme intrusif et dépensier de la part du gouvernement. » [15]

Le président Lyndon Johnson, qui a pris le pouvoir à la suite de l’assassinat du président Kennedy en 1963, déclare la « Guerre contre la pauvreté » en 1964 dans son discours sur l’État de l’Union, et lance les plans d’aide de la Grande Société (Great Society). En un temps très court, Johnson publie toute une série de décrets, donne naissance à de nouvelles agences gouvernementales, renforce l’État-providence, augmente les impôts et étend l’autorité de l’État à des domaines toujours plus grands.

On notera avec intérêt les similarités entre les mesures administratives du président Johnson et le «  nouveau programme du nouvel agenda du Parti communiste américain » publié en 1966. Gus Hall, le secrétaire général du PCUSA a dit : « L’attitude communiste face à la Grande Société peut être résumée par le vieil adage qui dit que ce n’est pas parce que deux personnes dorment dans le même lit qu’ils font le même rêve. Nous les communistes, nous soutenons l’intégralité des mesures de la Grande Société parce que nous rêvons de socialisme. »

Le « même lit » dont parle Hall fait référence à la Grande Société. Bien que le PCUSA ait soutenu l’initiative de la Grande Société, les intentions de l’administration Johnson étaient d’améliorer les États-Unis dans le cadre d’un système démocratique. Les intentions du Parti communiste, en revanche, étaient d’amener petit à petit le pays dans un système socialiste.

Les conséquences les plus graves de la Grande Société et de la Guerre contre la pauvreté sont de trois ordres : ces plans d’action ont accru la dépendance des gens à l’aide sociale, les ont découragés à travailler, ont institutionnalisé les politiques sociales et ont porté atteinte à l’intégrité de la famille. Les politiques sociales favorisent les familles monoparentales, encourageant par là-même les divorces et les naissances hors mariage. Selon les statistiques, le nombre d’enfants nés en dehors du mariage concernait 3,8 % de toutes les naissances en 1940 ; en 1965 le taux atteint déjà les 7,7 %. Et en 1990, 25 ans après les réformes de la Grande Société, le chiffre monte à 28 %, pour atteindre 40 % en 2012. [17]

La désintégration de la famille a eu toute une série de conséquences diffuses, telles que l’augmentation du coût financier à la charge de l’État, un taux de criminalité en forte hausse, le déclin de l’éducation familiale, la paupérisation des familles incapables de s’en sortir sur plusieurs générations, une mentalité revendicative et a mené à un taux élevé de chômage volontaire.

Une citation attribuée au juriste et historien écossais Lord Alexander Fraser Tytler dit : « Une démocratie ne peut être une forme permanente de gouvernement. Elle ne peut exister que jusqu’au moment où les électeurs se rendent compte qu’ils peuvent voter dans un sens qui va leur permettre d’obtenir plus de largesses du Trésor public. À partir de ce moment-là, la majorité va voter pour le candidat qui lui promet le plus d’argent public, avec pour résultat qu’une démocratie s’effondre toujours en raison de sa politique fiscale laxiste et qu’elle est toujours suivie d’une dictature. » [18]

Comme le dit le proverbe chinois : « Passer de l’économie à l’extravagance est facile, mais l’inverse est difficile. » Une fois que les gens sont devenus dépendants de l’aide sociale, il devient impossible au gouvernement de réduire l’étendue et les modalités de ces aides. L’État-providence occidental est devenu un réel bourbier face auquel les officiels et les politiques sont désemparés.

Dans les années 1970, l’extrême gauche abandonne les termes révolutionnaires qui détournent d’eux nombre d’Américains et les remplace par des termes plus neutres comme le « progressisme » ou le « libéralisme ». Nos lecteurs qui ont vécu dans les pays communistes sont familiers de ce genre de phénomènes et ils savent que le mot « progrès » était utilisé par le Parti communiste comme un quasi-synonyme du mot « communisme ». Par exemple, l’expression « mouvement progressiste » faisait référence au « mouvement communiste », et les « intellectuels progressistes » étaient les « individus pro-communistes » ou bien les membres infiltrés du Parti communiste.

Le libéralisme (tel qu’il est compris aux États-Unis) n’est pas radicalement différent du progressisme, dans le sens où il implique des notions d’imposition élevée, d’aides sociales dispendieuses, d’un gouvernement présent à chaque niveau, d’un rejet de la religion, de la moralité et de la tradition, du recours à la « justice sociale » comme outil politique, le politiquement correct et la promotion active du féminisme, de l’homosexualité, de la perversion sexuelle, entre autres exemples.

Notre intention n’est pas de pointer du doigt telle ou telle figure politique ou tel individu, car il est en effet difficile de faire des analyses et avoir des prises de position correctes, tant les développements de l’histoire sont complexes. Il est clair que le spectre du communisme est à l’œuvre aussi bien à l’Est qu’à l’Ouest depuis le début du XX e siècle. La révolution violente a fonctionné à l’Est, et à l’Ouest, c’est par le biais de l’infiltration des gouvernements et des sociétés qu’il est parvenu à les transformer vers toujours davantage d’extrémisme de la gauche.

En particulier à la suite de la Crise des Années 30 et de la fin de la Première Guerre mondiale, les États-Unis ont adopté des politiques sans cesse plus socialistes, telles que l’État-providence, alors même que l’athéisme et le matérialisme érodaient le tissu moral de la société américaine. Les gens se sont éloignés de Dieu et de la moralité traditionnelle, se rendant ainsi plus vulnérables aux mensonges du spectre maléfique.

4. La révolution culturelle à l’Ouest

Les années 60, décennie de bouleversements dans l’histoire moderne, ont été le témoin d’un mouvement de contreculture sans précédent à l’Est comme à l’Ouest. Contrairement à la Révolution culturelle des communistes chinois, le mouvement de contreculture occidental a donné l’impression de cibler plusieurs choses à la fois, ou plutôt de ne rien vraiment cibler.

Durant cette décennie, les participants au mouvement de la contreculture, principalement des jeunes, étaient motivés par diverses attentes. Certains s’opposaient à la Guerre du Vietnam, d’autres se battaient pour l’égalité des droits, certains pour le féminisme et contre le patriarcat, et d’autres en faveur des droits des homosexuels. Pour couronner tout cela, on assistait à un spectacle étourdissant de mouvements contre la tradition et l’autorité qui prônait la liberté sexuelle, l’hédonisme, les narcotiques et la musique rock.

Le but de la Révolution culturelle occidentale était de détruire la civilisation juste qu’est le christianisme, ainsi que sa culture traditionnelle. Bien qu’en apparence désorganisé et chaotique, ce déplacement des valeurs culturelles au niveau international émane du communisme.

Les jeunes participants au mouvement de la contreculture vouaient un culte à leurs trois idoles, « les trois M » – Marx, Marcuse et Mao.

Herbert Marcuse était un membre éminent de l’École de Francfort, un groupe d’intellectuels marxistes qui étaient associés à l’Institut de Recherches sociales de l’université de Goethe à Francfort. Créée en 1923, cette école a utilisé le concept de théorie critique pour attaquer la civilisation occidentale et a introduit le marxisme dans la sphère culturelle.

Un de ses fondateurs est le marxiste hongrois Gyorgy Lukàcs, qui, en 1919 s’est rendu célèbre pour avoir demandé : « Qui peut nous sauver de la civilisation occidentale ? » [20] En développant son propos, il affirme que l’Ouest est responsable de génocides à l’encontre de toutes les civilisations et toutes les cultures qu’il a rencontrées. Les civilisations américaine et occidentales, selon Lukàcs, sont les plus grands dépositaires au monde du racisme, sexisme, nativisme, xénophobie, antisémitisme, fascisme et narcissisme.

En 1935, les marxistes de l’École de Francfort se relocalisent aux États-Unis et deviennent affiliés à l’université de Columbia à New York. Il leur est alors donné d’essaimer leurs théories sur le sol américain. Avec le soutien d’autres universitaires de gauche, ils ont corrompu plusieurs générations de jeunes américains.

En associant le marxisme et le pansexualisme de Freud, les théories de Marcuse servent de catalyse au mouvement de libération sexuelle. Marcuse pensait que la répression de sa propre nature telle qu’elle existe dans les sociétés capitalistes entrave la liberté. Il était donc nécessaire de s’opposer à toutes les formes traditionnelles de religion, de moralité, d’ordre et d’autorité afin de transformer la société en une utopie de plaisirs sans fin et sans contraintes.

L’œuvre majeure de Marcuse Eros et la Civilisation occupe une place importante parmi la grande quantité de livres et d’écrits qu’ont publiés les intellectuels de Francfort, et ce pour deux raisons : tout d’abord, le livre fait la jonction entre Marx et Freud et applique les critiques politiques et économiques de Marx aux domaines de la culture et de la psychologie. Le livre crée également des ponts entre les théoriciens de Francfort et les jeunes lecteurs, et rendent possible la rébellion culturelle des années 60.

Marcuse a dit : « [Le mouvement de la contreculture peut être considéré comme] une révolution culturelle, car les contestations visent l’ensemble du système culturel, et notamment la moralité de la société existante. […] Il y a une chose que l’on peut dire sans se tromper : l’idée traditionnelle de révolution et la stratégie traditionnelle de la révolution ne sont plus. Ces idées sont dépassées. […] Ce que nous devons viser, c’est une désintégration diffuse et dispersée du système. » [21]

Peu de jeunes gens parmi les rebelles étaient en mesure de comprendre les arcanes des théories de l’École de Francfort, mais les idées de Marcuse étaient en revanche simples : soyez anti-tradition, anti-autorité et anti-moralité. Faites-vous plaisir et sans contrainte avec le sexe, la drogue et le rock'n roll. « Faites l’amour, pas la guerre. » Tant que vous dites « non » à tout type d’autorité et de normes sociétales, vous pouvez vous considérer comme un participant à la « noble cause révolutionnaire ». Il était tellement simple et facile de devenir un révolutionnaire à l’époque que beaucoup de jeunes se sont laissés convaincre.

Il est important de noter que, bien que les jeunes rebelles agissent de leur plein gré, nombreux étaient les leaders estudiantins bien en vue à avoir été formés et manipulés par des communistes étrangers. Par exemple, les responsables d’étudiants en faveur d’une Société démocratique (Students for a Democratic Society ou SDS) avaient été formés à Cuba.

Les manifestations des étudiants étaient directement organisées et instiguées par des groupes communistes. La faction d’extrême gauche Weathermen se détache de la SDS et annonce en 1969 : « La contradiction entre les peuples révolutionnaires d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine d’un côté et les impérialistes dirigés par les États-Unis de l’autre, est la principale contradiction du monde contemporain. Le développement de cette contradiction incite les peuples du monde entier à se battre contre l’impérialisme américain et contre ses laquais. » Ces mots viennent en fait de Lin Biao, la seconde personne la plus puissante du régime chinois de l’époque, et sont extraits d’une série d’articles qu’il a publiés et appelés « Vive la victoire de la guerre des peuples ! » [22]

Tout comme la Révolution culturelle a causé des dégâts irréversibles à la culture traditionnelle chinoise, le mouvement de la contreculture a causé un chamboulement colossal dans la société occidentale. En premier lieu, il a normalisé beaucoup de sous-cultures qui n’appartenaient jusqu’alors qu’aux marges de la société ou qui étaient des variations déviantes de la culture principale. La libération sexuelle, les drogues et le rock'n roll ont rapidement érodé les valeurs morales de la jeunesse, et l’ont transformée en une force corrosive latente qui est contre Dieu, contre la tradition et contre la société.

Deuxièmement, le mouvement de la contreculture a été le terreau de l’activisme chaotique et a généré une panoplie de conceptions antisociales et anti-américaines, préparant le terrain à la révolution de rue qui viendrait plus tard.

Enfin, après que les jeunes des années 60 ont mis fin à leur quotidien d’activistes, ils ont rejoint les universités et les instituts de recherche, ont obtenu leur doctorat et leur master et sont maintenant dans le courant principal de la société. Ils y ont amené leurs conceptions marxistes du monde notamment en termes d’éducation, de média, de politique et d’économie, et continuent ainsi à propager la révolution non violente dans tout le pays.

Depuis les années 80, la gauche a largement réussi à établir ses bastions dans les médias grand public, dans le monde des idées et à Hollywood. La présidence de Ronald Reagan a pu brièvement inverser la tendance, mais elle a resurgi dans les années 90 pour atteindre des sommets ces dernières années.

5. Les mouvements contre la guerre et pour les droits civiques

Dans le livre de George Orwell, 1984, un des quatre ministères principaux d’Océanie est le ministère de la Paix, qui gère les affaires militaires du Parti. L’inversion sémantique dans le choix du nom est très parlante : quand on est moins fort que l’ennemi, la meilleure stratégie est de proclamer que l’on est pour la paix. Brandir une branche d’olivier est le meilleur moyen de cacher le fait que la guerre est imminente. L’URSS et les autres pays communistes ont été et continuent d’être des adeptes de cette stratégie, qui leur permet d’infiltrer l’Ouest.

Le Conseil mondial pour la Paix a été créé en 1948. Son premier président était le physicien français Joliot-Curie, membre du Parti communiste français. La Deuxième Guerre mondiale venait juste de se terminer et les États-Unis étaient encore le seul et unique pays à avoir produit et testé l’arme nucléaire. Ayant essuyé de lourdes pertes pendant la guerre, l’URSS appelait agressivement à la paix mondiale, pour stratégiquement obliger les Occidentaux à relâcher la pression. Le Conseil mondial de la Paix était sous le contrôle direct de la Commission de Paix des Soviétiques, une organisation affiliée au Parti communiste soviétique. Il s’est évertué à promouvoir l’idée selon laquelle l’URSS était un pays pacifiste et les États-Unis un pays de va-t-en-guerre aux visées hégémoniques.

Le haut fonctionnaire – et une référence idéologique du Parti – Mikhail Suslov a avancé l’idée de « lutte pour la paix » qui est devenue un aspect important de la rhétorique des soviets.

« Le mouvement pacifiste actuel témoigne de la volonté et de l’envie de la très grande majorité des masses du peuple de maintenir la paix et d’empêcher les agresseurs de plonger l’humanité dans un autre abîme de massacres », écrit Suslov dans un tract de propagande en 1950. « Notre tâche maintenant est de transformer cette volonté des masses en actions réelles et concrètes et de contrecarrer les projets et les mesures des Anglo-Saxons fomentateurs de guerres. » [23]

L’Union soviétique a soutenu une multitude d’organisations et de groupes tels que la Fédération mondiale des syndicats de travailleurs, l’Association mondiale de la jeunesse, la Fédération internationale des femmes, l’Alliance mondiale de la jeunesse démocratique, l’Association mondiale des scientifiques, entre autres exemples, pour soutenir les idées du Conseil mondial de la paix. « La paix dans le monde » est devenue une des lignes de rhétorique des communistes dans leur guerre contre le monde libre.

Vladimir Bukowski, un important dissident soviétique, écrit en 1982 que « les membres de l’ancienne génération se rappellent encore les marches, les rassemblements et les pétitions des années 50. […] Ça n’est un secret pour personne que l’intégralité de la campagne était organisée, pilotée et financée de Moscou, par le biais du soi-disant Fond pour la Paix et du Conseil mondial de la Paix, sous domination soviétique. […] » [24]

Gus Hall, secrétaire général du PCUSA, a dit : « Il est nécessaire de promouvoir la lutte pour la paix, la pousser à son maximum, impliquer plus de gens et en faire le sujet de conversation de toute communauté, de tout groupe de gens, de tout syndicat, de toute église, de toute famille, de toutes les rues et de tous les lieux où les gens se réunissent.  » [25]

Les Soviétiques ont défendu la « lutte pour la paix » en trois vagues successives au cours de la Guerre froide, avec la première vague commençant dans les années 50. La seconde culmine avec le mouvement anti-guerre des années 60 et 70. Selon le témoignage de Stanislas Lunev, un ancien officier du GRU soviétique (renseignement militaire) qui est passé à l’Ouest en 1992, les sommes d’argent dépensées par l’URSS dans la propagande anti-guerre en Occident étaient le double de ce qu’ils ont dépensé pour soutenir le Vietnam du Nord dans ses actions militaires et son économie. Il affirma que « le GRU et le KGB ont financé quasiment l’intégralité des mouvements et groupes pacifiques aux États-Unis et dans d’autres pays. » [26]

Ronald Radosh, ancien marxiste et activiste lors de l’opposition à la Guerre du Vietnam, admet que « nos intentions n’ont jamais tant été de mettre un terme à la guerre que d’utiliser les sentiments anti-guerre pour créer un nouveau mouvement socialiste révolutionnaire sur notre sol. » [27]

La troisième vague importante du mouvement anti-guerre a eu lieu au début des années 80 quand les États-Unis déploient des missiles nucléaires de moyenne portée en Europe. Les manifestants anti-guerre demandent à l’URSS comme aux États-Unis qu’ils limitent leur arsenal nucléaire, alors même que l’URSS n’a jamais respecté les traités internationaux.

Une étude menée par le Comité judiciaire du Sénat américain en 1955 montre que sur les 38 années depuis la fondation du régime soviétique, l’URSS a signé près de 1000 traités bilatéraux et multilatéraux avec divers pays dans le monde, mais n’a quasiment jamais respecté les promesses et accords pour lesquels elle s’était engagée. [28] Les auteurs de cette enquête notent ainsi que l’Union soviétique est probablement la moins fiable de toutes les grandes nations de l’histoire.

Trevor Loudon affirme que dans les années 1980, le mouvement anti-nucléaire était secrètement financé par l’Union soviétique par le biais d’agents spéciaux formés à cette tâche. En conséquence, la Nouvelle-Zélande s’est retirée du Traité de sécurité réunissant l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis (le traité ANZUS), mettant ainsi ce petit pays à la population de moins de 4 millions à la merci de la menace communiste. [29]

Après les attentats du 11 septembre, les États-Unis connurent une vague d’imposantes manifestations et défilés pour s’opposer à la guerre. À l’origine de ces manifestations se trouvaient des organisations proches des communistes. [30]

Même le très populaire mouvement pour les droits civiques a été influencé par le spectre communiste. En comparant les révolutions communistes en Chine, à Cuba et en Algérie, le théoricien américain G. Edward Griffin a découvert que le mouvement des droits civiques aux États-Unis avait suivi le même schéma. La première étape correspond au moment où les gens sont divisés en groupes différents et conflictuels. Dans la seconde étape, un front uni est établi pour créer l’illusion d’un soutien universel et pour préparer à la confrontation avec l’opposition dans la troisième étape. La quatrième étape est d’inciter à la violence. La cinquième étape est de lancer un coup d’État et de s’emparer du pouvoir sous la forme d’une révolution. [31]

Dès la fin des années 20, le très communiste Parti des Travailleurs a découvert un grand potentiel révolutionnaire chez les Noirs américains. Ils appelaient à la création d’une « République nègre » soviétique dans le cœur du Sud des États-Unis, où résidaient beaucoup de Noirs. [32] Un manuel de propagande communiste publié en 1934, Les Noirs dans une Amérique soviétique, proposait d’associer révolution raciale dans le Sud et révolution prolétarienne en général. [33]

Le mouvement des droits civiques aux États-Unis dans les années 60 a reçu le soutien des partis communistes soviétique et chinois. Quand Leonard Patterson, un Noir américain, ancien membre du PCUSA, s’est retiré du PCUSA, il a témoigné du soutien appuyé du PCUSA à l’insurrection et aux émeutes dans la communauté noire américaine. Patterson comme Hall, le secrétaire général du PCUSA, s’était rendu à Moscou pour y être formé. [34]

L’intensification du mouvement des droits civiques coïncide avec la campagne du PCC pour propager la révolution. En 1965, le PCC avançait le slogan de la « révolution internationale », enjoignant la « vaste campagne » de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique latine d’encercler les « villes internationales » de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord, comme l’avait fait le PCC quand il s’était d’abord emparé des campagnes avant de défaire le Kuomintang dans les villes lors de la Guerre civile chinoise.

Les organisations les plus violentes du mouvement des droits civiques des Noirs américains, comme le Mouvement d’Action révolutionnaire et le maoïste Black Panthers, étaient toutes soutenues ou directement influencées par le PCC. Le Mouvement d’Action révolutionnaire appelait à la révolution violente et était considéré comme une organisation extrémiste et dangereuse par le courant principal de la société. Il a été dissous en 1969.

Dans sa forme comme dans ses enseignements, les Black Panthers considéraient le PCC comme leur modèle, avec des slogans tels que « le pouvoir politique se construit au bout du fusil » ou « l’intégralité du pouvoir est au peuple ». Les Citations du président Mao Zedong était leur livre de chevet. Comme le PCC, les Black Panthers prônaient la révolution violente. Un de ses chefs, Elridge Cleaver, prédisait en 1968 une vague de terreur et de violence et des guérillas. À de nombreux meetings politiques, les participants agitaient leur Petit Livre Rouge (Citations du président Mao). La mer de livres rouges avait une forte ressemblance avec les scènes que l’on pouvait voir en Chine à peu près à la même époque.

Bien que beaucoup des revendications du mouvement des droits civils aient été acceptées par la société courante, l’idéologie noire révolutionnaire et radicale n’a pas pour autant disparu. Elle a récemment refait surface sous la forme du mouvement Black Lives Matter (Les vies noires comptent). [35]

Les gens partout dans le monde souhaitent la paix, et le pacifisme est un vieil idéal. Au XX e siècle, des personnes d’une grande compréhension et d’une grande compassion ont tout fait pour réduire les incompréhensions et les conflits entre les nations. En raison des circonstances historiques, les discriminations raciales existent aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux. Les gens essayent d’éliminer les discriminations raciales par le biais de l’éducation, des médias ou de manifestations, ce qui est tout à fait compréhensible.

Mais le spectre maléfique du communisme se sert des courants idéologiques et des conflits sociaux dans les pays occidentaux. Il sème la discorde, incite à la haine, et génère la violence tout en trompant et manipulant des quantités de gens qui, initialement, n’avaient pas de mauvaises intentions.

6. Les nouveaux marxistes qui vénèrent Satan

Quand la révolution de rue de la jeunesse occidentale battait son plein dans les années 60, il y en avait un qui ne croyait pas à leur naïveté, leur sincérité ou leur idéalisme. « Si le vrai radical se rend compte qu’avoir les cheveux longs crée une barrière psychologique qui peut nuire à sa communication et à son organisation, il se coupe les cheveux. » Cet homme, c’est Saul Alinsky, un activiste radical qui a écrit des livres, donné des cours et supervisé lui-même la mise en pratique de ses théories, pour finir par devenir l’agitateur « para-communiste » dont l’influence a été la plus néfaste de ces dernières décennies.

En dehors de son admiration pour Lénine et pour Castro, Alinsky a également rendu hommage au diable lui-même. Dans son livre Règles pour les radicaux, l’une de ses épigraphes dit : « Prenons soin au moins de rendre rapidement hommage au tout premier radical : parmi toutes nos légendes, toute notre mythologie et toute notre histoire (et qui peut dire où commence la mythologie et où commence l’histoire – ou bien s’il y a même une différence), le premier radical connu des hommes, qui s’est rebellé contre l’ordre établi d’une façon tellement efficace qu’il en a au moins gagné son propre royaume – Lucifer. »

La raison pour laquelle « para-communiste » est un terme qui définit le mieux Alinsky, est que contrairement à la Vieille Gauche (la gauche politique) des années 30 et la Nouvelle Gauche (la gauche sociétale ou culturelle) des années 60, Alinsky a refusé de trop délimiter ses idées politiques. Son point de vue général est qu’il y a ceux qui possèdent, ceux qui possèdent un peu plus et ceux qui ne possèdent rien. Il enjoint ceux qui ne possèdent rien à se rebeller contre ceux qui possèdent et à utiliser tous les moyens nécessaires pour s’emparer des richesses et du pouvoir, et installer une société complètement « égale. » Tous les moyens sont bons pour s’emparer du pouvoir et détruire l’intégralité du système social existant. On l’a appelé le Lénine de la gauche post-communiste et son « Sun-Tzu ». [36]

Dans ses Règles pour les radicaux, publié en 1971, Alinsky expose en détails sa théorie et les méthodes qu’il avance pour organiser la communauté d’activistes. Parmi ces règles : « Une tactique qui prend trop de temps devient un repoussoir » ou bien « Maintenez la pression » ; « Choisissez une cible, immobilisez-là, personnalisez-la et mettez-la en relief » ; « Ridiculiser l’autre est l’arme la plus puissante des hommes. » [37] Au cœur de ces règles se trouve la conviction que l’on peut sans scrupule recourir à tous les moyens pour atteindre ses buts et obtenir le pouvoir.

Les règles arides d’Alinsky révèlent leur vraie nature une fois mises en pratique dans le monde réel. Alors que la Guerre du Vietnam bat son plein, en 1972, George H. Bush, l’ambassadeur américain aux Nations Unies, est invité à faire un discours à l’université de Tulane. Les étudiants anti-guerre demandent l’avis et les conseils d’Alinsky qui leur dit qu’une manifestation d’opposition classique risquerait de mener à leur exclusion de l’université. Il suggère donc qu’ils portent des habits du Ku Klux Klan, et qu’à chaque fois que Bush défend la Guerre du Vietnam, ils se lèvent, brandissent des pancartes et hurlent « le KKK soutient Bush ». Les étudiants ont eu « de très bons résultats et sont parvenus à capter l’attention ». [38]

Alinsky et ses partisans se sont également félicités de deux autres manifestations d’opposition qu’il avait planifiées. En 1964, alors qu’il est en pourparlers avec les autorités de Chicago, Alinsky élabore un plan d’action consistant à ce que 2500 activistes occupent les toilettes de l’Aéroport international O’Hare à Chicago, un des plus importants au monde, et qu’ils bloquent ainsi tout le fonctionnement normal de l’aéroport. Avant de mettre son plan en action, il s’arrange pour faire fuiter son projet auprès des autorités de la ville qui décident alors de négocier avec lui. [39]

Pour obliger Kodak, un important employeur à Rochester dans l’État de New York, à augmenter son taux de salariés noirs, Alinsky a recours à une tactique similaire : alors que l’Orchestre philharmonique de Rochester prévoit un évènement culturel majeur dans la ville, Alinksy s’arrange pour acheter des centaines de tickets pour ses activistes et leur demande de ne manger que des flageolets avant le concert. Ainsi, leurs flatulences rempliraient le théâtre et nuiraient au bon déroulement du concert. Si cet épisode n’a pas été mené à terme, il n’en reste pas moins que cette menace, ajoutée à d’autres tactiques d’intimidation, a permis à Alinsky d’être en position de force lors des négociations.

Le livre d’Alinsky laisse l’impression d’un homme sinistre, froid et calculateur. Sa conception de « l’organisation de la communauté » était réellement une sorte de révolution graduelle. [40]

Plusieurs aspects permettent de différencier Alinsky de ses prédécesseurs : tout d’abord, que ce soit la Vieille Gauche ou la Nouvelle Gauche, toutes deux tiennent une rhétorique idéaliste, alors qu’Alinsky dépouille la « révolution » de tout vernis idéaliste et la dépeint comme une pure lutte de pouvoir. Quand il menait des séminaires sur « l’organisation communautaire », il demandait systématiquement à ses élèves : Pourquoi s’organiser ? Certains répondaient que c’était pour aider les autres, mais Alinsky rétorquait triomphalement : « Le but de l’organisation, c’est le pouvoir ! » [41]

Dans le manuel que les élèves d’Alinsky suivaient, on pouvait lire : « Nous ne sommes pas vertueux quand nous ne voulons pas le pouvoir. […] Nous sommes réellement des lâches de ne pas vouloir le pouvoir » ; « le pouvoir est bon » ; « l’absence de pouvoir est mauvaise ». [42]

Deuxièmement, Alinksy n’avait pas vraiment une bonne opinion des jeunes rebelles des années 60, qui s’opposaient ouvertement au gouvernement et à la société. Il insistait sur le fait que dans la mesure du possible, il fallait prendre place dans le système, tout en attendant patiemment le moment opportun pour le subvertir de l’intérieur.

Troisièmement, le but ultime d’Alinsky était de subvertir et de détruire et non pas de servir un groupe ; ainsi, dans la mise en pratique de son projet, il était nécessaire de cacher ses véritables intentions en mettant en avant auprès du public des buts factices ou localisés qui donnaient l’impression d’être tout à fait raisonnables et inoffensifs, et ainsi mobiliser des pans plus importants de la société. Quand les gens seraient habitués à être mobilisés, il deviendrait aisé de les convaincre de se mobiliser pour des causes réellement radicales.

Dans ses Règles pour les Radicaux, Alinsky dit : « Toute nouvelle situation révolutionnaire doit d’abord s’appuyer sur une attitude, parmi la masse de notre peuple, qui soit passive, affirmative et non-conflictuelle à l’égard du changement. […] Souvenez-vous : une fois que vous parvenez à mobiliser les gens sur quelque chose d’aussi communément accepté que la pollution, alors vous avez un groupe de gens organisés prêt à se mettre en mouvement. À partir de là, il n’y a qu’un pas pour passer naturellement et rapidement à la pollution politique et la pollution du Pentagone. »

Un chef de file du mouvement SDS (Étudiants en faveur d’une société démocratique), qui a été profondément influencé par Alinsky, a compris l’essence de la radicalisation des contestations sociales : « L’ordre du jour n’est jamais l’ordre du jour ; l’ordre du jour est toujours la révolution. » La gauche radicale postérieure aux années 60 a été profondément influencée par Alinsky et a toujours cherché à transformer les contestations sociales en un mécontentement général à l’égard du statu quo, de façon à faire avancer ses pions sur l’échiquier de la révolution.

Quatrièmement, Alinsky a fait de la politique un champ de bataille sans fin. Lorsqu’il explique sa stratégie d’organisation de la communauté à ses partisans, Alinsky leur dit qu’il faut viser les yeux, les oreilles et le nez de l’ennemi. Comme il le dit dans son livre : « En premier lieu, les yeux : si vous avez une organisation qui mobilise un très grand nombre de gens, vous pouvez faire la démonstration de votre force devant l’ennemi et montrer ouvertement votre pouvoir. Deuxièmement, les oreilles : si votre groupe est un petit groupe, alors utilisez la technique de Gédéon et cachez les membres de votre groupe dans l’ombre tout en faisant un tintamarre qui fera croire à celui qui vous écoute que votre organisation est plus nombreuse qu’elle ne l’est réellement. Et troisièmement, le nez : si votre groupe est encore trop petit pour faire du bruit, alors empestez les lieux. »

Cinquièmement, au regard de ses actions politiques, Alinsky fait appel aux aspects de la nature humaine les plus vils, comme l’indolence, l’avidité, la jalousie et la haine. Il est arrivé que certaines de ces campagnes débouchent sur des victoires mesquines, mais cela n’a eu pour effet que de les rendre encore plus cyniques et malhonnêtes. Dans le but de subvertir le système politique et l’ordre social des pays libres, Alinsky n’hésitait pas à pousser ses partisans au déclin moral. On peut ainsi déduire que s’il devait véritablement être au pouvoir, il ne prendrait pas soin de ses camarades et n’aurait aucune pitié pour eux.

Quelques décennies plus tard, deux figures centrales de la vie politique américaine, qui ont été profondément influencées par Alinsky, ont participé à l’avènement d’une révolution silencieuse qui a subverti la civilisation américaine, ses traditions et ses valeurs. En même temps, la contestation sociale comme l’entend Alinsky, proche de la guérilla et qui ne s’impose aucune limite, est devenue populaire aux États-Unis depuis les années 1970. Cela semble évident lorsqu’on pense à la « manifestation du vomi » en 1999 contre l’Organisation mondiale du commerce à Seattle (lors de laquelle les manifestants prenaient une drogue qui les faisait vomir, et ainsi ils vomissaient collectivement sur la place et dans le centre de conférences), au mouvement Occupy Wall Street, au mouvement Antifa, etc.

Il est intéressant de noter que dans une des pages de l’introduction de l’ouvrage Règles pour les radicaux, Alinsky rend « hommage au tout premier radical », Lucifer. Plus tard dans une interview donnée à Playboy quelque temps avant sa mort, Alinsky a dit que, quand il mourrait, il « choisirait sans réserve l’enfer » et commencerait à organiser le prolétariat car « je fais partie de ce groupe de gens ». [43]

7. La Longue Marche de la gauche à l’assaut des institutions

C’est Antonio Gramsci, un communiste italien important, qui a émis l’idée de mener une « longue marche à l’assaut des institutions ». Il savait qu’il serait difficile d’inciter les gens de foi à lancer une révolution et renverser le gouvernement légitime ; et ainsi pour faire la révolution, les communistes ont besoin de nombreux petits soldats qui partagent leur vision macabre de la moralité, de la foi et des traditions. La révolution du prolétariat, par conséquent, doit commencer par la subversion de la religion, de la moralité et de la civilisation.

Après l’échec des révolutions de rues des années 60, les rebelles ont fini par intégrer les universités. Ils ont obtenu leurs diplômes et sont devenus des intellectuels, des professeurs, de hauts fonctionnaires de l’État, des journalistes. Ils ont ainsi pu pénétrer le courant principal de la société et mener à bien cette « longue marche à l’assaut des institutions ». Ainsi ils ont infiltré et corrompu les institutions occidentales qui sont cruciales pour le maintien de la moralité des sociétés. Cela comprend l’Église, le gouvernement, le système éducatif, les administrations législatives et judiciaires, le monde des arts, les médias et les ONG.

Les États-Unis, au sortir des années 60, étaient comme un patient atteint d’une infection, mais incapable d’en identifier la cause. Les idées para-marxistes se sont installées au plus profond de la société américaine et ont métastasé.

Parmi les nombreuses théories et stratégies révolutionnaires qui ont été avancées, la stratégie de Cloward-Piven, qu’ont proposée deux sociologues de l’université de Columbia, est l’une des plus connues et elle a pu être mise en pratique avec un certain succès.

Le concept central de la stratégie Cloward-Piven est d’utiliser le système d’aides de l’État pour mettre le gouvernement dans une situation de banqueroute. Selon le gouvernement américain, le nombre de personnes éligibles à des aides sociales dépasse de loin le nombre de personnes qui reçoivent effectivement une aide. Lorsque ces gens seront encouragés et s’organiseront pour bénéficier de ces aides, les fonds de l’État se trouveront rapidement épuisés et le gouvernement sera incapable de s’en sortir.

L’instauration concrète de cette stratégie passe par l’Organisation nationale des aides sociales (NWRO). Selon des statistiques, de 1965 à 1974, le nombre de familles monoparentales bénéficiant d’aides de l’État a bondi de 4,3 millions à 10,8 millions, ce qui correspond à plus du double. En 1970, 28 % du budget annuel de la ville de New York allait aux aides sociales. En moyenne, une personne sur deux ayant un emploi recevait des aides. De 1960 à 1970, le nombre de gens touchant des aides sociales est passé de 200 000 à 1,1 million. En 1975, la ville de New York était au bord de la faillite.

La stratégie Cloward-Piven a pour but de mener à la crise. On peut donc la considérer comme une mise en pratique des théories d’Alinsky, l’une d’elles étant : « Obliger l’ennemi à assumer son propre système de règles.  »

Depuis la révolution bolchévique de Lénine, le Parti communiste a manigancé et comploté. C’est avec un nombre très restreint de gens qu’il a pu créer des « révolutions » et des « crises » de grande envergure et qu’il a pu les utiliser à son avantage. La politique américaine a connu des situations semblables. Par exemple, certaines idées de la gauche aux États-Unis sont tellement radicales aux yeux des gens qu’elles en deviennent incompréhensibles. Pourquoi par exemple est-ce que les législateurs et les élus donnent l’impression de ne se préoccuper que de minorités extrêmes (les transgenres par exemple), et laissent de côté les problèmes importants de la vie de tous les jours de la majorité ? La réponse est simple : ils ne représentent pas l’opinion publique réelle.

Lénine a dit que les syndicats sont « la courroie de transmission du Parti communiste aux masses ». [44] Les communistes se sont rendu compte que tant qu’ils contrôlaient les syndicats, ils contrôlaient une grande partie des votes. Tant qu’ils contrôlent les votes, ils peuvent faire élire les officiels et les hommes de loi qui leur conviennent. C’est ainsi que les communistes cherchent à obtenir le contrôle des syndicats, pour contrôler un nombre important de parlementaires et d’élus et ainsi faire de leur programme politique subversif le programme politique des politiciens de gauche.

Cleon Skousen écrit dans son livre Le Communiste mis à nu qu’un des 45 buts des communistes est de « s’emparer d’un ou de deux partis politiques aux États-Unis », et c’est en suivant cette méthode qu’ils y parviennent. De façon à pouvoir conserver la base de leurs droits et de leurs intérêts, les travailleurs ordinaires doivent adhérer à un syndicat et être utilisés par eux comme un pion. C’est le même principe qui consiste à payer des organisations criminelles pour qu’elles assurent votre protection.

L’analyse de Trevor Loudon sur la façon dont les partis communistes prennent en otage les pays démocratiques est signifiante. Il voit trois étapes dans ce processus.

Première étape : la formation de lois. Pendant la Guerre froide, l’Union soviétique et ses alliés ont formulé des lois qui visaient directement les pays démocratiques. L’intention était d’infiltrer et de désintégrer ces pays et de les transformer pacifiquement de l’intérieur.

Deuxième étape : l’endoctrinement. Pendant la Guerre froide, des milliers de communistes de par le monde ont été formés chaque année en URSS et en Europe de l’Est. Ces formations expliquaient comment se servir des mouvements sociaux dans le monde du travail, des mouvements de la paix, des églises et des groupes non-gouvernementaux pour influencer les partis de gauche de leur propre pays.

Troisième étape : l’implication. Après la Guerre froide, les groupes socialistes et communistes locaux des pays occidentaux ont commencé à jouer un rôle majeur.

Après les années 70 et 80, un grand nombre d’Américains influencés par les idées communistes sont entrés dans la société conventionnelle. Ils se sont engagés en politique, dans l’éducation ou dans la recherche universitaire, ou bien ont intégré les médias ou les organisations non-gouvernementales. Ils ont utilisé leurs expériences accumulées sur plusieurs générations pour transformer les États-Unis de l’intérieur, et les États-Unis sont déjà quasiment entre leurs mains.

Les systèmes des pays démocratiques ont été élaborés originellement pour des individus d’une certaine disposition morale et d’un certain standard. Pour ceux qui estiment que la fin justifie les moyens les plus maléfiques, ce système a beaucoup de points vulnérables. Il y a beaucoup de façons légitimes en surface de subvertir une société libre.

Il y a un dicton en Chine : « Nous n’avons pas peur que les voleurs volent, nous avons juste peur qu’ils y pensent.  » Les communistes, et ceux qui agissent aveuglément pour eux essayent de subvertir le système politique et social des sociétés libres de la façon qui marche le mieux. Après des décennies de préparation et de manœuvres, les gouvernements et les sociétés des États-Unis et des pays occidentaux ont été sérieusement abîmés, au fur et à mesure que les idées et les éléments communistes ont imprégné la politique américaine.

8. Le politiquement correct : la police de la pensée du démon

Les pays communistes exercent un contrôle strict de la parole et de la pensée. Cependant, depuis les années 80, une autre forme de contrôle de la parole et de la pensée a vu le jour en Occident. Cette police de la pensée utilise la bannière du « politiquement correct » pour faire des ravages dans les médias, la société et le système éducatif, en utilisant des slogans et des critiques à tout-va afin de restreindre la parole et la pensée. Beaucoup se rendent compte que ce contrôle est un pouvoir maléfique, mais peu de gens en ont identifié les origines idéologiques.

Des expressions telles que « politiquement correct », ou bien le « progrès » et la « solidarité » ont toutes été utilisées depuis longtemps par les partis communistes. Leur signification superficielle permet d’éviter l’usage de termes discriminants à l’encontre des minorités, des femmes, des handicapés et autres. Par exemple, « les Noirs » doivent être appelés Afro-Américains, les « Indiens » deviennent les « Américains natifs » et les immigrants illégaux des « travailleurs sans-papiers », etc.

Cependant, l’implication cachée de ce politiquement correct est de classifier les individus en groupes selon leur statut de victimes. Ceux qui sont le plus opprimés devraient donc recevoir le plus de respect et de courtoisie. Sans prendre en compte la conduite et le talent individuel, ce jugement est fait uniquement sur la base de l’identité et est donc appelé « politique de l’identité ».

Cette façon de voir les choses est très répandue aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux. Selon cette logique, les lesbiennes noires sont celles qui, sur les vecteurs de race, sexe et orientation sexuelle, se placent au premier rang de la victimisation. Au contraire, les mâles blancs hétérosexuels sont les plus privilégiés et, dans la logique de la politique victimaire, sont tout en bas de la gradation.

Ce type de classification est identique à ce qui se passe dans les pays communistes où les individus sont classés selon les « cinq classes de rouge » ou les « cinq classes de noir » selon la richesse et le statut qui était le leur avant la révolution. Le Parti communiste chinois a éliminé et opprimé les propriétaires terriens ainsi que les capitalistes en raison de leur appartenance à la mauvaise classe sociale. Ils ont attaqué les intellectuels en les taxant de « Vieux neuvième puant » et ont claironné que « les pauvres sont les plus intelligents, les nobles les plus bêtes ».

Pour des raisons historiques complexes, notamment pour des raisons d’ordre individuel et social, certains groupes ont des statuts politique et socio-économique inférieurs, qui ne peuvent pas entièrement être expliqués sous l’angle de l’oppression. Mais le politiquement correct trace des frontières artificielles dans l’esprit des gens. Il instaure la règle binaire selon laquelle ceux qui sont d’accord avec les affirmations du politiquement correct sont des personnes morales, tandis que ceux qui ne sont pas d’accord sont accusés de racisme, sexisme, homophobie, anti-islam, etc.

Les universités, qui devraient promouvoir la culture de la libre expression, sont devenues une prison de l’esprit. Le monde est réduit au silence et est incapable de prendre à bras le corps toute une série de problèmes politiques, économiques et culturels. Sous le prétexte du politiquement correct, certaines organisations repoussent encore davantage les religions traditionnelles en dehors de la sphère publique. De plus, certains pays ont étendu la notion de « propos haineux », l’ont fait voter et se servent maintenant de la loi pour obliger les écoles, les médias et les entreprises d’internet à se conformer à leurs attentes. [45] C’est un pas vers une restriction de la liberté de parole similaire à ce qui se passe dans les États communistes.

Après les élections américaines de 2016, les États-Unis ont été encore davantage divisés. Des marches de contestations ont vu le jour dans les grandes villes et les violations de la liberté d’expression se sont faites plus fréquentes. En septembre 2017, la venue de l’écrivain conservateur Ben Shapiro à l’université de California-Berkeley a été annulée en raison de menace des Antifa prêts à mener des actions violentes. La police de Berkeley a mobilisé trois hélicoptères de police et les dépenses de sécurité ont dépassé les 600 000 dollars. [46] Un journaliste demande à un jeune manifestant : « Que faites-vous du Premier Amendement ? » L’étudiant répond que ce document n’a plus de validité. [47] Il est ironique de voir qu’un des évènements clés ayant marqué le début du mouvement étudiant en 1964 a été la lutte pour défendre la liberté d’expression, à Berkeley même. Ces derniers temps, la gauche utilise la liberté d’expression pour tenter de priver les autres de la légitimité de leur propre voix.

En mars 2017, le scientifique américain Charles Murray était l’invité du Middlebury College dans le Vermont. Une fois sur place, il a été physiquement agressé et un professeur qui l’accompagnait a été blessé. En mars 2018, une professeur de l’université de Droit de Pennsylvanie, Amy Wax, a été interdite d’exercer certains cours après avoir publié un article « politiquement incorrect ». [48] D’autres organisations, qui agissent sous la bannière de la lutte contre les propos haineux, ont classé des groupes conservateurs classiques dans la catégorie des « groupes haineux ». De plus, il y a eu des cas d’auteurs et d’intellectuels conservateurs qui ont été menacés alors qu’ils faisaient un discours ou assistaient à des évènements divers.

L’attaque contre la liberté d’expression telle qu’elle est menée par la gauche ne correspond pas au débat d’idées normal entre des gens d’opinions divergentes. Au lieu de cela, c’est le spectre maléfique du communisme qui utilise les gens mal intentionnés et les pousse à masquer la vérité et à réprimer les voix intègres ou tout au moins normales qui veulent s’exprimer. Le politiquement correct est par essence une façon de substituer aux standards de vérité la déviance politique et morale ; il s’agit de la « police de pensée » du démon.

9. L’emprise du socialisme en Europe

L’Internationale socialiste est née de la Seconde Internationale, elle-même fondée par Engels en 1889. À l’époque de la création de cette dernière, il y avait plus de 100 partis politiques dans le monde qui étaient d’héritage marxiste. 66 de ces partis étaient des partis de pouvoir qui adhéraient au socialisme dans leur pays respectif. L’appellation d’« Internationale socialiste » remonte à 1951 au sortir de la Deuxième Guerre mondiale et regroupe les partis sociaux-démocrates de la planète.

Il y a des partis socialistes qui descendent de la Seconde Internationale partout en Europe, et nombre d’entre eux sont devenus des partis de pouvoir. Les premiers socialistes avaient Lénine dans leurs rangs qui prônait la révolution violente, mais aussi des gens comme Kautsky et Burns, qui eux appelaient à des réformes progressives. Au sein de l’Internationale socialiste, la démocratie socialiste et les sociaux-démocrates étaient quasiment la même chose. Tous deux avançaient l’idée que le socialisme est le nouveau système qui remplacera le capitalisme. Actuellement, l’Internationale socialiste comprend plus de 160 organisations membres. C’est l’organisation politique internationale la plus grande au monde.

Le Parti socialiste européen (PSE), actif au Parlement européen, est également une organisation alliée à l’Internationale socialiste. Ses membres sont les partis sociaux-démocrates de l’UE et des pays voisins. C’est également un parti politique au sein du Parlement européen, établi en 1992, et qui adhère à la majorité des organisations européennes, dont le Parlement européen, la Commission européenne et le Conseil de l’Europe.

À l’heure actuelle, le PSE a 32 partis membres venant de 25 pays de l’Union européenne et de la Norvège, huit membres associés et cinq observateurs, soit un total de 45 partis politiques. Il est actif sur une très vaste panoplie d’activités. Les objectifs principaux du PSE, tels qu’ils les déclarent eux-mêmes, sont de renforcer le mouvement socialiste et social-démocratique au sein de l’Union européenne et de l’Europe en général, et de développer des partenariats étroits entre les partis membres, entre les groupes parlementaires, etc. En d’autres termes, le PSE travaille à la promotion active de la cause socialiste.

Le Parti social-démocrate de Suède, le parti actuellement au pouvoir, affirme ouvertement qu’il a pour cadre théorique les principes marxistes. Pendant les quelques décennies où il a exercé le pouvoir, il a promu les idéologies socialistes d’égalité et d’État-providence. Les portraits de Marx et Engels sont toujours accrochés dans le hall d’entrée du parti aujourd’hui.

Les principes de fonctionnement du Parti travailliste britannique sont basés sur le socialisme fabien. Comme expliqué plus haut, le socialisme fabien n’est qu’une autre version du marxisme, à la différence qu’il insiste sur l’utilisation de méthodes graduelles pour faire la transition du socialisme vers le communisme. Il réclame également un niveau de taxation élevé et des aides sociales élevées, entre autres idées socialistes. Le Parti travailliste a été au pouvoir de nombreuses fois ces dernières décennies et a toujours mis en avant ses idées socialistes fabiennes.

Le Parti communiste britannique a également été très actif. Il a cherché à influer sur la vie politique britannique, avec même son propre journal, The Morning Star. Le Parti communiste britannique a été créé en 1920, et à son apogée, il a fait élire des communistes à la Chambre des députés. Alors que la campagne pour les dernières élections allait débuter en Angleterre, le Parti communiste britannique a annoncé soudainement qu’il soutiendrait le chef de file du Parti travailliste actuel, lui-même très à gauche.

Un membre important du Parti travailliste a passé 40 ans à promouvoir la nationalisation des biens ainsi que le socialisme. En septembre 2015, il est devenu le chef du Parti travailliste, avec une part des suffrages très confortable de 60 %. Cet homme politique a été un participant important des évènements et activités LGBT pendant des années. Alors qu’un reporter de la BBC lui demandait ce qu’il pensait de Marx, il a répondu que Marx était un grand économiste et « un personnage fascinant qui a beaucoup observé le monde et dont on peut apprendre beaucoup ».

Le Parti socialiste français est le parti de centre-gauche le plus important. Il adhère à l’Internationale socialiste et au PSE. Son candidat pour les élections présidentielles a été élu président en 2012.

Le vétéran communiste italien, Antonio Gramsci, n’a pas seulement fondé le Parti communiste italien en 1924, il en a également été le secrétaire général. Jusqu’aux années 90, le Parti communiste italien état très actif, parvenant à maintenir pendant un certain temps son statut de deuxième plus grand parti politique. En 1991, le parti a été rebaptisé Parti démocratique de gauche.

L’Allemagne, l’autre grand pays européen, ne fait pas exception. L’Allemagne est le lieu de naissance de Marx et Engels, et le pays qui a vu naître l’influente École de Francfort, autre voix importante du marxisme.

D’autres pays européens, comme l’Espagne, le Portugal et d’autres, ont tous eu des partis communistes actifs influents. L’Europe entière, et pas seulement l’Europe de l’Est, est dominée par le communisme. Les pays non-communistes du nord de l’Europe, du sud de l’Europe et de l’ouest promeuvent tous, intentionnellement ou non, et se font les instigateurs des idéologies communistes et de ses politiques. Considérer que l’Europe est « entre des mains ennemies » ne relève pas de l’exagération.

10. Pourquoi nous laissons-nous avoir par les tactiques du démon ?

Le sociologue américain Paul Hollander, dans son livre Les Pèlerins politiques, raconte l’histoire de plusieurs jeunes intellectuels tombés amoureux du communisme, qui ont voyagé en Union soviétique, en Chine maoïste ou dans le Cuba communiste. Alors que des actes horribles se déroulent là-bas, ces jeunes pèlerins politiques n’en verront rien, et de retour chez eux, écriront des livres enthousiastes à la gloire des politiques socialistes. [49]

L’idéologie communiste est une idéologie du diable, et au fur et à mesure que le temps passe, les gens ont fini par se rendre compte que partout où va le communisme, il sème la violence, les mensonges, la guerre, les famines et la dictature. La question qui se pose est : « Mais pourquoi y a-t-il autant de gens qui répandent les mensonges du diable avec autant d’entrain, au point d’en devenir ses instruments obéissants ? »

Aux États-Unis, par exemple, des gens de différentes époques ont été attirés par le communisme pour différentes raisons. Les tout premiers adhérents du PCUSA étaient des immigrants. Leur statut économique étant bas, il était difficile pour eux de se fondre dans la communauté. Ils ont ainsi rejoint les rangs du Parti communiste, principalement pour conserver les habitudes de leurs pays d’origine – majoritairement la Russie et l’Europe de l’Est.

Après la crise des années 30, l’influence du marxisme en Occident s’est considérablement développée, et la quasi-totalité des intellectuels occidentaux a commencé à prendre un grand virage à gauche. De nombreux intellectuels partis en visite en URSS ont à leur retour fait des discours et écrit des livres qui faisaient l’éloge de l’idéologie communiste. Parmi eux, beaucoup d’intellectuels influents, des écrivains, des artistes et des journalistes.

La génération du baby-boom a intégré les universités durant les années 60, après avoir grandi dans l’opulence de la période de l’après-guerre. Mais ils ont été trompés par les idéologies proches du communisme et ont pris le chemin de la contreculture sous la forme de l’anti-guerre, les droits des femmes et autres mouvements similaires. La génération suivante d’étudiants ou d’élèves a reçu un enseignement de l’extrême gauche inscrit dans les manuels, car les enseignants étaient des « radicaux installés à vie » par le système éducatif. Ainsi la « longue marche à l’assaut des institutions » que prône le communisme a finalement abouti et a commencé un cycle de reproduction pour se maintenir en permanence.

Dans son livre qui dénonce le communisme, Les Maîtres de la duperie, le directeur du FBI J. Edgar Hoover, qui est resté en poste pendant trente-sept ans, a classé les activités communistes en cinq catégories : les membres déclarés du Parti, les membres non déclarés du Parti, ou clandestins, les compagnons de voyage, les opportunistes – ceux qui soutiennent le Parti pour leur intérêt propre – et les dupes. [50] En réalité, il y a très peu d’activistes purs et durs et malveillants à l’extrême ; n’est-ce pas plutôt que la majorité des membres du Parti communiste s’est fait avoir ?

Le journaliste américain John Silas Reed avec son livre Dix Jours qui ont ébranlé le monde, ainsi qu'Edgar Snow avec Étoile rouge sur la Chine ont tous deux joué un rôle majeur dans la promotion des idéologies communistes dans le monde. Reed est l’un des trois Américains enterrés dans la Nécropole du Kremlin, signifiant par là qu’il est lui-même un activiste communiste. La description qu’il fait de la Révolution d’Octobre n’est pas un reportage objectif des faits réels, mais bel et bien de la propagande politique bien huilée.

Edgar Snow, lui, était un compagnon de voyage du communisme. En 1936, lors d’une préparation d’interview qu’il soumettait à un membre du PCC, on pouvait lire des dizaines de questions sur la diplomatie, la défense contre l’invasion ennemie, des considérations sur l’égalité des traités, l’investissement à l’étranger ou sur les nazis (national-socialisme) et bien d’autres encore. Plus tard, Mao Zedong rencontrera Snow dans une grotte aménagée à Shanbei, dans le nord de la province du Shaanxi, pour répondre aux questions et ainsi donner une impression favorable que le PCC ne pourrait pas susciter tout seul. Le jeune et naïf Snow a été utilisé comme un simple instrument par les traîtres du PCC pour faire entendre au monde entier des messages mensongers et construits de toutes pièces.

Yuri Bezmenov, ancien espion du KGB, se souvient avoir reçu des « amis » étrangers quand il travaillait comme espion. Leur emploi du temps avait été partiellement arrangé par les Services secrets étrangers de la Fédération russe. On s’arrangeait pour leur faire visiter des églises, des écoles, des hôpitaux, des maternelles, des usines, etc. Ceux qui s’occupaient de les recevoir étaient tous des communistes ou bien des gens particulièrement fiables et ils avaient suivi des formations afin de s’assurer que tous ne parlent que d’une seule voix. Il cite à ce sujet l’épisode où le magazine américain Look, important aux États-Unis dans les années 60, avait envoyé des journalistes en Union soviétique, et que tout ce qu’ils avaient publié à leur retour avait été le fruit du travail des forces de sécurité soviétiques, les photos comme le reste.

Ainsi la propagande soviétique pouvait toucher le public américain en se servant d’un magazine américain, et tromper les gens. Yuri Bezmenov a dit que le comportement des journalistes ou des athlètes stars et des acteurs était excusable, car ils étaient aveugles à ce qui se passait réellement, mais que beaucoup d’hommes et de femmes politiques ont eu une attitude impardonnable. Ils ont alimenté les mensonges et ont cherché à coopérer avec les Soviétiques pour leur propre réputation et leur propre profit, et il dit même que ces gens sont moralement corrompus. [51]

Dans son livre Vous pouvez toujours faire confiance aux communistes… pour rester communistes, le docteur Fred Schwartz a analysé les raisons pour lesquelles les jeunes gens de familles aisées se prennent de passion pour le communisme. Il y trouve quatre raisons : premièrement, la déception face au capitalisme ; deuxièmement, la croyance en une philosophie de vie matérialiste ; troisièmement, l’envie de reconnaissance intellectuelle ; et quatrièmement, un besoin religieux insatisfait. L’envie de reconnaissance intellectuelle fait référence à ce que vivent les jeunes gens de 18–20 ans quand ils deviennent facilement la proie de la propagande communiste en raison de leur compréhension partielle de l’histoire, leur rejet et leur aigreur face à toute autorité, et leurs désirs de se rebeller contre la tradition, l’autorité et la culture ethnique dans laquelle ils ont grandi.

Le besoin religieux insatisfait fait référence au fait que chacun a en lui un instinct de religiosité qui l’appelle à se transcender. Cependant, l’athéisme et la théorie de l’évolution qui imprègnent leur éducation les rendent incapables de retirer de la satisfaction des religions traditionnelles. Le fantasme communiste qui prétend pouvoir libérer l’humanité va se servir de ce besoin humain latent et se donner comme ersatz de religion. [52]

Les intellectuels ont tendance à se laisser berner par les idéologies radicales. Un tel phénomène a attiré l’attention d’universitaires. Dans son livre L’Opium des intellectuels, le philosophe et sociologue français Raymond Aron montre de façon très claire que les intellectuels du XXe siècle ont d’une part été très critiques envers le système politique traditionnel, mais que par ailleurs ils ont largement toléré les dictatures et les massacres des États communistes, quand ils n’ont pas tout simplement fermé les yeux. Il considérait les intellectuels de gauche qui avaient transformé leur idéologie en religion séculaire comme des hypocrites, des malhonnêtes et des fanatiques.

Dans son livre Les intellectuels : de Marx et Tolstoï à Sartre et Chomsky, Paul Johnson, un historien britannique, analyse la vie et les idées politiques radicales de Rousseau et d’une douzaine d’intellectuels à sa suite. Il s’est rendu compte qu’ils partageaient tous la même faiblesse rédhibitoire d’arrogance et d’égocentrisme. [53]

Dans son livre Les intellectuels et la société, l’écrivain américain Thomas Sowell dresse lui aussi la liste de l’extraordinaire arrogance de ces intellectuels.

Ces écrivains ont tous basé leurs analyses des intellectuels communistes sur des appréciations et des analyses minutieuses et précises, mais nous souhaiterions avancer une autre raison, dont ils ne parlent pas et qui explique pourquoi les intellectuels sont si facilement bernés. Le communisme est une idéologie démoniaque qui n’appartient à aucune culture traditionnelle dans la société humaine. Parce que cette idéologie milite contre la nature humaine, elle ne peut pas avoir été développée, de façon organique, par l’homme, mais elle doit être renforcée et instillée de l’extérieur. Sous l’influence de l’athéisme et du matérialisme, le monde universitaire contemporain et l’éducation actuelle ont abandonné leur croyance aux divinités. Une croyance aveugle en la science et le culte – rendu à ce qu’ils appellent la raison humaine – sont des facteurs qui font que devenir l’esclave de cette idéologie démoniaque devient possible.

Depuis les années 60, le communisme s’est engagé dans une invasion à grande échelle de l’éducation américaine. Pire encore, beaucoup de jeunes gens, bombardés par les médias de gauche et ne recevant qu’une éducation simpliste, se laissent happer par la télévision, les jeux vidéo, internet et les réseaux sociaux. Ils deviennent ce qu’on appelle désormais des « flocons de neige » – hypersensibilité et grande fragilité émotionnelle – des gens qui manquent de savoir, de perspective, n’ont pas le sens des responsabilités, le sens de l’histoire et ne parviennent pas à surmonter les épreuves. Avec les idéologies communistes ou dérivées du communisme, telles qu’elles ont été instillées par la génération de leurs parents, ils finissent par être endoctrinés et par la suite utiliseront toujours ce cadre de référence tordu quand ils chercheront à évaluer les évènements nouveaux qui se présentent à eux. Pour le dire autrement, les mensonges du communisme sont comme un film tout autour d’eux, qui les empêchent de voir l’authentique manifestation de la réalité.

Pour tromper les gens, le démon a utilisé toutes les faiblesses possibles du genre humain, la stupidité, l’ignorance, l’égoïsme, l’avidité et la crédulité. Pendant ce temps, les rêves idéalistes et romantiques d’une vie merveilleuse sont également détournés pour servir le projet du démon. C’est ce qu’il y a de plus triste : en réalité, l’État communiste est à l’opposé même du fantasme romantique que s’en font les vrais adeptes du communisme. S’ils devaient vivre sous un régime communiste, et non pas seulement faire une visite de réjouissance, ils s’en rendraient compte.

*****

Le spectre communiste a infiltré l’Occident en se dissimulant. C’est seulement lorsque l’on transcende les phénomènes concrets et que l’on se place à un plus haut niveau que l’on peut voir le vrai visage et les vrais buts du spectre.

La vraie raison qui a fait que le spectre a pu atteindre ses objectifs se trouve dans l’abandon par les hommes de leurs croyances aux divinités et dans leur relâchement des normes morales. C’est seulement en ravivant notre foi en Dieu, en purifiant notre esprit et en élevant notre moralité que nous pourrons nous débarrasser de l’influence et du contrôle démoniaque. Si toute la société humaine peut retourner à la tradition, alors le spectre n’aura plus nulle part où se cacher.

Références

[1] “An Interview With Trevor Loudon,” Capital Research Center, https://capitalresearch.org/article/an-interview-with-trevor-loudon/

The Workers World Party was established in 1959 and is “dedicated to organizing and fighting for a socialist revolution in the United States and around the world.” For more information, refer to the following link: “Who are the Workers World Party, the group who helped organize the Durham Confederate statue toppling,” http://abc11.com/politics/who-are-the-workers-world-party-and-why-durham/2314577/

[2] Karl Marx, Manifesto of the Communist Party (Marx/Engels Internet Archive), https://www.marxists.org/archive/marx/works/1848/communist-manifesto/ch04.htm

[3] A.M. McBriar, Fabian Socialism and English Politics, 1884–1918. (Cambridge: Cambridge University Press, 1966), p. 9.

[4] Mary Agnes Hamilton, Sidney and Beatrice Webb A Study in Contemporary Biography (Sampson Low, Marston & Co. Ltd.). https://archive.org/stream/in.ernet.dli.2015.81184/2015.81184.Sidney-And-Beatrice-Webb_djvu.txt

[5] Vladimir Ilyich Lenin, “Left-Wing” Communism: an Infantile Disorder (Marxists.org).

[6] Bernard Shaw, The Intelligent Woman’s Guide to Socialism and Capitalism (Brentanos Publishers New York), https://archive.org/details/TheIntelligentWomensGuideToSocialismAndCapitalism

[7] Quoted from “The Truth about the American Civil Liberties Union,” Congressional Record: Proceedings and Debates of the 87the Congress, 1st session. https://sites.google.com/site/heavenlybanner/aclu

[8] M. Stanton Evans and Herbert Romerstein, “Introduction,” Stalin’s Secret Agents: The Subversion of Roosevelt’s Government (New York: Threshold Editions, 2012).

[9] Ibid.

[10] Thomas Schuman, Love Letter to America (Los Angeles: W.I.N. Almanac Panorama, 1984), pp. 21–46.

[11] Ion Mihai Pacepa, Ronald J. Rychlak, Disinformation (WND Books).

[12] Wang Tseng-tsai, Modern World History (San Min Book Co., Ltd. Taipei, 1994), pp. 324–329.

[13] Dinesh D’Souza, The Big Lie: Exposing the Nazi Roots of the American Left (Chicago: Regnery Publishing, 2017), Chapter 7.[14] Jim Powell, FDR’s Folly: How Roosevelt and His New Deal Prolonged the Great Depression (New York: Crown Forum, 2003).

[15] Ibid., back cover.

[16] G. Edward Griffin, More Deadly than War, https://www.youtube.com/watch?v=gOa1foc5IXI

[17] Nicholas Eberstadt, “The Great Society at 50” (American Enterprise Institute), http://www.aei.org/publication/the-great-society-at-50/ Another reference on the consequences of the United States’ high-welfare policy is a book by the same author: A Nation of Takers: America’s Entitlement Epidemic (Templeton Press, 2012).

[18] Elmer T. Peterson, “This is the Hard Core of Freedom” (The Daily Oklahoman, 1951). This quote has also been attributed to French historian Alexis de Tocqueville.

[19] William S. Lind, “What is Cultural Marxism?” http://www.marylandthursdaymeeting.com/Archives/SpecialWebDocuments/Cultural.Marxism.htm

[20] William S. Lind, Chapter VI, “Further Readings on the Frankfurt School,” in William L. Lind, ed., Political Correctness: A Short History of an Ideology (Free Congress Foundation, 2004), p. 4–5. Refer to the text at: http://www.nationalists.org/pdf/political_correctness_a_short_history_of_an_ideology.pdf

[21] Raymond V. Raehn, Chapter II, “The Historical Roots of ‘Political Correctness,’” in William L. Lind, ed., Political Correctness: A Short History of an Ideology (Free Congress Foundation, 2004), p. 10.

[22] Shen Han, Huang Feng Zhu, “The Rebel Generation: The Western student movement in the 1960s” (Refer to Lin Biao’s translated text at https://www.marxists.org/reference/archive/lin-biao/1965/09/peoples_war/ch08.htm.

[23] Mikhail Suslov, “The Defense of Peace and the Struggle Against the Warmongers” (New Century Publishers, February 1950).

[24] Vladimir Bukovsky, “The Peace Movement & the Soviet Union” (Commentary Magazine, 1982). Refer to the link: https://www.commentarymagazine.com/articles/the-peace-movement-the-soviet-union/

[25] Jeffrey G. Barlow, “Moscow and the Peace Movement,” The Backgrounder (The Heritage Foundation, 1982), p. 5.

[26] Stanislav Lunev, Through the Eyes of the Enemy: The Autobiography of Stanislav Lunev (Washington D.C.: Regnery Publishing, 1998), p. 74, p. 170.

[27] Robert Chandler, Shadow World: Resurgent Russia, the Global New Left, and Radical Islam (Washington, D.C.: Regnery Publishing, 2008), p. 389.

[28] Anthony C. Sutton, “Conclusions,” The Best Enemy You Can Buy (Dauphin Publications, 2014).

[29] Trevor Loudon, The Enemies Within: Communists, Socialists, and Progressives in the U.S. Congress (Las Vegas: Pacific Freedom Foundation, 2013), pp. 5–14.

[30] “AIM Report: Communists Run Anti-War Movement,” Accuracy in Media (February 19, 2003), https://www.aim.org/aim-report/aim-report-communists-run-anti-war-movement/

[31] John Pepper (Joseph Pogani), American Negro Problems (New York: Workers Library Publishers, 1928), https://www.marxistsfr.org/history/usa/parties/cpusa/1928/nomonth/0000-pepper-negroproblems.pdf

[32] James W. Ford and James Allen, The Negroes in a Soviet America (New York: Workers Library Publishers, 1934), pp. 24–30.[33] Leonard Patterson, “I Trained in Moscow for Black Revolution,” https://www.youtube.com/watch?v=GuXQjk4zhZs

[34] G. Louis Heath, ed., Off the Pigs! The History and Literature of the Black Panther Party, p. 61.

[35] Thurston Powers, “How Black Lives Matter Is Bringing Back Traditional Marxism,” The Federalist, http://thefederalist.com/2016/09/28/black-lives-matter-bringing-back-traditional-marxism/.

[36] David Horowitz, Barack Obama’s Rules for Revolution: The Alinsky Model (Sherman Oaks, CA: David Horowitz Freedom Center, 2009), pp. 6, 16.

[37] Saul Alinsky, “Tactics,” Rules for Radicals: A Practical Primer for Realistic Radicals (New York: Vintage Books, 1971).

[38] David Horowitz, Barack Obama’s Rules for Revolution: The Alinsky Model (Sherman Oaks, CA: David Horowitz Freedom Center, 2009), pp. 42–43.

[39] “Playboy Interview with Saul Alinsky,” New English Review,

http://www.newenglishreview.org/DL_Adams/Playboy_Interview_with_Saul_Alinsky/

[40] David Horowitz, Barack Obama’s Rules for Revolution: The Alinsky Model (Sherman Oaks, CA: David Horowitz Freedom Center, 2009). https://newrepublic.com/article/61068/the-agitatorbarack-obamas-unlikely-political-education

[41] Ibid.

[42] Ibid.

[43] “Playboy Interview with Saul Alinsky,” New English Review,

http://www.newenglishreview.org/DL_Adams/Playboy_Interview_with_Saul_Alinsky/

[44] V. I. Lenin, “Draft Theses on the Role and Functions of The Trade Unions Under the New Economic Policy,” https://www.marxists.org/archive/lenin/works/1921/dec/30b.htm

[45] Pinkoski, Nathan. 2018. “Jordan Peterson Marks Right And Left’s Side-Switch On Free Expression.” The Federalist. February 2, 2018. http://thefederalist.com/2018/02/02/jordanpeterson-marks-fulcrum-right-lefts-side-switch-free-expression/

[46] “Antifa protests mean high security costs for Berkeley Free Speech Week, but who’s paying the bill?” Fox News, September 15, 2017. http://www.foxnews.com/us/2017/09/15/antifa-protestsmean-high-security-costs-for-berkeley-free-speech-week-but-whos-paying-bill.html

[47] Chris Pandolfo, “TRUE COLORS: Student Leader Says 1A Doesn’t Apply to Ben Shapiro,” Conservative Review. October 20, 2017. https://www.conservativereview.com/news/true-colorsstudent-leader-says-1a-doesnt-apply-to-ben-shapiro/

[48] “Penn Law professor loses teaching duties for saying black students ‘rarely’ earn top marks,” New York Daily News, March 15, 2018, http://www.nydailynews.com/news/national/law-professorupenn-loses-teaching-duties-article-1.3876057

[49] Paul Hollander, Political Pilgrims (New York: Oxford University Press, 1981).

[50] J. Edgar Hoover, Masters of Deceit (New York: Henry Holt and Company, 1958), 81-96.

[51] Tomas Schuman (Yuri Bezmenov), No “Novoste” Is Good News (Los Angeles: Almanac, 1985), 65–75.

[52] Fred Schwartz and David Noebel, You Can Still Trust the Communists… to Be Communists (Socialists and Progressives too) (Manitou Springs, Colo.: Christian Anti-Communism Crusade, 2010), pp. 44-52.

[53] Paul Johnson, Intellectuals: From Marx and Tolstoy to Sartre and Chomsky, 2007 revised edition (Harper Perennial), p. 225.

Adapté de l'anglais