(Minghui.org) Minghui.org a confirmé qu’un total de 33 pratiquants de Falun Gong ont été persécutés à mort pour leur croyance entre juillet et septembre 2022.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une méthode spirituelle méditative basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Depuis son introduction au public en 1992, d’innombrables personnes ont été attirées par ces principes profonds et ses bienfaits pour la santé. Craignant sa popularité croissante, le régime communiste chinois a lancé une campagne nationale en juillet 1999 pour tenter d’éradiquer cette méthode.
Les 33 décès nouvellement confirmés comprennent un pratiquant décédé en 2009, un en 2015, un en 2019, trois en 2020, cinq en 2021 et vingt-deux en 2022. Pour les cas de décès survenus en 2022, deux pratiquants sont morts en janvier, un en février, deux en avril, un en mai, deux en juin, sept en juillet, six en août et un en septembre.
Étant donné que 92 décès ont été signalés au cours de la première moitié de l’année, les nouvelles informations recueillies entre juillet et septembre portent à 125 (92+33) le nombre de décès signalés depuis le début de l’année, qui peuvent également être répartis en 73 cas survenus en 2022 et 52 survenus au cours des années précédentes.
En date du 20 octobre 2022, un total de 4 856 décès a été confirmé depuis le début de la persécution. Le nombre réel de décès est probablement beaucoup plus élevé en raison de la stricte censure de l’information en Chine.
Huit des 33 nouveaux cas signalés ont eu lieu dans la province du Sichuan, cinq dans la province du Hebei et trois dans les provinces du Hunan et du Henan. Quatre autres provinces ont enregistré deux cas chacune, et neuf autres provinces ou municipalités ont enregistré un cas chacune.
Plusieurs des pratiquants décédés étaient des professionnels, notamment un auteur célèbre, un directeur des ressources humaines à la retraite, un ancien journaliste, un fonctionnaire, un expert technique d’usine et des cadres d’entreprise.
Les 33 pratiquants qui sont décédés, incluant seize femmes, étaient âgés entre 39 et 87 ans. Quatre avaient plus de 80 ans et onze plus de 70 ans. Plusieurs des pratiquants âgés ont succombé à la détresse mentale causée par la persécution ou ont reçu un coup dur après l’arrestation et l’incarcération de leurs proches, également pour leur pratique du Falun Gong.
Six pratiquants sont décédés alors qu’ils étaient encore en détention, notamment quelques jours après avoir été arrêtés ou emmenés en prison. Plusieurs autres sont morts après avoir été libérés de prison, après que leur santé a été détruite par les tortures incessantes subies en détention. Un pratiquant a fait une chute mortelle après avoir été poussé par la fenêtre par la police.
Vous trouverez ci-dessous une sélection de ces décès. La liste complète des 33 pratiquants décédés peut être téléchargée ici (PDF).
Décédés en garde à vue
Un homme du Henan meurt le lendemain de son arrestation pour sa pratique du Falun Gong
M. Li Guoxun, un directeur des ressources humaines à la retraite de la ville de Zhoukou, dans la province du Henan, est mort le lendemain de son arrestation pour sa pratique du Falun Gong. Il était âgé de 70 ans.
M. Li a été arrêté chez lui par huit agents à 11 heures du matin le 18 juillet 2022. La police a prétendu que lui et son épouse, Mme Yu Xiuying, avaient été signalés pour avoir distribué des documents à propos du Falun Gong. Sans présenter de mandat de perquisition, la police a confisqué les livres de Falun Gong du couple, la photo du fondateur du Falun Gong, l’ordinateur, le lecteur multimédia, le téléphone portable et même leur moto électrique.
Ils ont emmené le couple au poste de police de la zone de développement économique de Zhoukou pour les empêcher de «perturber la stabilité sociale » avant le 20e Congrès national du Parti communiste chinois qui s’est ouvert le 16 octobre 2022.
Le lendemain soir, les policiers ont averti Mme Yu que M. Li était gravement malade (alors qu’il était déjà mort). Ils l’ont libérée et lui ont ordonné de rester chez elle. La moto et le téléphone portable du couple lui ont été rendus.
Mme Yu a été anéantie d’apprendre la mort de M. Li lorsque son fils lui a dit que la police l’avait appelé pour lui annoncer que son père était mort d’une attaque. Ils ont dit qu’ils l’avaient emmené au funérarium local. La police l’a fait incinérer, sans permettre à Mme Yu ou à son fils de voir M. Li une dernière fois.
M. Wang Xueming, un auteur et professeur bien connu de la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, a été arrêté le 20 novembre 2020, alors qu’il se trouvait dans la ville de Baotou, en Mongolie intérieure, pour donner des conférences sur la culture traditionnelle chinoise. Une personne bien informée a révélé qu’il avait été signalé par le parent d’un élève à qui il avait parlé du Falun Gong. Il a ensuite été condamné à une peine de quatre ans de prison.
M. Wang Xueming
La famille de M. Wang a été informée de son décès le 21 septembre 2022, six jours seulement après son transfert à la prison no 1 de Hohhot, en Mongolie intérieure. Bien que la prison a refusé de révéler tout détail, sa famille soupçonne qu’il est mort sous la torture, car il avait toujours été en bonne santé avant d’être arrêté.
M. Wang, qui utilisait les noms de plume de Yun Xiao et Tang Ming dans ses écrits, était titulaire d’une licence en langue et littérature chinoise de l’Université normale du Sichuan et d’un master en éducation de l’Université normale du Sud-Ouest. Il était membre de l’Association des écrivains du Sichuan et directeur de l’Association des écrivains de Longquan. Il a également reçu le prix des « Dix meilleurs écrivains de Sohu.com en 2007 ».
Un homme du Hebei meurt à l’hôpital de la prison 16 mois après avoir été emprisonné pour sa croyance
Seize mois après avoir été transféré à la prison no 5 de Jidong pour y purger une peine de sept ans pour sa pratique du Falun Gong, un homme de la ville de Baoding, dans la province du Hebei, est décédé le 10 août 2022 à l’hôpital affilié à la prison. M. Yang Zhixiong était âgé de 58 ans.
Selon la famille de M. Yang, lorsqu’ils ont vu son corps à l’hôpital de l’Union de Tangshan, il était émacié et ses yeux et sa bouche étaient grands ouverts.
M. Yang était tombé dans le coma à cause d’un myélome (cancer des cellules plasmatiques) le 30 juin 2022, mais les gardiens ont attendu deux jours avant de l’emmener à l’hôpital. Avant cela, il avait souvent souffert de douleurs dans le dos et les jambes.
M. Yang a été gardé dans l’unité de soins intensifs pendant près de 40 jours, entre le 2 juillet et le 10 août, et les visites de sa famille ont été limitées. Les gardiens l’ont également gardé menotté et enchaîné. Un gardien de prison a déclaré à sa famille après son décès que si M. Yang avait renoncé au Falun Gong, ils ne l’auraient pas traité de cette façon.
M. Yang Zhixiong
M. Yang a été arrêté le 26 septembre 2019 et condamné à six ans et demi de prison le 1er décembre 2020. Son appel a été rejeté et il a été emmené à la prison no 5 de Jidong vers avril 2021.
Parce que M. Niu Xuedong, de la ville de Tongchuan, dans la province du Shaanxi, a refusé de renoncer au Falun Gong alors qu’il purgeait une peine inconnue à la prison de Weinan, il a un jour été traîné dans la neige, vêtu seulement d’une fine couche de vêtements, par le détenu Wang Kai. Wang l’a frappé plus de 100 fois avec un bâton, laissant M. Liu dans un état délirant. Il ne pouvait plus reconnaître les gens, et se soulageait souvent dans son pantalon, inconscient de ce qu’il faisait.
Le chef des détenus a ensuite coupé la nourriture de M. Niu et n’a autorisé personne à le nourrir, ce qui le rendait constamment affamé. Le 26 février 2022, lorsqu’il a enfin reçu deux petits pains chauds à la vapeur, M. Niu a mangé si vite qu’il est mort étouffé.
Une femme du Sichuan meurt en détention dix mois après avoir été arrêtée pour sa croyance
Mme Li Jihui, une habitante de la ville de Pengzhou, dans la province du Sichuan, est décédée le 20 janvier 2022, après avoir été détenue pendant dix mois pour sa pratique du Falun Gong. Elle était âgée de 61 ans.
Mme Li a été arrêtée le 1er mars 2021, alors qu’elle remettait des documents d’information sur le Falun Gong à un homme, sans savoir qu’il s’agissait d’un agent en civil. Elle a fait une grève de la faim au centre de détention de la ville de Chengdu pour protester contre la persécution.
Elle a développé une anémie sévère en octobre 2021. Sa famille a demandé à ce qu’elle soit libérée sous caution afin qu’elle puisse recevoir un traitement médical. Le centre de détention a rejeté la demande.
Début janvier 2022, un gardien a informé la fille de Mme Li, âgée de 30 ans, qu’elle était dans un état critique. Sa fille a de nouveau exigé sa libération immédiate, mais sa demande a encore été rejetée.
À la mi-janvier, la fille de Mme Li a soudainement été informée qu’elle devait remplir son document de libération sous caution. Cette fois, sa fille a insisté pour que le centre de détention prenne en charge les frais médicaux de Mme Li, car sa maladie s’était déclarée pendant sa détention. Le centre de détention a nié être responsable du traitement médical de Mme Li.
Quelques jours plus tard, le 20 janvier, Mme Li est décédée à l’hôpital de prévention et de contrôle des maladies de Chengdu. Son corps a été incinéré trois jours plus tard. Le centre de détention a payé ses frais d’obsèques. Des agents du poste de police de Danjingshan ont suivi sa famille tout au long de la cérémonie de crémation.
Décédés après leur libération de la prison
Mme Yan Jinxia, de la ville de Harbin, dans la province du Heilongjiang, a développé un cancer de l’utérus alors qu’elle était détenue pour sa croyance dans le Falun Gong. Son état a continué à se détériorer après sa libération. Elle est décédée le 17 janvier 2022. Elle était âgée de 59 ans.
Mme Yan a été arrêtée dans la soirée du 22 septembre 2020, dans le cadre de la campagne de harcèlement « Plan zéro » qui sévissait dans tout le pays en 2020. Chaque pratiquant de Falun Gong figurant sur la liste noire du gouvernement a été visé et a reçu l’ordre de renoncer à sa croyance.
Mme Yan a d’abord été détenue au centre de détention no 4 de la ville de Harbin. Lorsqu’elle a refusé de réciter le règlement du centre de détention ou d’écrire une déclaration de renoncement au Falun Gong, les autorités l’ont transférée au centre de détention no 2 de la ville de Harbin.
Les gardiens l’ont forcée à s’asseoir sur un petit tabouret pendant de longues heures et l’ont exposée à des températures basses, ce qui a provoqué des saignements vaginaux excessifs. Les gardiens ont refusé de lui prodiguer des soins médicaux avant que sa famille ne les paie. Bien qu’on lui ait diagnostiqué un cancer de l’utérus à un stade avancé, les gardiens ont refusé de la libérer et ont continué à faire pression sur elle pour qu’elle écrive des déclarations de renoncement au Falun Gong.
Malgré son état de santé, Mme Yan a dû passer en jugement au centre de détention et a été condamnée à six mois de prison. Elle a été libérée après avoir purgé la totalité de sa peine.
L’état de santé de Mme Yan a continué à se détériorer après son retour à la maison. Bien que sa famille l’ait emmenée à l’hôpital, le médecin a dit qu’il n’y avait plus rien à faire. Elle est décédée moins d’un an plus tard, le 17 janvier 2022.
Sa santé ruinée par la torture en prison, un homme du Liaoning décède trois ans après sa libération
M. Zhang Guoyou, un habitant du district de Xinbin, de la ville de Fushun, dans la province du Liaoning, souffrait d’un œdème systémique, de difficultés respiratoires et d’une insuffisance cardiaque lorsqu’il a été libéré de prison en 2019 après avoir purgé une peine de trois ans. Il a lutté contre une santé défaillante pendant les trois années suivantes et est décédé le 5 août 2022. Il était âgé de 76 ans.
M. Zhang a été arrêté le 26 juin 2015 pour avoir déposé une plainte pénale contre Jiang Zemin, l’ancien dirigeant du régime communiste chinois qui a ordonné la persécution en 1999. Il a été jugé au tribunal de la ville de Tonghua le 23 novembre 2015 et a été condamné à une peine de trois ans de prison. Ayant été précédemment libéré sous caution, M. Zhang a été remis en détention au centre de détention de la ville de Tonghua le 31 mars 2016, puis à la prison de Gongzhuling.
Pour empêcher M. Zhang Guoyou de faire appel du verdict, les gardiens du centre de détention l’ont trompé en lui faisant écrire une note, libellée comme suit : « Je suis d’accord avec la sentence et je ne ferai pas appel. » M. Zhang a ensuite repris ses esprits et a demandé à récupérer la note, mais les gardiens ont refusé de la lui rendre. Il n’a également plus pu trouver son verdict, qui lui était nécessaire pour faire appel.
Parce qu’elle a maintenu sa croyance dans le Falun Gong, Mme Liu Siqing a purgé deux peines de camp de travail et une peine de prison. Lorsqu’elle a été libérée de prison en 2014, elle avait presque complètement perdu la vue à cause de la torture. Elle a lutté contre une mauvaise santé pendant les années suivantes, tout en faisant face à la pression continue de la persécution. Elle est décédée le 4 mai 2022, à l’âge de 59 ans. Même quelques mois avant sa mort, les autorités locales l’ont harcelée à trois reprises.
La dernière arrestation de Mme Liu remonte au 1er mars 2010, après avoir été signalée pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Elle a été battue par la police et son corps était couvert d’ecchymoses. Le tribunal du district de Jialing l’a ensuite condamnée à une peine de quatre ans de prison.
À la prison pour femmes de Jianyang, la gardienne Huang Yanping l’a obligée à dire à haute voix « Je suis une mauvaise personne » à chaque pas qu’elle faisait. On lui a également ordonné de réciter le règlement de la prison et d’effectuer des travaux forcés. L’énorme pression mentale a eu des répercussions sur sa santé. Elle était dans un état délirant et se sentait toujours très nerveuse. Elle a développé une hypertension, du diabète et des problèmes cardiaques. Sa vue a rapidement décliné. La nourriture fournie dans la prison était extrêmement pauvre et elle était toujours affamée.
Un homme du Yunnan meurt trois mois après avoir purgé cinq ans de prison pour sa croyance
M. Wu Guangcheng, ancien cadre d’une société immobilière, était très faible lorsqu’il a été libéré le 6 avril 2022, après avoir purgé une peine de cinq ans pour sa pratique du Falun Gong. Cet habitant de la ville de Kunming, dans la province du Yunnan, a glissé et est tombé le 27 juillet alors qu’il se rendait aux toilettes. Il a perdu connaissance et est mort quelques heures plus tard. Il était âgé de 63 ans.
M. Wu Guangcheng
Le décès de M. Wu a mis fin à deux décennies de souffrance pour avoir défendu sa croyance. Outre sa dernière peine de cinq ans, il a purgé deux peines de camp de travail totalisant trois ans et une peine de prison de six ans et demi.
En plus de sa propre épreuve, sa femme, Mme Wang Deping, a également été condamnée à deux peines de camp de travail totalisant de cinq ans, pour sa pratique du Falun Gong. Leur fils a été traumatisé par la persécution et a développé des troubles mentaux. Il est incapable de travailler et reste tout le temps à la maison.
Alors que M. Sun Renzhi a survécu à trois années de torture acharnée en prison pour sa pratique du Falun Gong, cet habitant de la ville de Mianyang, dans la province du Sichuan, a vu sa santé décliner en raison du harcèlement continu et est décédé deux ans plus tard, le 25 juin 2022. Il était âgé de 68 ans. Un directeur de comité résidentiel était venu le harceler seulement douze jours avant sa mort.
M. Sun, ancien directeur de coopérative de crédit, avait été arrêté à plusieurs reprises après que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong. Il avait également vu son domicile saccagé et il a été détenu dans des centres de lavage de cerveau. En 2003, il a été condamné à un an et demi de travaux forcés au camp de Xinhua pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong.
Son avant-dernière arrestation a eu lieu le 13 décembre 2016 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Il a été condamné à quinze jours de détention dans la prison d’Anzhou.
La dernière arrestation de M. Sun a eu lieu le 9 avril 2017, également pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes. Il a été jugé au tribunal de district d’Anzhou le 27 mars 2018. Le juge l’a condamné à trois ans de prison avec une amende de 10 000 yuans le 22 mai.
À la prison de Jiazhou, on a pulvérisé de l’eau épicée sur le visage de M. Sun et dans ses yeux. On l’a également privé de sommeil, on lui a refusé l’accès aux toilettes, on l’a battu pendant des heures, puis on l’a forcé à s’accroupir. Lorsqu’il a protesté contre ces tortures, les détenus lui ont versé de l’eau bouillante sur la tête et le long de son cou.
Des pratiquants âgés décédés alors que leurs proches sont encore en prison
Après avoir vécu dans la peur pendant deux décennies à cause de la persécution du Falun Gong, une femme de 85 ans est décédée le 24 août 2022, son mari de 82 ans purge toujours une peine de cinq ans pour sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Wang Yue était une enseignante à la retraite de la ville de Sanhe, dans la province du Hebei. Son mari, M. Ma Weishan, a été arrêté le 22 avril 2014 pour avoir envoyé des textos sur le Falun Gong. Le tribunal de la ville de Sanhe l’a condamné à une peine de cinq ans le 5 novembre 2015.
M. Ma a ensuite été mis en liberté conditionnelle, mais a été à nouveau arrêté le 28 septembre 2018, quand quelqu’un a signalé qu’il parlait aux gens du Falun Gong à un marché de producteurs. Malgré son hypertension, le centre de détention local l’a accepté et l’a transféré à la prison de Jidong quelques jours plus tard pour purger sa peine de cinq ans.
L’incarcération de M. Ma a porté un coup dur à Mme Wang. Elle pleurait souvent, et sa santé a rapidement décliné, notamment son diabète. Souffrant d’une forte fièvre persistante, elle a été hospitalisée en juillet 2022, mais les médecins n’ont pas réussi à faire baisser sa température au bout d’un mois. Dans ses derniers jours, elle marmonnait souvent : « Pourquoi Weishan n’est-il pas encore rentré à la maison ? »
M. Ma Weishan et Mme Wang Yue déposant leur plainte pénale le 25 mai 2015 contre Jiang Zemin, l’ancien dirigeant du régime communiste qui a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999.
Une femme âgée décède après les deux dernières arrestations et la peine d’emprisonnement de sa fille
Peu de temps après la condamnation d’une habitante de Pékin à un an et demi de prison pour sa pratique du Falun Gong, sa mère âgée, qui partageait la même croyance, est décédée.
Alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong dans la rue le 4 juin 2020, Mme Xu Yanqiu a placé un exemplaire sur une voiture, sans savoir qu’elle appartenait à un agent de police. Lorsque la police est venue arrêter Mme Xu au domicile de sa mère, Mme Kang Shuling, âgée de 74 ans, cette dernière a poursuivi les policiers en essayant de les arrêter. Les policiers ont jeté hors de la voiture deux de ses livres de Falun Gong confisqués et sont partis alors qu’elle ramassait les livres.
Lorsque Mme Xu a été libérée après quinze jours de détention, Mme Kang était devenue invalide en raison de la détresse mentale causée par l’inquiétude pour sa fille. La femme âgée ne pouvait plus parler et était incapable de prendre soin d’elle-même.
Mme Xu a été arrêtée de nouveau le 17 septembre, après avoir été signalée pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong le 25 août alors qu’elle emmenait sa mère faire une promenade. Le tribunal du district de Fangshan a rapidement prononcé une peine d’un an et demi de prison et une amende de 2000 yuans le 25 décembre 2020.
La condamnation de Mme Xu a porté un coup dur à Mme Kang. Sa santé a continué à se détériorer et elle est décédée le 16 septembre 2021.
Décédés après avoir été en déplacement pour éviter les persécutions
Le 5 novembre 2021, M. Luo Zhenggui et sa femme ont été contraints de vivre loin de chez eux après avoir été placés en résidence surveillée suite à une brève détention. Cet habitant de la ville de Gulin, dans la province du Sichuan, a vu sa santé décliner alors qu’il était déplacé. Il est rentré chez lui dans un état critique et est décédé deux semaines plus tard, le 6 juillet 2022, six jours après le décès de sa belle-mère. Il était âgé de 87 ans.
M. Luo, ancien fonctionnaire du gouvernement du canton de Shibao, avait été arrêté, harcelé et détenu à plusieurs reprises pour avoir refusé d’abandonner sa croyance après que le régime communiste chinois a lancé une campagne nationale pour éradiquer le Falun Gong de Chine en juillet 1999.
M.Luo a purgé trois ans et demi de prison entre 2004 et 2007. Bien qu’il ait échappé à une nouvelle arrestation en 2009, les autorités ont confisqué son appartement et suspendu sa pension. Il a été contraint de se déplacer d’un endroit à l’autre jusqu’à ce qu’il soit à nouveau arrêté en 2012 et condamné à une seconde peine de prison de quatre ans.
La dernière arrestation de M. Luo remonte au 5 novembre 2021, alors qu’il rentrait chez lui après être allé à une banque. La police a brisé la serrure de l’appartement qu’il louait et l’a mis à sac. L’épouse de M. Luo, Mme Zhang Ziqin, était à la maison pour s’occuper de sa mère lorsque la police a fait irruption.
En entrant, les policiers ont tenu les bras de Mme Zhang et ne lui ont pas permis de bouger. Ils ont pris des photos d’elle et enregistré sa voix, le tout contre son gré. Ce n’est que lorsque sa mère a insisté pour qu’elle soit autorisée à changer sa couche que les policiers ont relâché leur emprise.
Après avoir emmené M. Luo au Département de police de la ville de Gulin pour un interrogatoire, les policiers ont mesuré sa taille et l’ont pesée, avant de relever ses empreintes digitales et de pied. Ils l’ont également photographié et ils ont enregistré sa voix. Ils l’ont ensuite emmené à l’hôpital pour un examen physique avant de le ramener chez lui vers 23 h 30.
La police a également tenté d’arrêter Mme Zhang et de l’emmener. Mais comme elle criait à l’aide et se débattait, les policiers ont renoncé et l’ont interrogée chez elle.
Lorsque la police a emmené M. Luo chez lui, ils ont annoncé au couple qu’ils étaient placés sous résidence surveillée. Afin d’éviter davantage de persécution, Mme Zhang a demandé l’aide d’autres personnes pour prendre soin de sa mère et a vécu loin de son domicile avec M. Luo.
Lorsque la santé de M. Luo a commencé à se détériorer alors qu’ils étaient en fuite, ils ont décidé de rentrer chez eux. Mais peu après, Mme Zhang a reçu un coup dur avec la mort de sa mère et de M. Luo, à six jours d’intervalle.
Un homme du Hebei meurt après 19 ans de déplacement en raison de la persécution de sa croyance
Depuis 2002, M. Zhou Shuquan et sa femme ont été contraints de vivre en déplacement afin d’éviter d’être arrêtés pour leur croyance commune dans le Falun Gong. Ils se déplaçaient constamment d’un endroit à l’autre, faisant des petits travaux avec un salaire minimum afin de survivre. La dureté de la vie a eu raison de la santé de M. Zhou. Il est décédé le 9 décembre 2021. Il n’avait que 55 ans.
M. Zhou, un habitant du district de Luan, dans la province du Hebei, a développé un grave problème cardiaque au début de la trentaine. Il ressentait souvent des étourdissements et une sensation d’oppression dans la poitrine. Il ne pouvait rien faire lorsqu’il souffrait d’un épisode de malaise. N’ayant pas les moyens de se payer un traitement médical, il a enduré cette maladie, mais les épisodes étaient de plus en plus fréquents.
En 1998, M. Zhou a commencé à pratiquer le Falun Gong et ses symptômes ont rapidement disparu. Il était plein d’énergie et s’est mis à travailler davantage pour la famille. Il a remboursé une énorme dette familiale laissée par ses parents et s’est senti optimiste quant à l’avenir.
Avec le début de la persécution un an plus tard, M. Zhou a été arrêté en septembre 1999 et ligoté par la police. Ils resserraient la corde de temps en temps. La torture lui a causé une douleur atroce et il a failli s’évanouir. Il a perdu la sensibilité de ses bras et de ses jambes, et avait des bleus sur le corps.
Outre la torture par ligotage, les policiers l’ont également battu, giflé et ils lui ont tiré les cheveux. Un policier lui a brûlé le poignet avec une cigarette, ce qui lui a causé une grande cicatrice permanente.
Lorsque sa famille lui a apporté à manger le soir, elle a constaté qu’il était épuisé, incapable de bouger ou de manger. À ce moment-là, le chef de la police est venu. M. Zhou a rassemblé toutes ses forces pour se lever et a essayé de lui expliquer les faits concernant le Falun Gong. Le chef a refusé d’écouter et l’a giflé devant sa famille.
La mère, la femme et l’oncle de M. Zhou ont cherché de l’aide partout. Après avoir été finalement libéré, il a souffert de douleurs persistantes dans le dos, qui l’empêchaient souvent de s’endormir le soir. Il lui a fallu plus de quarante jours pour se rétablir.
Les autorités ont ensuite confisqué la carte d’identité de M. Zhou et fait en sorte que des personnes le surveillent 24 heures sur 24. Ses proches l’ont également évité. Ne voulant pas vivre sous une telle persécution, il a décidé de s’installer loin de chez lui avec sa femme fin 2002. Les autorités l’ont cherché partout. Sa famille ne pouvait pas non plus mener une vie normale, en raison du harcèlement fréquent de la police.
Parfois, M. Zhou rentrait chez lui au milieu de la nuit, pour vérifier comment allait sa fille. La fille a ensuite erré avec ses parents, malgré les difficultés. Au moment où elle était sur le point d’entrer au lycée, elle s’est vu refuser l’admission, car elle ne pouvait pas fournir de carte d’enregistrement des ménages.
Sans pièce d’identité, M. Zhou a fait toutes sortes de petits boulots pour gagner sa vie, notamment l’élevage de porcs, le chargement et la livraison de marchandises. La famille logeait dans un mobile home abandonné, qui n’avait pas de lumière. Sans chauffage en hiver, ils devaient garder tous leurs vêtements et leurs chaussures pour dormir.
Au fil des années, M. Zhou et sa famille ont déménagé d’un endroit à l’autre au fil des ans pour se cacher des autorités. En 2012, ils ont loué une petite chambre. À cette époque, sa mère avait plus de 80 ans et luttait contre de graves calculs rénaux. Elle avait du mal à boire de l’eau et à se soulager. Pour prendre soin d’elle, M. Zhou l’a emmenée dans son logement loué, mais il a été suivi et signalé à la police par une personne qui connaissait la famille.
Un groupe d’agents a fait irruption dans leur résidence tôt le matin du 9 juin 2012. Comme M. Zhou n’était pas rentré de son travail de nuit, la police a arrêté sa femme et l’a emmenée au camp de travaux forcés pour femmes de Shijiazhuang deux semaines plus tard.
M. Zhou a de nouveau été contraint de vivre loin de sa famille. Sa mère, qui avait été traumatisée par la police, est décédée peu après. Sa fille adolescente est alors restée seule à la maison et a eu de la peine à s’occuper d’elle-même.
Des années d’épreuves et de détresse mentale ont eu des répercussions sur la santé de M. Zhou. Il s’est évanoui soudainement en marchant dans la rue en décembre 2021. Malgré les soins d’urgence, il est décédé quelques jours plus tard, le 9 décembre.
Décédés en raison de la pression mentale causée par le harcèlement
Une femme de 79 ans meurt après avoir été harcelée par la police
Mme Li Dianqiu, de la ville de Xinyang, province du Henan, a été arrêtée en décembre 2021, après avoir été suivie par la police pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Bien que la police l’a relâchée après qu’elle a échoué à l’examen physique, elle l’a harcelée à plusieurs reprises.
Lors du dernier épisode de harcèlement, le 2 août 2022, un membre du personnel du tribunal local a appelé son mari et lui a demandé sa photo. Elle est décédée trois jours plus tard. Elle était âgée de 79 ans.
Une autre femme de 79 ans meurt à cause du harcèlement
Mme Shi Qiaoyun, également âgée de 79 ans et habitante du district de Xiangtan, dans la province du Hunan, a été signalée pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong le 22 mai 2019. Le tribunal du district de Yuhu a ordonné qu’elle soit surveillée pendant trois mois, entre le 26 mai et le 25 août 2020. On lui a ordonné de porter un dispositif de surveillance au poignet.
Le port du dispositif de surveillance a provoqué chez Mme Shi une sensation d’oppression dans la poitrine. Son poids n’a cessé de chuter et, un mois plus tard, elle s’est rendue au poste de police pour demander le retrait du dispositif. La police lui a ordonné de payer 100 yuans et a installé un dispositif de suivi sur son téléphone portable. Elle n’a pas non plus été autorisée à quitter son domicile.
Une fois la surveillance de trois mois terminée, les autorités ont continué à harceler Mme Shi. Elle vivait dans la peur et sa santé déclinait. Avec seulement quelques centaines de yuans par mois de prestations pour les personnes à faible revenu, Mme Shi avait du mal à joindre les deux bouts et ne pouvait pas se permettre d’acheter suffisamment de nourriture. Elle est décédée le 23 juin 2022.
Un homme âgé de 85 ans meurt après avoir subi une attaque cérébrale
M. Yao Chengda, de la ville de Jixi, dans la province du Heilongjiang, a été arrêté le 22 décembre 2020. La police a saccagé son domicile, l’a interrogé et l’a menacé de lui infliger une longue peine de prison.
La pression mentale a eu des répercussions sur la santé de M. Yao. Il a vécu dans la peur et a souffert d’hypertension et d’un accident vasculaire cérébral. Il est décédé le 27 avril 2022. Il avait 85 ans.
Avant sa dernière arrestation, M. Yao avait été détenu une fois et envoyé deux fois au centre de lavage de cerveau de la ville de Mishan.
Un homme de 47 ans meurt d’une crise cardiaque
Outre les pratiquants âgés qui ont succombé à la pression mentale exercée par la persécution, cette pression énorme s’est également avérée préjudiciable aux hommes d’âge mûr.
Dans la ville de Shenyang, province du Liaoning, M. Song Gang, un ancien employé de la Banque des communications, est mort d’un arrêt cardiaque le 19 juillet 2022. Il n’avait que 47 ans.
Le calvaire de M. Song remonte à août 2015, lorsqu’il a déposé une plainte pénale contre Jiang Zemin. La police l’a arrêté le 29 octobre 2015 et l’a interrogé. Il a de nouveau été arrêté deux jours plus tard, interrogé, son domicile a été saccagé et il a été condamné à un mois de détention criminelle.
La police l’a mis sous caution d’un an lorsqu’elle l’a libéré. Pendant cette période, ils sont souvent revenus pour prendre sa photo et l’interroger. Le harcèlement a continué après l’expiration de la caution. La pression mentale persistante a fini par coûter la vie à M. Song.
Nouvelles tardives
M. Yin Zhibo, propriétaire d’une petite entreprise dans la ville de Yanji, dans la province du Jilin, a fait une chute mortelle après que deux policiers l’ont poussé par la fenêtre alors qu’il tentait de les empêcher de confisquer ses livres sur le Falun Gong. L’homme de 44 ans laisse derrière lui sa femme et leur fils adolescent.
M. Yin Zhibo et sa famille
Deux agents, Piao Dongjie et Sun Haitao, ont fait irruption au domicile de M. Yin le 16 mars 2021, après qu’il a été signalé pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Lorsqu’il a essayé d’empêcher les policiers de prendre ses livres sur le Falun Gong, ils l’ont poussé vers la fenêtre, puis l’ont poussé à l’extérieur. Il est mort sur le coup.
La femme de M. Yin s’est évanouie plusieurs fois en apprenant la mort soudaine de son mari. Leur fils, Yin Dongdong, s’est précipité en bas, s’est appuyé sur le corps de M. Yin et a essayé de le réveiller.
Malgré les témoignages des voisins de M. Yin qui ont assisté à l’incident, le Département de police de la ville de Yanji a exempté les deux agents de toute responsabilité dans la mort de M. Yin.
Son frère aîné, M. Yin Zhifeng, a été harcelé et menacé de voir ses terres familiales saisies lorsqu’il s’est rendu auprès du gouvernement local pour faire appel en faveur de son frère. Le neveu des frères, M. Xu Xiaogang, a également été arrêté le 15 juillet 2021 et détenu pendant quinze jours, après que la police l’a soupçonné de pratiquer également le Falun Gong.
Une femme âgée de 39 ans meurt il y a treize ans
Mme Qu Huifang
Mme Qu Huifang, de la ville de Qingdao, dans la province du Shandong, a été arrêtée en décembre 2000, alors qu’elle se rendait à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. La police l’a obligée à passer la nuit debout dans la neige, vêtue seulement de vêtements minces. Elle a été privée de sommeil pendant les jours suivants. Elle a été libérée après plus de quarante jours de détention.
À son retour chez elle, Mme Qu souffrait d’un manque d’appétit et avait le teint cireux. Le médecin a déclaré que sa fonction hépatique était endommagée en raison des mauvais traitements subis pendant sa détention.
Pendant les années qui ont suivi, la police a harcelé continuellement Mme Qu, ce qui la terrifiait. La pression mentale a eu des répercussions sur sa santé. Elle est décédée le 24 septembre 2009. Elle n’avait que 39 ans. Sa fille, alors âgée de 14 ans, et ses parents âgés ont été laissés dans le deuil.
Une femme âgée de 77 ans de l’Anhui décède 49 jours après sa dernière arrestation
Mme Liu Guoyu, de la ville de Hebei, dans la province de l’Anhui, a été arrêtée le 23 août 2015 pour avoir affiché des documents d’information sur le Falun Gong. Elle a été retenue au poste de police pendant plus de dix heures et libérée vers minuit.
De retour chez elle, Mme Liu a commencé à souffrir de maux de tête et de douleurs aux yeux. Ses jambes sont restées enflées. Lorsque sa famille l’a emmenée à l’hôpital, le médecin a refusé de la soigner, car son cœur et ses poumons étaient défaillants.
Mme Liu est décédée le 12 octobre 2015, 49 jours après son arrestation. Elle était âgée de 77 ans. Sa famille soupçonne qu’on lui a fait une injection toxique au poste de police.
Avant sa dernière arrestation, Mme Liu avait été arrêtée trois fois entre 1999 et 2000 pour s’être rendue à Pékin afin de lancer un appel en faveur du Falun Gong. Elle a de nouveau été arrêtée en 2003 pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong et a été condamnée à une peine trois ans de prison. Elle a été battue, soumise à un lavage de cerveau et privée de sommeil à la prison pour femmes de la province de l’Anhui. Elle était devenue émaciée et avait des difficultés à marcher lorsqu’elle a été libérée.
(D’autres articles connexes sont disponibles dans l’article original en chinois.)
Voir aussi :
La persécution à mort de 92 pratiquants de Falun Gong signalée pendant la première moitié de 2022
La persécution a entraîné la mort de 17 pratiquants de Falun Gong en mai 2022
La persécution a entraîné la mort de 19 pratiquants de Falun Gong en avril 2022
La persécution a entraîné la mort de 20 pratiquants de Falun Gong en janvier 2022
En 2021, 132 pratiquants de Falun Gong sont morts dans la persécution de leur croyance
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Traduit de l’anglais
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