(Minghui.org) Au cours des deux derniers mois (septembre et octobre 2021), 764 cas d’arrestation de pratiquants de Falun Gong et 1199 cas de harcèlement pour leur croyance ont été signalés, ce qui porte le total des cas d’arrestation et de harcèlement signalés depuis le début de l’année à 4939 et 9435, respectivement.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Le Hebei (353), le Shandong (340), le Sichuan (249), le Liaoning (129), le Hubei (128) et le Jilin (107) sont les six provinces qui ont enregistré le plus grand nombre de cas d’arrestation et de harcèlement. Dix-sept autres provinces ont enregistré un nombre de cas à deux chiffres et cinq régions ont enregistré un nombre de cas à un chiffre.

Parmi les 1963 pratiquants visés au total (764 arrêtés et 1199 harcelés), 36 avaient entre 65 et 70 ans, 105 étaient septuagénaires, 53 octogénaires et deux nonagénaires.

Dans le prolongement de la campagne de harcèlement « Plan zéro » lancée en 2020, les autorités ont visé les pratiquants et parfois les membres de leur famille, dans le but de forcer chaque pratiquant figurant sur les listes noires du gouvernement à renoncer au Falun Gong. Certains pratiquants qui ont été torturés jusqu’à devenir invalides ou qui sont devenus invalides il y a des années ont été à nouveau arrêtés et risquent de nouvelles poursuites.

Voici un échantillon des arrestations et des cas de harcèlement signalés en septembre et octobre 2021.

Violence policière

Une femme du Heilongjiang sexuellement agressée et battue par la police

Mme Wang Jinxia, une habitante âgée de 47 ans de la ville de Shuangyashan, dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée le 6 octobre 2021 alors qu’elle faisait ses courses dans un supermarché. Trois policiers l’ont arrêtée, emmenée au poste de police et l’ont battue.

Mme Wang a déclaré qu’elle venait de terminer de passer à la caisse d’un supermarché lorsque trois agents sont apparus tout à coup. Ils l’ont suivie à l’extérieur et l’ont emmenée au poste de police.

Un agent l’a battue et l’a jetée à terre. Elle a essayé d’utiliser ses bras pour protéger son corps. Il lui a alors donné des coups de pied dans les bras, qui sont devenus enflés et meurtris. Il lui a aussi donné un coup de pied dans le bas du corps.

Le policier l’a traînée par le cou dans une autre pièce et a ordonné à quatre autres agents, dont deux hommes, de la déshabiller et de la fouiller. Ils lui ont enlevé sa veste et son écharpe. Ils ont également fouillé les poches de son pantalon. Les 23 yuans en liquide qu’elle avait ont été confisqués.

L’un des agents l’a touchée de manière inappropriée. Quand elle a protesté, le policier a dit : « Je ne fais que te toucher. »

Les policiers l’ont menottée très serré. Lorsqu’elle leur a demandé de les ouvrir, ils les ont serrées encore plus et l’ont frappée à la tête et aux oreilles. Un agent l’a également plaquée la tête contre le mur et a fait un geste de la main comme s’il s’agissait d’une arme à feu qui lui tirait dessus. Elle a été libérée vers 16 heures.

Une femme de 77 ans gravement blessée après avoir été agressée par cinq policiers

Mme Ma Fengqiong, une habitante de 77 ans de la ville de Mianyang, dans la province du Sichuan, a été sauvagement battue par cinq policiers après avoir été signalée pour avoir parlé aux gens du Falun Gong.

Le 1er septembre 2021, Mme Ma s’est rendue sur un marché local pour distribuer des documents d’information sur le Falun Gong. Un homme l’a signalée et cinq agents sont venus pour l’arrêter.

Lorsque Mme Ma a refusé de les suivre, un agent s’est mis derrière elle et l’a poussée au sol face contre terre. Puis il l’a menottée, s’est agenouillé sur son dos, lui a fait une prise d’étranglement et a essayé de lui ouvrir la bouche avec un doigt.

Comme elle refusait toujours de coopérer, un autre agent a utilisé une barre métallique pour lui ouvrir la bouche, lui ébranlant les dents de devant et lui blessant la langue. D’autres agents l’ont alors relevée, l’ont poussée dans la voiture de police et l’ont emmenée au poste de police.

Elle a refusé de leur dire son nom et a essayé de clarifier les faits concernant le Falun Gong. Les agents l’ont agressée verbalement en retour.

Voyant que Mme Ma avait été gravement blessée, ils l’ont emmenée à l’hôpital. On lui a fait une injection, mais on ne lui a pas dit de quel médicament il s’agissait.

Mme Ma a ensuite été obligée de révéler son nom. En raison de son âge, la police lui a infligé un mois de détention criminelle et une amende de 1000 yuans, au motif que deux dépliants concernant le Falun Gong avaient été trouvés dans son sac à main. La police ne l’a pas détenue tout de suite, décidant de la laisser rentrer chez elle pour récupérer.

Avant de partir, elle a demandé à la police de lui rendre les clés de sa maison, mais ils ont répondu qu’ils les avaient perdues.

Chez elle, elle a vu qu’elle avait des coupures de 10 cm de long de chaque côté du cou. Les dents inférieures étaient inclinées et saignaient, et la langue était noire et bleue. Les lèvres et le visage étaient enflés. Une grande partie sous le genou était égratignée, et les mains, les bras, le cou-de-pied et les orteils étaient enflés et meurtris.

Pendant les sept jours suivants, Mme Ma n’a pas pu manger à cause des douleurs dans la bouche et la langue. La douleur s’est ensuite étendue jusqu’aux oreilles. Elle ne pouvait boire que de l’eau et des liquides.

La police passe une femme du Shaanxi à tabac et lui casse sept côtes

Le 18 juin 2021, Mme Zhang Junxiu, de la ville de Hanzhong, dans la province du Shaanxi, faisait des courses dans le xian voisin de Chenggu, lorsque des agents en civil l’ont suivie et arrêtée. Ils l’ont menottée sans lui montrer de pièce d’identité, alors Mme Zhang a résisté. Ils l’ont alors battue si violemment qu’ils lui ont cassé sept côtes, six du côté droit et une du côté gauche.

La police a fouillé Mme Zhang et confisqué ses biens personnels, dont 600 yuans en espèces, un lecteur mp3, une clé de moto électrique, une carte-cadeau de 100 yuans et un parapluie.

Mme Zhang a été emmenée dans la salle d’interrogatoire du poste de police. Elle a refusé de coopérer et s’est contentée de dire aux agents que la pratique du Falun Gong était légale en Chine et que c’était la police qui violait la loi en arrêtant des personnes innocentes sans procédure régulière. Les policiers se sont moqués d’elle.

Dans la soirée, les policiers se sont rendus à l’appartement de Mme Zhang et ont menacé de la garder en détention si son mari n’ouvrait pas la porte. Ils ont mis à sac l’appartement du couple sans mandat et ont confisqué son ordinateur portable, des documents d’information sur le Falun Gong et ses livres.

Après l’avoir libérée, la police a averti son mari qu’elle avait l’intention de poursuivre Mme Zhang et lui a également ordonné de surveiller ses activités quotidiennes.

Visé malgré sa condition physique

Après avoir été incarcéré pendant plus d’une décennie, un homme âgé est à nouveau détenu malgré son état de santé

Un habitant âgé de 72 ans de la ville de Mudanjiang, dans la province du Heilongjiang, est détenu depuis son arrestation le 10 juin 2021, en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Les autorités ont refusé de libérer M. Wang Xinmin malgré la gravité de son état de santé.

M. Wang rendait visite à un autre pratiquant, M. Zhang Tao, vers 6 heures du matin le 10 juin, lorsque la police est venue frapper à la porte. Lorsque M. Zhang a refusé d’ouvrir la porte aux policiers, ceux-ci l’ont forcée et lui ont pulvérisé de l’eau pimentée dans les yeux par l’étroite ouverture de la porte. Alors que M. Zhang reculait à cause de la douleur, les policiers ont fait irruption, l’ont maintenu au sol et l’ont menotté. Ils lui ont donné des coups de poing dans les côtes. Les policiers ont d’abord refusé de permettre à M. Zhang de se laver les yeux, mais comme il se tordait de douleur ils ont cédé. Ses livres de Falun Gong, son ordinateur et son téléphone portable ont été confisqués.

Deux membres de la famille de M. Zhang, ainsi que M. Wang, ont été arrêtés et emmenés au poste de police. Les deux membres de la famille ont été libérés le même jour. M. Zhang a été libéré après quinze jours de détention, tandis que M. Wang a été placé en détention criminelle et est détenu depuis. On rapporte qu’il souffre d’un taux de glycémie extrêmement élevé, mais les autorités refusent de le libérer.

Au cours des deux dernières décennies, M. Wang, ingénieur agronome principal à la retraite de l’Institut de recherche sur le tabac du Heilongjiang, a été pris pour cible à plusieurs reprises en raison de sa croyance.

Il a été arrêté le 22 octobre 2003, et condamné à une peine de quatorze ans à la prison de Mudanjiang. Il a développé une grave pancréatite au début de l’année 2014 et a été libéré sous caution pour raisons médicales en juin 2014. Avant de se rétablir complètement, il a été ramené à la prison le 4 juin 2015. Il a été libéré en 2016.

M. Wang Xinming au moment où il a été libéré sous caution pour raisons médicales en juin 2014.

Avant sa dernière arrestation, M. Wang a été arrêté une autre fois le 13 octobre 2020, après avoir été signalé pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes. Son domicile a également été saccagé.

Un homme du Liaoning, paralysé depuis sa précédente incarcération, est à nouveau poursuivi.(Photos explicites)

Un ancien ingénieur de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, a été victime d’une blessure à la colonne vertébrale et est devenu paralysé après avoir été torturé en prison pendant dix ans pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong.

Le cauchemar de M. Lyu Kaili ne s’est pas arrêté là. La police a récemment fait irruption à son domicile, le 20 juin 2021, et l’a arrêté parce qu'il « sape l’application de la loi ». Il est actuellement détenu dans un centre de détention et risque d’être poursuivi en justice, après que la police a présenté son affaire au parquet local le 17 septembre.

Depuis le début de la persécution, M. Lyu âgé de 57 ans, a fait l’objet de sept arrestations, de deux séjours en camp de travaux forcés et d’une peine de prison pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong. Il a passé au total treize ans et demi derrière les barreaux au cours des vingt-deux dernières années, et a subi des tortures telles que le lit de mort, la suspension par les menottes et des décharges électriques prodiguées avec des matraques à haute tension.

Après avoir intercepté des signaux de télévision pour diffuser une vidéo dénonçant les crimes du Parti communiste chinois en 2005, il a été condamné à dix ans de prison. Les gardiens de prison lui infligeaient fréquemment des décharges électriques avec des matraques, chaque fois pendant des heures. En 2010, il a sauté du toit d’un immeuble parce qu’il ne pouvait plus tolérer la douleur physique extrême. Il a eu une lésion du coccyx et il est devenu paralysé et incontinent. Depuis il marche avec des béquilles.

M. Lyu avant la persécution

M. Lyu après sa libération de la prison de Jinzhou

Des agents du poste de police de Malanzi ont fait irruption au domicile de M. Lyu et l’ont arrêté le 20 juin 2021. Ils ont confisqué ses livres de Falun Gong et des biens personnels. Après avoir vu que les couplets sur le cadre de sa porte faisaient l’éloge du Falun Gong, la police l’a accusé de promouvoir cette pratique et a demandé à son voisin de témoigner contre lui. Lorsque le voisin a refusé la demande, la police a déchiré les couplets et les a emportés comme preuve.

La police a placé M. Lyu au centre de détention de Yaojia le 26 juin. Au début, les membres du personnel ont refusé de le prendre en charge parce qu’il était incontinent. La police a contraint l’employé à le prendre et lui a promis d’apporter des couches. La famille de M. Lyu a reçu un appel de la police et a apporté des couches au centre de détention. Mais M. Lyu ne les a jamais reçues, et sa vie dans le centre de détention est difficile sans les couches, surtout en été.

Il doit se contenter de serviettes pour faire face à son incontinence, en plus de devoir marcher sans béquilles. Sa famille est très inquiète de ses conditions de vie actuelles. Elle a demandé à plusieurs reprises sa libération pour des raisons médicales, mais les autorités ont toujours refusé. Le 8 juillet, après que son arrestation a été approuvée, la police a transféré son dossier au parquet de Ganjingzi.

Un homme, battu par la police jusqu’à l’invalidité il y a des années, risque d’être à nouveau poursuivi pour sa croyance

Alors que M. Wang Hongshu âgé de 63 ans, est complètement paralysé à partir de la taille, la police locale de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, tente toujours de l’envoyer en prison pour sa pratique du Falun Gong.

M. Wang a été arrêté le 22 août 2020, après avoir été signalé pour avoir utilisé des billets de banque sur lesquels étaient imprimées des informations sur le Falun Gong. En raison de la stricte censure de l’information en Chine, les pratiquants de Falun Gong utilisent des moyens créatifs pour faire connaître leur croyance, notamment en imprimant des informations sur des billets de banque.

Lors d’un interrogatoire au poste de police de Nanyanghu, la plaque d’acier implantée dans le bas de son dos en raison des blessures subies lors d’une précédente incarcération pour sa pratique du Falun Gong s’est soudain brisée. Il est devenu paralysé à partir de la taille. La police l’a emmené dans trois hôpitaux, qui ont tous confirmé que l’extrémité inférieure de la plaque d’acier s’était fendue. La police a tenté à quatre reprises de l’emmener dans divers centres de détention locaux, mais a été rejetée à chaque fois.

Le 27 août 2020, la police a libéré M. Wang sous caution, après l’avoir obligé à payer une caution de 5000 yuans. Ils ont affirmé que l’argent serait rendu un an plus tard, mais que sa famille serait impliquée s’il violait la condition de la caution.

Le 9 août 2021, l’agent de police Yang Peng a appelé la fille de M. Wang et lui a demandé de lui dire de venir au poste de police le lendemain pour répondre à certaines questions concernant sa libération sous caution. Accompagné de sa femme et de son gendre, M. Wang s’y est rendu comme demandé. Yang lui a demandé s’il était sorti de la ville l’année précédente, s’il avait des contacts avec d’autres pratiquants de Falun Gong et qui lui avait donné les billets de banque qu’il avait dépensés en 2020.

Yang Peng a déclaré que comme la caution de M. Wang expirait dans deux semaines, ils avaient soumis son cas au Département de police de la ville de Shenyang, qui allait le transmettre à son tour au parquet, puis au tribunal. Il a ordonné à M. Wang de rester chez lui et de se préparer à être convoqué à tout moment.

Le 24 août, Yang a de nouveau appelé la fille de M. Wang et a convoqué son père pour un nouvel interrogatoire le lendemain.

Le lendemain, lorsque M. Wang s’est rendu avec Yang au Département de police du district de Tiexi, Yang l’a filmé. La police a également enregistré son visage pour une future reconnaissance faciale et a examiné les blessures de son dos.

Comme M. Wang était incapable de s’asseoir, il a été allongé sur un banc. Wang Yu, le chef adjoint de la police, l’a accusé de promouvoir le Falun Gong. Il a menacé M. Wang pour qu’il ne contacte personne et lui a conseillé de rester chez lui et d’attendre d’être convoqué. Il a également demandé si M. Wang avait l’intention d’engager un avocat. L’interrogatoire a duré vingt minutes. M. Wang est ensuite rentré chez lui.

Détention dans un hôpital psychiatrique ou un centre de lavage de cerveau

Licenciée pour sa croyance, une ancienne employée du gouvernement envoyée dans un centre de lavage de cerveau pour la neuvième fois

Après avoir été détenue huit fois dans divers centres de lavage de cerveau pour sa pratique du Falun Gong, une habitante de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, a récemment été à nouveau arrêtée et emmenée dans un centre de lavage de cerveau.

Mme Zhou Ailin

Mme Zhou Ailin âgée de 53 ans et ancienne inspectrice du Bureau industriel et commercial du district de Qiaokou, a été signalée par trois étudiants pour avoir parlé aux gens du Falun Gong dans la rue le 29 juillet 2021. La police l’a arrêtée vers le 14 septembre 2021 et l’a placée pendant quinze jours dans la prison no 1 de la ville de Wuhan. Lorsqu’elle a été libérée le 29 septembre, la police l’a arrêtée à l’entrée de la prison, l’a fait monter dans une voiture de police et l’a emmenée au centre de lavage de cerveau d’Etouwan.

Mme Zhou est emmenée par la police.

Avant sa dernière arrestation, Mme Zhou a été détenue dans les centres de lavage de cerveau d’Etouwan, de Danshuichi, d’Erdaopeng et de Wuhan, province du Hubei, huit fois au total. Parce qu’elle n’a pas voulu renoncer au Falun Gong, elle a été gavée, battue, maintenue en isolement et suspendue par les poignets pendant plusieurs jours.

En plus de son incarcération, Mme Zhou a également été licenciée par le Bureau industriel et commercial du district de Qiaokou et transférée dans un bureau subordonné pour y travailler comme secrétaire.

Centre de lavage de cerveau d’Etouwan

Lorsque Mme Zhou a été détenue au centre de lavage de cerveau d’Etouwan après son arrestation le 2 octobre 2014, les autorités ont ordonné à son unité de travail de désigner deux employés comme « compagnons de transformation », qui la surveilleraient 24 heures sur 24. Comme son unité de travail ne s’est pas exécutée, le Bureau 610 lui a extorqué 8000 yuans par mois pendant deux mois, qui ont été prélevés sur le salaire de Mme Zhou, pour payer les personnes qu’ils avaient embauchées pour la surveiller.

En juin 2016, Mme Zhou a de nouveau été arrêtée parce qu’elle avait déposé une plainte pénale contre Jiang Zemin, l’ancien dirigeant du Parti communiste chinois qui a ordonné la persécution [du Falun Gong] en 1999. Après quinze jours de détention administrative, elle a été détenue dans le centre de lavage de cerveau d’Etouwan pendant sept mois, jusqu’au Nouvel An chinois 2017. Les autorités ont embauché trois personnes pour la surveiller et ont retenu 63 000 yuans sur son salaire pour les payer (100 yuans par jour pour chaque personne).

Une femme du Shaanxi détenue dans un hôpital psychiatrique pendant un mois

Le 26 août 2021, Mme Zhang Caixia, employée d’un hôpital de la ville de Baoji, dans la province du Shaanxi, a été arrêtée sur son lieu de travail. Elle a d’abord été détenue dans un hôtel, puis transférée au centre de rééducation de Wangjiaya, qui est en fait l’hôpital psychiatrique municipal. Depuis le début de la persécution, l’hôpital a été utilisé comme l’un des établissements locaux pour détenir les pratiquants de Falun Gong pour leur croyance.

La famille de Mme Wang ne savait pas où elle était détenue, jusqu’à ce qu’elle se rende au poste de police local le 7 septembre pour se renseigner sur son affaire. Lorsqu’ils se sont rendus à l’hôpital psychiatrique pour lui rendre visite, les gardiens ne les ont pas autorisés à la voir en personne, mais seulement par le biais d’un chat vidéo. Il a été rapporté que la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Baoji a ordonné son arrestation et n’approuverait pas sa libération à moins qu’elle ne rédige une déclaration de renoncement au Falun Gong.

Lorsque son mari est retourné au poste de police le 13 septembre pour demander sa libération, la police lui a également ordonné d’écrire une déclaration de renoncement à sa croyance dans le Falun Gong et l’a menacé de l’arrêter.

L’arrestation de Mme Zhang a eu lieu alors que sa fille, Mme Wang Juxiang, mère de deux jeunes enfants, purgeait toujours une peine de quatre ans pour sa pratique du Falun Gong.

Mme Zhang a été détenue à l’hôpital psychiatrique pendant un mois et libérée le 30 septembre.

Dix pratiquantes de Falun Gong détenues dans un centre de lavage de cerveau pendant un mois dans la province du Zhejiang

Dix habitantes de la ville de Ningbo, dans la province du Zhejiang, ont été arrêtées le 26 et 27 août 2021 pour leur pratique du Falun Gong. Elles ont été détenues au centre de lavage de cerveau pendant un mois et soumises à un lavage de cerveau intensif visant à les forcer à renoncer à leur croyance.

Les dix pratiquantes sont : Mme Zhu Peiting, Mme Jiang Chunya, Mme Shen Xiaohui, Mme Jin Hua, Mme Ruan Ling, Mme Zheng Aiyin, Mme Li Caijun, Mme Zhu Aihua, Mme Guo Chunjuan et Mme Guo Chunxi.

Le centre de lavage de cerveau était situé à l’école professionnelle du xian de Xiangshan. L’école avait l’habitude d’être fréquentée par des agents du Département de police du xian de Xiangshan comme centre de formation.

Le centre de lavage de cerveau a été fondé par la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Ningbo, une agence extrajudiciaire responsable de surveiller la persécution. Le Bureau 610 de la ville de Ningbo, une agence extrajudiciaire créée spécifiquement pour persécuter le Falun Gong, gère son fonctionnement quotidien.

Tong Weichang, chef du Bureau 610 de la ville de Ningbo, a souvent participé lui-même aux lavages de cerveau des pratiquants en appelant cela le « lavage de cerveau inversé », pour que les pratiquants abandonnent le Falun Gong et suivent à nouveau l’idéologie du régime communiste chinois.

Le centre de lavage de cerveau tenait trois sessions chaque jour, le matin, l’après-midi et le soir. En plus de Tong, Gu Liangjun et Liu qui pratiquaient tous deux le Falun Gong auparavant, mais qui l’ont plus tard abandonné, se sont spécialisés dans la « transformation » des pratiquants et ont également donné des conférences. Gu a publié un livre pour calomnier le Falun Gong et il l’utilisait souvent comme référence dans la session de lavage de cerveau.

Les autorités ont également engagé des membres du personnel des comités résidentiels, des psychologues et des experts en qiqong pour avoir de fréquentes séances individuelles avec les pratiquantes.

Chaque pratiquante était obligée de terminer des tâches quotidiennes qui étaient conçues pour révéler son état mental afin que les autorités trouvent des moyens pour détruire sa volonté. Celles qui refusaient de répondre aux questions étaient contraintes de rester assises toute la nuit sans dormir.

Le 28 septembre, après que la session de lavage de cerveau a été terminée, chaque pratiquante a été ramenée à son poste de police locale et à son comité résidentiel.

Les personnes âgées ne sont pas épargnées

Une femme de 85 ans arrêtée et placée en résidence surveillée

Le 24 septembre 2021, le fils de Mme Zhou Weiqun déjeunait chez elle dans la ville de Changsha, province du Hunan, lorsque la police a fait irruption à l’intérieur et a arrêté cette employée retraitée de l’université du Hunan, âgée de 85 ans. La police a prétendu que Mme Zhou avait été dénoncée par certains étudiants pour avoir distribué des dépliants sur le Falun Gong. Ils ont saccagé son domicile sans mandat et ont confisqué des photos du fondateur du Falun Gong, plus de 40 livres de Falun Gong et des cassettes des exercices, entre autres biens personnels.

La police a emmené Mme Zhou au centre de détention no 1 de la ville de Changsha. Ils ont pris des mesures de sa taille et de son poids et ont recueilli ses empreintes digitales, ses empreintes d’orteils, ainsi que des échantillons de sang et de salive.

Ils avaient initialement prévu de garder Mme Zhou au centre de détention, mais celui-ci a refusé de l’accepter en raison de son âge avancé.

La police a placé Mme Zhou en résidence surveillée et lui a interdit de quitter la ville de Changsha. Elle a été libérée vers 2 heures du matin.

Après des années darrestations répétées et de lavage de cerveau, une femme de 80 ans de nouveau arrêtée et sa famille menacée

Depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, Mme Yang Huilan, une habitante de la ville de Kunming, dans la province du Yunnan, âgée de 80 ans, a été arrêtée neuf fois, détenue deux fois pendant vingt jours dans un centre de lavage de cerveau et condamnée à trois ans de prison avec quatre ans de probation.

Plus récemment, le 20 août 2021, Mme Yang a été signalée pour avoir distribué des dépliants du Falun Gong à un employé du magasin. La police l’a attrapée alors qu’elle rentrait chez elle et l’a emmenée au poste de police.

Pendant l’interrogatoire, Mme Yang a insisté sur le fait que ce qu’elle avait fait était légal et a refusé de coopérer avec la police. Grâce à la technologie de reconnaissance faciale, la police a obtenu son nom et son adresse.

Neuf policiers ont pris Mme Yang avec eux pour fouiller son domicile. Lorsque Mme Yang a refusé de révéler le code de sa serrure numérique, la police a appelé sa fille. Lorsqu’elle a appris ce qui s’était passé, sa fille a déclaré que sa mère n’avait rien fait de mal et elle a refusé de rentrer chez sa mère pour ouvrir la porte à la police.

La police a continué à appeler la fille et le gendre de Mme Yang. Finalement, la fille est venue et a laissé entrer la police. Ils ont saccagé le domicile et confisqué les documents de Falun Gong. Pensant que la fouille était illégale, Mme Yang et sa fille ont refusé de signer la liste des objets confisqués.

Lorsque la police a ordonné à Mme Yang de retourner au poste pour plus de paperasse, elle a refusé. Après vingt minutes d’impasse, quatre des policiers l’ont attrapée et ont essayé de la traîner dehors. Deux autres policiers ont repoussé sa fille et son gendre lorsqu’ils ont essayé d’empêcher la police d’emmener Mme Yang. Lorsque le couple a sorti ses téléphones pour enregistrer l’incident, les policiers ont pris les deux téléphones. Deux policiers ont ensuite tordu les bras du gendre et l’ont maintenu de force au sol alors qu’il tentait de récupérer son téléphone.

Lorsque la police a filmé le gendre de Mme Yang, sa fille a crié : « Vous avez saccagé notre maison, kidnappé ma mère et nous avez volés. Pourquoi n’enregistrez-vous pas votre conduite illégale ? »

Mme Yang a été portée dans un véhicule de police avant d’avoir eu le temps de mettre ses chaussures. Sa fille les a suivis au poste et y a attendu de 18 h à 1 h 30 du matin avant de pouvoir ramener sa mère chez elle. La police a indiqué qu’elle prévoyait de donner suite aux poursuites contre Mme Yang.

Une femme de 74 ans détenue pour avoir affiché des informations sur le Falun Gong il y a quatre ans

Après avoir vécu loin de chez elle pendant plus de trois ans pour éviter la persécution liée à sa croyance dans le Falun Gong, Mme Rong Tiewen âgée de 74 ans, originaire de la ville de Jilin, dans la province du Jilin, a été arrêtée et détenue au centre de détention de la ville de Jilin.

Il y a quatre ans, le 6 octobre 2017, Mme Rong a été arrêtée alors qu’elle collait des affiches d’information sur le Falun Gong et emmenée au poste de police de Jiangnan. La police a fait une descente au domicile de Mme Rong et a confisqué plus de 100 livres de Falun Gong, plus de 70 affiches de Falun Gong et une photo du fondateur du Falun Gong.

Bien qu’il ait été constaté que Mme Rong présentait une pression artérielle dangereusement élevée, la police a tout de même obligé le centre de détention local à la placer en détention. Six jours plus tard, lorsqu’elle a été transférée au centre de détention de la ville de Jilin, les gardiens ont également refusé de l’admettre, mais la police les a tout de même forcés à le faire.

À son arrivée au centre de détention, Mme Rong a été déshabillée pour subir une fouille corporelle. Les gardiens lui ont fait avaler de force des pilules censées faire baisser sa tension artérielle. Le médecin du centre de détention a déclaré qu’elle devait les prendre quoi qu’il arrive.

Mme Rong a d’abord été forcée de prendre une pilule blanche tous les jours pendant deux semaines, puis une pilule rouge tous les jours pendant un mois et six jours.

Lorsque Mme Rong a été libérée sous caution le 14 novembre 2017, après avoir payé une caution de 5000 yuans, elle était incohérente et ne reconnaissait pas sa famille. Quelques jours plus tard, son visage a commencé à gonfler, ses mains suppuraient et ses doigts étaient boursouflés. Son pouce gauche ne s’est pas rétabli, même après six mois.

Le 27 mars 2018, un procureur a appelé Mme Rong et lui a ordonné de se rendre sur place pour renouveler ses documents de libération sous caution. À son arrivée, on lui a dit qu’elle devait se rendre au tribunal pour faire renouveler les documents.

Le 20 avril 2018, lorsque Mme Rong s’est rendue au tribunal, elle a été arrêtée et poussée dans une cage métallique après avoir refusé de renoncer au Falun Gong.

Le personnel du tribunal a tenté de faire en sorte que le fils de Mme Rong la persuade de signer une « déclaration de garantie » pour renoncer au Falun Gong, mais elle a refusé d’obtempérer.

Mme Rong a été maintenue dans la cage pendant presque toute la journée. Le soir, elle a été emmenée au poste de police de Jiangnan, où les policiers l’ont photographiée de force et ont relevé ses empreintes digitales.

Après que le centre de détention de la ville de Jilin a refusé de l’admettre, elle a été ramenée au tribunal, où on lui a ordonné de signer un nouveau document de libération sous caution qui contenait un paragraphe diffamant le Falun Gong. Mme Rong a refusé de signer, et les membres du personnel du tribunal lui ont fait signer un formulaire de libération sous caution vierge avant de la libérer.

Mme Rong a été informée en juillet 2018 que le tribunal avait programmé une audience concernant son affaire. Pour éviter davantage de persécution, elle a vécu loin de chez elle et est restée en déplacement pendant trois ans. Elle a de nouveau été arrêtée en juillet 2021, peu après son retour chez elle.

Une femme de 66 ans détenue pendant dix-neuf jours pour avoir réclamé justice contre une précédente condamnation injustifiée

Mme Zhai Yanan, une habitante de 66 ans de la ville de Hefei, province de l’Anhui, a été détenue pendant dix-neuf jours alors qu’elle tentait de réclamer justice à propos d’une précédente peine de prison qu’elle avait reçue en raison de sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Zhai a été arrêtée en octobre 2018 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Elle a été jugée lors d’une audience virtuelle le 26 mai 2020 et condamnée à une peine de deux ans et demi de prison avec une amende de 3000 yuans le 24 août 2020.

Après avoir été libérée le 8 avril 2021, Mme Zhai a déposé le 22 juillet une requête auprès de la cour intermédiaire de la ville de Hefei pour que son cas soit reconsidéré. Elle a également envoyé cette requête par courrier recommandé à la direction du tribunal, aux agents du poste de police de Jinggang qui l’ont arrêtée ainsi qu’aux procureurs et juges qui ont traité son dossier.

Début septembre 2021, Mme Zhai a poursuivi ses efforts en envoyant sa requête au maire de Hefei, au secrétaire du Parti de la ville, au secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques et au chef du Département de police de la ville de Hefei.

Le 10 septembre, quatre agents du poste de police de Yiminjie ainsi que quelques membres du comité résidentiel et de la gestion immobilière de son quartier se sont présentés à son domicile.

« Vous avez écrit une lettre au secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques de Hefei. Maintenant, le secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques du district veut vous parler », lui a dit le chef adjoint du poste de police.

Mme Zhai a refusé d’obtempérer et a dit que tout ce qu’elle voulait dire avait été écrit dans la lettre. Les agents ont insisté pour qu’elle les suive. Bien qu’ils lui aient remis une assignation à comparaître et que Mme Zhai l’ait mise dans une boîte chez elle, ils l’ont secrètement reprise après l’arrestation de Mme Zhai plus tard dans la journée.

Mme Zhai a été détenue dans un hôtel pendant dix-neuf jours. Chaque jour, les agents, qui ont refusé de révéler leur identité, lui ont ordonné d’écrire des déclarations de renoncement au Falun Gong et d’arrêter d’envoyer sa requête par la poste. Ils lui ont dit que si elle devait le faire, elle ne pouvait pas mentionner le Falun Gong dans sa requête. Mme Zhai a insisté sur le fait qu’elle exerçait ses droits protégés par la Constitution en pratiquant le Falun Gong. Elle a fait une grève de la faim pendant cinq jours pour protester contre son arrestation et sa détention arbitraires. Elle a été libérée le 28 septembre.

La famille est touchée

Une femme du Liaoning et quatre invités ont été arrêtés alors qu’ils célébraient l’anniversaire de sa mère de 89 ans

Le 3 septembre 2021, Mme Pan Jing de la ville de Dandong, dans la province du Liaoning, organisait une fête d’anniversaire pour sa mère âgée de 89 ans, lorsqu’un groupe de policiers a soudain fait irruption et l’a arrêtée ainsi que ses quatre invités.

La police a ensuite révélé à la famille de Mme Pan qu’elle avait été signalée un mois auparavant pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes.

La police a mis à sac le domicile de Mme Pan. Ils ont également déplacé sa mère alitée sur le sol, puis ont fouillé sous le matelas. L’imprimante, l’ordinateur, les livres de Falun Gong, la photo du fondateur du Falun Gong et d’autres documents d’information de Mme Pan ont été confisqués.

Les quatre invités de Mme Pan ont été libérés par la suite, mais elle est toujours détenue au centre de détention de Dandong.

Un médecin arrêté six jours avant des vacances pour une réunion de famille, détenu au secret

Pour la mère de M. Jia Guojie, la récente fête de la Mi-Automne (qui a eu lieu le 21 septembre) a été particulièrement solitaire. Six jours avant la fête traditionnelle des retrouvailles familiales, son fils a été arrêté une nouvelle fois pour sa croyance dans le Falun Gong.

Au cours des deux dernières décennies, la mère âgée a été le témoin direct de la persécution du Falun Gong. Elle a dit qu’elle ne pouvait même pas se souvenir du nombre de fois où son fils a été arrêté. Lorsque la persécution a commencé, il avait une vingtaine d’années et venait de commencer sa carrière de médecin. Comme il tenait fermement à sa croyance dans le Falun Gong, il a perdu son emploi et a été condamné trois fois, pour un total de onze ans. L’inquiétude constante concernant sa sécurité a eu des répercussions sur la santé de son père et de sa grand-mère, qui sont tous deux décédés prématurément.

Les autorités ont continué à harceler M. Jia après sa libération en 2018, alors qu’il venait de purger sa troisième peine de prison. En novembre 2020, pendant qu’il était parti travailler en dehors de la ville, la police a convoqué sa mère septuagénaire au domicile du chef du village, Zhang Hongyi, et l’a interrogée sur ses allées et venues. Bien que la vieille dame ait cessé de pratiquer le Falun Gong depuis des années, elle a quand même été forcée de signer une déclaration dans laquelle elle promettait qu’elle ne le pratiquerait plus.

Ayant appris que M. Jia travaillait dans un hôpital de la ville de Xi’an, dans la province du Shaanxi, des policiers de Jishan se sont rendus à Xi’an fin 2020, et se sont fait passer pour des patients afin de recueillir des informations sur M. Jia.

Guo Tiashan, le chef adjoint du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Yuncheng, Ren, le directeur du Bureau 610 du district de Jishan, le secrétaire du district, le secrétaire du village et quelques policiers ont retrouvé M. Jia à Xi’an le 30 juillet 2021, et lui ont ordonné d’assister à une séance de lavage de cerveau dans un hôtel après le travail.

Guo a essayé de le persuader : « Si nous vous arrêtons sur votre lieu de travail, vous perdrez votre emploi. Si nous vous arrêtons à votre appartement, votre propriétaire vous expulsera. Nous vous faisons une faveur en étant habillés en civil. Vous devez venir à l’hôtel pour suivre les cours. »

Après que M. Jia a refusé d’obtempérer, Guo a menacé de le traiter comme « une cible importante ».

M. Jia a été arrêté sur son lieu de travail le 15 septembre. Il est maintenant détenu au secret et les autorités ont refusé de révéler à sa mère l’endroit où il se trouve.

Une mère arrêtée pour avoir déployé une banderole, son fils est détenu pour l’avoir soutenue

Le 8 mai 2021, une banderole portant l’inscription « Célébrer le 13 mai, Journée mondiale du Falun Dafa » est apparue dans la zone Gudao du champ pétrolifère de Shengli, province du Shandong. Environ deux mois plus tard, Mme Wang Ying et Mme Bai Wenxing, qui avaient suspendu la banderole, ont été arrêtées. La police a fouillé leur maison. Le fils de Mme Wang, M. Li Long, qui ne pratique pas le Falun Gong, a également été arrêté et placé en détention pour avoir soutenu la croyance de sa mère.

Le matin du 15 juillet 2021, à 7 heures environ onze policiers ont fait irruption au domicile de M. Li sans présenter de pièce d’identité ni de mandat de perquisition. Pendant que quatre d’entre eux le plaquaient sur le canapé, deux autres ont arrêté Mme Wang et l’ont emmenée.

Zhang Rui, un policier, a mis des gants pour fouiller l’appartement. M. Li lui a demandé de montrer un mandat de perquisition, et Zhang a sorti un « certificat de perquisition » qui citait l’article 87 de la Loi sur les sanctions de l’administration de la sécurité publique de la République populaire de Chine comme pièce justificative.

M. Li a dit : « Pour autant que je sache, l’article 87 ne concerne que la fouille des lieux publics. Si vous voulez fouiller une résidence privée, vous devez avoir un mandat de perquisition ; sinon, ce que vous faites est illégal. » Zhang est soudain devenu furieux et a ordonné à trois policiers de menotter M. Li.

Les policiers ont fouillé chaque pièce, tout en filmant M. Li dans chacune d’elles, sous-entendant qu’il avait donné son accord pour la fouille. Dans une boîte étiquetée « boîte à preuves », ils ont placé les objets confisqués, dont deux livres de Falun Gong, un ordinateur, un disque dur externe, un lecteur MP3, un sac à main, deux téléphones portables et six clés USB. Ils ont également confisqué la clé de la maison et la clé de la voiture de M. Li et ont fouillé la voiture de M. Li, avant de l’emmener au poste de police. M. Li a été contraint de s’asseoir sur une chaise de fer et on lui a prélevé un échantillon de cheveux et fait une prise de sang.

Une fois de plus, lorsqu’on a demandé à M. Li de signer les procès-verbaux d’interrogatoire, il a découvert qu’ils ne correspondaient pas à ce qu’il avait dit. Il a demandé à Song s’il avait modifié la transcription. Song a répondu qu’il avait le droit de choisir ce qui devait être enregistré et ce qui ne devait pas l’être. M. Li a refusé de le signer. Il a été libéré vers minuit.

Un mari en résidence surveillée après avoir engagé un avocat pour défendre son épouse

Mme Wang Zhiyan, une habitante de la ville de Taiyuan, dans la province du Shanxi, a été arrêtée par sept agents en civil qui l’attendaient en embuscade devant son domicile, alors qu’elle revenait d’une visite chez ses parents, le 13 mai 2021.

Après que la police a remis le dossier de Mme Wang au parquet, son mari, M. Gao Xiubing, qui pratique également le Falun Gong, a engagé un avocat pour la défendre. Zhang Xiaopeng, du bureau 610 de la ville de Taiyuan, l’a averti : « Si vous engagez un avocat, nous avons toutes sortes de moyens de nous occuper de l’avocat et de votre famille. »

Comme M. Gao insistait pour garder l’avocat et demander justice pour Mme Wang, les autorités ont tenté de l’emmener dans un centre de lavage de cerveau. Lorsqu’il a refusé d’obtempérer, la police est restée devant son domicile et a refusé l’entrée à tout visiteur. M. Gao et sa mère âgée sont restés bloqués chez eux, sans nourriture ni produits de première nécessité.

Les autorités n’ont pas seulement mis en danger le mari et la belle-mère de Mme Wang, elles ont également intimidé sa propre mère âgée de 83 ans et son jeune frère, qui est presque aveugle à cause des tortures subies en prison alors qu’il purgeait une peine pour sa pratique du Falun Gong. La famille de sa sœur aînée, qui pratique également le Falun Gong, a également été harcelée.

Mme Wang a ensuite été mise en examen. Pourtant, les autorités ont interdit à son avocat de lui rendre visite.

Un an après la mort du mari sous la torture, sa femme et la famille menacées à plusieurs reprises pour leur croyance dans le Falun Gong

Les autorités de la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, ont menacé à plusieurs reprises Mme Yi Shuying, une habitante locale, et sa famille disant que sa petite-fille ne serait pas autorisée à aller à l’université en raison de sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Yi, 68 ans, a été arrêtée de façon répétée et torturée au cours des vingt-deux dernières années pour le maintien de sa croyance. Le dernier harcèlement dont elle et sa famille ont fait l’objet a eu lieu en octobre 2021, un an seulement après que son mari, M. Chen Huagui, a succombé à ses blessures perpétrées par la police en raison de sa croyance dans le Falun Gong.

Le 14 octobre 2021, neuf personnes, dont des fonctionnaires du Bureau 610 et du comité du village se sont présentées au domicile de Mme Yi et lui ont ordonné de signer une lettre de renoncement au Falun Gong.

Ils ont menacé le fils et la belle-fille de Mme Yi en disant que leur propre fille, qui était au lycée, se verrait refuser l’admission à l’université à l’avenir si Mme Yi ne renonçait pas au Falun Gong. Mme Yi a refusé d’obtempérer.

Depuis lors, Wang Mingquan et Wang Fengqun ont appelé le fils et la belle-fille de Mme Yi tous les jours pour les menacer.

Cas de harcèlement

Un médecin du Hubei, rétrogradé en raison de sa pratique du Falun Gong, est de nouveau harcelé

Le 15 septembre 2021, le Dr Wang Lidi, un habitant âgé de 56 ans de la ville de Xianning, dans la province du Hubei, a été convoqué sur son lieu de travail, la faculté de médecine de l’Université des sciences et technologies du Hubei, pour un entretien avec quatre agents de police et un chef de section de son travail.

Alors qu’un policier a prétendu s’appeler Zhao, le Dr Wang savait, en raison de ses précédentes rencontres avec la police locale, que le vrai nom de Zhao est Xiong Kai et qu’il est le directeur du poste de police de Yihaoqiao du district de Wenquan dans la ville de Xianning. Les trois autres agents étaient Li Zhihua, Huang Yan et Ye, de la communauté résidentielle.

Dès que le Dr Wang est arrivé à son école, l’agent Li a allumé son enregistreur de police. Le Dr Wang lui a demandé de l’éteindre, l’accusant de porter atteinte à ses droits. Li l’a éteint.

Xiong Kai a dit : « Nous sommes juste venus pour voir si vous avez besoin de notre aide. »

Le Dr Wang a répondu : « Merci. Cependant, la persécution a commencé il y a vingt-deux ans. Je n’ai pas besoin de votre aide, mais je pense que vous devez connaître les faits sur le Falun Gong. »

Il a expliqué que le Falun Gong est une discipline spirituelle fondée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, et qu’il s’efforce simplement d’être une bonne personne en suivant ce principe.

Il a montré deux documents aux agents. L’un portait sur le fait que l’Administration chinoise de la presse et des publications avait abrogé son interdiction des livres et des publications sur le Falun Gong en 2011, et l’autre sur le fait que le Falun Gong ne figurait pas sur la liste des sectes annoncée par le ministère de la Sécurité publique.

Les agents ont vérifié les documents avec soin et ont pris des photos. Le Dr Wang a dit qu’ils semblaient n’avoir jamais entendu parler de ces documents.

Le Dr Wang a également exhorté les agents à cesser de participer à cette persécution qui n’a aucune base légale. « Vous finirez par en être tenus pour responsables. J’espère sincèrement que vous aurez tous un bon avenir. Ne devenez pas les pécheurs de l’histoire. »

Ils ont tous écouté silencieusement. Lorsqu’ils sont partis, ils ont emporté les documents avec eux.

Le Dr Wang a été arrêté et détenu à plusieurs reprises en raison de sa croyance depuis le début de la persécution en 1999. Il a été condamné à une peine de trois ans et demi de prison après avoir été arrêté le 5 septembre 2005. Il a été torturé jusqu’à la paralysie temporaire à trois reprises pendant son emprisonnement.

La femme du Dr Wang avait disparu lorsqu’il est rentré de prison le 11 avril 2009. On lui a dit que sa femme avait développé une schizophrénie à cause de la peur constante causée par les arrestations de son mari. Il a fallu quatre ans au Dr Wang pour retrouver sa femme. Leur fils a également été diagnostiqué schizophrène en 2015.

L’école a refusé une promotion au Dr Wang en 2002 en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Ils lui ont retiré son poste d’enseignant à sa sortie de prison et l’ont transféré dans un hôpital affilié, où il n’était payé qu’une fraction de son salaire précédent. En 2017, les autorités l’ont encore rétrogradé pour l’empêcher de voir des patients et se sont arrangées pour qu’il devienne technicien de laboratoire.

« Nous ferons souffrir ta mère comme ça tous les jours »

Mme Kou Huiping, une habitante de la ville de Lanzhou, dans la province du Gansu, a reçu un appel du secrétaire local de son village le 18 août 2021, lui demandant de se rendre à son bureau pour une affaire urgente. Elle n’y est pas allée, et le secrétaire l’a rappelée le 20 août. Avec le consentement de Mme Kou, il s’est rendu à son domicile à 10 h 40, mais avec un groupe d’agents de police.

Plusieurs agents de police ont enregistré la scène, affirmant qu’ils menaient la campagne « Plan zéro » pour « transformer » les pratiquants de Falun Gong. Ils ont tenté de contraindre Mme Kou à signer une déclaration de renoncement au Falun Gong. Elle a refusé d’obtempérer.

Les agents ont apporté des nouilles instantanées vers midi, se préparant à rester chez Mme Kou et à faire pression sur elle à tour de rôle. Ils l’ont d’abord menacée de l’emmener au centre de lavage de cerveau local, puis ont déclaré que tous les emplois de sa famille seraient touchés. Ils ont recherché des informations sur les membres de sa famille devant elle, afin de l’intimider. Ils ont également appelé le frère de Mme Kou et lui ont ordonné de la persuader. Mme Kou a toujours refusé d’obtempérer.

La police a alors ordonné à un autre groupe d’agents de harceler la mère âgée de Mme Kou. Vers 15 heures, ces agents sont venus et ont montré à Mme Kou des photos de sa mère terrifiée après avoir été menacée. Mme Kou a refusé de regarder les photos.

Ils ont dit : « Nous allons faire souffrir ta mère comme ça tous les jours. Elle est déjà si vieille. Si un jour elle ne peut plus le supporter et meurt, ce sera de ta faute ! »

Les policiers ont alors eu recours à la tromperie en prétendant que plusieurs pratiquants qu’elle connaissait avaient signé la déclaration de renoncement à leur croyance. « Tant que tu ne sors pas pour promouvoir le Falun Gong ou distribuer des dépliants, tu peux pratiquer et personne ne te dérangera », ont-ils dit, essayant toujours de la persuader.

Mme Kou a répondu : « La Constitution accorde aux citoyens la liberté d’expression et la liberté de croyance. Ce que vous faites est contraire à la Constitution. »

Le 26 août, Qi Guohong, ancien chef du Bureau 610 local et actuel directeur du bureau de gestion des urgences du sous-district de Xicun, a appelé le frère aîné de Mme Kou. Ils ont dit que si Mme Kou refusait de renoncer à sa croyance, il ne pourrait pas émigrer à l’étranger.

Qi Guohong et deux policiers se sont ensuite rendus au domicile de la sœur aînée de Mme Kou et ont menacé de fermer son entreprise privée. Ils ont également appelé le propriétaire du frère cadet de Mme Kou et lui ont dit de ne pas louer l’appartement à un membre de la famille d’un pratiquant de Falun Gong. En conséquence, l’entreprise de son frère et la scolarité de son enfant ont été gravement perturbées.

De plus, les agents ont de nouveau harcelé la mère de Mme Kou ainsi que la fille de Mme Kou, qui venait juste d’obtenir son diplôme universitaire et était au premier mois de la période d’essai de son nouvel emploi. La police a menacé la fille de perdre son emploi à cause de la pratique de Mme Kou. La fille de Mme Kou l’a appelée et lui a dit que le harcèlement la rendait folle.

Une septuagénaire à nouveau harcelée pour sa croyance

Plus de dix policiers en civil ont frappé à la porte de Mme Wu Derong, à 8 h 30 du matin, le 22 septembre 2021. Lorsque ses voisins ont demandé ce qui se passait, les policiers les ont ignorés et ont simplement continué à crier : « Ouvrez la porte ! Ouvrez la porte ! »

Mme Wu, une septuagénaire habitant la ville de Luzhou, dans la province du Sichuan, a demandé à travers la porte : « Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? » Elle a entendu quelqu’un dire qu’il venait du poste de police de Yongning. Puis les policiers ont continué à frapper à la porte. Mme Wu leur a dit qu’elle n’ouvrirait pas la porte tant qu’ils n’auraient pas montré leurs pièces d’identité et leur mandat de perquisition. Ils ont répondu en martelant sa porte de plus en plus fort.

Quelques instants plus tard, deux autres policiers sont arrivés. Ils ont crié en martelant la porte : « Nous sommes de la police, ouvrez la porte, vite ! »

Mme Wu a répondu : « Je ne vais pas ouvrir la porte parce que vous êtes de la police. Je vous défie de me montrer votre carte d’identité et les documents légaux pour fouiller mon domicile. Vous faites des choses qui ne font que vous nuire. Ne savez-vous pas que le gouvernement enquête sur les violations de la loi commises par la police au cours des trente dernières années ? Je sais que vous avez l’intention de m’emmener de force comme vous l’avez fait il y a quatre ans parce que je pratique le Falun Gong. Je ne permettrai pas que cela se produise à nouveau. »

Lorsque les policiers ont compris que Mme Wu ne leur ouvrirait pas la porte, l’un d’eux a commencé à affirmer que le Falun Gong avait été interdit par le gouvernement et qu’il était illégal pour Mme Wu de pratiquer le Falun Gong.

Mme Wu leur a répondu que la persécution du Falun Gong n’avait aucune base légale en Chine. Le Falun Gong n’était pas sur la liste des sectes émise par le ministère de la Sécurité publique, de plus le Bureau de l’Administration chinoise de la presse et des publications a abrogé l’interdiction des livres et des publications sur le Falun Gong en 2011.

Elle a poursuivi : « Il y a plus de dix ans, alors que je n’étais pas à la maison, vous avez cassé ma serrure et emporté les 5000 yuans que mon mari gardait dans un tiroir. La dernière fois que vous êtes venus me harceler, le 17 septembre 2017, vous avez saccagé mon appartement sans mandat de perquisition et confisqué tout ce qui vous semblait avoir de la valeur sans me donner la liste des objets saisis. »

Mme Wu a rappelé : « Vous avez aussi fabriqué des preuves contre moi. Lorsque vous m’avez demandé si j’avais posé des affiches sur le Falun Gong, je vous ai dit que j’avais aidé une personne retraitée à poser deux affiches pour vendre sa maison. Puis, vous m’avez accusée d’avoir affiché deux dépliants sur le Falun Gong. Vous avez trouvé deux livres sur le Falun Gong chez moi et vous avez dit qu’il y en avait plutôt 80. Pendant que je purgeais trois ans de prison à cause de cela, ma maison à la campagne s’est effondrée et nous n’avions pas les moyens de la réparer. Je suis persécutée depuis plus de dix ans. Maintenant, je vis chez mon fils et vous ne me laissez toujours pas tranquille, comme si nous n’avions pas assez souffert. »

Une policière du groupe a menacé de trouver un serrurier pour forcer l’ouverture de la porte. Mme Wu a déclaré que s’ils osaient le faire, elle allait les dénoncer. Elle a poursuivi : « Pensez à ce que vous, la police, avez fait au cours des vingt dernières années. Au lieu de protéger la population, vous avez consacré tous vos efforts à tenter de forcer les pratiquants de Falun Gong à renoncer à leur croyance. Vous retournez les enfants des pratiquants contre leurs parents. Tant de familles ont été déchirées à cause de cela. Le bien est rétribué par le bien et le mal par le châtiment. Les mauvaises choses que vous avez faites auront des conséquences. »

Puis, la policière d’un ton doux a dit : « Hé, pouvez-vous sortir pour jeter un coup d’œil à quelque chose ? Est-ce à vous ? » Mme Wu a répondu : « Je ne garde rien à l’extérieur. Peu m’importe ce que c’est. Si vous l’aimez, vous pouvez le garder. » Un autre policier l’a menacée, disant que si Mme Wu n’ouvrait pas la porte, ils resteraient dehors et l’empêcheraient de quitter son appartement.

Ces personnes ont continué à frapper à la porte pendant encore une demi-heure avant de finalement partir – mais pas avant d’avoir à nouveau coupé l’électricité à Mme Wu.

Le lendemain, à 11 h, cinq ou six autres policiers ont de nouveau frappé à la porte de Mme Wu. Ils ont dit qu’ils avaient quelque chose à livrer à Mme Wu. Plus tard, ils ont changé leur discours et ils ont dit qu’ils étaient venus lui fournir des informations sur la santé. Ils ont insisté pour qu’elle ouvre la porte. Mais Mme Wu a de nouveau refusé.

Après leur départ, un voisin a dit à Mme Wu de faire très attention, car il avait vu que les policiers avaient des menottes et des entraves avec eux.

Voir aussi :

En juillet et août 2021, 2941 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et harcelés

Au cours du premier semestre 2021, 9470 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés ou harcelés en raison de leur croyance.

Arrestations et harcèlement déclarés de 2857 pratiquants de Falun Gong en mars et avril 2021

En février 2021, 226 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance

En janvier 2021, on rapporte larrestation et le harcèlement de 1216 pratiquants de Falun Gong

Traduit de l’anglais