(Minghui.org) Au cours des deux derniers mois, juillet et août 2021, 884 personnes innocentes en Chine ont été arrêtées et 2057 ont été harcelées pour leur pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Jusqu'à présent en 2021, 4175 arrestations ont été signalées, dont 731 qui ont eu lieu en 2020. Au cours du premier semestre de 2021, 2956 arrestations ont eu lieu, 300 en juillet et 157 en août.
Sur les 8236 incidents confirmés de harcèlement rapportés cette année, 7 ont eu lieu en 2016, 1189 en 2020, 6103 au premier semestre 2021, 609 en juillet et 290 en août.
Pour les 2941 cas (884+2057) nouvellement confirmés en juillet et août, les pratiquants provenaient de 30 provinces et municipalités. Les provinces du Hebei (553), du Shandong (548) et du Sichuan (301) sont en tête de liste. Les provinces du Jilin (226), du Liaoning (204), du Shanxi (147), du Heilongjiang (143) et du Hubei (113) se sont classées de la 4e à la 8e place avec plus de 100 cas. Dix-sept autres régions ont enregistré un nombre de cas à deux chiffres et cinq provinces ont enregistré un nombre de cas à un chiffre. La localisation d'un cas de harcèlement est inconnue.
Parmi les pratiquants visés, 427 ont vu leur maison saccagée, 466 sont toujours en détention et 17 ont été contraints de vivre loin de chez eux pour éviter de nouvelles persécutions.
Au total, 229 pratiquants avaient plus de 65 ans, dont 6 étaient nonagénaires. En particulier, une habitante de la ville de Jilin, dans la province du Jilin, âgée de 98 ans, a été arrêtée pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes et détenue dans une cage en métal pendant des heures au poste de police.
Vous trouverez ci-dessous un échantillon des arrestations et des cas de harcèlement qui ont eu lieu en juillet et août 2021.
Violence policière
Trois habitants du Liaoning détenus au secret
Le 22 juillet vers 20 h 20, M. Chen Xinye, de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, s'est rendu au restaurant où travaillait sa femme, Mme Chen Lihui, pour la ramener à la maison. À son arrivée, près de 30 policiers en civil ont fait irruption et ont forcé les clients à partir. Lorsque M. Liu Xianyong, un client qui pratique également le Falun Gong, a tenté de résister, la police l'a poussé au sol et l'a menotté.
La police a menotté M. Liu, M. Chen, Mme Chen et les onze autres employés du restaurant et les a obligés à s'accroupir à moitié pendant que la police fouillait le restaurant. Certains employés se sont plaints : « Je préfère m'agenouiller. Je ne peux plus supporter cette position ! »
Ne trouvant pas d'objets liés au Falun Gong, la police a démantelé toutes les caméras de surveillance du restaurant. Vers 22 h, ils ont mis des cagoules noires sur les quatorze personnes, les ont mis dans le fourgon de police et les ont forcés à s'accroupir à l'arrière.
Les membres de la famille de l'un des employés du restaurant arrêtés ont suivi la localisation de son téléphone portable et ont vu qu'ils ont été emmenés dans un hôtel du district de Faku. Après une nuit d'interrogatoire, les employés du restaurant ont été libérés le lendemain. Mme Chen a été libérée le 21 août après un mois de détention, tandis que son mari et M. Liu sont restés en détention.
Mme Chen Lihui
Cas additionnels :
Mme Gong Ruiping
Mme Gong Ruiping, une ancienne enseignante d'une école primaire à Pékin qui a été licenciée et incarcérée trois fois pendant plus de neuf ans, a été arrêtée à nouveau le 20 juillet 2021. Son domicile a été saccagé. Elle a été menottée et enchaînée pour avoir parlé aux gardes du Falun Gong dans le centre de détention du district de Shunyi. Les gardes l'ont aussi gavée de force lorsqu'elle a fait une grève de la faim pour protester contre la façon dont elle était traitée.
Mme Li Lihong, enseignante dans un collège de la ville de Ningxiang, dans la province du Hunan, a été arrêtée le 23 juillet 2021 pour avoir parlé à des gens du Falun Gong. Elle a été emmenée au centre de détention de la ville de Ningxiang le lendemain. Zhang Jie, le chef du poste de police de Baimaqiao, a pointé Mme Li du doigt et a dit : « Je vais vous tirer dessus et vous tuer. » Pendant les sept jours de détention de Mme Li, les gardes ne l'ont pas laissée boire de l'eau et lui ont limité l'accès aux toilettes. Elle a été menottée la plupart du temps.
Mme Wang Shuqin, de la ville de Handan, dans la province du Hebei, a été battue par un policier en civil le 15 août 2021, pour lui avoir parlé du Falun Gong. Elle a eu deux côtes cassées et a été emmenée à l'hôpital.
Mme Yang Xiaozhi, de la ville de Fushun, dans la province du Liaoning, a été arrêtée le 10 mars 2021 pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Après avoir été choquée avec des matraques électriques, elle a fait de l'hypertension et a été libérée sous caution le 15 mars. La police lui a ensuite téléphoné pour la harceler et lui a ordonné de se présenter au poste de police. Mme Yang a subi un accident vasculaire cérébral après un autre appel téléphonique de harcèlement le 12 juillet et a dû être soignée d'urgence.
Persécution à répétition
Arrêtée à nouveau après avoir été incarcérée pendant plus de dix ans
Mme Liu Huarong, 68 ans, de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, a été arrêtée à la mi-juin 2021 et est actuellement détenue au centre de détention de la ville de Shenyang.
C'est la huitième fois que Mme Liu Huarong, une ancienne bibliothécaire, est arrêtée pour sa croyance dans le Falun Gong, elle avait été incarcérée plusieurs fois précédemment dans différents camps de travaux forcés, centres de lavage de cerveau et prison, pour un total cumulé de douze années.
Pendant sa détention dans le camp de travaux forcés de Masanjia, elle a été menottée et enfermée dans un entrepôt sans lumière ni ventilation pendant plusieurs jours. Des gardes masculins la traînaient parfois hors de sa cellule dans un couloir et la battaient.
Tout comme Mme Liu, M. Zhang Junquan, âgé de 53 ans et habitant la ville de Weinan, dans la province du Shaanxi, avait été arrêté plusieurs fois dans le passé et condamné à deux reprises pour un total de quinze ans pour avoir pratiqué le Falun Gong avant d'être arrêté à nouveau en mars 2021.
Un groupe d'agents du poste de police de Qianfoshan a fait irruption au domicile de Mme Jiang Xinying tôt le matin du 22 juillet 2021. Ils l'ont arrêtée et ont confisqué deux sacs d'objets personnels. Elle a été emmenée dans un centre de détention le même jour et y est détenue depuis.
La police a dit à la famille de Mme Jiang qu'elle avait été filmée par une caméra de surveillance en train de parler du Falun Gong à des gens. Comme elle est bossue à 90 degrés, la police a pu l'identifier rapidement.
Mme Jiang Xinying
Avant sa récente arrestation, la police et les membres du comité résidentiel ont harcelé Mme Jiang au cours des derniers mois et tenté de la forcer à abandonner le Falun Gong avant le 100e anniversaire du Parti communiste chinois, début juillet 2021. Elle a refusé de trahir sa croyance.
Mme Jiang, 65 ans, travaillait à l'usine d'appareils au gaz de Jinan avant de prendre sa retraite. Comme elle refusait de renoncer au Falun Gong face à la persécution, elle a été arrêtée plusieurs fois et a été condamnée à deux peines en camp de travail pour un total de trois ans et demi entre 2004 et 2007. Elle a manqué beaucoup d'étapes importantes dans la vie de sa fille parce qu'elle a été détenue à plusieurs reprises à cause de sa croyance. En particulier, elle était détenue lorsque sa fille est entrée à l'université et elle l'était à nouveau lorsque sa fille a eu un bébé.
Lors de la deuxième période de travaux forcés de Mme Jiang, en 2007, elle a de nouveau été soumise à la torture. Elle a également contracté une tuberculose pulmonaire, une tuberculose lymphatique et une tuberculose spinale. Elle avait des trous (le plus grand mesurant sept centimètres de diamètre) dans les poumons, et plusieurs de ses vertèbres étaient nécrosées.
La peau de son dos est devenue noire, et de chaque côté de ses vertèbres lombaires se trouvait des masses tuberculeuses de plus de dix centimètres de diamètre. Ses gencives étaient également déformées et sentaient mauvais.
Les troisième et quatrième vertèbres avaient été largement attaquées par la bactérie Mycobacterium tuberculosis, et les vertèbres nécrosées appuyaient sur des nerfs, causant une douleur insupportable lorsqu'elle bougeait les jambes.
Les médecins ont dit que sans opération, elle allait devenir paralysée. Cependant, elle était trop faible pour subir une opération à ce moment-là. Ils devaient d'abord contrôler la propagation de la tuberculose.
Elle a subi une opération trois semaines plus tard, qui a duré plus de neuf heures. Les médecins ont dû retirer la lésion tuberculeuse et les vertèbres nécrosées et stabiliser sa colonne vertébrale avec deux plaques d'acier fixées par quatre vis. L'opération a laissé trois longues incisions sur son dos et elle a souffert de douleurs postopératoires et de démangeaisons sur tout le corps. En outre, l'opération a coûté plus de 100 000 yuans à sa famille, qui a dû faire face à une énorme pression financière.
Mme Jiang n'a jamais pu redresser son dos malgré l'opération. Au fil du temps, son dos est devenu de plus en plus bossu.
Des vies en danger
M. Li Qiguo, natif de la ville de Wuxue, province du Hubei, a été arrêté le 18 mars 2021 alors qu'il travaillait sur un chantier dans la ville de Wenzhou, province du Zhejiang. Il a entrepris une grève de la faim après avoir été emmené au centre de détention de Ouhai.
Quand son avocat est allé le voir récemment, M. Li était émacié et défiguré. Il a été emmené à l'hôpital.
M. Li Qiguo lors d'un emprisonnement précédent
Arrestation de deux habitantes de Shanghai alors qu'elles s'occupaient d'une femme handicapée
Mme Wu Xiaojie, qui est alitée depuis 2019, se trouve maintenant dans une situation désespérée après que deux de ses aides-soignantes ont été arrêtées pour leur pratique du Falun Gong. Mme Wu, qui pratique elle-même le Falun Gong, est également constamment harcelée par la police.
Mme Wu est devenue alitée après un accident de voiture il y a plusieurs années. Elle se sentait si désespérée qu'elle pensait souvent à se suicider. Sa vie a changé après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 2012. Elle s'est rapidement rétablie et a pu vivre une vie normale. Cependant, en 2019, son mari est décédé subitement et sa famille a exigé qu'elle vende leur maison pour leur donner une part de l'héritage. Elle a été traumatisée par cette expérience et a perdu sa capacité à prendre soin d'elle-même.
Avec son fils qui étudiait encore à l'université, Mme Wu, alitée, ne pouvait ni marcher ni même bouger le cou et comptait sur les pratiquants de Falun Gong pour sa nourriture. Parfois, elle ne mangeait qu'une fois tous les trois jours.
Malgré sa situation, le comité résidentiel local et les policiers du poste de police de Ganquan lui ont prélevé un échantillon de sang en avril 2021. Deux mois plus tard, ils ont confisqué tous ses livres de Falun Gong et ont laissé sa porte déverrouillée pour qu'ils puissent entrer à tout moment.
Deux pratiquantes locales, Mme Wu Yuqin (aucun lien de parenté avec Mme Wu Xiaojie) et Mme Wang Yanyu, prenaient soin bénévolement de Mme Wu. Quand elles lui ont rendu visite le 28 juin, et alors qu'elles l'aidaient à nettoyer son bassin hygiénique, quelqu'un a frappé à la porte, demandant la signature de Mme Wu Xiaojie sur un colis.
Mme Wu n'avait jamais commandé de colis, mais ses invitées ont ouvert la porte. Près de dix policiers sont entrés de force. Sans mandat de perquisition, ils ont emporté tous les livres de Falun Gong que les deux pratiquantes en visite avaient donnés à Mme Wu, ainsi que son lecteur de musique pour les exercices de Falun Gong. Mme Wu Yuqin et Mme Wang ont ensuite été arrêtées et emmenées au centre de détention de Putuo.
Après 23 h 30 ce soir-là, deux agents sont revenus harceler Mme Wu Xiaojie et lui ont demandé de signer le mandat de perquisition. Elle a refusé d'obtempérer.
Persécution des aînés
La belle-mère d’un chef de police détenue et interrogée pour avoir parlé du Falun Gong
Mme Chen Yuanzhi, 80 ans de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, a été arrêtée et détenue pendant une journée après qu'un homme dans la trentaine l'a signalée pour lui avoir parlé du Falun Gong.
Mme Chen a parlé à l'homme alors qu’elle allait faire ses courses le matin du 5 août 2021. L’homme a saisi sa main et a dit : « Allons en parler au poste de police. » Il a aussi pris une photo de Mme Chen.
Quand elle a résisté, deux agents de sécurité sont arrivés pour aider l'homme et les trois l’ont emmenée au poste de police de Zhonghualu voisin.
Wang, le chef adjoint du poste de police, ainsi qu’un policier appelé Yu, ont emmené Mme Chen à la salle d’interrogatoire. L’un d’entre eux lui a dit : « Nous savons que votre gendre (Li Jie) est notre chef, mais il est à l’extérieur pour une réunion aujourd’hui. Ce que nous allons faire aujourd’hui est de vous redresser. »
Pendant une journée entière, près de dix policiers, à tour de rôle, ont essayé de faire pression sur Mme Chen pour qu’elle écrive une déclaration de renoncement au Falun Gong. Elle a refusé d'obtempérer.
Vers 16 h, Wang et Yu ont ordonné à quatre autres policiers d'agripper Mme Chen. Puis ils l’ont menottée et forcée à apposer son empreinte sur un document préparé.
Alors que Mme Chen a protestait, Wang lui a dit : « Vous pouvez me poursuivre. Je n’ai pas peur. » La peau sur ses poignets était lacérée et elle saignait.
À 21 h, la police a appelé le fils de Mme Chen et lui a dit de venir au poste de police. Ils ont dit qu’ils avaient prévu de l’emmener au centre de lavage de cerveau local, mais que ce n'était pas possible en raison de la pandémie. Ils ont demandé au fils de Mme Chen de signer un document inconnu. Mme Chen est retournée à la maison avec son fils à 22 h 30.
Avant l'arrestation de Mme Chen, son gendre, le chef de police Li Jie, et sa femme lui avaient demandé une fois de signer certains formulaires pour renoncer au Falun Gong. Elle avait refusé de les signer et ils avaient menacé de la renier.
Le 20 août 2021, un homme de 85 ans, M. Zhang Wanxia, du village de Zhangzhuanghu, ville de Tangshan, province du Hebei, a été emmené au bureau municipal, où le juge du tribunal du district de Luannan a annoncé qu'il y serait jugé pour sa pratique du Falun Gong.
Les responsables ont dit à M. Zhang qu'ils ne faisaient que remplir une formalité. S'il signait simplement un document de renoncement au Falun Gong, ils le laisseraient tranquille et il pourrait pratiquer librement le Falun Gong chez lui. Trompé par les responsables, M. Zhang a signé le document.
Vers 11 h, la fille de M. Zhang, qui n'avait pas été informée d'un quelconque « procès », s'est rendue au bureau du village pour le chercher.
Après avoir réalisé ce qui se passait, elle a dit aux responsables que le procès était illégal et elle a demandé leurs noms. Aucun des policiers n'a voulu les lui donner. L'un d'eux a répondu qu'ils traitaient l'affaire conformément à la loi.
La fille de M. Zhang n'était pas d'accord et elle a critiqué les responsables pour avoir jugé son père de 85 ans en secret.
Une personne s'est ensuite présentée comme l'avocat de M. Zhang. La fille de M. Zhang a dit qu'ils n'avaient jamais engagé d'avocat pour lui et lui a demandé son nom. Il a refusé de répondre.
M. Zhang avait auparavant été arrêté en avril et en août 2019 après qu'on l'a signalé pour avoir parlé à des gens de la persécution du Falun Gong à un marché fermier. Depuis, les autorités l'ont souvent harcelé à son domicile et l'ont contraint à signer les déclarations de renoncement au Falun Gong, ce qui l'a plongé, ainsi que sa famille, dans une grande détresse.
Partiellement paralysée après avoir été torturée, une femme de 72 ans est harcelée pour sa croyance
Depuis mars 2021, Mme Wu Guifang, âgée de 72 ans, de la ville de Zhoukou, dans la province du Henan, a été harcelée à plusieurs reprises et arrêtée par le comité du quartier. Le harcèlement a provoqué une rechute de la maladie cardiaque de Mme Wu, qui a été hospitalisée pendant deux semaines. Son fils cadet, qui venait de recevoir son congé de l'hôpital, a de nouveau été hospitalisé et admis à l'unité des soins intensifs, après avoir appris que Mme Wu avait été harcelée.
Ce n'est pas la première fois que Mme Wu est visée pour sa croyance. Elle avait déjà été arrêtée neuf fois et avait subi de la torture. Elle a été paralysée pendant plus de six mois en raison de la torture et son bras est paralysé de façon permanente.
Autres cas
Mme Cai Xiufang, 98 ans, de la ville de Jilin, province du Jilin, a été arrêtée le 14 mai 2021 pour avoir parlé à des gens du Falun Gong. Elle a été détenue dans une cage en métal au poste de police. La police lui a arraché ses clés et a saccagé sa résidence. Elle a été libérée sous caution vers 20 h le même jour.
Toujours dans la ville de Jilin, des policiers ont fait irruption au domicile de M. He Wenhui, un professeur d'université à la retraite âgé de 86 ans, et lui ont demandé s'il pratiquait toujours le Falun Gong. Ils ont confisqué les livres de Falun Gong de M. He, une photo du fondateur du Falun Gong et des documents sur le Falun Gong. Les policiers n'ont pas arrêté M. He en raison de son âge, mais ils ont arrêté M. Wu Dexiu, un pratiquant local qui avait été engagé par M. He pour s'occuper de lui.
La voiture de police à l'extérieur du domicile de M. He durant le raid
Des familles affectées
Mme Ma Qin et son mari sont rentrés chez eux en voiture vers 19 h, le 28 mars 2021 après la fête de fiançailles de leur fils. Dès qu'elle est sortie de la voiture, un policier a poussé Mme Ma au sol et l'a tenue dans une prise d'étranglement. Ses lunettes ont été brisées et son visage a été blessé après avoir heurté le sol.
La police a passé les huit heures suivantes à saccager le domicile de Mme Ma sans mandat de perquisition ni d'arrestation. Par la suite, ils ont lancé un mandat de perquisition rétroactivement.
Mme Ma, une habitante de 52 ans de la ville de Pingdu, province du Shandong, a été emmenée au poste de police de Taishanlu au milieu de la nuit et placée en détention criminelle le lendemain.
Alors que Mme Ma était toujours détenue au poste de police, son fils s'y est rendu pour demander aux policiers de rendre le sceau de sa société privée. La police a essayé de le pousser hors du hall et un agent lui a crié : « Je suis la loi ! » Lorsque le fils de Mme Ma a résisté, la police a attrapé son collet et l'a jeté dans une cellule d'isolement.
Mme Ma a été témoin de la brutalité policière envers son fils lorsqu'elle est allée dans le hall pour aller aux toilettes. Inquiète pour la sécurité de sa famille, elle fait depuis des cauchemars tous les soirs et elle crie souvent : « N'arrêtez pas mon fils ! »
En apprenant l'arrestation de son fils, le mari de Mme Ma a appelé la ligne directe du maire. Bien que la police ait accepté de libérer leur fils, ils ont forcé le jeune homme à se présenter au poste de police quotidiennement pendant les jours suivants.
Le 26 avril, Mme Ma a été transférée au centre de détention de Chengyang. Elle a été convoquée par la police et le parquet.
Lorsque sa famille s'est rendue au parquet de la ville de Pingdu deux jours plus tard pour déposer la procuration de Mme Ma, la réceptionniste a refusé de révéler quel procureur était responsable de son dossier, affirmant que sa famille n'avait pas le droit de le savoir.
Après avoir passé quatorze jours au centre de détention de Chengyang, Mme Ma a été transférée au centre de détention no 2 de la ville de Qingdao, où elle détenue à ce jour.
Lorsque son avocat lui a rendu visite au centre de détention le 22 juin 2021, Mme Ma a déclaré que sa mémoire avait considérablement diminué au cours des derniers mois et qu'elle ne se souvenait de presque rien.
Le mari de Mme Ma s'est également rendu au poste de police à maintes reprises, essayant d'obtenir sa libération. La police a révélé qu'elle avait mis Mme Ma sur la liste des personnes recherchées après qu'elle s'est évadée il y a 11 ans. Ils ont dit qu'il n'était pas possible qu'elle se soit échappée en portant des menottes et des chaînes et ils essaient maintenant de savoir qui l'a laissée partir.
La police a également déclaré qu'elle n'avait aucune preuve que Mme Ma avait enfreint la loi, mais qu'elle examinait son dossier tout en la maintenant en garde à vue. Ils ont laissé entendre que le mari et le fils de Mme Ma devraient se sentir reconnaissants, car ils auraient pu être eux-mêmes arrêtés et détenus pour leur éventuelle implication dans l'affaire de Mme Ma.
Le policier Li Chunmin a dit au mari de Mme Ma que l'ordre de l'arrêter venait des autorités de la ville de Qingdao, qui leur avaient demandé de régler tous les cas non résolus.
Le mari de Mme Ma a également appris que la police surveillait leurs activités quotidiennes et leurs appels téléphoniques depuis longtemps avant de l'arrêter. Ils avaient même utilisé des drones pour les surveiller.
Le fils de Mme Ma devait se marier en mai. Il a décidé de reporter son mariage en raison de la détention de sa mère.
Des parents et leur fille détenus pour avoir défendu leur croyance dans le Falun Gong
Alors que Mme Li Shuang est toujours détenue à Pékin depuis son arrestation il y a deux ans, ses parents, dans la province du Hebei, ont également été arrêtés le 16 juin 2021, en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong.
Mme Li, une trentenaire originaire du district de Laishui, dans la province du Hebei, travaillait pour une entreprise de produits électroniques à Pékin. Le 11 août 2019, elle a été arrêtée dans un bus après que la police a immobilisé celui-ci pour l'arrêter. Elle est détenue depuis au centre de détention du district de Xicheng, à Pékin.
Mme Li Shuang
Le parquet du district de Xicheng l'a accusée d'« activités sectaires pour saper l'application de la loi », le prétexte standard utilisé par les autorités pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong. Elle attend maintenant un verdict après deux audiences devant le tribunal du district de Xicheng.
Les parents de Mme Li vivent toujours dans le district de Laishui, province du Hebei. Sa mère, Mme Song Shuhua, a été arrêtée le matin du 16 juin 2021, après qu'on l'a signalée pour avoir parlé du Falun Gong aux gens dans un marché. La police a saccagé son domicile à 11 h et a arrêté son mari, M. Li Guolin. Elle a confisqué tous leurs livres de Falun Gong.
La police a d'abord détenu le couple au centre de détention du district de Laishui et a promis de les libérer quinze jours plus tard. Lorsque le fils du couple s'est rendu au centre de détention pour les ramener chez lui le matin du 1er juillet, des policiers lui ont dit qu'ils étaient occupés à célébrer le centenaire du Parti communiste chinois et lui ont demandé de revenir dans l'après-midi.
Le fils du couple est retourné au centre de détention à 13 h 30 et a appris que la police les avait emmenés. Mais les gardiens ont refusé de dire où le couple avait été emmené.
Le fils a découvert par la suite que le couple était toujours au centre de détention lorsqu'il s'y était rendu en début d'après-midi. En fait, la police est arrivée à 17 h et a emmené Mme Song au centre de détention de la ville de Baoding et M. Li au centre de détention du district de Laishui. La police a également demandé à leur fils de payer 130 yuans pour leurs frais de séjour au centre de détention. Leurs arrestations ont été approuvées au début du mois de juillet.
Un couple marié arrêté et des parents âgés harcelés
Depuis mai 2021, plusieurs membres d'une famille de la ville de Wuhan, province du Hubei, sont harcelés pour leur croyance dans le Falun Gong.
M. Han Kai, ingénieur en chef d'une cinquantaine d'années, a tenté d'expliquer les faits de la persécution à la police et aux membres du comité résidentiel, mais ils l'ont arrêté alors qu'il se rendait au travail 15 juin 2021. Le directeur du comité résidentiel l'a accusé « d'avoir des contacts avec des forces étrangères » et l'a emmené au centre de lavage de cerveau du district de Jiang'an.
Peu après l'arrestation de M. Han, sa femme, Mme Zhou Huiyun, une enseignante d'école primaire âgée d'une quarantaine d'années, a également été arrêtée et les autorités ont refusé de révéler son lieu de détention.
L'école où enseigne Mme Zhou a récemment été dotée d'un nouveau directeur, qui est également le secrétaire du comité du Parti communiste chinois de l'école. Avant son arrestation, le nouveau directeur a collaboré avec des membres du comité résidentiel pour faire pression sur Mme Zhou afin qu'elle abandonne la pratique du Falun Gong, la menaçant de perdre son emploi si elle ne se conformait pas.
Outre le couple, les parents de Mme Zhou, des septuagénaires, ont également été harcelés. Son père, M. Zhou Kelan, est retraité du quatrième Institut d'exploration et de conception du ministère des Chemins de fer et sa mère est Mme Yu Yuying. Depuis mai, le couple a remarqué que des personnes les surveillaient à l'extérieur de leur maison. Le 8 juin, plusieurs personnes ont frappé à leur porte, mais le couple a refusé de les laisser entrer. Une semaine plus tard, les autorités ont installé deux caméras à l'extérieur de leur maison, l'une face à l'entrée principale et l'autre face à leur chambre.
Encore endeuillée par la mort du père de M. Han lors de la pandémie de l'année dernière, la mère de M. Han, Mme Cai Guizhen, une ouvrière d'usine automobile à la retraite âgée de 81 ans, a également été harcelée et on lui a ordonné de signer des déclarations de renoncement au Falun Gong. Les autorités ont menacé de l'emmener elle aussi au centre de lavage de cerveau. Aujourd'hui, cette femme âgée subit un stress énorme en raison du harcèlement et des arrestations de son fils et de sa belle-fille.
Ciblés pour s'être exprimé
Un homme qui avait été condamné pour vol par le passé, M. Li Guangqing, 66 ans, attribue au Falun Gong le mérite d'avoir changé sa vie. Il a cependant été emprisonné pendant 19 ans après avoir été arrêté en octobre 2000 pour avoir lancé un appel pour son droit de pratiquer le Falun Gong. Il a été arrêté à nouveau le 5 août 2021 et a fait l'objet de poursuites pour sa croyance.
M. Li, de la ville de Yingcheng, dans la province du Hubei, a été condamné à l'âge de 24 ans à 18 ans de prison pour vol. Il s'est évadé trois fois et a vu sa peine prolongée de 11 ans. Bien que sa quatrième évasion, qui a eu lieu en 1989, ait été couronnée de succès, il vivait chaque jour dans la peur et ne pouvait pas rentrer chez lui pour retrouver sa famille. Même s'il a réussi à démarrer une entreprise et s’en sortait bien, il avait toujours l’impression que l’avenir était sombre et il ne voyait pas le but de la vie.
Sept ans plus tard, le 15 juin 1996, M. Li a rencontré des gens qui faisaient des exercices de Falun Gong dans le parc Hongshan à Wuhan, dans la province du Hubei. Attiré par la belle musique et les exercices doux et lents, il s'est intéressé au Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle ancestrale dont le principe fondamental est Authenticité-Bienveillance-Tolérance.
Il a emprunté un exemplaire du Zhuan Falun, le livre principal du Falun Gong, et en a terminé la lecture le soir même. Touché par ses enseignements profonds et inspiré par l'idée de revenir à son véritable moi originel par l'élévation spirituelle, il a décidé de commencer à pratiquer le Falun Gong et de vivre selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance pour devenir une bonne personne.
Depuis, il est devenu une nouvelle personne et a recommencé sa vie.
Sa vie paisible a toutefois été de nouveau bouleversée lorsque le Parti communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en juillet 1999, en raison de sa popularité et du retour aux valeurs traditionnelles prôné dans la méthode.
Malgré le risque d'être à nouveau arrêté et ramené en prison, M Li a décidé de se rendre à Pékin pour réclamer le droit de pratiquer le Falun Gong.
À Pékin, il a été arrêté et ramené à la prison de la région autonome du Xinjiang, où il avait purgé sa précédente peine pour vol. Des mois plus tard, le juge a annoncé une nouvelle peine de 19 ans de prison pour son évasion précédente et pour sa pratique du Falun Gong.
Après sa libération en janvier 2019, M. Li est retourné dans sa ville natale de Yingcheng, dans la province du Hubei. Il a de nouveau été arrêté le 5 août 2021, pour avoir sensibilisé le public à la persécution du Falun Gong.
Plusieurs jours avant sa dernière arrestation, M. Li avait été brièvement détenu. Vers 21 h, le 30 juillet 2021, trois policiers l'ont arrêté alors qu'il rentrait chez lui après avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. Les policiers lui ont arraché son sac et l'ont emmené au poste de police de Shuilu.
Les policiers ont trouvé dans son sac plus de 30 exemplaires d'un document sur le Falun Gong et l'a pris en photos. Lorsqu'ils lui ont demandé où il avait obtenu ces documents, il a refusé de répondre.
À 22 h, la police a mis à sac le domicile de M. Li et a confisqué ses livres et documents sur le Falun Gong, une photo du fondateur du Falun Gong, un lecteur DVD et un photocopieur.
Bien que la police l'ait relâché le soir même, elle l'a arrêté chez lui plusieurs jours plus tard. M. Li est maintenant détenu au centre de détention de la ville de Xiaogan et risque d'être à nouveau poursuivi en justice.
Le 24 juin 2021, vers 18 h, Mme Chen Wenying, de la ville de Leqing, dans la province du Zhejiang, a reçu un appel téléphonique du poste de police local et a été priée de s'y rendre. Elle y est allée, et a été placée en détention dès son arrivée.
Un agent de police a prétendu que Mme Chen avait parlé à d'autres personnes du Falun Gong et l'a punie d'une détention administrative de dix jours. La seule preuve fournie par l'agent était que Mme Chen avait envoyé un SMS contenant la phrase : « Bonjour, Authenticité-Bienveillance-Tolérance (le principe du Falun Gong) est bon », à quatre personnes dans les mois précédant son arrestation. Ces informations ont été obtenues par l'intermédiaire du fournisseur de services téléphoniques de Mme Chen.
Alors que le centre de détention local a cessé d'admettre de nouveaux détenus en raison de la récente recrudescence des cas de coronavirus dans la ville, la police a tout de même forcé l'incarcération de Mme Chen, en invoquant un ordre du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Leqing.
Des professionnels ciblés
Une enseignante forcée à signer une déclaration de renoncement à sa croyance
Mme Song Wenshuang, enseignante à l'Institut technique d'ingénierie de Tianjin, a été arrêtée à son travail et on lui a ordonné de signer une déclaration pour renoncer à sa croyance dans le Falun Gong. Elle a été battue, et le chef adjoint de la police a affirmé qu'ils devaient la traiter de cette façon parce qu'ils représentent le Parti communiste chinois.
Mme Song, âgée de 52 ans, a été arrêtée à son travail à 9 h 40 le 8 juin 2021 par des agents de police et des membres du personnel du comité résidentiel. Avec le consentement de son supérieur, cinq agents ont fait descendre de force Mme Song du troisième étage, l’ont poussée sur le siège arrière d’une voiture et l'ont conduite au poste de police.
La police l’a interrogée puis l'a forcée à signer une déclaration de renoncement au Falun Gong, déjà préparée et dont le contenu diabolisait la pratique. Alors que Mme Song refusait de coopérer, un policier lui a tenu l’épaule et le bras droit, puis l’a plaquée contre le mur. Ensuite, Sun Xiaoliang, chef adjoint du poste de police, a essayé de lui ouvrir le poing. Après, le policier Cui Chen est arrivé et l'a giflée de façon continue. Elle s’est presque évanouie. Ce n’est que lorsque Mme Song a lu à haute voix le numéro de police de Cui qu’il a cessé de la battre. Finalement, ils l’ont forcée à signer et à apposer son empreinte digitale sur la déclaration. Ils l’ont également filmée.
Cependant, le chef de police Sun ne s’est pas arrêté là. Il a continué à ordonner à Mme Song de mettre son empreinte digitale sur un document diffamant le fondateur du Falun Gong. Mme Song a attrapé le papier et l’a jeté. Puis ils ont imprimé une autre copie, mais elle a toujours refusé d'obtempérer. Elle a demandé : « Je n'ai commis aucun crime, pourquoi me traitez-vous de cette façon ? » Sun a affirmé qu'il faisait cela au nom du PCC et que tous les policiers devaient lui obéir.
Après avoir détenu Mme Song au poste de police pendant plusieurs heures, la police a demandé à Sun Jiandong, le doyen du département de Mme Song, de la ramener chez elle vers 12 h 30.
Le lendemain, Wang Zhihong, le secrétaire du département de Mme Song, lui a dit qu’elle était suspendue de son travail et qu’une partie de son salaire serait retenu durant la période de sa suspension. Toutefois, la suspension n’a pas eu lieu, car un autre enseignant est soudainement décédé et l’école n’avait pas suffisamment d’enseignants.
Un ancien gardien de prison de la ville de Harbin, dans la province du Heilongjiang, a été arrêté le 10 juin 2021 et fait maintenant l'objet de poursuites pour sa croyance dans le Falun Gong.
M. Hou Xicai a reçu un appel du policier Zhang Wen le 10 juin avec l'ordre de se rendre au poste de police local pour récupérer son ordinateur et d'autres effets personnels confisqués lors d'une arrestation précédente. M. Hou s'y est rendu, pour être à nouveau arrêté.
M. Hou avait déjà été arrêté vers 7 h le 19 avril, au moment de quitter son domicile pour aller travailler. Il a été détenu pendant un mois au centre de détention de la ville de Harbin et libéré sous caution le 19 mai, après avoir payé 2000 yuans.
M. Hou, âgé de 53 ans, travaillait dans le département financier de la prison de la ville de Mudanjiang, dans la province du Heilongjiang. Il a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996 et bénéficie d’une grande ouverture d’esprit ainsi qu’un détachement de ses intérêts personnels grâce à la pratique.
Après le début de la persécution en 1999, l'employeur de M. Hou a fait pression sur lui pour qu'il renonce au Falun Gong. Depuis lors, il n'a plus jamais eu de promotion, en raison de son « mauvais dossier » de pratiquant de Falun Gong. Lors des dates sensibles reliées au Falun Gong, son superviseur le surveillait de près. Si n'importe quel « comportement extrême » (diffusion d'informations sur la persécution) était découvert, son superviseur le convoquait pour un entretien.
Bien que M. Hou ait été forcé de signer une déclaration de renoncement au Falun Gong, il n'a jamais cessé de pratiquer chez lui. Le 31 mars 2008, il a été arrêté lorsque les autorités ont découvert qu'il avait aidé un pratiquant de Falun Gong local à télécharger des documents de Falun Gong du site web Minghui.org. Son ordinateur a été confisqué et ne lui a jamais été rendu.
L'agent de police Peng Fuming a attaché M. Hou sur un banc de tigre et ne lui a pas permis de bouger pendant l'interrogatoire. On lui a également refusé l'accès aux toilettes et on l'a giflé. L'agent a menacé de le gaver avec de l'eau épicée et lui a ordonné de s'agenouiller en signe de soumission, cependant M. Hou a refusé d'obtempérer.
Lorsqu'il a été emmené au centre de détention, les gardiens l'ont déshabillé pour faire une fouille corporelle. Ils lui ont rasé la tête et l'ont forcé à porter l'uniforme d'un détenu. Il a été forcé de se lever à 4 h et a travaillé plus de dix heures par jour quasiment sans aucune pause. Le travail consistait à trier des baguettes et à fabriquer des objets artisanaux. Malgré l’intensité du travail, les gardiens n'ont fourni qu'une petite quantité de porridge ou d'autres aliments de mauvaise qualité, par conséquent il avait toujours faim.
M. Hou a été mis dans une cellule avec des détenus porteurs de maladies contagieuses. Il n'était pas autorisé à prendre une douche et avait des poux sur le corps. Les toilettes étaient à l'intérieur de la zone de couchage et n'ont jamais été nettoyées, laissant continuellement la pièce empreinte d’une odeur nauséabonde.
Le tribunal du district de Xi'an a tenu une audience secrète pour M. Hou et son compagnon de pratique M. Dai Qihong (également un ancien gardien de prison) au centre de détention le 20 janvier 2009. Le juge a par la suite condamné M. Hou et M. Dai à des peines de quatre et cinq ans respectivement. Tous deux ont également été licenciés par la prison de la ville de Mudanjiang peu de temps après.
M. Hou a été transféré à la prison de Jiamusi en juillet 2009, où il a été constamment battu, injurié et surveillé en permanence.
En février 2011, la prison a constitué une équipe de gestion stricte pour « transformer » les pratiquants de Falun Gong qui restaient fermes dans leur croyance. En dix jours environ, les pratiquants M. Qin Yueming, M. Yu Yungang et M. Liu Chuanjiang ont été torturés à mort.
Le 17 février 2011, M. Hou a soumis une lettre aux gardiens de l'équipe de gestion stricte, les exhortant à cesser de persécuter les pratiquants. En apprenant cela, Ren Yanfeng, le chef du 2e quartier où M. Hou était affecté, lui a donné un coup de pied et l'a traîné dans son bureau. Il l'a sauvagement battu, surtout au visage et à la tempe. Lorsque M. Hou s'est effondré, Ren lui a donné deux autres coups de pied en criant : « Ne fais pas semblant. Lève-toi ! »
Lorsque d'autres détenus ont aidé M. Hou à retourner dans sa cellule, Ren a fouillé sa literie et son casier de rangement pour voir s'il avait écrit d'autres lettres. Ren a alors mis tous les pratiquants du 2e quartier dans leurs cellules, afin de les empêcher de parler.
Au moment où M. Hou a été libéré quatre ans plus tard, il était gravement blessé par la torture. Sa femme a également été contrainte de divorcer.
Rendu infirme en prison, un ingénieur est à nouveau arrêté pour avoir maintenu sa foi
Quand l'épouse de M. Lu est rentrée chez elle dans la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, le 20 juin 2021, elle a été troublée de voir la police saccager son domicile et confisquer ses livres de Falun Gong. Son mari n'était pas là non plus.
Après l'avoir cherché avec inquiétude pendant toute une journée, elle a découvert que M. Lu avait été arrêté et emmené à la prison de la ville de Dalian. Elle est allée à la prison pour lui porter des effets personnels, mais ils n'ont accepté que les couches pour adultes après qu'elle ait négocié avec eux.
Trois jours plus tard, la police a saccagé le domicile du couple une nouvelle fois lorsqu'il n'y avait personne et ils ont arraché les couplets avec des messages concernant le Falun Gong qui se trouvaient sur leur porte d'entrée.
Les policiers qui ont procédé à l'arrestation ont d'abord affirmé qu'ils libéreraient M. Lu cinq jours plus tard. Mais lorsque son épouse s'est rendue au centre de détention pour le ramener à la maison le 25 juin, elle a vu M. Lu partir dans une voiture de police.
Elle a ensuite confirmé qu'il était détenu au centre de détention de Yaojia. Lorsqu'elle est retournée une nouvelle fois au poste de police pour demander sa libération, les policiers ont insisté sur le fait qu'il n'y avait aucun moyen de le libérer et qu'ils allaient le poursuivre en justice.
M. Lu, âgé de 57 ans, ancien ingénieur du Groupe Dalian Crane, a été arrêté, détenu et condamné à plusieurs reprises depuis le début de la persécution en 1999.
Il a purgé une peine dans un camp de travaux forcés entre 2000 et 2003. En avril 2006, le tribunal de la ville de Liaoyang a condamné M. Lu à dix ans de prison. Au cours des années, il a été soumis à plus de 20 sortes de tortures différentes. Une fois, les gardiens de la prison lui ont donné des décharges électriques avec des matraques électriques de 150 volts pendant six jours d’affilée. Il a eu des blessures et des hématomes sur tout le corps.
Voir aussi :
Arrestations et harcèlement déclarés de 2857 pratiquants de Falun Gong en mars et avril 2021
En février 2021, 226 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance
En janvier 2021, on rapporte l'arrestation et le harcèlement de 1216 pratiquants de Falun Gong
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Traduit de l'anglais
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