(Minghui.org) En mai 2025, il a été confirmé que 79 autres cas de pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à la prison pour leur croyance.

Parmi les cas nouvellement confirmés, un a eu lieu en 2016 et un en 2019, 19 en 2024, 50 en 2025 et 8 cas dont l’année de survenance est inconnue. En raison de la censure de plus en plus stricte de l’information imposée par le Parti communiste chinois, il a été difficile (voire impossible) de recueillir de nombreux détails sur les inculpations, les procès et les condamnations des pratiquants, ce qui a entraîné des retards supplémentaires dans la publication des informations.

Les pratiquants de Falun Gong condamnés sont originaires de seize provinces ou municipalités sous contrôle central. La province du Shandong a signalé le plus grand nombre de cas (17), suivie par le Yunnan (9) et le Liaoning (8). Les 13 régions restantes ont enregistré entre 1 et 7 cas chacune. Il est à noter que les 9 pratiquants condamnés dans la province du Yunnan ont été arrêtés lors d’une opération de police en juin 2024. Huit autres cas de condamnation dans la province du Shandong et six cas dans celle du Jiangsu résultent également d’arrestations collectives, les pratiquants visés se voyant infliger des peines allant jusqu’à sept ans de prison dans les deux régions.

Les peines d’emprisonnement des pratiquants variaient de neuf mois à neuf ans, avec une moyenne de trois ans et cinq mois. Trente-six pratiquants ont été condamnés à des amendes variant de 2000 à 100 000 yuans, soit un total de 575 000 yuans et une moyenne de 15 972 yuans par personne. En particulier, un habitant de la ville de Dalian, province du Liaoning, âgé de 75 ans, a été condamné à sept ans de prison et à une amende de 100 000 yuans. Une ancienne directrice de banque de la ville de Meizhou, province du Guangdong, a été condamnée à cinq ans de prison et à une amende de 80 000 yuans.

Parmi les 55 pratiquants dont l’âge était connu au moment de la condamnation, on comptait 2 quadragénaires, 15 quinquagénaires, 13 sexagénaires, 20 septuagénaires et 5 octogénaires, dont l’âge variait entre 43 et 86 ans.

Vous trouverez ci-dessous les détails de certains cas de condamnation. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).

Condamnations collectives

Neuf habitants du Yunnan condamnés à la prison

Neuf habitants de la ville de Kunming, province du Yunnan, ont été illégalement condamnés le 1er mai 2025 en raison de leur pratique du Falun Gong.

Mme Liu Cuixian, 73 ans, a été illégalement condamnée à quatre ans et demi de prison et à une amende de 15 000 yuans ; Mme Liu Xiaoping, 68 ans, a été illégalement condamnée à quatre ans de prison et à une amende de 10 000 yuans ; Mme Zheng Cuilan, 78 ans, Mme Ma Ling, 68 ans, Mme Li Huanzhen, 69 ans, et Mme Yang Huifang, 57 ans, ont été illégalement condamnées à une peine de trois ans et à une amende de 10 000 yuans chacune ; Mme Zhu Yongzhen, 72 ans, a été illégalement condamnée à une peine de deux ans et à une amende de 7000 yuans ; Mme Zhang Xiuzhen, 66 ans, a été illégalement condamnée à dix-sept mois de prison et à une amende de 5000 yuans ; et M. Bi Sheng, 62 ans, a été illégalement condamné à quinze mois de prison et à une amende de 5000 yuans.

Les neuf pratiquants ont été illégalement arrêtés lors d’une opération de police le 6 juin 2024. La police a soumis un dossier commun à leur encontre au parquet du district de Xishan. Le procureur Zou Chengyun a renvoyé l’affaire à la police à deux reprises pour insuffisance de preuves, mais la police a refusé de libérer les pratiquants et a soumis leur dossier une troisième fois le 10 janvier 2025.

Zou a inculpé les neuf pratiquants le 8 février 2025 et a transmis l’affaire au tribunal du district de Xishan.

Le juge Yang Hui a jugé les pratiquants le 26 mars 2025. Seuls six membres de la famille étaient présents au procès. Les autres membres de la famille ont dit par la suite qu’ils n’avaient pas reçu la convocation au procès ou qu’ils n’avaient pas été autorisés à entrer dans le palais de justice. Yang a désigné des avocats pour représenter les pratiquants. Certains d’entre eux ont refusé de faire appel aux avocats qui avaient été chargés de plaider coupable pour eux.

Pendant les cinq heures qu’a duré l’audience, aucun témoin ne s’est présenté au tribunal pour passer un contre-interrogatoire. Le procureur Zou n’a présenté aucune preuve à l’appui des accusations portées contre les pratiquants, à savoir « utiliser une organisation sectaire pour saper l’application de la loi », un prétexte habituel utilisé pour piéger et emprisonner les pratiquants de Falun Gong.

Les pratiquants ont témoigné pour leur propre défense et ont souligné qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte. Ils ont demandé à être acquittés, mais le juge les a tous condamnés le 1er mai 2025.

La plupart de ces pratiquants ont été illégalement arrêtés à répétition au fil des ans pour avoir maintenu leur croyance. Certains ont été emprisonnés et soumis à diverses formes de mauvais traitements, notamment être obligés de rester assis sur un petit tabouret pendant seize heures par jour, être placés en isolement, le travail forcé pendant plus de dix heures par jour ou ne pas avoir l’autorisation d’acheter des produits de première nécessité. Les mauvais traitements à long terme ont porté atteinte à leur santé, certains souffrant d’hypertension, d’insuffisance cardiaque, d’œdème et d’autres symptômes. Même après leur libération, ils ont été fréquemment harcelés par les autorités. Certains ont également vu leur pension suspendue. Ces dernières condamnations à des peines de prison constituent une nouvelle attaque contre eux pour avoir exercé leur droit constitutionnel à la liberté de croyance. *

Six habitants du Jiangsu, arrêtés en 2021 lors d’une descente de police, il y a quatre ans, ont été condamnés à des peines allant jusquà sept ans de prison

Le 20 mars 2025, six habitants de la ville de Suzhou, province du Jiangsu, ont été illégalement condamnés à la prison. Les peines de prison sont les suivantes : Mme Yuan Huifen a été condamnée à sept ans et à une amende de 7000 yuans ; M. Zhao Haibo à cinq ans et à une amende de 5000 yuans ; Mme Wu Xiaoming, Mme Chang Zheng et Mme Cui Ping ont chacune reçu quatre ans et demi ainsi qu’une amende de 4000 yuans et Mme Wen Jian a été condamnée à quatre ans et à une amende de 4000 yuans.

Les six pratiquants ont été illégalement arrêtés ensemble avec sept autres pratiquants de la région durant une descente de police survenue le 10 mai 2021. Le 14 janvier 2022, le Département de police de la ville de Changshu a soumis le dossier conjoint des treize pratiquants au parquet de la ville de Zhangjiagang. Le procureur Guo Juncheng les a inculpés le 18 mai 2022.

Entre le 31 janvier et le 8 février 2024, le procureur Guo a intensifié les accusations contre tous les pratiquants et a accusé M. Zhao d’être le « meneur » assisté par Mme Yuan, Mme Wu, Mme Chang et Mme Cui.

Le tribunal de la ville de Zhangjiagang a séparé les dossiers conjoints en deux dossiers distincts et a placé les affaires des six pratiquants aujourd’hui condamnés dans un dossier et les affaires des sept autres pratiquants dans un autre dossier. Les sept autres pratiquants auraient également été jugés et condamnés, mais les détails restent à être examinés.

Deux audiences au tribunal précèdent des condamnations injustifiées

M. Zhao, Mme Yuan, Mme Chang, Mme Wen, Mme Wu et Mme Cui ont comparu deux fois au tribunal, à savoir le 31 janvier et le 22 mai 2024, avant d’être illégalement condamnés.

Les trois avocats qui ont été engagés par les pratiquants ont plaidé non-coupable en leur nom et plusieurs avocats commis d’office étaient présents lors de l’audience.

Le procureur Guo a affirmé qu’il était illégal pour les pratiquants de lire les enseignements du Falun Gong ensemble, de produire et de distribuer des documents d’information, de s’inscrire pour recevoir des courriels de Minghui.org, d’engager des avocats pour défendre d’autres pratiquants arrêtés précédemment et d’aller chez les pratiquants décédés récupérer les livres de Falun Gong dont les familles ont décidé de se départir.

Les pratiquants et leurs avocats ont fait valoir qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et que toutes les choses énumérées ci-dessus qu’ils ont faites depuis 2016 étaient conformes à leur droit constitutionnel.

Les trois avocats engagés par les pratiquants ont souligné que le recours à la Division de la sécurité intérieure de la ville de Suzhou pour vérifier et authentifier les preuves de l’accusation constituait une violation des procédures légales, car seule une tierce personne indépendante peut vérifier les preuves de l’accusation et émettre des avis formels. À ce titre, toutes les preuves à charges devraient être irrecevables.

M. Zhao, Mme Wu et Mme Cui ont témoigné contre la police qui les a interrogés sous la torture et qui les a contraints à faire des « aveux ». Par conséquent, les procès-verbaux d’interrogatoire devraient également être écartés du procès. Ils ont ajouté que le lieu où ils ont été placés en détention criminelle n’était pas un centre de détention légalement reconnu.

Tout au long du procès, le juge président, Lin Shuang et le procureur Guo ont échoué à préciser quelle loi les pratiquants avaient enfreinte en se livrant aux activités mentionnées plus haut. Le 20 mars 2025, Lin a procédé à leur condamnation.

Trois habitants du Shandong, dont un couple marié, condamnés pour leur pratique du Falun Gong

Trois habitants de la ville de Dongying, dans la province du Shandong, ont été illégalement condamnés le 26 mai 2025. Mme Wang Fan, âgée de 50 ans, a été condamnée à quatre ans de prison. Son mari, M. Du Jianxin, 51 ans, et M. Fu Jian, environ 47 ans, ont tous deux été condamnés à trois ans et demi de prison. Les trois pratiquants ont décidé de faire appel du verdict.

Les trois pratiquants ont été arrêtés le 29 novembre 2023 lors d’une opération de police visant des pratiquants de Falun Gong locaux. Avant les arrestations, la police a surveillé les pratiquants pendant un mois, installant notamment des dispositifs de localisation sur leurs véhicules et chargeant des agents de les suivre et de les photographier.

La mère de M. Du a été si bouleversée par l’arrestation de son fils et de sa belle-fille qu’elle est décédée en mai 2024. La famille du couple a engagé un avocat pour les représenter. Le centre de détention de Binhai a interdit à l’avocat de rendre visite à ses clients et lui a dit qu’il devait obtenir au préalable l’autorisation du Département de police de la ville de Dongying. La police a affirmé ne pouvoir accorder aucun rendez-vous, car elle était en train d’interroger le couple et de rassembler des preuves à charge. En réalité, la police ne s’est jamais rendue au centre de détention pour interroger le couple. Mme Wang a entamé une grève de la faim en guise de protestation et a été nourrie de force.

Quatre audiences précédant des condamnations injustifiées

Le tribunal du district de Dongying, dans la ville de Dongying, a tenu la première audience des trois pratiquants le 3 juillet 2024. La juge Liu Nan n’a pas autorisé les pratiquants ni leurs avocats à présenter leurs plaidoiries. Lors des deuxième et troisième audiences, les 16 et 21 octobre, elle a autorisé la présentation des plaidoiries de la défense. Les avocats ont plaidé non coupables pour leurs clients.

L’un des éléments clés de l’accusation présentés par le procureur Wang Shasha était le procès-verbal d’interrogatoire d’une autre pratiquante de Falun Gong locale, Mme Liu Chunrong, employée retraitée de la compagnie des eaux. Mme Liu a également été arrêtée le 29 novembre 2023. Bien qu’elle ait été libérée à 22 h ce soir-là, elle a de nouveau été arrêtée une semaine plus tard, le 7 décembre, et emmenée au centre de lavage de cerveau de Jishu où elle a été maltraitée au point de développer des troubles mentaux en cinq jours. La police lui a ensuite fait signer de nombreux documents, dont des feuilles vierges.

Le procureur Wang a affirmé que ces procès-verbaux d’interrogatoire indiquaient que Mme Liu avait impliqué M. Fu, M. Du et sa femme, et que ce que Mme Liu avait « avoué » était une preuve suffisante que les trois pratiquants jugés avaient enfreint la loi.

Les trois pratiquants et leurs avocats, informés des abus subis par Mme Liu par une source interne, ont demandé au procureur de vérifier les vidéos pour voir si Mme Liu avait été maltraitée, et ont indiqué qu’elle avait été contrainte de signer des documents alors qu’elle n’était pas lucide. Le procureur n’a diffusé aucune vidéo ni abordé la question de la recevabilité de ces « preuves » illégalement recueillies contre les trois pratiquants au procès.

La juge Liu a tenu une quatrième audience le 19 mai 2025. Les trois pratiquants et leurs avocats ont de nouveau demandé leur acquittement, mais ils ont tous été condamnés une semaine plus tard.

Condamnation de pratiquants âgés

Un homme de 75 ans du Liaoning est condamné à 7 ans de prison, un autre pratiquant local à 1,5 an de prison

Deux habitants de la ville de Dalian, province du Liaoning, ont été illégalement condamnés fin avril 2025 pour leur pratique du Falun Gong. M. Liu Yingjun, 75 ans, a été illégalement condamné à sept ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. Mme Wang Chengmei, 50 ans, a été illégalement condamnée à un an et demi de prison et à une amende de 20 000 yuans.

Le 10 mai 2024, M. Liu a été illégalement arrêté alors qu’il installait des bannières concernant le Falun Gong. La police a fait une descente à son domicile et a confisqué 30 000 yuans en espèces et d’autres objets. Mme Wang a téléphoné à M. Liu pendant la descente de police. Ils l’ont retrouvée et se sont rendus chez elle vers 20 heures. Elle dînait avec son père et a ouvert la porte. Neuf agents en civil ont fait irruption et l’ont illégalement arrêtée. Ils lui ont confisqué son ordinateur, son imprimante, ses livres de Falun Gong et d’autres biens personnels.

La famille de Mme Wang s’est rendue au poste de police de Gezhenbao pour demander sa libération, mais les agents ont dit qu’ils n’étaient pas impliqués dans son arrestation. La famille a ensuite vérifié auprès de sept postes de police voisins et a obtenu la même réponse. Ils ont ensuite confirmé que c’étaient des agents du poste de police du faubourg de Hongqi qui avaient arrêté Mme Wang et M. Liu. Ils ont emmené les deux pratiquants au centre de détention de la ville de Dalian.

L’agent Han Shengjin du poste de police du faubourg de Hongqi a interrogé Mme Wang à plusieurs reprises au centre de détention. Il a tenté, en vain, de lui faire admettre qu’elle avait également accroché des bannières de Falun Gong. Bien qu’il soit tout à fait légal d’accrocher de telles bannières, elle était chez elle le 10 mai 2024 et a nié l’allégation. Han a ensuite essayé de lui faire dire qu’elle avait fabriqué les banderoles alors qu’elle n’avait jamais été impliquée dans la production de banderoles. Malgré l’absence de preuves, elle a été inculpée avec M. Liu par le parquet du district de Ganjingzi en décembre 2024.

Le tribunal du district de Ganjingzi a tenu une audience en personne le 9 janvier 2025 avant de passer à une session virtuelle le 14 mars 2025. Lors des deux audiences, la police et le procureur ont allégué que Mme Wang avait fabriqué des banderoles pour que M. Liu les accroche. Tous deux ont nié avoir fait quoi que ce soit de mal, mais ont été illégalement condamnés fin avril 2025.

Mme Wang, qui est veuve, a travaillé dur pour payer l’université de son fils cadet et son hypothèque, ainsi que pour subvenir aux besoins de son père, âgé de près de 80 ans. Avec elle en détention, ils ont du mal à s’en sortir.

Une femme de 71 ans du Hubei a été condamnée à 3 ans de prison pour avoir sensibilisé le public à la persécution du Falun Gong

Mme Liu Guihua, une retraitée de 71 ans de la ville de Wuhan, province du Hubei, a été illégalement condamnée à trois ans de prison pour avoir dénoncé la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois.

La condamnation injustifiée de Mme Liu découle de son arrestation fin 2023, après qu’une caméra de surveillance l’a enregistrée en train de distribuer des documents d’information sur le Falun Gong dans un quartier résidentiel. La police a visionné les vidéos et l’a identifiée. Ils ont perquisitionné son domicile et l’ont emmenée au centre de détention d’Erzhigou.

Après avoir été libérée sous caution un mois plus tard, Mme Liu a reçu l’ordre de se présenter tous les mois au poste de police de Xincun. L’agent Xiao Hongwei était chargé de la surveiller.

Mme Liu a été de nouveau placée en garde à vue le 10 juillet 2024 et détenue au centre de détention d’Erzhigou. La police a dit qu’elle donnait suite à son arrestation de 2023. Le parquet du district de Jiang’an l’a inculpée et le tribunal du district de Jiang’an l’a illégalement condamnée à une date inconnue.

Suite à sa dernière arrestation, le mari de Mme Liu, qui souffre de la maladie de Parkinson, est livré à lui-même. La fille du couple, qui s’occupe de ses deux jeunes enfants en plus de son emploi à temps plein, a du mal à trouver le temps de s’occuper de son père.

Un tribunal revient sur la décision d’autoriser une femme malade de 84 ans à purger sa peine à domicile, elle a été incarcérée et on lui refuse la libération conditionnelle pour raisons médicales

Mme Liu Faqun, 84 ans, du district de Gulin, province du Sichuan, a été envoyée en prison le 13 mai 2025 pour purger une peine de quatre ans pour sa pratique du Falun Gong.

Mme Liu a été illégalement arrêtée le 24 novembre 2022 pour avoir diffusé des informations sur le Falun Gong. Elle a été libérée sous caution ce jour-là, mais la police a tenté à maintes reprises de la remettre en détention. Le 25 décembre 2024, le tribunal du district de Gulin l’a illégalement condamnée à une peine de quatre ans et à une amende de 30 000 yuans. Dans un premier temps, elle a été autorisée à purger sa peine en dehors de la prison, mais le Bureau local de la justice a émis un avis en mars 2025, affirmant qu’elle « représentait un danger pour la société » et qu’elle devait être emprisonnée, alors même qu’elle souffrait d’hypertension artérielle et d’autres problèmes médicaux graves.

La police s’est rendue chez Mme Liu le 9 mai 2025 et lui a dit : « Même si nous devons appeler une ambulance, nous appliquerons l’ordre du tribunal de vous placer en détention ! » Ils l’ont placée au centre de détention de la ville de Luzhou le jour même et l’ont transférée à la prison pour femmes de la province du Sichuan le 13 mai. Sa libération conditionnelle pour raisons médicales a été refusée.

Une femme de 73 ans a été condamnée à cinq ans de prison

Mme Li Shoulan, 73 ans, employée des chemins de fer à la retraite, partage son temps entre sa ville natale et la ville d’Ankang, dans la province du Shaanxi, où sa fille travaille. Elle a été illégalement arrêtée dans la ville d’Ankang à la fin de l’année 2023 et sa famille n’a reçu aucune nouvelle d’elle depuis. Ce n’est que fin mai 2025 que Minghui.org a confirmé sa condamnation à une peine de prison. Elle a été transférée dans une prison, mais on ne sait pas laquelle.

Depuis le début de la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois en 1999, Mme Li a été constamment harcelée par les autorités. Ses parents, ses enfants, ses voisins et ses amis ont également été mis en cause. La peur et la détresse mentale ont eu des répercussions sur la santé de son mari, qui a fini par mourir. Sa mère, âgée de 93 ans, tremble de peur lorsqu’elle voit la police.

Le 22 février 2023, quelques mois avant sa dernière arrestation, Mme Li a été arrêtée à Ankang et détenue pendant dix jours. La police la soupçonnait d’avoir envoyé une lettre à Wang Hao, le maire d’Ankang, l’exhortant à ne pas persécuter le Falun Gong. La police a même saccagé la maison de sa belle-famille et harcelé le tuteur parascolaire de son petit-enfant, lui ordonnant de signaler toute activité suspecte de la famille de l’enfant.

La police a tenté d’examiner les yeux de Mme Li pendant sa détention. Ils ont apporté un instrument d’examen oculaire pour éclairer ses yeux pendant qu’une personne lui ouvrait la paupière supérieure et qu’une autre lui tirait sur la paupière inférieure. Apparemment, ils ne savaient pas comment faire fonctionner l’instrument, mais ils ont essayé pendant plusieurs heures jusqu’à ce qu’il se brise. Plus de deux mois après l’incident, Mme Li a toujours mal aux yeux.

Après avoir été incarcéré et torturé pendant trois ans, un homme de 66 ans écope d’une nouvelle peine de quatre ans

M. Liu Rongpin, 66 ans, un habitant de la ville de Suihua, province du Heilongjiang a été illégalement arrêté chez lui vers 20 heures le 11 septembre 2024, après que la police a forcé sa porte. Il a comparu devant le tribunal de la ville de Hailun le 28 mars 2025 et a été illégalement condamné à quatre ans d’emprisonnement et à une amende de 10 000 yuans. L’accusation a présenté comme preuves douze brochures de Falun Gong et plusieurs livres de Falun Gong confisqués à son domicile. Le président du tribunal, Han Gaohui, l’a accusé d’être un « récidiviste » en raison de sa précédente condamnation à une peine de prison pour sa pratique du Falun Gong.

M. Liu a commencé à préparer son appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Suihua le 7 avril 2025. Le tribunal a accepté son dossier le 28 avril et lui a assigné un juge du nom de Wang. Lorsque sa famille a contacté le juge et a demandé un nouveau procès, le juge a dit qu’il l’examinerait après le long week-end de la fête du Travail (1er mai). La famille a appelé le juge juste après les vacances, pour s’entendre dire qu’il avait déjà décidé de maintenir son verdict initial.

Ce n’est pas la première fois que M. Liu est visé en raison de sa croyance. Il a déjà été illégalement arrêté le 21 avril 2017, alors qu’il rendait visite à sa fille dans la ville de Suzhou, province du Jiangsu. Une personne avait signalé qu’il distribuait des documents de Falun Gong. Il a été illégalement condamné à une peine de trois ans à la prison de Suzhou où il a subi des tortures incessantes. Il a été libéré le 13 juillet 2021.

Autres cas de condamnation

Une femme du Jilin condamnée à 1,5 an pour avoir sensibilisé le public à la persécution du Falun Gong

Aux environs de mars 2025, Mme Yao Yan, une habitante de la ville de Jilin, province du Jilin, a été illégalement condamnée à un an et demi de prison pour avoir dévoilé la persécution du Falun Gong. Elle purge actuellement sa peine à la prison pour femmes de la province du Jilin, située dans la capitale, Changchun.

Mme Yao a été illégalement arrêtée le 25 avril 2023 quand quelqu’un a signalé qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong dans une zone résidentielle. Le lendemain, la police a pillé son domicile et a confisqué sa carte d’identité, plusieurs pendentifs de Dafa, 15 yuans en billets de banque portant des messages sur le Falun Gong ainsi qu’une rame de papier à photocopier. L’après-midi, la police a ordonné à Mme Yao de signer une déclaration de libération sous caution. Elle a refusé de le faire, mais a tout de même été libérée sous caution.

Deux policiers ont emmené Mme Yao au parquet du district de Chuanying le 18 mai 2023. Elle a été ramenée chez elle vers 17 h. Afin d’éviter davantage de persécution, Mme Yao s’est cachée. En juillet 2023, la police a informé sa famille qu’elle se trouvait dorénavant sur la liste des personnes recherchées.

Le 17 avril 2024, après 19 heures, la police s’est introduite chez Mme Yao en faisant appel à un serrurier. Ils ont demandé où se trouvait Mme Yao. Son mari a répondu qu’elle n’était pas rentrée chez elle depuis un mois. Le capitaine He a ensuite fouillé le téléphone portable personnel du fils de Mme Yao avant d’exiger de voir son téléphone professionnel. Il a répondu que son téléphone professionnel se trouvait dans son magasin.

Les trois policiers ont fouillé la maison de fond en comble, y compris sous le lit et le meuble à chaussures. Ils ont menacé d’envoyer Mme Yao en prison si son fils refusait de révéler où elle se trouvait. Il a montré au fils de Mme Yao les informations la concernant figurant sur la liste des personnes recherchées en ligne et a dit qu’elle pouvait être arrêtée n’importe où.

Le mari de Mme Yao a condamné la police pour harcèlement envers les citoyens respectueux des lois. Un policier lui a répondu : « Vous avez un pratiquant de Falun Gong dans votre famille et vous vous plaignez encore de notre présence chez vous ? »

Le matin du 8 septembre 2024, Mme Yao a été arrêtée et ramenée au centre de détention de la ville de Jilin le lendemain. Ce n’est qu’en mai 2025 que sa famille a appris qu’elle avait été condamnée.

Un homme du Shanxi en liberté conditionnelle se voit licencié par son employeur

En décembre 2024, M. Liu Jinsheng, 50 ans, du district d’Anze, de la ville de Linfen, province du Shanxi, a été illégalement condamné à trois ans de prison suivis de quatre ans de liberté conditionnelle. Son appel a été rejeté le 26 février 2025.

M. Liu, ancien employé de la compagnie d’électricité du district d’Anze, a été illégalement arrêté le 4 juillet 2023. Il a été libéré sous caution le soir même, mais a été étroitement surveillé. Le 25 octobre 2023, la police l’a contacté et l’a incité à se présenter au poste de police, affirmant que son dossier serait classé. Comme M. Liu continuait de refuser de collaborer avec la police, il a été illégalement arrêté et placé en détention administrative pendant deux semaines. Quinze jours plus tard, il a été transféré dans un centre de lavage de cerveau, où plus de dix personnes ont spécifiquement travaillé sur son affaire. Finalement, il a été libéré sous caution.

La police a soumis le dossier de M. Liu au parquet de la ville de Huozhou le 17 janvier 2024. Le procureur l’a inculpé le 18 avril 2024. En septembre 2024, le tribunal de la ville de Huozhou a tenu une audience à huis clos sur l’affaire de M. Liu, en présence uniquement du personnel du tribunal et de son avocat. Le 25 décembre 2024, le juge a annoncé qu’il condamnait M. Liu à une peine de trois ans de prison, suivie d’une période de libération conditionnelle de quatre ans et d’une amende de 5000 yuans. Il a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Linfen, qui a décidé de maintenir le verdict initial le 26 février 2025, sans tenir d’audience.

En avril 2025, la compagnie d’électricité du district d’Anze a été contrainte de licencier M. Liu. La police locale et le Bureau de la justice le surveillent depuis étroitement, et il n’est pas autorisé à quitter la ville.

Un homme du Heilongjiang battu par la police et condamné à 5,5 ans de prison

M. Yang Chuanhou et son épouse, Mme Song Hongwei, de la ville de Shuihua, province du Heilongjiang, ont été visés à répétition pour leur pratique du Falun Gong. Ils ont été illégalement arrêtés à une semaine d’intervalle en octobre 2018. M. Yang a ensuite été illégalement condamné à deux ans de prison et Mme Song à un an et demi. Ils ont tous deux été brutalement torturés pendant leur détention.

Mme Song a été de nouveau illégalement arrêtée en septembre 2022 et condamnée à six ans de prison. M. Yang a échappé à l’arrestation, mais il a été inscrit sur la liste des personnes recherchées par la police.

M. Yang a été illégalement arrêté à Harbin le 29 septembre 2024. Les policiers l’ont battu, lui causant de multiples blessures à la tête et au corps. Il ressentait une douleur brûlante dans la poitrine et lorsqu’il dormait, il ne pouvait pas se tourner. La police a également saisi sa voiture personnelle. Après sa libération, quinze jours plus tard, son jeune frère s’est rendu au Département de police pour demander qu’on lui rende la voiture de M. Yang, la police a dit que M. Yang devait venir lui-même.

La police a rendu la voiture le 23 octobre 2024 lorsque M. Yang s’est rendu au Département de police, mais ils l’ont arrêté sur le champ et l’ont placé en détention criminelle. Le 9 mai 2025, il a été illégalement condamné à une peine de cinq ans et demi de prison.

Un homme du Heilongjiang condamné à une deuxième peine de prison est nourri de force

M. Tong Mingyu, 43 ans, originaire de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, a été illégalement condamné à cinq ans et trois mois de prison le 27 février 2025. La cour intermédiaire de la ville de Harbin a récemment confirmé son verdict initial.

M. Tong est actuellement détenu au centre de détention du district de Shuangcheng et est soumis quotidiennement à un gavage forcé. Il a entamé sa grève de la faim le jour de son arrestation, le 20 novembre 2024, alors qu’il était allé rendre visite à un autre pratiquant de Falun Gong.

Un policier a appelé la mère de M. Tong, prétendant être livreur, et lui a demandé de confirmer l’adresse du domicile qu’elle partageait avec son fils. La femme âgée a cru le policier et lui a fourni l’information. La police est rapidement arrivée et a perquisitionné le domicile.

M. Tong a comparu devant le tribunal du district de Daoli le 13 février 2025 et il a été condamné à cinq ans et trois mois de prison le 27 février.

M. Tong avait déjà été illégalement arrêté le 25 juin 2017 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Il avait entamé une grève de la faim immédiatement après son arrestation et avait été nourri de force. Les autorités ont continué à le nourrir de force après sa condamnation à trois ans et demi de prison le 2 février 2018.

Lorsque la mère de M Tong a été autorisée à lui rendre visite le 17 août 2019, il était dans un état végétatif, incapable de bouger ou de parler. Il avait les yeux fermés. Une sonde alimentaire était insérée dans son nez. Elle lui a demandé s’il souffrait. Il n’a pas répondu, mais des larmes lui ont coulé des yeux.

Xiong Dehui, le chef de l’administration pénitentiaire, a refusé de libérer M. Tong pour raisons médicales et a dit à sa mère désespérée : « Nous ne lui accorderons pas de libération conditionnelle pour raisons médicales, même s’il décède. Nous respectons les règles et “sa libération conditionnelle lui est refusée” parce qu’il refuse de renoncer à la pratique du Falun Gong et a entamé une grève de la faim. »

M. Tong a été libéré le 21 décembre 2020. Il lui a fallu deux ans pour se rétablir complètement. Il a réussi à trouver un emploi modeste pour joindre les deux bouts, avant d’être à nouveau illégalement arrêté et condamné.

Voir aussi :

Rapporté en avril 2025 : 79 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en mars 2025 : 61 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en février 2025 : 68 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en janvier 2025 : 97 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Traduit de l’anglais