(Minghui.org) Le 10 décembre 2021, les appels de sept habitants de la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, contre des condamnations injustifiées pour leur croyance dans le Falun Gong ont été rejetés par le tribunal intermédiaire de la ville de Daqing.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

M. Li Lizhuang, un ancien chirurgien orthopédique âgé de 48 ans, a été condamné à dix ans et huit mois de prison et à une amende de 80 000 yuans.

Mme Tang Zhuyin, septuagénaire, a été condamnée à neuf ans et quatre mois et à une amende de 50 000 yuans.

Mme Zhao Lihua a été condamnée à sept ans et cinq mois et à une amende de 40 000 yuans.

Mme Huo Xiaohui a été condamnée à sept ans et trois mois et à une amende de 40 000 yuans.

Mme Ding Yan a été condamnée à quatre ans et deux mois et à une amende de 30 000 yuans.

Mme Jiao Qihua a été condamnée à quatre ans de prison et à 30 000 yuans d’amende.

Mme Li Yanqing a été condamnée à un an et dix mois et à une amende de 20 000 yuans.

Les sept pratiquants ont été arrêtés les 7 et 8 avril 2020 pour avoir passé des appels téléphoniques au public sur la façon dont le régime communiste a couvert la pandémie, ainsi que sur la façon dont les patients atteints du coronavirus se sont rétablis en récitant les phrases de bon augure « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon. »

La police les a accusés de faire des appels de propagande et de violer l’article 300 du droit pénal, c’est-à-dire de « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire », ce qui est devenu le prétexte standard utilisé par les autorités pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong.

Les pratiquants ont comparu devant le tribunal de district de Ranghulu à quatre reprises, les 17 et 29 décembre 2020, et les 22 juin et 21 octobre 2021. Le juge les a condamnés le 17 novembre 2021. Ils ont fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Daqing le 29 novembre. Le tribunal supérieur a accepté les affaires le 1er décembre et a décidé de confirmer les verdicts initiaux neuf jours plus tard.

Lorsqu’un membre de la famille de M. Li a appelé l’instance supérieure le 17 décembre, il a été stupéfait d’apprendre que le tribunal avait décidé de maintenir les peines. Voici sa conversation avec le juge Zhao Peng.

***

Membre de la Famille (M.F.) : « Cela fait juste quelques jours. Ne pensez-vous pas que vous avez pris la décision de façon trop hâtive ? Avez-vous enquêté sur le sujet ? Où avez-vous entendu les avis juridiques des avocats ? »

Juge Zhao : « Nous avons pris la décision par le biais du tribunal collégial. Ce n’est pas mon opinion personnelle. »

M.F. : « Lors du procès en première instance, les avocats n’ont pas eu l’autorisation de parler. Pour une affaire aussi médiatisée, vous avez pris une décision aussi rapide sans une enquête complète ? La peine de prison de M. Li est si longue et l’amende est si lourde. Sa vie compte pour nous ! Comment pouvons-nous nous attendre à ce que vous, à la cour intermédiaire, vous défendiez la justice pour le grand public [alors que vous n’avez pas réussi à défendre la justice pour lui] ? Quand il aura purgé dix ans de prison, nous ne savons même pas s’il pourra rentrer chez lui vivant. Il n’a rien fait de mal. Il ne faisait que pratiquer sa croyance spirituelle. »

Juge Zhao : « Je ne veux pas discuter de croyance spirituelle avec vous au téléphone. Notre gouvernement a ses propres règles. »

M.F. : « Vous devez examiner l’affaire et recueillir des preuves à son sujet. N’est-ce pas ? Nous avions tellement confiance en vous ! Maintenant, vous avez bouclé l’affaire en seulement une semaine ? Si cela arrivait à votre famille, comment vous sentiriez-vous ? Si un jour le Falun Gong est innocenté, en porterez-vous la responsabilité ? »

Juge Zhao : « Si vous n’êtes pas d’accord avec notre décision, vous pouvez suivre la loi et continuer à faire appel. »

M.F. : « Vous ne nous avez pas informés lorsque vous avez accepté l’affaire. »

Juge Zhao : « Vous devriez simplement suivre la procédure légale. Nous avons pris notre décision. Je ne peux pas donner d’autre opinion sur cette affaire. »

M.F. : « Pour une peine aussi lourde, quelle est la raison pour laquelle vous avez pris la décision si hâtivement ? »

Juge Zhao : « Nous n’avons pas à décider s’il est coupable, ou si sa croyance spirituelle est juste ou non. Je ne peux pas vous en dire plus. Le gouvernement a ses propres lois et nous ne pouvons que suivre la loi. »

M.F. : « Quelle loi a le gouvernement ? Sa liste de secte n’inclut pas le Falun Gong, n’est-ce pas ? »

Juge Zhao : « Je ne veux pas en discuter avec vous. »

M.F. : « En tant que juge, si vous ne voulez pas en parler, alors de quoi allez-vous parler ? »

Juge Zhao : « Notre décision finale a été prise en fonction de la loi. »

M.F. : « Vous n’avez pas suivi la loi en statuant sur cette affaire. Je ne sais pas quelle est votre base légale. Je dois savoir quelle loi le membre de ma famille a violée. Pour vous, en tant que juge, vous devez le savoir, non ? »

Juge Zhao : « Ne me posez pas de telles questions. Je ne vais pas parler de cela avec vous. Ce que nous avons fait est la façon dont cela doit être fait. Vous pouvez toujours déposer une motion pour reconsidérer l’affaire. Mais ne me demandez pas comment faire. Je n’y connais pas grand-chose. Vous pouvez trouver un avocat vous-même. »

M.F. : « Vous devez suivre la loi en statuant sur l’affaire. Vous devez donner une chance à notre avocat. Vous devez nous donner et vous donner une chance. Vous avez pris la décision en une semaine seulement. C’est tout simplement trop rapide et irréfléchi. Pour de tels cas de condamnation injustifiée, vous serez tenu responsable. Vous devez être responsable envers vous-même. Est-ce qu’ils [le gouvernement central] ne se penchent pas sur ces cas de condamnation injustifiée qui ont eu lieu au cours des dernières décennies ? »

Juge Zhao : « Nous n’avons pas pris cette décision de manière irréfléchie. Nous connaissons notre responsabilité. Nous ne pensons pas que ce soit une condamnation injustifiée. »

M.F. : « Il n’y avait aucune preuve lorsque le tribunal de première instance a condamné M. Li et d’autres pratiquants. C’est une condamnation injustifiée. »

Juge Zhao : « Pourquoi ne pouvez-vous pas persuader votre famille de ne plus pratiquer le Falun Gong ? »

M.F. : « Il n’a rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong. Il veut juste être une bonne personne. »

Juge Zhao : « Comment a-t-il commencé à pratiquer le Falun Gong ? »

M.F. : « Li Lizhuang était médecin. Il n’a jamais reçu de cadeau ni de pot-de-vin de ses patients. Lorsque ses patients n’avaient pas les moyens de se payer des transfusions sanguines, il utilisait son propre argent pour les payer. Chez lui, il traite très bien les personnes âgées. Qu’y a-t-il de mal à cela ? »

Juge Zhao : « Je ne veux pas parler de ça. Si vous pensez que c’est bien, alors je n’ai pas grand-chose à dire. »

M.F. : « Alors qu’est-ce que je peux dire ? Il y a des gens dans plus de 100 pays ou régions qui pratiquent le Falun Gong. »

Juge Zhao : « Pour ce que vous avez dit, si vous pensez qu’il n’y a rien de mal, alors je ne veux pas faire de commentaire. »

M.F. : « Ils croient en Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Pensez-vous que ce soit mal ? Est-ce que ça viole la loi ? »

Juge Zhao : « Je ne discute pas de cela avec vous. »

M.F. : « Vous maintenez des peines aussi lourdes contre des personnes innocentes, y compris une femme âgée [se référant à Mme Tang, âgée de 70 ans]. Nous ne savons pas s’ils nous reviendront en vie ! Il s’agit de sept familles ! Ne sont-elles pas toutes ruinées ? La prison a la réputation de torturer les gens afin de les forcer à renoncer à leur croyance. Il y en a tellement qui ont été battus à mort. »

Juge Zhao : « Je ne sais pas qui on a contraint à renoncer à la pratique ou qui a été battu à mort. Je ne veux plus vous parler. Vous devriez simplement suivre la procédure légale. »

M.F. : « Je sais que vous n’êtes pas celui qui a pris la décision finale. Mais si vous rencontrez des cas de Falun Gong à l’avenir, vous devriez réfléchir par vous-même et vous ne pouvez pas prendre une décision aussi hâtivement. »

Le juge Zhao : « Si vous n’avez rien d’autre à dire, je vais raccrocher le téléphone. »

Les responsables de la persécution de la Cour intermédiaire de la ville de Daqing :

Wu Yang (伍洋), président du tribunal.

Zhao Peng (赵鹏), juge

Wang Haiyan (王海燕), juge

Liu Guoxi (刘国喜), assistant du juge

Xu Man (徐曼), greffier du tribunal.

(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)

Voir aussi :

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(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l’anglais