(Minghui.org) Au total, les condamnations pour leur croyance de 366 pratiquants de Falun Gong ont été confirmées au cours du premier semestre 2022.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Depuis lors, d’innombrables pratiquants ont été arrêtés, détenus, condamnés et torturés pour avoir défendu leur croyance. Mais en raison de la stricte censure de l’information en Chine, les incidents ne peuvent pas toujours être signalés en temps utile et toutes les informations ne sont pas facilement accessibles.
Parmi les cas récemment confirmés figurent : un cas survenu en 2013, deux en 2014, un en 2016, un en 2017, un en 2018, un en 2019, douze en 2020, 145 en 2021 et 202 en 2022. Pour les 202 peines de prison qui ont été prononcées en 2022, jusqu’à présent, 45 l’ont été en janvier, 36 en février, 44 en mars, 37 en avril, 22 en mai et 17 en juin.
Les 366 pratiquants condamnés à tort provenaient de 26 provinces et municipalités. La province du Shandong est arrivée en tête de liste avec 54 cas de condamnation, suivie de 44 dans le Liaoning, 30 à Pékin, 30 dans le Guangdong et 24 dans le Hebei. Huit autres régions ont signalé des cas à deux chiffres et les 13 autres régions ont eu des cas à un chiffre. Les pratiquants étaient issus de tous les milieux, notamment des enseignants, des médecins, des ingénieurs et des comptables. Plusieurs anciens agents de police ont également été visés pour leur pratique du Falun Gong.
Au total, 107 (29 %) des pratiquants condamnés avaient 60 ans et plus, dont 48 sexagénaires, 47 septuagénaires et 12 octogénaires. Le pratiquant condamné le plus âgé avait 85 ans. Lors de la condamnation d’une femme de 84 ans, le juge a inventé son lieu de naissance et a également modifié son âge à 75 ans, probablement pour justifier une peine plus lourde.
Les peines de prison des pratiquants allaient de six mois à treize ans, avec une moyenne de trois ans et deux mois. On compte 129 pratiquants qui ont été condamnés à des amendes pour un montant total de 13 665 000 yuans, soit une moyenne de 10 676 yuans par personne. Après avoir prélevé de force l’amende sur les trois comptes bancaires d’un pratiquant, le tribunal l’a également inscrit sur la liste noire du système de crédit social, ce qui l’empêche de voyager ou même de rénover sa propre maison.
Avant leurs dernières peines de prison, certains pratiquants avaient déjà passé plus de dix ans derrière les barreaux, notamment un homme de 78 ans qui a été condamné à trois ans après avoir purgé onze ans et demi de prison, une femme qui a été condamnée à huit ans après avoir passé quinze ans en prison, et un autre homme qui a été condamné à six ans après avoir été incarcéré pendant dix ans.
De nombreux pratiquants condamnés ne sont pas les seuls dans leur famille à avoir souffert de la persécution. Le pratiquant susmentionné qui a été condamné à six ans a également perdu son père à cause de la persécution. Plusieurs autres pratiquants ont perdu leur mari, leur femme ou leurs parents avant d’être eux-mêmes condamnés.
Avec le confinement et la répression draconiens depuis le début de la pandémie, les pratiquants qui ont persisté à sensibiliser le public aux atrocités des droits de l’homme sont confrontés à des représailles toujours plus sévères pour leurs efforts courageux. En janvier 2022, quelques semaines seulement avant les Jeux olympiques d’hiver, 11 habitants de Pékin ont été condamnés à de lourdes peines pour avoir envoyé des photos de la ville à des médias étrangers. D’autres pratiquants ont été condamnés à la prison pour avoir simplement distribué des dépliants ou parlé aux gens du Falun Gong.
Selon le rapport annuel 2022 publié par la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) le 25 avril 2022, la Chine a été désignée une nouvelle fois comme un « pays particulièrement préoccupant (CPC) » en raison de son « engagement dans des violations systématiques, continues et flagrantes de la liberté religieuse ». Le rapport a également noté que le Parti communiste chinois (PCC) a non seulement interdit à ses membres de croire ou de pratiquer une quelconque croyance, mais il est également devenu de plus en plus hostile aux religions ces dernières années.
Vous trouverez ci-dessous un aperçu de certains cas de condamnation. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).
De lourdes peines
Un natif de Tianjin au Ningxia condamné à treize ans de prison pour sa pratique du Falun Gong
Vers le mois de mai 2022, M. Chu Jidong, un homme âgé de 47 ans, originaire de Tianjin, a été condamné par un tribunal de la ville de Yinchuan, dans la région autonome du Ningxia, à treize ans de prison parce qu’il pratique le Falun Gong.
M. Chu, un employé de l’administration des pipelines de pétrole et de gaz naturel de Chine, travaillait ces dernières années dans la ville de Qingyang, dans la province du Gansu. En mars 2021, alors qu’il travaillait de nuit, il a surpris un voleur et a été gravement blessé après que celui-ci l’a frappé à la tête avec une brique.
Alors qu’il rentrait à Tianjin pour se remettre, il a été arrêté par la police de l’aéroport de Yinchuan, dans la région autonome du Ningxia, après qu’elle a trouvé un livre électronique de Falun Gong dans son téléphone portable. La police de l’aéroport a trouvé dans la banque de données de la police un enregistrement de sa précédente peine de camp de travail pour avoir pratiqué le Falun Gong et elle l’a arrêté.
La police de Yinchuan a refusé de libérer M. Chu et l’a également nourri de force lorsqu’il a fait une grève de la faim au centre de détention.
Comme sa femme ne travaille pas et que leur fils est encore à l’école primaire, sa longue peine a plongé la famille dans un profond désespoir.
Un homme du Shandong condamné à huit ans de prison et à une lourde amende en raison de sa croyance
M. Yu Baiqing, de la ville de Jiaozhou, dans la province du Shandong, a été arrêté le 2 juin 2021 lors d’une opération de police. Bien que le parquet de Huangdao ait renvoyé son dossier à la police en invoquant l’insuffisance des preuves, la police a fabriqué des preuves contre lui et a fait pression sur le procureur pour l’inculper.
M. Yu a été jugé par le tribunal de Huangdao le 18 mars 2022, par vidéoconférence. Son avocat a plaidé non coupable pour lui. L’avocat a soutenu qu’aucune loi n’avait criminalisé le Falun Gong en Chine, et que le procureur n’a pas réussi à démontrer comment la pratique de son client avait causé un préjudice ou des dommages à autrui. Le juge l’a condamné à huit ans de prison et à une amende de 50 000 yuans le 15 avril.
C’est la deuxième fois que M. Yu est condamné. Il avait déjà été condamné à trois ans en 2003. Sa condamnation a dévasté son fils, qui venait d’être admis dans une université, et l’adolescent a fait une dépression. Sa femme a également dû quitter son emploi en raison du harcèlement fréquent. Pendant que M. Yu purgeait sa peine, elle a fait des petits boulots pour subvenir aux besoins de la famille.
Tragédies familiales
Après avoir purgé une peine de dix ans de prison et perdu son père à cause de la persécution du Falun Gong, un habitant de la ville de Jiangyou, dans la province du Sichuan, a été à nouveau condamné à six ans.
Pour avoir défendu sa croyance dans le Falun Gong, M. Wei Bin a d’abord été condamné à dix ans de prison à la prison de Deyang en 2002. Il a été battu et forcé de rester debout sous le soleil brûlant pendant de longues heures. Alors qu’il était encore en prison, son père, M. Wei Chaohai, a été arrêté en septembre 2009 et condamné à sept ans de prison, également pour sa pratique du Falun Gong. M. Wei père a également été emmené à la prison de Deyang en 2011, où il a été torturé à mort dans la prison le 1er janvier 2013.
La dernière arrestation de M. Wei a eu lieu le 18 juin 2021. Plus tôt ce jour-là, sa mère a été arrêtée. La police lui a arraché son sac à dos et ses clés de maison. Pendant qu’un groupe de policiers l’emmenait dans un centre de détention les yeux bandés, un autre groupe de policiers s’est introduit chez elle avec ses clés et a arrêté M. Wei. La police a mis à sac la résidence commune de la mère et du fils, confisquant ses livres de Falun Gong, ses cartes de dépôt bancaire et de nombreux autres objets de valeur.
Alors que la mère de M. Wei a été libérée sous caution le 2 juillet, il est resté en détention. Pendant deux semaines, la police l’a gardé menotté et l’a privé de sommeil. De temps en temps, il a été autorisé à dormir pendant deux ou trois heures. La plupart du temps, la police n’a cessé de l’interroger et de faire pression sur lui pour qu’il admette avoir passé 3800 appels téléphoniques automatisés au grand public au sujet du Falun Gong.
Le tribunal de la ville de Jiangyou a tenu un total de quatre audiences pour M. Wei. Son avocat a assisté aux trois premières audiences, mais pas à la quatrième, en raison de l’exigence d’une quarantaine pandémique de vingt et un jours. Lorsque le procureur a présenté les preuves de l’accusation soumises par la police au cours de l’audience, il s’agissait de deux pages de relevés d’appels téléphoniques de M. Wei, et non des appels automatisés comme la police le prétendait. Le juge l’a condamné à une peine de six ans de prison et à une amende de 6000 yuans le 29 avril 2022.
M. Wu Chengjun, de la ville de Benxi, dans la province du Liaoning, a été conduit à la prison de Panjin le 18 juin 2022, pour y purger une peine de huit ans.
M. Wu, 57 ans, qui travaillait pour la société sidérurgique de la ville de Benxi, a été arrêté chez lui le 15 octobre 2020 par plus de 20 policiers. Le tribunal du canton de Hengren l’a condamné à huit ans de prison et à une amende de 50 000 yuans le 1er décembre 2021.
À la mi-juin 2022, quelques jours après que M. Wu a été emmené à la prison de Panjin, un gardien du nom de Wang a appelé sa famille pour lui dire qu’elle n’était pas autorisée à le rencontrer ni à l’appeler. Il leur était interdit de faire des dépôts en espèces ou de lui envoyer des vêtements. Wang a également révélé que M. Wu serait transféré dans une autre prison après un mois de gestion stricte dans la prison de Panjin.
Depuis le début de la persécution, M. Wu a purgé trois peines de camp de travail pour un total de six ans pour avoir défendu sa croyance. Après qu’il a été condamné à une peine de deux ans dans un camp de travail en 2004, sa femme est tombée malade d’avoir vécu sous pression et dans la peur pendant des années. Elle est morte d’une insuffisance cardiaque en 2006. Elle avait 42 ans.
Après avoir perdu ses deux parents à cause de la persécution du Falun Gong, Mme Sun Yujiao, âgée d’environ 30 ans, a été incarcérée vers le mois de février 2022 pour purger une peine de sept ans en raison de sa croyance commune.
Mme Sun Yujiao
Mme Sun, du district de Mengyin, dans la province du Shandong, a été arrêtée chez elle le 10 juin 2021. Son père, M. Sun Pinjin, a été arrêté au travail huit jours plus tard et est mort après une journée de détention.
Lorsque la famille de M. Sun a vu son corps au funérarium du district de Mengyin, il semblait laisser échapper du liquide cérébral, il manquait un de ses globes oculaires, et son ventre et la moitié de sa tête étaient enfoncés. La police a refusé de laisser sa famille demander une autopsie. Les autorités ont contraint la famille de M. Sun à faire incinérer son corps le 26 juin, laissant définitivement planer le mystère sur la cause réelle de sa mort.
La mort de M. Sun est survenue six ans seulement après le décès, le 19 août 2015, de son épouse, Mme Yu Zaihua, également en raison de la persécution du Falun Gong. Elle avait 47 ans.
Persécution à maintes reprises
Près de quatre ans après qu’une femme habitant la ville de Hanzhong, dans la province du Shaanxi, a été arrêtée et détenue au secret en raison de sa pratique du Falun Gong, sa famille a récemment appris qu’elle avait été secrètement condamnée à cinq ans de prison.
Mme Xiao Yanping a été arrêtée le 22 août 2018 pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes. Elle a été détenue au centre de détention de Hantai avant d’être condamnée secrètement et transférée à la prison pour femmes de la province du Shaanxi. Les gardiens l’ont torturée et l’ont obligée à effectuer un travail non rémunéré. Alors qu’il lui reste un an à purger, son fils espère qu’elle reviendra saine et sauve.
Mme Xiao travaillait pour une fabrique d’instruments. Parce qu’elle a tenu fermement à sa croyance face à la persécution, elle a été arrêtée six fois, ce qui lui a valu deux séjours en camp de travail pour une durée totale de trois ans et demi et une peine de prison de huit ans.
Pendant son emprisonnement en camp de travail, son mari est décédé dans un accident de voiture. La santé de son père s’est dégradée à force de s’inquiéter pour elle et il est décédé en 2005.
Le fils de Mme Xiao a rejoint l’armée par la suite, mais il a été licencié en 2007, quand son supérieur a découvert que Mme Xiao pratiquait le Falun Gong. Il était tellement bouleversé qu’il a tenté de se suicider, mais heureusement a été sauvé.
Après avoir passé quinze ans en prison, une femme du Sichuan est secrètement condamnée à huit années supplémentaires
Mme Zhu Mingrong, 48 ans, a été arrêtée le 24 octobre 2021, après avoir été signalée par les parents d’un élève pour avoir parlé du Falun Gong à ce dernier. Cette habitante de la ville de Leshan, dans la province du Sichuan, a été secrètement condamnée à huit ans de prison en avril ou en mai 2022. Sa famille n’a jamais reçu d’avis concernant son affaire.
Depuis le début de la persécution, Mme Zhu a été visée à plusieurs reprises. Elle a déjà été incarcérée pendant quinze ans pour sa pratique du Falun Gong. Elle a été arrêtée pour la première fois en octobre 1999, lorsqu’elle s’est rendue à Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong. Elle a été détenue pendant quinze jours, puis condamnée à trois ans de prison. Elle a été condamnée à deux autres peines de prison, de six ans chacune, en 2003 et 2010 respectivement.
Ciblés pour avoir sensibilisé l’opinion publique à la persécution
Onze pratiquants de Falun Gong ont été condamnés par le tribunal du district de Dongcheng à Pékin le 14 janvier 2022, après avoir été arrêtés pour avoir envoyé à des médias étrangers des photos de la ville vide pendant la pandémie. La condamnation est intervenue quelques semaines avant les Jeux olympiques d’hiver de 2022, qui se sont tenus en Chine du 4 au 20 février.
– Mme Xu Na a été condamnée à huit ans de prison et à une amende de 20 000 yuans.
– M. Li Zongze, M. Li Lixin, Mme Zheng Yujie et Mme Zheng Yanmei ont été condamnés à cinq ans de prison et à une amende de 10 000 yuans.
– Mme Deng Jingjing, M. Zhang Renfei, M. Liu Qiang et Mme Meng Qingxia ont été condamnés à quatre ans de prison et à une amende de 8000 yuans.
– Mme Li Jiaxuan et Mme Jiao Mengjiao ont été condamnées à deux ans de prison et à une amende de 4000 yuans.
Les onze pratiquants ont été arrêtés le 19 juillet 2020 par plus de 100 policiers. Des agents du ministère de la Sécurité d’État ont vu des photos de Pékin publiées sur le site web du média étranger The Epoch Times en juin 2020. En examinant les vidéos de surveillance, les agents ont vu Mme Xu et d’autres pratiquants passer et ont donc commencé à les surveiller.
Après l’inculpation des pratiquants le 2 avril 2021, le président du tribunal du district de Dongcheng a empêché leurs avocats d’examiner les documents relatifs à leur affaire. Il a décidé qu’il ne les autoriserait à consulter les documents que lorsque tous les avocats représentant les onze pratiquants se présenteraient en même temps au tribunal. En outre, les avocats n’étaient pas autorisés à faire de copies ou à prendre des photos des documents et le tribunal ne leur fournissait aucune copie papier ou électronique des dossiers.
Les pratiquants ont été jugés le 15 octobre 2021 et condamnés le 14 janvier 2022.
Avant sa dernière condamnation, Mme Xu avait également été prise pour cible lors des Jeux olympiques de Pékin en 2008, et condamnée à trois ans de prison en novembre 2008. Son mari, le célèbre chanteur folk M. Yu Zhou, est mort en détention onze jours après leur arrestation en janvier 2008. Il avait 42 ans.
Comme les onze habitants de Pékin mentionnés ci-dessus, un autre habitant de Pékin a également été condamné pour avoir envoyé des clips vidéo à The Epoch Times.
M. Hao Hucheng, un réparateur de climatiseurs de 36 ans, a été arrêté dans la soirée du 22 avril 2021, après que la police l’a trouvé en train d’envoyer une vidéo de vœux à The Epoch Times via le média social WeChat pendant le Nouvel An chinois en février 2021.
La police a fouillé sa voiture et a trouvé 1000 billets de cinq yuans sur lesquels étaient imprimées des informations sur le Falun Gong. En raison de la stricte censure de l’information en Chine, les pratiquants de Falun Gong utilisent des moyens créatifs comme celui-ci pour sensibiliser le public à la persécution.
Le 20 janvier 2022, M. Hao a été jugé par le tribunal du district de Changping dans un centre de détention local. Le juge l’a condamné à trois ans de prison au début du mois d’avril 2022, et à une amende d’un montant inconnu.
Une comptable, ancienne étudiante de maîtrise aux États-Unis, condamnée à trois ans et demi de prison pour un dépliant
Le 11 juin 2020, Mme Xue Aimei, une comptable de 52 ans de la ville de Shenzhen, dans la province du Guangdong, a été signalée par un autre passager de l’autobusqu’elle avait pris parce qu’elle lui avait donné un dépliant sur le Falun Gong. La police l’a arrêtée chez elle le soir même, a confisqué ses objets de valeur et l’a forcée à lui donner le mot de passe de sa carte de débit.
L’arrestation de Mme Xue a porté un coup dur à son père octogénaire et grabataire. Il est décédé peu de temps après, laissant sa mère, également octogénaire, lutter pour s’occuper d’elle-même.
Mme Xue a été jugée par le tribunal du district de Nanshan le 3 décembre 2020. Le juge l’a condamnée à trois ans et demi de prison et à une amende de 5000 yuans au début de l’année 2022.
Le 19 mars 2021, alors que Mme Xue attendait le verdict, les gardiens du centre de détention du district de Nanshan l’ont menottée et enchaînée sans aucune raison. Ils n’ont retiré les menottes et les entraves que quatre jours plus tard, lorsque ses mains et ses pieds sont devenus enflés et meurtris.
En juillet 1999, Mme Xue étudiait l’économie dans le cadre d’une maîtrise à l’université d’Edwardsville, dans le sud de l’Illinois, aux États-Unis, lorsque la persécution du Falun Gong a commencé. En 2000, alors qu’elle rendait visite à sa famille en Chine, elle a été arrêtée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong et condamnée à deux ans de travaux forcés le 29 septembre 2000.
En 2003, un an seulement après avoir été libérée, elle a été de nouveau arrêtée et condamnée à trois années supplémentaires de travaux forcés. Elle a été condamnée à quatre ans par le tribunal du district de Futian en mars 2009 et a été brutalement torturée à la prison pour femmes de la province du Guangdong. Elle a passé les meilleures années de sa vie derrière les barreaux et n’a jamais pu terminer son programme d’études aux États-Unis.
Mme Dai Yuzhen, 72 ans, de la ville de Qujing, dans la province du Yunnan, a distribué des cartes à code QR contenant des liens vers des sites web sur le Falun Gong devant une école secondaire le 15 février 2022. Les parents d’un élève l’ont signalée, ce qui a entraîné son arrestation le lendemain.
L’agent Gong Yanjiang du Bureau de la sécurité intérieure, qui participe à la persécution depuis des années, a tenté de contraindre Mme Dai à dénoncer d’autres pratiquants en la menaçant d’une lourde peine de prison. L’agent Wen, directeur adjoint du Bureau de la sécurité intérieure, lui a dit : « Vous deviez être un groupe de pratiquants. Sinon, comment votre cas aurait-il pu être publié sur le site web Minghui ? Nous devons vous condamner rapidement. »
Quatre mois plus tard, à la mi-juin 2022, la cour intermédiaire de la ville de Qujing a condamné Mme Dai à un an de prison.
Une femme du district de Yongtai, dans la province du Fujian, a été conduite à la prison pour femmes de la province du Fujian pour y purger une peine de trois ans et dix mois pour avoir défendu sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Guo Xiuhai, une employée à la retraite de 59 ans du Bureau de la santé du district de Yongtai, a été signalée le 11 février 2020 pour avoir parlé du Falun Gong à deux jeunes gens. Une dizaine de policiers sont entrés par effraction chez elle dans la soirée et ont confisqué ses livres de Falun Gong, son téléphone portable, son ordinateur, deux iPad et une clé USB. Mme Guo et son mari ont été emmenés au poste de police et interrogés. Alors que son mari a été rapidement libéré, Mme Guo a été détenue pendant quinze jours. La police lui a rendu son téléphone portable, mais a conservé tous les autres biens confisqués.
La police a arrêté le mari de Mme Guo dans son lotissement alors qu’il se rendait au travail vers 7 heures du matin le 15 juillet 2020. Les policiers l’ont forcé à retourner à son domicile et à leur ouvrir la porte. Ils ont à nouveau fouillé son logement et l’ont arrêté ainsi que sa femme. La police a révélé par la suite qu’elle avait de nouveau arrêté Mme Guo après avoir trouvé sur son iPad des hyperliens vers des vidéos d’introduction au Falun Gong qu’elle avait envoyées à ses deux amis depuis son compte WeChat.
Le mari de Mme Guo a été libéré le lendemain, mais elle a été maintenue en détention. Comme elle refusait de répondre à l’appel ou de réciter les règles de détention, les gardiens l’ont obligée à rester debout pendant deux heures chaque nuit. Elle a fait de l’hypertension, avait une oppression thoracique et était essoufflée.
Elle a été mise en examen par le parquet du district de Changle le 20 novembre 2020. Le procureur l’a accusée de « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire », un prétexte standard utilisé par les autorités chinoises pour incriminer les pratiquants de Falun Gong.
Mme Guo a été jugée par le tribunal du district de Changle le 29 avril 2021. Ses avocats ont plaidé non coupable pour elle. Ils ont soutenu qu’aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine et que le procureur n’avait fourni aucune preuve de la façon dont Mme Guo aurait porté atteinte à l’application de la loi. Envoyer des hyperliens n’est pas un crime, disent les avocats.
Les avocats ont fait remarquer que le Falun Gong n’a pas de liste de membres et n’est pas une secte, comme le prétend faussement la propagande du PCC. Les efforts des pratiquants pour diffuser des informations sur le Falun Gong sont leurs choix personnels et ne sont organisés par personne.
Mme Guo a également témoigné pour sa propre défense. Elle a déclaré que tout ce qu’elle a dit aux gens sur le Falun Gong sont des faits. C’est seulement parce que le Parti communiste chinois fait tout pour bloquer et filtrer l’information qu’elle doit diffuser les faits sur le Falun Gong afin que les gens puissent penser par eux-mêmes. Elle a souligné que la Constitution chinoise protège la liberté d’expression et de croyance religieuse et qu’elle n’a violé aucune loi dans ses efforts.
Mme Guo a ajouté qu’après avoir commencé àpratiquer le Falun Gong en 1997, son hépatite B a disparu. La santé des membres de sa famille s’est également améliorée, même s’ils ne pratiquaient pas eux-mêmes le Falun Gong. Elle a exigé son acquittement.
Le juge a ensuite condamné Mme Guo à trois ans et dix mois. Elle a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Fujian le 21 décembre 2021, et se trouve actuellement détenue dans le troisième quartier. Les gardiennes ont limité ses dépenses mensuelles pour les produits de première nécessité à seulement 100 yuans (15 USD), afin de la pousser à renoncer au Falun Gong.
Des familles sont tenues dans l’ignorance de l’état des dossiers des pratiquants
M. Zhang, 66 ans, a été arrêté chez lui le 4 juin 2021 par des policiers du poste de police de la ville de Zhugou et de la Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Pingdu, un organisme extrajudiciaire chargé de superviser la persécution. Son domicile a été mis à sac.
M. Zhang Tangjiang
Ne trouvant pas le dossier de M. Zhang concernant l’appel du verdict, le centre de détention a refusé que l’avocat lui rende visite. Lorsque le 25 mai, la famille de M. Zhang est allée le voir, une fois de plus, les gardiens ont refusé toute visite en invoquant la pandémie comme excuse.
La famille de M. Zhang a appelé le tribunal vers le 29 novembre 2021. On leur a répondu que le tribunal n’avait pas son dossier. La famille a également appelé la personne responsable de son dossier, mais personne n’a répondu.
Le 1er décembre, la famille de M. Zhang a appris qu’il avait déjà été jugé une semaine plus tôt et qu’aucun verdict n’avait été prononcé.
Ils ont appelé la présidente du tribunal, Ou Xiaobin, et l’ont interrogée sur son dossier. Ou Xiaobin a affirmé que l’attitude de M. Zhang était mauvaise, car il avait refusé de plaider coupable ou de coopérer avec eux. Ou Xiaobin a dit que s’il changeait d’attitude par la suite, elle pourrait lui accorder une peine plus légère.
La famille de M. Zhang a fait valoir à Ou Xiaobin qu’aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine ou ne le qualifie de secte. Ou Xiaobin leur a répondu : « Le gouvernement a déjà pris la décision [de le qualifier de secte] en 1999. »
La famille de M. Zhang a rappelé Ou Xiaobin le 3 décembre. Une personne nommée Yin, qui s’est présentée comme étant un greffier du tribunal, a répondu à l’appel. La famille a demandé pourquoi le tribunal ne les avait pas informés de l’audience. Yin a répondu qu’ils n’avaient pas à le faire parce que M. Zhang était un adulte.
Par la suite, la famille de M. Zhang a découvert plus de détails sur son audience : il a été jugé le 25 novembre 2021 par vidéoconférence. La séance du tribunal a duré une demi-heure. M. Zhang a refusé d’accepter l’avocat commis d’office et s’est constitué lui-même en avocat pour plaider non coupable.
Par la suite, la famille de M. Zhang n’a cessé d’appeler le tribunal au sujet du verdict, mais la juge Ou Xiaobin ne leur a jamais fourni la moindre information.
Le 7 janvier 2022, lorsque l’avocat et M. Zhang se sont entretenus lors d’un appel vidéo, celui-ci l’a exhorté à faire appel dans les dix jours après réception du verdict.
Le fils de M. Zhang a rappelé la juge Ou Xiaobin le 8 mars 2022. Celle-ci ne lui a toujours rien dit, alors que cinq jours plus tôt, elle avait condamné M. Zhang. Elle a également affirmé qu’elle ne pouvait pas confirmer qu’il était le fils de M. Zhang et lui a ordonné de se présenter en personne au tribunal pour sa demande. Cependant, en raison de l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 à l’époque, les déplacements étaient limités dans la ville, la famille n’a pu faire appel dans le temps requis.
Le 24 mars, lorsque le fils de M. Zhang a rappelé Ou Xiaobin celle-ci a continué à refuser de fournir la moindre information sur son dossier. Ce n’est que lorsque son avocat a appelé le centre de détention le 23 mai que les gardiens lui ont dit que M. Zhang avait déjà été condamné le 3 mars à quatre ans de prison.
Un homme du Hebei condamné à payer l’amende de sa femme sans jamais avoir reçu la copie du verdict
M. Li Guolin, du district de Laishui, dans la province du Hebei, a reçu un coup dur lorsqu’il a reçu, le 16 mai 2022, un avis l’enjoignant à payer une amende de 10 000 yuans imposée par le tribunal à sa femme, Mme Song Shuhua.
L’avis du tribunal de Zhuozhou, dans la province du Hebei, indiquait que la peine de prison de sa femme pour sa pratique du Falun Gong était désormais en vigueur et qu’il avait jusqu’au 19 mai pour effectuer le paiement ou le tribunal retirerait les fonds de leur compte bancaire.
M. Li a déclaré qu’il n’avait jamais reçu de nouvelles concernant l’affaire de Mme Song après sa comparution devant le tribunal, le 13 décembre 2021, pour sa croyance dans le Falun Gong. Il a engagé un avocat pour la représenter en mars 2022, et l’avocat a été surpris de découvrir que le 25 février 2022, elle avait été condamnée à un an et dix mois. Mais l’avocat n’a jamais été informé de l’audience de condamnation ni n’a reçu de copie du verdict.
M. Li, Mme Song et leur fille, Mme Li Shuang, pratiquent le Falun Gong. Mme Li est restée en détention depuis son arrestation à Pékin le 11 août 2019. Ses parents ont tous deux été arrêtés le 16 juin 2021. M. Li a ensuite été libéré sous caution, mais pas Mme Song, qui a finalement été condamnée à la prison.
Sa femme et sa fille étant détenues, M. Li a du mal à gérer le stress mental. L’ordre de payer l’amende n’a fait qu’aggraver la situation.
Le tribunal du Hubei prélève de force une amende sur les comptes bancaires d’un pratiquant de Falun Gong et le met sur la liste noire du système de crédit social
La famille de M. Wang Meiqing a récemment découvert que le tribunal local avait retiré des fonds de trois de ses comptes bancaires à son insu pour payer son amende de 6000 yuans pour sa pratique du Falun Gong. Il a également été inscrit sur la liste noire du système de crédit social et n’est plus autorisé à voyager ni même à rénover sa propre maison.
Le 15 avril 2021, M. Wang, de la ville de Jingzhou, dans la province du Hubei, a été arrêté pour avoir parlé aux gens du Falun Gong dans la ville voisine de Dangyang. Il a été condamné à deux ans et deux mois et à une amende de 6000 yuans par le tribunal de la ville de Dangyang le 12 octobre 2021. Mi-mai 2022, il a été transféré à la prison de Fanjiatai.
À l’insu de sa famille, le tribunal de la ville de Dangyang a retiré 2321 yuans de l’un de ses comptes bancaires, a prélevé le solde de 157 yuans d’un deuxième compte et a retiré la totalité du solde de 2390 yuans d’un troisième compte. Le tribunal a également gelé le troisième compte, que M. Wang utilisait pour acheter des produits de première nécessité au centre de détention local, sans donner d’explication. Le tribunal ordonne maintenant à la famille de M. Wang de payer le solde de l’amende, soit 1132 yuans.
Le 3 juin, la famille de M. Wang a reçu un courrier express du tribunal indiquant que ce dernier avait désigné M. Wang comme une « personne indigne de confiance » et l’avait inscrit sur une liste noire, ce qui signifie qu’il n’est plus autorisé à voyager, à prendre le bateau ou l’avion, à rénover sa maison ou à faire étudier ses enfants dans des écoles privées.
La persécution des pratiquants âgés
Troisième incarcération pour une octogénaire en raison de sa croyance dans le Falun Gong
Début février 2022, peu après le Nouvel An chinois, une femme de 80 ans a été conduite en prison pour y purger une peine de quatre ans en raison de sa croyance dans le Falun Gong.
C’est la troisième fois que Mme Wang Jingcui est condamnée depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999.
En novembre 2019, après avoir été signalée, Mme Wang, de la ville de Daqing, province du Heilongjiang, a été arrêtée pour avoir parlé du Falun Gong à des gens à un marché de producteurs. La police a saccagé son domicile et l’a libérée sous caution en raison de sa mauvaise santé, après l’avoir retenue au poste de police pendant cinq heures. Par la suite, la police a souvent appelé son fils pour lui ordonner de signer en son nom une déclaration de renoncement au Falun Gong.
Mme Wang avait une santé déclinante et était incapable de marcher, mais la police l’a de nouveau arrêtée chez elle le 8 mai 2021 et l’a emmenée en fauteuil roulant au centre de détention no 2 de la ville de Daqing. Son état est devenu critique et elle a dû recevoir un traitement d’urgence. Cependant, après l’avoir ramenée au centre de détention local, les autorités ont interdit à sa famille de lui rendre visite.
Le tribunal de la zone de développement industriel de haute technologie de Daqing a secrètement condamné Mme Wang à quatre ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. Ce n’est que le 15 octobre que la famille a été informée du verdict, lorsqu’elle a appelé le tribunal. La famille a également découvert que le tribunal avait prélevé les 10 000 yuans directement sur le compte bancaire de Mme Wang, à son insu.
Mme Wang a été transférée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang en février 2022. On ne sait pas si sa famille a eu l’autorisation de lui rendre visite depuis.
Mme Wang a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998. Après le début de la persécution, elle a été arrêtée et son domicile a été saccagé à de multiples reprises. En plus de sa récente condamnation à la prison, elle a également purgé une peine de camp de travail et deux peines de prison.
En février 2022, lorsqu’un tribunal de district de la province du Sichuan a condamné une pratiquante de Falun Gong à un an et demi de prison pour avoir refusé d’abandonner sa croyance, le juge président a changé, dans le verdict, son âge de 84 ans pour 75 ans.
La condamnation de Mme Cai Zefang du district de Yingshan, province du Sichuan, découle de son arrestation du 29 janvier 2021, pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. La police l’a interrogée au poste de police durant plusieurs heures et l’ont libérée autour de 20 heures. Après cela, ils l’ont harcelé à maintes reprises.
Le 8 novembre 2021, Mme Cai a été notifiée qu’elle avait été inculpée. Elle a comparu devant le tribunal le 3 janvier 2022, accusée d’avoir « sapé l’application de la loi en utilisant une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé pour criminaliser le Falun Gong. La persécution qu’elle a subie auparavant a été répertoriée comme preuve pour l’accusation.
Le juge a convoqué Mme Cai le 9 février 2022 pour prononcer sa sentence d’un an et demi de prison. Elle a également écopé d’une amende de 3000 yuans. Mme Cai a demandé au juge pourquoi son âge de 84 ans avait été changé pour 75 ans, le juge a répondu que 75 était 80.
Deux femmes âgées condamnées à la prison pour avoir lu ensemble des livres sur le Falun Gong
Le 28 septembre 2021, des agents en civil ont fait irruption au domicile de Mme Qu Yuexian, 85 ans, dans la ville de Kunming (province du Yunnan). Ils lui ont montré une photo prise le 13 mai 2021, qu’ils avaient confisquée à une autre pratiquante, et lui ont demandé de confirmer si l’une des personnes sur la photo était elle.
Mme Qu a lu des livres de Falun Gong avec quelques autres pratiquants le 13 mai 2021, et ils ont pris une photo ensemble. Comme elle n’a pas nié le fait qu’elle était sur la photo, les policiers ont commencé à fouiller son domicile sans montrer leurs cartes d’identité ni le mandat de perquisition. Elle a demandé quelle était la base légale de cette descente de police. Un agent a brandi la photo et a dit : « C’est ça. »
Les livres et les documents d’information sur le Falun Gong de Mme Qu ont été confisqués. Aucune liste des articles confisqués n’a été fournie. Elle a ensuite été conduite au poste de police de Liangyuan et interrogée jusqu’à 3 heures du matin. En raison de son âge avancé, la police lui a demandé une caution de 1000 yuans et l’a libérée sous caution.
Une autre pratiquante, Mme Liu Rongxian, 75 ans, a été arrêtée le lendemain, car elle figurait sur la même photo. Ses livres de Falun Gong, ses documents d’information et plusieurs milliers de yuans en espèces ont été confisqués. Elle a été détenue au centre de détention no 1 de la ville de Kunming.
Le parquet du district de Xishan a ensuite inculpé les deux femmes, les accusant d’avoir organisé un « rassemblement illégal ».
Lorsque Mmes Qu et Liu ont été jugées par le tribunal du district de Xishan (date inconnue), Mme Qu a témoigné pour sa propre défense. Elle a déclaré qu’elle souffrait de nombreuses maladies, qui ont toutes été guéries après qu’elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997. « J’ai tellement bénéficié de la pratique du Falun Gong, pourtant Maître Li ne m’a jamais rien demandé en retour. Le 13 mai 2021, j’ai lu des livres de Falun Gong avec d’autres pratiquants pour célébrer l’anniversaire du Maître, qu’y a-t-il de mal à cela ? Quelle loi avons-nous enfreinte ? » a-t-elle demandé au juge.
Le juge était furieux et ne l’a pas laissée dire autre chose. Il a ensuite condamné Mme Qu à un an et demi avec à une amende de 8000 yuans, et Mme Liu à trois ans avec à une amende de 10 000 yuans.
Après onze ans et demi en prison, un homme de 78 ans condamné à trois ans supplémentaires
Arrêté le 10 décembre 2021 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong, M. Hu Deyuan, 78 ans, de la ville de Yingtan, dans la province de Jiangxi, a été condamné à trois ans de prison.
Depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong, M. Hu, ancien agent de sécurité du bureau des chemins de fer de Yingtan, a été condamné à deux reprises pour avoir défendu sa croyance.
M. Hu avait déjà été arrêté le 28 juin 2008. Il a comparu devant le tribunal du district de Yuehu le 11 novembre et n’a pas été autorisé à lire le texte qu’il avait préparé pour sa défense. Le procureur Fu Yan a présenté comme preuve une lettre que M. Hu a écrite à la police pendant sa détention, l’exhortant à ne pas persécuter le Falun Gong. Le juge l’a condamné à huit ans de prison.
M. Hu a été de nouveau arrêté le 9 mars 2017. La police l’a accusé d’avoir collé des affiches sur le Falun Gong.
M. Hu a été jugé par le tribunal du district de Yuehu le 7 juin. Le tribunal n’a informé sa famille du procès qu’au petit matin, le jour même. Le juge a dit à sa famille qu’il avait l’intention de le condamner à une peine de prison allant de trois ans et demi à sept ans, avec une amende de 10 000 yuans. S’ils payaient l’amende à temps, il prononcerait la peine la plus légère.
Désireux de voir leur proche libéré plus rapidement, les membres de la famille de M. Hu ont payé l’amende, mais le juge a refusé de leur fournir un reçu. M. Hu a ensuite été condamné à trois ans et demi de prison et sa pension a été suspendue.
Les professionnels visés
Une ancienne dirigeante dans l’immobilier a été emmenée à la prison no 2 pour femmes de la province du Yunnan pour y purger une peine de trois ans pour sa croyance dans le Falun Gong. C’est la deuxième fois en six ans que Mme Xiang Dong est condamnée.
Le 1er mars 2021, un groupe de policiers a fait irruption au domicile de Mme Xiang à Kunming (capitale de la province du Yunnan), après qu’elle a été signalée comme étant une pratiquante de Falun Gong.
La police a d’abord confisqué ses livres de Falun Gong et d’autres effets personnels. Ils ont ensuite attendu à l’extérieur de son domicile et l’ont arrêtée lorsqu’elle est rentrée vers 20 heures. Ensuite, elle a été mise en examen par le parquet du district de Xishan et condamnée par le tribunal du district de Xishan.
Mme Xiang, une quadragénaire, a connu le Falun Gong en 2011. La pratique du Falun Gong a amélioré sa santé et l’a fait passer d’une personne exigeante à une personne attentionnée et prévenante. Ses relations familiales tendues sont également devenues très harmonieuses.
Ayant tant bénéficié de la pratique du Falun Gong, Mme Xiang a commencé à en parler pendant son temps libre.
Elle a été signalée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong le 24 janvier 2016 et arrêtée. La police a confisqué l’ordinateur, l’imprimante, le papier d’impression et les documents de Falun Gong de Mme Xiang. Lorsque son mari a insisté sur le fait que Mme Xiang n’avait rien fait de mal, les policiers lui ont dit qu’ils avaient trouvé dans leur maison, 278 exemplaires de documents et 4 DVD, ce qui était suffisant pour monter un dossier contre elle.
Le 13 septembre 2016, le tribunal du district de Xishan a tenu une audience sur l’affaire de Mme Xiang. Son avocat a plaidé non coupable en sa faveur. Il a fait valoir que les preuves présentées par le procureur ne faisaient que démontrer que sa cliente était une pratiquante de Falun Gong et ne permettaient pas d’étayer les accusations portées contre elle. Il a dit que la croyance de sa cliente était protégée par la Constitution chinoise et qu’il s’agissait de son droit fondamental. Il a ajouté qu’il était illégal pour la police de s’introduire dans le domicile de sa cliente et de le fouiller arbitrairement. C’est la police qui a violé la loi.
Le juge a tout de même condamné Mme Xiang à une peine d’un an.
La mère d’une habitante canadienne condamnée à une peine de prison de trois ans et demi
En avril 2022, Mme Liu Yan, une ancienne professeur d’anglais de la province du Yunnan et également mère d’une habitante de Toronto a récemment été condamnée à trois ans et demi de prison pour sa pratique du Falun Gong.
Mme Liu Yan (à gauche) avec sa fille et son mari
Mme Liu Yan était l’ancienne directrice et professeur associée du Département des langues étrangères de l’Université des arts et des sciences du Yunnan. Alors qu’elle prenait un taxi le 29 septembre 2021, le chauffeur, du nom de famille Luo, a tenté de lui faire des avances non désirées. Mme Liu l’a fermement repoussé et a dit à Luo qu’elle pratiquait le Falun Gong et vivait selon son principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. En représailles, Luo a signalé Mme Liu à la police.
Une dizaine d’agents, dont Ding Jianfeng et Guo Hongwei du Bureau de la sécurité intérieure du district de Wuhua, ont arrêté Mme Liu le lendemain, alors qu’elle travaillait au musée d’art sur la protection de l’environnement qu’elle dirigeait avec son mari. Elle a été placée en détention au centre de détention de la ville de Kunming et on lui a refusé les visites de son avocat et de sa famille.
Le tribunal du district de Wuhua a condamné Mme Liu à trois ans et demi de prison et à une amende de 5000 yuans en avril 2022, à l’issue d’une audience tenue le 25 février. Elle était accusée d’avoir « sapé l’application de la loi avec une organisation sectaire », le prétexte standard utilisé pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong. Elle est en train de faire appel du verdict.
La fille de Mme Liu, Mme Liu Mingyuan, qui poursuit des études d’animation informatique au Sheridan College de Toronto, organise des conférences de presse depuis octobre dernier et écrit des lettres à des responsables gouvernementaux pour demander la libération immédiate de sa mère.
Mme Liu Mingyuan demande la libération de sa mère lors d’une conférence de presse devant le consulat chinois à Toronto le 18 février 2022.
Une ancienne superviseur de la police condamnée à trois ans et demi de prison
Lorsque le 20 janvier 2022, Mme Liang Yaomin a comparu devant le tribunal pour la troisième fois, en raison de sa croyance dans le Falun Gong, elle et ses avocats ont réfuté les preuves qui avaient été fabriquées par la police. Ils ont dit qu’aucune des preuves ne pouvait prouver qu’elle avait violé une quelconque loi en pratiquant le Falun Gong et ont exigé son acquittement. Malgré l’absence de preuves, le juge l’a condamnée à trois ans et demi de prison en avril 2022.
Le 9 janvier 2021, Mme Liang, une ancienne surperviseur de police de la ville de Haiyang, province du Shandong, a été arrêtée dans sa boutique de vêtements. Pendant son séjour au centre de détention de la ville de Yantai, cette femme de 62 ans a souffert de graves problèmes cardiaques et ses jambes ont tremblé de manière incontrôlable.
Malgré son état, la police a refusé de la libérer sous caution et a tenté d’utiliser cette libération pour la convaincre d’écrire des déclarations de renoncement au Falun Gong ou de plaider coupable pour sa pratique du Falun Gong. Le procureur a également tenté de la convaincre de signer des documents reconnaissant les preuves fabriquées en échange de sa libération sous caution. Elle a refusé d’obtempérer.
Mme Liang a ressenti de fortes douleurs à la poitrine lorsqu’elle a été jugée par le tribunal de la ville de Haiyang par vidéoconférence les 16 et 30 décembre 2021. Le juge a ajourné les deux sessions et reporté l’audience au 20 janvier 2022.
Mme Liang travaillait auparavant comme ingénieur d’inspection des traces pour le Département de police de la ville de Haiyang, avec le titre de superviseur de la police de troisième classe. Elle était l’une des rares femmes enquêteuses de la province. Elle a de superbes compétences et a résolu de nombreux cas majeurs et importants.
En raison d’un stress sur le long terme au travail, Mme Liang souffrait de nombreux maux graves, notamment une maladie cardiaque, une gastrite atrophique, un œdème de la vésicule biliaire, une pancréatite, des douleurs neuropathiques, de l’arthrite et une hyperplasie de la colonne cervicale.
Un ami lui a présenté le Falun Gong le 20 janvier 1996, après avoir appris les énormes bienfaits du Falun Gong pour la santé. Après deux semaines d’étude des enseignements spirituels du Falun Gong et de pratique des exercices méditatifs, l’état de Mme Liang s’est amélioré. Un mois plus tard, elle était complètement rétablie.
Depuis que le Parti communiste chinois a lancé la persécution en juillet 1999, Mme Liang a été arrêtée, détenue dans un centre de lavage de cerveau, envoyée dans un hôpital psychiatrique et un camp de travaux forcés et condamnée à la prison pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong. Elle a également été licenciée par la police. Elle a ouvert une boutique de vêtements pour gagner sa vie, mais elle a été de nouveau arrêtée et fait face à une autre peine de prison.
Une femme médecin militaire à la retraite condamnée à trois ans de prison
Visée lors d’une descente de police, une femme médecin militaire à la retraite de la ville de Changsha, province du Hunan, a récemment été condamnée à une peine de trois ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Sa pension a également été suspendue.
Mme Zhu Cuihua, qui travaillait auparavant à l’hôpital de la police armée du Hunan, a été arrêtée le 28 octobre 2020 et son domicile a été saccagé. Depuis, elle est détenue au centre de détention no 4 de la ville de Changsha.
Mme Zhu faisait partie de la vingtaine et plus de pratiquants de Falun Gong qui ont été arrêtés à Changsha les 27 et 28 octobre. La police a tenté d’obtenir des informations à leur sujet par l’intermédiaire de leurs familles lors des descentes au domicile. Alors que la plupart des membres de leurs familles ont dit ne rien savoir, la police a inclus cela dans leurs témoignages et plus tard leur a interdit d’assister aux audiences des pratiquants, sous prétexte que leurs familles étaient des témoins à charge dans l’affaire.
Sept des pratiquants arrêtés ont été condamnés au moment de la rédaction de cet article. Parmi eux, Mme Zhang Lingge a été condamnée à quatre ans le 8 mai 2021, M. Meng Kai à trois ans et six mois le 17 septembre 2021, Mme Wen Jing à trois ans et trois mois le 6 décembre 2021, Mme Xu Lihua à trois ans et six mois le 7 décembre 2021, M. Li Zhigang à cinq ans et trois mois le 21 décembre 2021, et M. Cao Zhifang et son épouse Mme Yang Fang à trois ans et quatre mois le 24 décembre 2021. Un autre couple, M. Chen Yang et Mme Cao Zhimin, a été jugé le 21 décembre 2021 et attend toujours les verdicts.
Voir aussi :
Rapporté en mai 2022 : 42 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en avril 2022 : 57 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en mars 2022 : 74 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en février 2022 : 33 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en janvier 2022 : 132 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
En 2021, 1187 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance
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Traduit de l’anglais
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