(Minghui.org) Huit cas de pratiquants de Falun Gong persécutés à mort pour avoir défendu leur croyance ont été signalés en octobre 2023, ce qui porte à 174 le nombre total de décès signalés depuis le début de l’année.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline pour l’esprit et le corps basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Cette discipline a été rendue publique en 1992 et, au cours des années qui ont suivi, des millions de Chinois ont adopté ses enseignements profonds et ont fait l’expérience de ses bienfaits pour la santé. Le régime communiste chinois a craint cette popularité et a lancé une campagne nationale d’éradication du Falun Gong en juillet 1999. La persécution se poursuit aujourd’hui.

À l’exception d’un décès survenu en février 2022, les sept autres personnes sont mortes entre mars et octobre 2023, dont deux en mars, trois en août, une en septembre et une en octobre. En raison de la stricte censure de l’information imposée par le régime communiste, le nombre réel de victimes de la persécution est probablement beaucoup plus élevé.

La province du Jilin a enregistré trois décès et les cinq autres provinces, dont Anhui, Henan, Heilongjiang, Hunan et Shandong, en ont chacune enregistré un.

Parmi les huit pratiquants décédés, on compte trois femmes et cinq hommes. Le plus jeune avait 53 ans, les autres étaient septuagénaires et le plus âgé avait 77 ans.

La plupart des pratiquants ont subi des tortures et des incarcérations de longue durée avant leur décès. En particulier, une femme âgée de 53 ans, qui avait retrouvé une bonne santé et travaillait dans un supermarché, est décédée d’une attaque cérébrale à la suite d’arrestations et de harcèlements incessants. Une femme âgée de 75 ans a été battue et gavée avec des substances inconnues dans un hôpital psychiatrique pendant huit mois. Elle est décédée cinq mois après sa libération. Un homme âgé de 70 ans est mort en prison, moins d’un an après y avoir été transféré.

La pension de deux septuagénaires a été suspendue après avoir subi des années d’emprisonnement, leur vie a été très difficile avant leur mort. La fille d’un pratiquant a été détenue parce qu’elle soutenait la pratique de son père. Après le décès du pratiquant, les autorités ont refusé à la fille le droit de voyager à l’étranger pour une durée indéterminée.

Vous trouverez ci-dessous les huit décès signalés en octobre 2023. La liste des pratiquants peut être téléchargée ici (PDF).

Nouvelles tardives : Un père décède après un harcèlement répété, une fille surveillée et un passeport refusé

Avant de pratiquer le Falun Gong, M. Cai Kaikui, du district de Tongxu, dans la province du Henan, avait un mauvais caractère et grondait souvent ses enfants. Il fumait près de quatre paquets de cigarettes par jour. Ses doigts étaient devenus jaunes et ses vêtements étaient souvent troués par des brûlures de cigarettes. Avant l’âge de 50 ans, il souffrait de nombreuses maladies et pouvait à peine se retourner dans son lit.

Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998, il a facilement arrêté de fumer et a amélioré son caractère. Il n’y avait plus de bagarres à la maison et il s’est lié d’amitié avec ses voisins.

Parce que M. Cai a refusé d’abandonner le Falun Gong, des policiers ont fait irruption chez lui le 22 avril 2020, sans présenter leurs papiers d’identité ni de mandat de perquisition. Ils ont confisqué ses livres de Falun Gong, un lecteur audio et un téléphone portable. Il a été interrogé au Département de police du district de Tongxu et libéré sous caution le même jour, après qu’un parent a payé sa caution.

À partir de ce moment-là, les fonctionnaires locaux et la police n’ont cessé de le harceler et ont essayé de lui faire apposer ses empreintes digitales sur des documents qui lui étaient inconnus. Ils voulaient également obtenir des informations sur sa fille, Mme Cai Qiaoling, qui pratique également le Falun Gong, et savoir où elle se trouvait.

Le 30 juin 2021, quelqu’un a frappé à la porte de Mme Cai et lui a dit que sa salle de bain fuyait au rez-de-chaussée. Lorsqu’elle a ouvert la porte, le capitaine Li Rui du Bureau de la sécurité intérieure du district de Shunhe a fait irruption avec vingt agents en civil. Ils ont passé trois heures à fouiller son domicile et à confisquer ses biens. Ils ne lui ont jamais donné la liste des objets confisqués.

Mme Cai a été emmenée au Département de police du district de Shunhe et on lui a infligé treize jours de détention administrative pour avoir « organisé, incité, contraint et encouragé d’autres personnes à s’engager dans des activités sectaires », en vertu de l’article 27 de la loi chinoise sur l’administration de la sécurité publique.

Le propriétaire de Mme Cai, harcelé par les autorités locales, a refusé de continuer à lui louer l’appartement lorsqu’elle a été libérée en août 2021. Elle a été contrainte de déménager. Pendant ce temps, les autorités l’ont surveillée ainsi que ses activités en ligne et ont mis son téléphone portable sur écoute. En octobre, elle a trouvé un emploi de caissière dans un hôtel. La police a harcelé le propriétaire de l’hôtel le lendemain du jour où elle a commencé à travailler et l’a fait renvoyer. En novembre, la police a tenté de l’arrêter ainsi que son père grabataire. Lorsqu’elle a trouvé un autre emploi en décembre, quelqu’un s’est rendu sur son lieu de travail pour la harceler dès son premier jour. Ne voulant pas nuire à l’entreprise, elle a démissionné. Bien que son père ait été hospitalisé, les autorités ont continué à la suivre et à la harceler.

Le harcèlement incessant a eu raison de la santé de son père, M. Cai, qui est décédé le 15 février 2022.

Le 5 janvier 2023, Mme Cai s’est rendue au Bureau de l’immigration du district de Tongxu pour demander un passeport. Elle a appris que le Département de police du district de Shunhe lui avait interdit de voyager à l’étranger jusqu’au 26 janvier. Lorsqu’elle a essayé d’obtenir son passeport le 29 janvier dans un bureau local, on lui a dit qu’elle devait encore consulter le Bureau de l’immigration. Le 2 février, le Bureau de l’immigration lui a annoncé qu’elle était interdite de quitter le pays jusqu’au 1er août 2023, sans donner de raison. Le 2 août, l’interdiction a été prolongée pour une durée indéterminée.

Mme Cai a déposé une plainte auprès du gouvernement de la ville de Kaifeng au début du mois de septembre 2023. À la mi-septembre, lorsqu’elle est retournée au Bureau de l’immigration, on lui a dit que la raison pour laquelle on lui interdisait de voyager à l’étranger était basée sur l’article 12(2) de la loi chinoise sur l’administration des sorties et des entrées. Cet article stipule que les citoyens chinois ne sont pas autorisés à quitter la Chine s’ils ont été condamnés à une peine criminelle et n’ont pas terminé leur peine ou s’ils sont suspects ou accusés dans des affaires criminelles.

Nouvelles tardives : Une femme de 75 ans de la province de l’Anhui meurt quelques mois après avoir été détenue dans un service psychiatrique pendant huit mois

Mme Hu Hongmei, âgée de 75 ans, du district de Jinzhai, province de l’Anhui, est décédée le 26 mars 2023, quelques mois seulement après avoir été libérée d’une hospitalisation d’office de huit mois dans un service psychiatrique.

Mme Hu ne souffrait d’aucun trouble mental et a été prise pour cible simplement en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Il est courant que les autorités admettent des pratiquants en bonne santé dans des hôpitaux psychiatriques et les soumettent à l’administration sans leur consentement de médicaments et à la torture physique.

L’internement d’office de Mme Hu a eu lieu le 25 février 2022, lorsque le poste de police et le gouvernement du bourg de Youdian l’ont arrêtée à son domicile et l’ont emmenée directement au service psychiatrique de l’Hôpital de Baiyun.

Ils l’ont placée dans une salle avec huit autres personnes, dont des militants des droits de l’homme. L’hôpital était géré comme une prison. Mme Hu n’a jamais reçu suffisamment de nourriture et elle a été contrainte de prendre trois pilules d’un médicament inconnu trois fois par jour, tous les jours. Lorsqu’elle refusait de les prendre, les infirmières l’attrapaient par le cou et la giflaient.

Cinq infirmières ont parfois maintenu Mme Hu au sol pour la forcer à prendre les pilules, lui brisant presque les côtes. Les infirmières l’ont également gavée, l’accusant de manger trop lentement. Parfois, elles lui insufflaient de l’air dans l’estomac par le biais de la sonde d’alimentation afin d’accroître ses souffrances. Alors que d’autres détenus pouvaient sortir pour faire une pause, Mme Hu n’était jamais autorisée à quitter la pièce. Les gardiens pouvaient lui donner des coups de pied et l’attacher à volonté. Elle devait également subir une prise de sang tous les mois.

Après plus de huit mois de détention, la police a filmé Mme Hu et l’a prise en photo. Ils lui ont également ordonné de signer une déclaration de renoncement dans laquelle elle s’engageait à ne plus jamais pratiquer le Falun Gong. Mme Hu ne s’étant jamais mariée, son frère a été chargé d’aller la chercher à l’hôpital en octobre 2022 et de l’emmener à la maison de retraite du bourg de Youdian, où elle a été placée sous surveillance résidentielle. Après son arrestation, en octobre 2021, elle avait été placée sous surveillance dans la même maison de retraite.

Le président de la maison de retraite, Wang Longfei, et son personnel n’ont cessé de faire pression sur Mme Hu pour qu’elle renonce au Falun Gong après son admission en octobre 2022. Alors qu’elle souffrait encore des complications liées à l’administration de médicaments sans son consentement à l’hôpital, elle a lutté pour faire face à la pression incessante et est décédée le 26 mars 2023.

Mme Hu a déclaré un jour que sa vie entière avait été misérable. Lorsqu’elle était jeune, un médecin militaire l’a opérée à l’estomac alors qu’elle était en parfaite santé. Elle a essayé de faire appel au gouvernement central, mais n’avait pas les moyens de payer le billet de train pour Pékin. Elle a fait du stop dans un train de marchandises et a enduré des épreuves inimaginables au cours de son voyage vers Pékin. Elle n’a pas obtenu la justice qu’elle méritait. Des décennies plus tard, elle est morte des suites de la persécution du Falun Gong.

Un septuagénaire du Jilin voit sa pension suspendue et meurt dans la pauvreté

M. Jin Dejun, de la ville de Yanji, dans la province du Jilin, a eu du mal à joindre les deux bouts après que sa pension a été suspendue en juillet 2020. Il est décédé au printemps 2023 après avoir souffert de la pauvreté et de la maladie. Il avait 74 ans.

M. Jin, né le 17 mai 1949, a écopé de neuf ans de prison en 2000 parce qu’il refusait de renoncer à sa croyance. Au cours de ces neuf années, il a été incarcéré et sauvagement torturé dans plusieurs prisons des villes de Changchun, Jilin et Gongzhuling. Incapable de supporter la pression de la persécution, sa femme a divorcé pendant qu’il était en prison. Lorsqu’il a été libéré, il était sans abri et sans ressources.

Le Bureau de la sécurité sociale de la ville de Yanji a suspendu la pension de M. Jin en juillet 2020. À l’époque, il avait 71 ans et ne pouvait même pas payer le loyer le moins cher, sans parler du coût des produits de première nécessité. Il est mort trois ans plus tard, sans le sou et malade.

Une femme du Heilongjiang meurt après avoir été harcelée à plusieurs reprises par la police

Mme Tang Chunhua, âgée de 53 ans, de la ville de Ning’an, dans la province du Heilongjiang, est décédée en août 2023 après avoir enduré des années de persécution pour sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Tang attribue au Falun Gong le mérite d’avoir restauré sa santé et de lui avoir permis de vivre sans maladie. Elle souffrait d’une grave maladie rénale depuis son plus jeune âge et son état s’est détérioré au fil des ans. Elle a dû prendre de nombreux médicaments chaque jour pour contrôler ses symptômes, mais ils n’ont pas été efficaces.

Ses souffrances physiques la rendaient également irritable et agitée. Elle détestait les interactions sociales et ne souriait jamais. Son mari et ses enfants l’approchaient sur la pointe des pieds, de peur de provoquer sa colère. Ils la laissaient également agir à sa guise dans tous les domaines. Malgré cela, elle se sentait désespérée et se demandait si elle entendrait un jour des rires dans sa maison. Ses parents, qui vivaient avec elle, s’inquiétaient également de sa santé et cherchaient partout un remède pour la guérir.

Par hasard, la mère de Mme Tang a obtenu en 2010 un exemplaire du Zhuan Falun, le livre principal du Falun Gong, et lui a demandé de le lire. Au début, Mme Tang n’a pas pris cela à cœur, car elle ne croyait pas que le Falun Gong pouvait restaurer sa santé. Sa mère a commencé à lire le livre et s’est remise de ses maladies en un mois seulement. Mme Tang a été stupéfaite par la guérison miraculeuse de sa mère et a commencé à pratiquer le Falun Gong le 15 juillet 2010.

Trois mois plus tard, la maladie rénale de Mme Tang a disparu sans traitement médical. Pour la première fois en vingt ans, elle a ressenti ce que c’était que de ne pas être malade. Son mari et ses enfants étaient ravis et leur maison était à nouveau remplie de rires.

Mme Tang a pu prendre soin d’elle, effectuer les tâches ménagères et s’occuper de la supérette familiale.

De nombreuses personnes qui fréquentaient son magasin ont été témoins de ses changements spectaculaires et ont réalisé que le Falun Gong n’avait rien à voir avec ce qui est décrit dans la propagande haineuse du régime communiste. Mme Tang et sa mère ont également travaillé dur pour aider les gens à voir clair dans les mensonges du régime et à apprécier la bonté du Falun Gong.

La mère de Mme Tang a été arrêtée en 2022 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Elle a été libérée plus tard, mais elle et sa fille ont été la cible du parti communiste chinois. La police les a souvent harcelées chez elles et a convoqué fréquemment Mme Tang au poste de police pour l’interroger, dans le but de la faire renoncer au Falun Gong.

Sous la pression croissante, Mme Tang a eu une attaque cérébrale en août 2023 et est décédée peu après.

Un homme du Jilin, arrêté à plusieurs reprises et privé de sa pension, meurt de lésions permanentes causées par la torture

M. Yang Xin, de la ville de Yushu, dans la province du Jilin, a été arrêté et détenu à de nombreuses reprises parce qu’il refusait de renoncer au Falun Gong. Lorsqu’il a été incarcéré dans une prison, il a été torturé jusqu’à ce qu’il vomisse du sang et qu’il perde presque la vue. La torture qu’il a subie dans un centre de détention a provoqué des selles sanglantes. Il a perdu sa pension en raison de la persécution. Les autorités ont continué à le harceler. Il est décédé le 10 août 2023.

M. Yang et M. Zhu Haishan, également décédés à cause de la persécution, sont sortis pour distribuer des DVD contenant des informations sur le Falun Gong le 23 juillet 2010 et ont été arrêtés. M. Yang a été condamné à une peine de trois ans de prison le 30 décembre 2010 par le tribunal de la ville de Yushu.

À la prison de Shiling, dans la ville de Siping, les gardiens et les détenus ont tenté de forcer M. Yang à renoncer à sa croyance. Ils lui ont administré des décharges électriques, l’ont battu, l’ont privé de sommeil et l’ont obligé à rester assis sur un petit tabouret pendant des heures. À la suite de cette torture, il a failli perdre la vue et son état physique s’est détérioré. Alors qu’il était au seuil de la mort, la prison l’a libéré pour éviter d’être tenue pour responsable. Cependant, au lieu de le ramener chez lui, un agent du Bureau 610 de la ville de Yushu l’a emmené dans un centre de lavage de cerveau et a continué à le torturer.

La santé physique et mentale de M. Yang ne s’est jamais rétablie après sa libération. Il se sentait faible et léthargique. Avec une vision floue, il ne pouvait pas cultiver pour subvenir à ses besoins et a dû prêter ses terres à d’autres fermiers.

Les agents du poste de police du faubourg de Chengfa ont commencé à harceler M. Yang en juillet 2017, quelques mois avant le 19e congrès du régime communiste. Entre 2017 et 2021, la police l’a arrêté à quatre reprises, a saccagé son domicile et l’a détenu pendant dix-huit jours au total.

Le 18 novembre 2020, un fonctionnaire du faubourg de Chengfa a harcelé M. Yang et son épouse Mme Tian Fenghua et leur a ordonné de signer des déclarations de garantie pour cesser de pratiquer le Falun Gong. Le fonctionnaire a déclaré que s’ils signaient les déclarations, le gouvernement ne les harcèlerait plus jamais et leur rendrait l’argent qui leur avait été confisqué. Le couple ayant refusé de signer, la pension de M. Yang a été suspendue.

En raison du harcèlement continu, M. Yang a vécu beaucoup de stress et d’agonie. Il est décédé le 10 août 2023. Il avait 70 ans.

L’état de santé s’est détérioré après la torture subie en prison, l’ingénieur principal meurt à 77 ans

M. You Yunsheng, de la ville de Shouguang, dans la province du Shandong, travaillait comme ingénieur principal dans une division de la Société industrielle et de développement des champs pétrolifères de Shengli. Il a été arrêté quatre fois et emprisonné deux fois, soit un total de neuf ans et demi depuis le début de la persécution du Falun Gong.

En juillet 2005, un chef du Département de police de la Société industrielle et de développement des champs pétrolifères de Shengli l’a giflé à plusieurs reprises pour le forcer à abandonner sa croyance. Les coups ont été si violents que M. You s’est retrouvé dans un état critique et a dû être réanimé.

Guo Hongtang, directeur adjoint du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Shouguang, a arrêté M. You le 26 juin 2008. Ils l’ont détenu dans un lieu secret et l’ont attaché à une chaise de fer, les mains et les pieds menottés. Ils l’ont empêché de dormir pendant sept jours. L’un des agents lui a administré des décharges électriques et l’a frappé à la tête, menaçant de le battre jusqu’à ce que sa peau se détache. M. You a ensuite été condamné à une peine de six ans de prison dans la province du Shandong.

Dans la prison de la province du Shandong, M. You a été sauvagement torturé et sa tension artérielle est devenue dangereusement élevée. Il a été hospitalisé d’urgence douze fois en cinq ans. Par la suite, sa santé a continué à se détériorer et il tombait souvent. Une fois, il a perdu connaissance et a failli mourir.

M. You a été arrêté une nouvelle fois en avril 2017 et condamné à une nouvelle peine de trois ans et demi. Il a été admis à la prison de la province du Shandong le 14 décembre 2017. Il est resté fermement attaché à la pratique du Falun Gong et a de nouveau été torturé. En juillet 2019, il a eu une crise cardiaque et le médecin a émis un avis d’état critique. Il a demandé une libération conditionnelle pour raisons médicales lorsqu’il a été hospitalisé, mais les autorités pénitentiaires ont rejeté sa demande.

Lorsqu’il a été libéré de la prison en juin 2021, il était très faible et devait porter un sac urinaire. Son état de santé a continué à se dégrader : il pouvait à peine se tenir debout. Il est également devenu désorienté. Il est décédé à l’âge de 77 ans le 21 août 2023.

L’épouse de M. You, Mme Li Suzhen, était également une pratiquante de Falun Gong. L’arrestation de M. You en avril 2017 l’a dévastée et elle est décédée le 27 octobre 2017, alors que M. You était toujours détenu.

Un homme de 70 ans meurt alors qu’il purgeait une peine pour sa croyance, sa famille soupçonne un acte criminel

Un homme âgé de 70 ans de la ville de Yushu, dans la province du Jilin, est décédé le 18 septembre 2023, alors qu’il purgeait une peine de quatre ans pour sa croyance dans le Falun Gong.

M. Ma Changqing a été arrêté vers le 10 août 2022. C’est au moyen de la caméra de surveillance de l’hôpital de médecine chinoise de la ville de Yushu que la police a vu M. Ma coller une affiche. Il a été emmené ce jour-là dans un centre de détention de la ville voisine de Changchun. Sa fille, qui souffre d’épilepsie et ne peut pas s’occuper d’elle-même, a été emmenée dans un centre pour personnes âgées. Le tribunal de la ville de Dehui a condamné M. Ma à la prison de la ville de Jilin en 2023.

Le 18 septembre 2023, la prison a appelé la belle-sœur de M. Ma pour lui dire qu’elle l’emmenait à l’hôpital pour l’opérer d’une hernie de l’intestin grêle. Mais quelques heures plus tard, la prison a rappelé pour dire que M. Ma était décédé. La prison ayant refusé de fournir des détails sur la mort de M. Ma, sa belle-sœur a soupçonné que la prison essayait de cacher la véritable cause de son décès, car une hernie n’est généralement pas une maladie mortelle. Elle craignait qu’il ait été torturé à mort en prison parce qu’il refusait de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.

M. Ma a pris sa retraite de la division de l’entretien des routes de la ville de Yushu. Il s’est blessé à la moelle épinière en octobre 1981 en soulevant des objets lourds au travail et a dû porter un corset pour éviter la paraplégie. Il ne pouvait pas lever l’un de ses bras. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en mai 1996, il n’a plus eu besoin de l’attelle et son bras est devenu entièrement fonctionnel. Grâce à la pratique, il était en bonne santé et avait une famille heureuse.

Au cours des vingt-quatre dernières années de persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois, M. Ma a été arrêté et détenu à de nombreuses reprises. Il a purgé une peine de deux ans pour possession d’objets de Falun Gong à son domicile. Sa femme, Mme Mu Chunbo, directrice du comité de rue et également pratiquante, est décédée en 2012 à cause de la persécution. Leur fille souffrait d’épilepsie depuis son plus jeune âge et son état n’a cessé de s’aggraver au fil des ans, car elle a été traumatisée par la persécution de ses parents.

Le 15 novembre 2010, quelques agents de la Division de la sécurité intérieure du Département de police de la ville de Yushu ont fait irruption au domicile de M. Ma. Sans s’identifier ni présenter de document légal, ils ont mis la maison sens dessus dessous et ont confisqué les livres de Falun Gong et 33 516 yuans en espèces.

La persécution financière a porté un coup dur à Mme Mu. Elle a subi une hémorragie cérébrale et est tombée dans le coma en décembre 2010. Son traitement a entraîné une facture médicale de 50 000 yuans. Incapable de payer le séjour à l’hôpital, M. Ma a dû ramener sa femme à la maison.

À la maison, M. Ma a nourri Mme Mu avec des aliments liquides à l’aide d’un tube et a drainé ses mucosités par une incision sur sa gorge. Par la suite, elle a développé de graves escarres sur le dos, les fesses et les jambes. Elle est décédée le 29 mars 2012.

Une femme de la province du Hunan meurt seule après avoir été fréquemment harcelée par la police

Après le début de la persécution du Falun Gong, Mme Yang Zhilan, de la ville de Hengyang, dans la province du Hunan, a été arrêtée à plusieurs reprises. Le 2 septembre 2005, elle a été condamnée à une peine de deux ans et demi d’emprisonnement pour avoir sensibilisé les gens à la persécution et a subi des tortures incessantes dans la prison pour femmes de la province du Hunan. Les gardiens l’ont forcée à rester debout ou assise pendant de longues périodes, lui ont tordu et menotté les bras derrière le dos pendant des heures et l’ont gavée avec des substances inconnues qui endommagent les nerfs.

Les fonctionnaires locaux de la Commission des affaires politiques et juridiques du district de Shigu, du Comité résidentiel du premier village de Xihu et du Département de police du district de Shigu ont saccagé le domicile de Mme Yang le 21 juin 2021. Ils ont confisqué 16 000 yuans en espèces et ses livrets bancaires.

Par la suite, les policiers ont fréquemment harcelé Mme Yang et la suivaient lorsqu’elle sortait. Ils se postaient près de son domicile pour surveiller les autres pratiquants qui venaient lui rendre visite. Ils ont même harcelé sa fille et lui ont ordonné de signer une déclaration dans laquelle elle promettait que sa mère ne sortirait pas pour distribuer des dépliants sur le Falun Gong ou pour parler de la persécution.

Le 19 janvier 2022, six agents du poste de police de Qingshan, dans le district de Shigu, ont tenté d’emmener Mme Yang à l’hôpital pour un examen médical. Elle a refusé de leur ouvrir la porte. Ils lui ont alors coupé l’eau et l’électricité et ont attendu à l’extérieur de son domicile, avec l’intention de l’arrêter lorsqu’elle sortirait. On ne sait pas combien de temps cela a duré.

En raison du harcèlement incessant, Mme Yang n’a pas pu mener une vie normale. Le 6 octobre 2023, une habitante de l’immeuble de Mme Yang a senti quelque chose de désagréable venant de son appartement et a frappé à sa porte à plusieurs reprises, mais personne n’a jamais répondu. Sa fille a été appelée pour venir la voir. Elle a découvert que sa mère était décédée quelques jours auparavant. L’un de ses voisins a déclaré qu’il n’avait pas vu de lumière ni entendu de son depuis son appartement après le 6 octobre 2023 et a supposé qu’elle était décédée à cette date. Elle avait 75 ans.

Voir aussi :

Dix décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution signalés en septembre 2023

Vingt et un décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution signalés en août 2023

La persécution a causé la mort de 120pratiquants de Falun Gong au cours du premier semestre2023

Décès de 20pratiquants de Falun Gong dus à la persécution en mai 2023

Décès de 25pratiquants de Falun Gong dus à la persécution signalés en avril 2023

En mars 2023, signalement de 25décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution

En février 2023, 19pratiquants de Falun Gong sont décédés sous la persécution

En janvier 2023, signalement de 15décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution

Traduit de l’anglais