(Minghui.org) Au total, 43 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à des peines de prison en septembre 2025 pour avoir maintenu leur croyance.
Parmi les nouveaux cas confirmés, 38 ont eu lieu en 2025 et cinq au cours des années précédentes. En raison de la censure de plus en plus stricte exercée par le Parti communiste chinois (PCC), il est difficile (voire impossible) de recueillir de nombreux détails sur les accusations, les procès et les condamnations des pratiquants, ce qui entraîne des retards supplémentaires dans la publication des rapports.
Les pratiquants de Falun Gong condamnés provenaient de 17 provinces ou municipalités sous contrôle central. La province du Sichuan a signalé le plus grand nombre de cas (11), suivi du Jilin (7) et du Guangdong (4). Les provinces du Jiangxi et du Shandong comptaient chacune 3 cas. Les 12 autres régions comptaient chacune 1 ou 2 cas.
Les peines infligées aux pratiquants allaient de trois mois à huit ans. Parmi les 31 pratiquants dont l’âge au moment du prononcé de la peine était connu, on retrouve deux trentenaires, un quadragénaire, six quinquagénaires, quinze sexagénaires, six septuagénaires et une octogénaire.
Voici quelques-uns des cas qui ont donné lieu à des condamnations.
Un homme du Henan condamné à une peine de huit ans
M. Bai Hongmin, 61 ans, de la ville de Xuchang, province du Henan, a été arrêté le 19 juin 2024. Il a d’abord été détenu dans un centre de lavage de cerveau dans la ville de Hebi et contraint de renoncer au Falun Gong. Pendant qu’il était détenu, la police a également harcelé sa famille, ce qui leur a causé une énorme détresse mentale.
M. Bai a été transféré au troisième centre de détention de la ville de Zhengzhou, autour de novembre 2024. Il a été jugé par le tribunal de la ville de Xinzheng, le 26 février 2025, et a été condamné à une peine de huit ans ainsi qu’a une amende de 20 000 yuans. Il a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Zhengzhou qui a maintenu le verdict initial.
En raison de leur croyance dans le Falun Gong, M. Bai, employé à la retraite du Bureau de l’agriculture de la ville de Xuchang, et son épouse Mme Tao Zhili, une enseignante de chimie au neuvième collège de la ville de Xuchang, ont été pris pour cible à maintes reprises au cours des vingt-six dernières années. M. Bai a été condamné à quatre ans de prison après son arrestation survenue en 2011. Pendant qu’il purgeait sa peine à la prison de Xinmi, il a été soumis à diverses formes de torture.
Une femme du Liaoning condamnée à 7 ans de prison
Mme Zhu Jiyu, âgée d’une cinquantaine d’années, du district de Jianchang, province du Liaoning, était autrefois une bouddhiste laïque. Alors qu’elle travaillait comme aide à domicile pour une pratiquante de Falun Gong âgée, elle a été témoin de la gentillesse de cette dernière et s’est mise à pratiquer le Falun Gong en 2017. Vivant selon le principe du Falun Gong, Authenticité-Bienveillance-Tolérance, Mme Zhu s’est portée volontaire pour s’occuper de son ex-belle-mère alitée. Son ex-mari et sa famille ont tous été très touchés.
Le 13 mars 2024, vers 15 h, des policiers ont fait irruption au domicile de Mme Zhu et l’ont illégalement arrêtée. La police a dit que quelques jours auparavant, quelqu’un avait remis un sac à main contenant trois exemplaires des Neuf commentaires sur le Parti communiste, un lecteur multimédia et un téléphone portable avec des fichiers électroniques de livres de Falun Gong. Après avoir visionné les images des caméras de surveillance, ils ont soupçonné que le sac à main appartenait à Mme Zhu.
La police a soumis le cas de Mme Zhu au parquet du district de Lianshan, qui l’a ensuite illégalement inculpée. Le 12 novembre 2024, elle a été illégalement condamnée à sept ans de prison par le tribunal du district de Lianshan et incarcérée à la mi-août 2025.
M. Wang, 53 ans, ancien employé de l’usine de roulements de Harbin, dans la province du Heilongjiang a été arrêté à son domicile le 19 décembre 2024. Il a d’abord été emmené au poste de police, puis transféré le jour même au deuxième centre de détention du district de Daoli pour une détention administrative de quinze jours. Il a été placé en détention pénale et emmené au centre de détention du district de Xiangfang le 3 janvier 2025.
M. Wang a entamé une grève de la faim le jour même de son arrestation. Le septième jour, la police l’a emmené à l’hôpital pour le nourrir de force. L’infirmière n’a pas réussi à insérer la sonde dans son estomac et l’a retirée violemment, lui causant une douleur atroce.
M. Wang a entamé une nouvelle grève de la faim le 28 janvier 2025, quand le centre de détention lui a interdit de pratiquer les exercices de Falun Gong. Quelques jours plus tard, il a commencé à ressentir des douleurs. Un gardien l’a emmené à l’hôpital pour un examen médical. On lui a diagnostiqué des calculs rénaux et il a été opéré. Après sa sortie de l’hôpital, il a été ramené au centre de détention.
Le 2 mai 2025, le parquet du district de Daowai a inculpé M. Wang. La police s’est rendue au centre de détention le 16 mai pour prélever son ADN et des échantillons de sang. Il a été jugé par le tribunal du district de Daowai le 4 juillet et condamné à trois ans et demi de prison le 13 août.
Le tribunal du district de Qingyang, dans la ville de Chengdu, province du Sichuan, a condamné cinq habitants le 19 septembre 2025.
Mme Zhang Ruifang, 69 ans, a été condamnée à trois ans et huit mois de prison et à une amende de 30 000 yuans ;
Mme Jing Guihua, 60 ans, a été condamnée à trois ans et deux mois de prison et à une amende de 20 000 yuans ;
Mme Xu Shuyao, 62 ans, a été condamnée à deux ans et demi de prison et à une amende de 20 000 yuans ;
M. Nie Zhongyong, 78 ans, a été condamné à deux ans et deux mois de prison et à une amende de 10 000 yuans ;
Mme Ming Yue, 62 ans, a été condamnée à un an et huit mois de prison et à une amende de 10 000 yuans.
Les quatre femmes ont été arrêtées dans l’après-midi du 8 juillet 2024, alors qu’elles quittaient le parc local. Les agents ont fouillé leurs domiciles et confisqué leurs objets de valeur. Elles ont été placées en résidence surveillée pendant un mois dans un lieu tenu secret avant d’être transférées au centre de détention de la ville de Chengdu.
La police a révélé qu’elle surveillait Mme Ming depuis des mois avant son arrestation. Les policiers avaient même installé des dispositifs de surveillance au domicile de sa mère. Ils ont pris des photos d’elle lors de ses déplacements. Après son arrestation, ils ont suivi sa sœur pendant un certain temps.
M. Nie a été arrêté à un arrêt de bus le 16 août 2024 par des agents du Département de police du district de Qingyang. Il a également été détenu au centre de détention de la ville de Chengdu.
Le procès des pratiquants devant le tribunal du district de Qingyang, prévu le 19 septembre 2025, devait commencer à 10 h 30, mais il n’a débuté qu’à 11 h. Le juge Li Bo n’a autorisé que deux membres de la famille immédiate de chaque pratiquant à assister à l’audience. Deux amis d’un pratiquant ont réussi à entrer dans la salle d’audience, mais ils en ont été expulsés peu après.
La mère de Mme Ming avait été autorisée à assurer sa défense en tant que non avocate, mais elle a été privée de ce droit à la dernière minute et n’a été autorisée à assister au procès qu’en tant que spectatrice.
Le mari de Mme Jing a été autorisé à la représenter en tant que défenseur non avocat. Il a demandé que le juge Li se récuse. Li s’est absenté pendant cinq minutes, puis est revenu pour présider le procès. Il réprimandait le mari de Mme Jing chaque fois que ce dernier évoquait « Authenticité-Bienveillance-Tolérance », le principe fondamental du Falun Gong.
Li a également menacé de priver le mari de Mme Jing de son droit de la défendre alors qu’il présentait sa déclaration de défense. Avant l’audience, Li ne lui a permis de consulter le dossier que deux jours avant le procès et ne lui a accordé qu’une demi-journée pour tout examiner. Il n’a pas été autorisé à faire une copie du dossier et n’a pu que lire et transcrire les détails de l’affaire.
Li a condamné les cinq pratiquants à la fin de l’audience.
Une femme du Jiangxi a été licenciée et privée de pension et condamnée à nouveau en raison de sa croyance.
Mme Liu Yongying, âgée de 62 ans, de la ville de Nanchang, province du Jiangxi, a été illégalement condamnée à trois ans et trois mois de prison et à une amende de 10 000 yuans le 15 juillet 2025.
Mme Liu a été illégalement arrêtée à son domicile le 21 août 2024 par des agents de plusieurs services de police. Son mari et son fils, qui ne pratiquent pas le Falun Gong, ont également été illégalement arrêtés et placés en détention jusqu’à 22 heures.
Le lendemain, la police a emmené Mme Liu dans un centre de lavage de cerveau. Bien que sa tension artérielle dépassait 200 mmHg (la normale étant de 120 mmHg ou moins), elle a été admise au deuxième centre de détention de la ville de Nanchang le troisième jour.
Mme Liu a été jugée par le tribunal du district de Xihu le 17 juin 2025. Son mari n’a pas été autorisé à assister à l’audience. Après avoir été illégalement détenue pendant près d’un an, Mme Liu était très affaiblie et avait du mal à marcher jusqu’à la salle d’audience. Elle était incapable de s’asseoir sur le siège réservé aux accusés en raison de ses lourdes chaînes. Ce n’est qu’à ce moment-là que le juge a autorisé le retrait des chaînes.
Les preuves présentées par l’accusation comprenaient 138 amulettes, sur lesquelles étaient inscrites des informations de Falun Gong, qui ont été confisquées dans la voiture de Mme Liu, ainsi que des objets saisis à son domicile, notamment 16 livres de Falun Gong et un portrait du fondateur du Falun Gong.
Mme Liu a souligné que les 138 amulettes lui ont été confisquées lors de sa précédente arrestation, le 2 avril 2018. Elles avaient servi de preuves pour la condamner à deux ans de prison, mais le procureur les a utilisées à nouveau dans cette dernière affaire. Les amulettes présentées au tribunal cette fois-ci semblaient usées et les mots étaient effacés.
L’avocat de Mme Liu a défendu son droit constitutionnel de pratiquer et de diffuser des informations de Falun Gong. Le juge l’a quand même condamnée le 15 juillet 2025.
Avant sa dernière condamnation, Mme Liu a purgé deux peines dans un camp de travail, pour un total de cinq ans, pendant lesquelles elle a été battue, insultée, nourrie de force et contrainte à effectuer des travaux intensifs non rémunérés. Après son arrestation en 2018, elle a été illégalement condamnée à deux ans de prison et a souffert de mauvais traitements similaires à ceux qu’elle avait subis pendant ses peines de travaux forcés.
Lorsqu’elle a été libérée le 3 avril 2020, Mme Liu était émaciée et titubait lorsqu’elle marchait. Beaucoup de ses dents étaient tombées à la suite de la torture subie. Elle a appris que son employeur, l’École d’administration civile du Jiangxi, avait reçu l’ordre de ses supérieurs de la licencier en mai 2018, alors qu’elle avait été nommée « employée de l’année » en 2015 et 2017. Plus tard, ils ont également refusé de lui verser sa pension de retraite.
Mme Liu Yongying avant d’être persécutée
Mme Liu Yongying après avoir subi de mauvais traitements en détention
M. Zhao Weidong, 62 ans, un ancien ingénieur adjoint à l’usine de machines Xinhua, de la ville de Taian, province du Shandong, a été illégalement arrêté le 12 septembre 2024 alors qu’il faisait des livraisons dans un supermarché local avec sa femme, Mme Sun Xiuwei.
M. Zhao a comparu devant le tribunal du district de Taishan le 13 novembre 2024. Son avocat a plaidé non coupable pour lui et a exigé son acquittement. Nous ne connaissons pas la date où le juge l’a illégalement condamné. Il a été incarcéré à la prison de la province du Shandong le 19 février 2025 et doit être libéré le 11 septembre 2027. On ne sait pas si sa femme risque d’autres poursuites.
Avant sa dernière condamnation, M. Zhao a été illégalement condamné à douze ans de prison en 2004 en raison de sa croyance. Il a purgé sa peine dans la 11e division de la prison de la province du Shandong, où il a été sans cesse torturé. Il a été libéré en 2016.
Un père et son fils condamnés à la prison pour avoir exposé la persécution du Falun Gong
Un père et son fils de la ville de Changchun, province du Jilin ont tous deux été illégalement condamnés à la prison pour avoir dénoncé la persécution continue de leur croyance, le Falun Gong, par le Parti communiste chinois.
Le 15 juillet 2024, M. Zhang Guozhi et son fils, M. Zhang Yue (la trentaine), ont été illégalement arrêtés dans leur logement partagé et emmenés au centre de détention de la ville de Changchun. M. Zhang, le père, a contracté une pneumonie et on ignore s’il a reçu des soins médicaux.
M. Zhang Yue a été illégalement condamné à quatre ans et purge actuellement sa peine dans la prison du Jilin. La sentence de prison du père doit encore être vérifiée. On sait seulement que l’homme âgé a été incarcéré à la prison de Gongzhuling.
Les deux hommes ont été privés de visites familiales depuis leur arrestation il y a plus d’un an.
Mme Yang Liping, 58 ans, originaire de la ville de Qingyang, province du Gansu, vivait chez la famille de son fils à Xi’an, province du Shaanxi, pour s’occuper de son petit-fils. La police l’a illégalement arrêtée le 6 juin 2024 et a confisqué son téléphone portable et des documents d’information sur le Falun Gong. Elle aurait été signalée par un habitant du quartier, pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong dans le quartier de son fils les 3 et 4 juin. Elle a été retrouvée grâce aux images de vidéosurveillance. Elle a été incarcérée au centre de détention du district de Yanta.
Le procureur Wang Nanxin du parquet du district de Yanta a illégalement inculpé Mme Yang le 5 septembre 2024. Elle a comparu devant le tribunal du district de Yanta quelques semaines plus tard, le 12 octobre, et son avocat a plaidé non coupable en sa faveur. Le juge l’a condamnée à un an et demi de prison et à une amende de 8000 yuans le 7 août 2025.
Une retraitée du Sichuan condamnée à un an de prison pour sa pratique du Falun Gong
Mme Zhou Min de la ville de Shifang, province du Sichuan, a été condamnée à un an de prison le 9 septembre 2025.
Mme Zhou, qui a pris sa retraite de l’usine de machines de Nanxing (autrefois Southwest Chemical Machinery), parlait du Falun Gong aux gens du faubourg de Shigu lorsqu’un employé du gouvernement l’a arrêtée et emmenée au poste de police du faubourg de Shigu.
Mme Zhou a été interrogée et photographiée par trois agents. Elle a refusé de répondre à leurs questions et les a exhortés à cesser de participer à la persécution du Falun Gong.
Nous ignorons la date où la police a libéré Mme Zhou sous caution. Le 20 janvier 2025, des agents communautaires locaux l’ont harcelée en prétendant effectuer un contrôle social et lui ont remis une enveloppe contenant de l’argent en espèce.
Mme Zhou a refusé d’accepter l’argent et a également refusé de signer des déclarations de renoncement au Falun Gong. Ils sont partis, mais sont revenus la harceler à nouveau le 6 mars 2025.
Mme Zhou a été arrêtée chez elle le 14 mai 2025 et placée en détention pénale au centre de détention de la ville de Deyang. Sa famille n’a pas été autorisée à lui rendre visite. Le 28 mai, ils ont reçu un autre avis selon lequel elle avait reçu un mandat d’arrêt officiel pour avoir « utiliser une organisation sectaire pour saper l’application de la loi », un prétexte standard utilisé par le régime communiste pour piéger les pratiquants de Falun Gong. On ne sait pas quand elle a été inculpée et jugée. Sa famille n’a appris sa condamnation injustifiée que récemment, le 9 septembre.
Voir aussi :
Rapporté en août 2025 : 69 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en juillet 2025 : 74 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en mai 2025 : 79 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en avril 2025 : 79 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en mars 2025 : 61 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en février 2025 : 68 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en janvier 2025 : 97 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Traduit de l’anglais
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