(Minghui.org) Au total, 430 cas de citoyens chinois respectueux de la loi, condamnés en raison de leur croyance dans le Falun Gong, ont été signalés au cours du premier semestre 2025.
Parmi les cas récemment confirmés, 3 ont été signalés en 2020 et 2021, 6 en 2022, 14 en 2023, 151 en 2024, 249 en 2025 et 4 dont on ne connaît pas l’année de condamnation. Ce retard est attribuable à la censure stricte de l’information imposée par le Parti communiste chinois (PCC), qui cherche à maintenir la persécution du Falun Gong dans la clandestinité afin d’éviter tout contrôle international.
I. Vue d’ensemble
a. Tactique de persécution majeure visant les pratiquants
Après l’abolition du système des camps de travaux forcés en 2013, les peines de prison sont devenues l’une des principales tactiques de persécution contre les pratiquants de Falun Gong, en plus du harcèlement, des centres de lavage de cerveau et de la détention en hôpital psychiatrique. Pendant leur détention, les pratiquants sont soumis à des tortures brutales et à un lavage de cerveau intensif lorsqu’ils refusent de renoncer au Falun Gong.
Pour hâter le processus judiciaire, certaines régions ont désigné des parquets et des tribunaux spécifiques dans le traitement des affaires liées au Falun Gong. Les pratiquants peuvent être condamnés quelques jours ou quelques semaines après leur arrestation.
Le 9 janvier 2025, Mme Zhang Shuqin, une habitante de 65 ans de la ville de Jinzhou, province du Liaoning, a été admise à la prison pour femmes de la province du Liaoning pour y purger une peine de deux ans. Elle est la 24e pratiquante de Falun Gong condamnée en 2024 par le tribunal de la ville de Linghai, qui est sous l’administration de Jinzhou et a été désigné pour traiter les affaires de Falun Gong dans la région de Jinzhou. Au moins 48 autres pratiquants de Jinzhou et de ses villes/communes subordonnées ont été condamnés par le tribunal municipal de Linghai entre 2022 et 2023.
b. Cas de condamnation dans toute la Chine
La Chine compte 22 provinces, 4 municipalités sous contrôle central (Pékin, Tianjin, Shanghai et Chongqing) et 5 régions autonomes (Guangxi, Mongolie intérieure, Tibet, Xinjiang et Ningxia). À l’exception de Shanghai, du Tibet, de Guangxi, de Qinghai et de Hainan, les 26 autres juridictions ont rapporté des cas de condamnation. La province du Jilin est en tête de liste avec 69 condamnations, suivie par 60 dans le Shandong et 57 dans le Liaoning. Dix autres juridictions ont également fait état d’un nombre de condamnations à deux chiffres, et les onze autres d’un nombre de condamnations à un chiffre.
Treize pratiquants ont été arrêtés le 6 juin 2024 dans la ville de Kunming, province du Yunnan, lors d’une opération policière, ensuite, ils ont été condamnés à des peines allant jusqu’à quatre ans et demi de prison. Le Département de police de Kunming a demandé à ses agences subordonnées de surveiller les pratiquants visés et de collecter des preuves contre eux pendant une période minimale de six mois avant de les arrêter.
c. Des peines lourdes allant jusqu’à dix ans de prison
Le Parquet populaire suprême chinois a annoncé en février 2024 que, ces dernières années, 85 % des criminels condamnés avaient reçu une peine de trois ans ou moins, contre 55 % en 1999. Pourtant, dans les 430 cas de condamnation de pratiquants de Falun Gong signalés au cours du premier semestre 2025, les peines variaient de quelques mois à dix ans, 249 (57,9 %) ayant été condamnées à trois ans ou plus. Cela signifie que les pratiquants de Falun Gong sont condamnés plus sévèrement, alors qu’ils n’ont violé aucune loi en exerçant leur droit constitutionnel à la liberté de croyance.
En outre, 153 pratiquants ont été condamnés à des amendes pour un montant total de 2 102 500, soit une moyenne de 13 742 yuans par personne.
Dans la ville de Luohe, province du Henan, M. Yang Juncheng et Mme Ding Xiangqin, un couple marié âgé d’environ soixante ans, ont été condamnés à une peine de dix ans de prison à une date non spécifiée, à la suite de leur arrestation en septembre 2023. La police a confisqué 300 000 yuans en espèces et d’autres effets personnels lors d’une descente à leur domicile. Le père de M. Yang, âgé de 90 ans, qui comptait sur ses enfants pour s’occuper de lui, se trouve maintenant dans une situation désastreuse.
Mme Meng Qingjie, 72 ans, enseignante à la retraite dans une école primaire de la ville de Shenyang, province du Liaoning, a été arrêtée le 12 juillet 2024 et condamnée à huit ans de prison et à une amende de 50 000 yuans le 26 mars 2025. Avant cette dernière condamnation, elle avait été incarcérée pendant neuf ans au total pour sa croyance, et sa pension est suspendue depuis 2018.
d. Des décennies de persécution
Comme Mme Meng, certains pratiquants ont subi la persécution pendant des décennies avant d’être à nouveau condamnés. Mme Wang Jinxian, 69 ans, du district de Yiliang, province du Yunnan, a été condamnée pour la cinquième fois à quatre ans et demi de prison après sa dernière arrestation en juin 2024. Elle avait déjà passé quatorze ans derrière les barreaux, et sa troisième peine a été prononcée quarante-quatre jours seulement après la fin de sa deuxième peine.
M. Yang Jiangwei, 55 ans et ancien employé de la société Liangjin Dayang Electric Power Installation Company, dans le district de Suizhong, province du Liaoning, a été arrêté le 19 avril 2024 après avoir été vu en train d’apposer sur un poteau électrique un autocollant portant la mention « Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ». Il a été condamné à une peine de quatorze mois en février 2025. Depuis le début de la persécution du Falun Gong en 1999, M. Yang a purgé trois peines de travaux forcés et une peine d’emprisonnement de dix ans, soit un total de dix-sept ans et demi. Il n’a pu passer qu’un peu plus de sept ans avec sa famille au cours des vingt-six dernières années.
Mme Yang Xiuhua, de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, a été arrêtée le 10 novembre 2024, alors qu’elle s’apprêtait à monter dans un train pour quitter la ville et assister à un mariage. Elle a été condamnée à trois ans de prison en mars 2025.
Ce n’est pas la première fois que Mme Yang est prise pour cible en raison de sa croyance. Alors qu’elle purgeait une peine de 2002 à 2005, on lui a injecté un médicament neurotoxique qui l’a rendue extrêmement malade et inconfortable. Sa peau s’est détachée au point qu’on pouvait la soulever. De plus, elle éprouvait des sensations bizarres et avait l’impression que tous les gens étaient des squelettes. Lors d’un autre incident, elle a été déshabillée jusqu’à ses sous-vêtements et jetée dans des tas de neige. Les gardiennes lui ont également frappé les mains avec des bâtons de bambou, l’ont menottée à un cadre de lit et l’ont nourrie de force lorsqu’elle a fait une grève de la faim.
II. Profile des victimes
Parmi les 430 pratiquants condamnés, au moins 202 avaient 60 ans ou plus, dont 93 sexagénaires, 92 septuagénaires, 16 octogénaires et 1 nonagénaire. Les pratiquants venaient de tous les horizons : enseignants, médecins, infirmières, ingénieurs, agriculteurs et ouvriers.
a. Jeunes pratiquants condamnés
1) Une femme de Pékin de 36 ans condamnée à 5 ans de prison — Sa mère menacée d’arrestation pour avoir demandé justice
Mme Sun Shuang, 36 ans, de Pékin, a été illégalement arrêtée à son domicile le 22 novembre 2023, après que quelqu’un a signalé plus tôt dans la journée, qu’elle avait distribué des calendriers. La police a promis de la libérer si elle acceptait de signer l’avis de détention et les procès-verbaux d’interrogatoire. Elle les a crus et a signé les documents, mais on l’a placée en détention criminelle et emmenée au centre de détention, et elle a fait l’objet de poursuites judiciaires. Elle a été condamnée à cinq ans de prison et à une amende de 5000 yuans le 20 mars 2025.
La mère de Mme Sun, Mme Wang Shuhui, également pratiquante de Falun Gong, a été arrêtée à la mi-mai 2025 pour avoir tenté d’obtenir justice pour Mme Sun.
2) Un homme de 47 ans de Chongqing condamné à 2,5 ans de prison
M. Zou Bin, 47 ans, de Chongqing a été illégalement arrêté le 22 mai 2024, et condamné à deux ans et demi de prison en février 2025.
Les parents de M. Zou sont tous deux décédés. Son frère aîné est handicapé des jambes et ne peut pas s’occuper de lui-même. M. Zou a écrit plusieurs fois à la police pour demander à être libéré afin de pouvoir s’occuper de son frère, mais en vain.
M. Zou avait un emploi correct après avoir obtenu son diplôme universitaire, mais a été licencié pour avoir défendu sa croyance après le début de la persécution. Il a également été illégalement condamné à une peine de travaux forcés en mai 2001 et condamné à trois ans de prison et quatre ans de mise à l’épreuve en 2011.
b. Annulation d’ordonnances judiciaires autorisant des pratiquants âgés à purger leur peine chez eux
Fait nouveau et inquiétant, de nombreux pratiquants âgés, pour la plupart octogénaires, ont été remis en détention pour purger une peine à laquelle ils n’avaient pas été astreints auparavant. La plupart d’entre eux n’avaient pas été envoyés dans les centres de détention ou les prisons en raison de diverses affections. Le nouvel ordre d’exécuter leurs peines de prison, ou même de purger à nouveau des peines de prison ayant déjà expiré, malgré leur état physique, pose d’énormes risques pour leur santé et leur vie.
Dans la province du Heilongjiang, le groupe central de direction du travail d’inspection du Parti communiste chinois s’est rendu dans la ville de Daqing et a ordonné aux autorités locales d’intensifier la persécution des pratiquants de Falun Gong et de les emprisonner.
Dans la ville de Weifang, province du Shandong, la police a emprisonné M. Wang Zhigeng, âgé de 84 ans, pour qu’il purge une peine de trois ans et a dit avoir reçu l’ordre d’emprisonner tous les pratiquants de Falun Gong condamnés pendant la pandémie de COVID-19, quels que soient leur âge et leur état de santé.
Lors de l’arrestation de Mme Liu Faqun, âgée de 84 ans, la police du district de Gulin, province du Sichuan, lui a dit : « Même si nous devons appeler une ambulance, nous exécutons l’ordre du tribunal de te placer en détention ! »
1) Un homme aveugle de 82 ans et son épouse de 85 ans emprisonnés pour leur pratique du Falun Gong
M. Wei Jiuxiang, 82 ans, et son épouse Mme Zhang Yanmiao, 85 ans, du district de Mengyin, province du Shandong, ont été arrêtés le 26 août 2022, alors qu’avec une dizaine d’autres pratiquants locaux, ils lisaient des livres de Falun Gong. La police a fait une descente chez eux et les a interrogés au poste de police. Ils ont été libérés sous caution à la tombée de la nuit.
M. Wei, devenu aveugle et handicapé quelques années avant son arrestation, et Mme Zhang, ont tous deux été condamnés à quatre ans de prison. Ils n’ont pas été immédiatement condamnés, mais la police les a arrêtés en mai 2025 et les a emmenés en prison.
2) Condamnés en 2022, une femme de 85 ans et son mari de 90 ans commencent à purger leurs peines en juin 2025
Un autre couple marié de la province du Shandong, a été illégalement arrêté en octobre 2020 et ont tous deux été illégalement condamnés à six mois de prison en mars 2022, mais n’ont pas été immédiatement condamnés à purger leur peine, ayant échoué aux examens physiques requis.
Trois ans plus tard, l’épouse de 85 ans, Mme Li Ping et son mari M. Liu Xuese ont été placés en détention respectivement le 18 juin et le 23 juin 2025 pour commencer à purger leur peine de prison.
Mme Liu Faqun, 84 ans, du district de Gulin, province du Sichuan, a été arrêtée le 24 novembre 2022 pour avoir diffusé des informations concernant le Falun Gong. Le 25 décembre 2024, le tribunal du district de Gulin l’a illégalement condamnée à une peine de quatre ans et à une amende de 30 000 yuans. Dans un premier temps, elle a été autorisée à purger sa peine en dehors de la prison, mais le Bureau local de la justice a émis un avis en mars 2025, affirmant qu’elle « représentait un danger pour la société » et qu’elle devait être emprisonnée, alors même qu’elle souffrait d’hypertension artérielle et d’autres problèmes médicaux graves.
La police s’est rendue chez Mme Liu le 9 mai 2025 et lui a dit : « Même si nous devons appeler une ambulance, nous appliquons l’ordre du tribunal de te placer en détention ! » Ils l’ont placée au centre de détention de la ville de Luzhou le jour même et l’ont transférée à la prison pour femmes de la province du Sichuan le 13 mai. Sa libération conditionnelle pour raisons médicales a été refusée.
4) Une femme de 77 ans admise en prison pour purger une peine prononcée en 2019
Mme Wu Zhiqin, 77 ans de la ville de Jilin, province du Jilin, a été admise à la prison pour femmes de la province du Jilin le 15 mai 2025, afin de purger une peine de prison prononcée en 2019 pour sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Wu Zhiqin a été illégalement arrêtée en 2019 puis condamnée à une peine de deux ans et huit mois. Comme elle souffrait d’hypertension artérielle persistante, elle a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales. Le 15 avril 2025, plusieurs employés du tribunal se sont présentés chez Mme Wu et l’ont emmenée au centre de détention de la ville de Jilin, malgré la forte objection de sa famille. Les autorités l’ont transférée en prison le 15 mai, sans en informer sa famille.
III. Violation de la loi à chaque étape du processus de poursuite judiciaire
a. Arrestations violentes, détention et perquisitions illégales au domicile des pratiquants
M. Kong Fanwei, 60 ans, un habitant de Tianjin, a été illégalement arrêté lors d’une foire communautaire le 3 juillet 2024, pour avoir échangé des billets de banque imprimés avec des informations sur le Falun Gong. En raison de la censure stricte de l’information en Chine, les pratiquants de Falun Gong utilisent des canaux locaux et des moyens créatifs, tels que l’impression d’information sur des billets de banque, pour contrer la persécution.
La police a fait irruption chez M. Kong vers 9 h. Alors que la plupart des agents fouillaient son domicile, deux agents sont restés à l’extérieur et ont interdit l’entrée aux membres de la famille de M. Kong qui partageaient l’habitation avec lui. La police n’est partie qu’à 15 h. L’ordinateur, l’imprimante et les documents d’information sur le Falun Gong de M. Kong ont été confisqués. Il a été emmené au centre de détention dans la soirée.
Le 8 novembre 2024, le tribunal du district de Wuqing a tenu une audience virtuelle sur l’affaire de M. Kong, sans en informer sa famille, et l’a illégalement condamné à sept ans et demi de prison. Il a été envoyé en prison le lendemain.
2) La police : « Vous avez un pratiquant de Falun Gong dans votre famille et vous vous plaignez encore de notre présence chez vous ? »
Mme Yao Yan, une habitante de la ville de Jilin, province du Jilin, a été illégalement arrêtée le 25 avril 2023 quand quelqu’un a signalé qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong dans une zone résidentielle. Elle a été libérée sous caution peu de temps après. Pour éviter d’être persécutée à nouveau, elle est entrée dans la clandestinité et a été inscrite sur la liste des personnes recherchées.
Le 17 avril 2024, après 19 heures, la police s’est introduite chez Mme Yao en faisant appel à un serrurier. Ils ont demandé où se trouvait Mme Yao. Son mari a répondu qu’elle n’était pas rentrée chez elle depuis un mois. La police a ensuite fouillé le téléphone portable personnel du fils de Mme Yao avant de demander à voir son téléphone professionnel.
Les trois policiers ont fouillé la maison de fond en comble, y compris sous le lit et le meuble à chaussures. Ils ont menacé d’envoyer Mme Yao en prison si son fils refusait de révéler où elle se trouvait. Ils ont montré au fils de Mme Yao les informations la concernant figurant sur la liste des personnes recherchées en ligne et ont dit qu’elle pouvait être arrêtée n’importe où.
Lorsque la police a tenté de rester sur place pour attendre le retour de Mme Yao, son mari s’est plaint du harcèlement. Un policier lui a répondu : « Vous avez une pratiquante de Falun Gong dans votre famille et vous vous plaignez encore de notre présence chez vous ? »
Mme Yao a été arrêtée le 8 septembre 2024 et emmenée au centre de détention de la ville de Jilin le lendemain. Sa famille a appris sa condamnation à un an et demi de prison en mai 2025.
Mme Ma Xiuqin, enseignante retraitée de 73 ans, de la ville de Heze, province du Shandong, a été illégalement arrêtée à 7 h le 11 juillet 2024, lors d’une opération policière visant les pratiquants de Falun Gong locaux. La police l’a interrogée pendant la journée, puis l’a emmenée au centre de détention de la région au début de la soirée. Bien que les gardiennes aient d’abord refusé de l’incarcérer en raison de sa tension artérielle élevée, la police les a forcées à l’admettre en disant : « Nous avons travaillé si dur depuis 4 h du matin, juste pour arrêter ces pratiquants de Falun Gong. »
La tension artérielle de Mme Ma est restée élevée. Elle était incapable de marcher seule ou même de s’asseoir après être allée aux toilettes. Lorsqu’elle a appris sa situation, sa famille s’est rendue au poste de police et a demandé qu’elle soit libérée sous caution, mais la demande a été rejetée.
Pour condamner Mme Ma, la police a rouvert son dossier à partir de 2020, date à laquelle elle avait été arrêtée pour avoir donné un dépliant de Falun Gong. Elle avait été détenue quelques jours à l’époque, puis libérée après avoir été assignée à résidence. Lorsqu’elle avait soumis son dernier dossier au parquet en 2024, la police l’avait accusée d’avoir « tenté de s’enfuir » et avait fabriqué de toutes pièces des témoignages pour la piéger.
Mme Ma a été jugée le 28 novembre 2024 et condamnée à seize mois de prison le 5 décembre 2024. Elle a été condamnée à cette peine après avoir perdu son appel, malgré le fait qu’elle était déjà handicapée et qu’elle dépendait d’autres personnes pour s’occuper d’elle.
4) Des pratiquants malmenés lors d’arrestations
Le 24 avril 2024 vers 10 heures du matin, Mme Zhang Xiuqun, septuagénaire, employée retraitée du champ pétrolifère de Shengli à Dongying, dans la province du Shandong, était en train de faire ses courses sur un marché de producteurs, lorsque deux policiers en civil se sont soudain présentés. Ils l’ont poussée à terre et l’ont piétinée, lui ont pris son sac à main et lui ont ordonné de rendre son téléphone portable. Quatre autres policiers en civil les ont ensuite rejoints et ont emmené Mme Zhang au poste de police. La police a menacé la famille de Mme Zhang de ne pas demander justice pour elle et l’a tenue dans l’ignorance de l’état de son dossier. La police a soumis le dossier de Mme Zhang au parquet vers le mois d’août 2024 et ensuite elle a été condamnée à un an de prison.
Le 28 avril 2024, tout comme Mme Zhang, Mme Yuan Qiongxiu, 72 ans et ancienne employée de la Banque industrielle et commerciale de Chine, dans la ville de Suining, province du Sichuan, a été illégalement arrêtée devant un marché de producteurs. Les policiers lui ont tenu les mains derrière le dos, lui ont attaché les poignets, l’ont photographiée et l’ont poussée dans une voiture noire sans plaque d’immatriculation. Peu après, son domicile a été saccagé. La police n’a pas informé sa famille de l’endroit où elle se trouvait. Il leur a fallu plus de deux mois pour découvrir où elle se trouvait. Elle a ensuite été condamnée à quatre ans de prison.
Après l’arrestation de Mme Li Shoulan le 22 février 2023 à Ankang, province du Shaanxi, cette employée des chemins de fer à la retraite, âgée de 73 ans, a subi un examen oculaire forcé. La police a apporté un instrument d’examen oculaire pour lui éblouir les yeux avec une lumière brillante, pendant qu’une personne lui levait les paupières et qu’une autre lui abaissait les paupières inférieures. Les policiers ne savaient apparemment pas comment utiliser l’instrument et ont passé plusieurs heures dessus jusqu’à ce qu’il se brise. Mme Li a été libérée douze jours plus tard. Plus de deux mois après l’incident, ses yeux lui faisaient toujours mal. Elle a été arrêtée à nouveau quelques mois plus tard et condamnée secrètement à cinq ans de prison.
Mme Gao Ying, de la ville de Beizhen, province du Liaoning, a été arrêtée le 24 mai 2022. Comme elle a refusé de répondre aux questions de la police, l’agent l’a giflée, frappée dans les côtes et piquée à coups de stylo. Le côté gauche de son visage, ainsi que de nombreux endroits de son corps et de ses bras, étaient couverts d’ecchymoses. Les jours suivants, le centre de détention local a refusé son admission à maintes reprises en raison de sa température élevée. Bien qu’elle ait été libérée peu après, la police l’a de nouveau placée en garde à vue en avril 2024 et a soumis son cas au parquet. Elle a été condamnée à quatre ans et demi de prison à la mi-janvier 2025.
b. Preuves fabriquées par l’accusation
1) Une manipulation photographique lui a valu une peine de cinq ans de prison
La famille de M. Xu Weidong a appris le 21 avril 2025 qu’il avait été condamné à cinq ans de prison en raison de sa pratique du Falun Gong. La famille a appelé le tribunal de première instance chargé de l’affaire et s’est vu répondre que la décision avait été rendue plusieurs semaines auparavant, soit le 25 mars. Le tribunal a refusé de donner à la famille une copie du verdict. M. Xu, un habitant de 62 ans de la ville de Chengdu, province du Sichuan, et ancien ingénieur métallurgiste, a été envoyé en prison au cours de la dernière semaine d’avril 2025.
M. Xu a été arrêté chez lui avec son épouse, Mme Sun Fenghua, le 26 novembre 2023. La police a pris le couple pour cible parce qu’ils avaient parlé du Falun Gong à des personnes. Mme Sun a été relâchée le 7 décembre 2023, mais M. Xu est resté en détention administrative au centre de détention de Yongsheng. Peu de temps après, la police a changé sa détention en détention pénale, invoquant le motif qu’il était un « récidiviste ». M. Xu avait déjà purgé une peine de dix ans de prison (de mai 2002 à mai 2012) pour avoir capté des signaux de télévision et diffusé des programmes qui dénonçaient la propagande haineuse envers le Falun Gong.
Dans la nuit du 23 décembre 2023, un policier s’est présenté au domicile du couple et a emporté le quad électrique de M. Xu. Le policier a dit que le quad était une « preuve » et qu’il devait être confisqué.
Le 25 décembre 2023, plusieurs policiers ont escorté M. Xu du centre de détention à leur poste de police. Ils l’ont contraint à rester près de son quad, puis ont pris des photos. Ensuite, le 21 février 2024, ils ont remis ces « nouvelles preuves » au procureur.
En novembre 2024, le procureur Liu a inculpé M. Xu et l’a menacé d’une lourde peine s’il ne reconnaissait pas sa « culpabilité ». M. Xu a réaffirmé son innocence et a refusé de signer l’acte d’accusation. Il a ensuite été condamné secrètement à cinq ans de prison.
Mme Sun s’est présentée au centre de détention le 23 avril 2025, mais elle n’a pas été autorisée à voir son mari, sous prétexte que son dossier était « classé »
2) Un homme de 83 ans souffrant d’atrophie cérébrale a été piégé pour signer une déclaration incriminant sa belle-fille
Le 11 février 2025, deux habitantes du district de Yilan, province du Heilongjiang, ont été illégalement condamnées. Mme Gao Jing, 60 ans, a été illégalement condamnée à quatre ans de prison et à une amende de 50 000 yuans. Mme Fu Guiqin, 74 ans, a été illégalement condamnée à deux ans et dix mois et à une amende de 100 000 yuans.
Les deux femmes ont été arrêtées le 8 février 2024. Lors de l’examen physique obligatoire pour la détention, il a été constaté que Mme Fu avait une pression artérielle systolique de 180 mmHg (la normale étant de 120 mmHg ou moins). Elle avait aussi du mal à marcher seule. La police a retrouvé une ancienne vidéo de surveillance montrant Mme Fu marchant d’un bon pas et s’en est servi pour persuader le centre de détention de l’accepter. L’état de santé de Mme Fu s’est détérioré en détention et à la fin du mois d’avril 2024, elle a été libérée sous caution.
Le parquet a renvoyé à deux reprises les dossiers montés contre Mme Fu et Mme Gao, invoquant l’insuffisance de preuves. La police a piégé le beau-père de Mme Gao, M. Wang Fuyou, pour qu’il signe des déclarations l’incriminant. M. Wang, âgé de 83 ans, souffrait d’une atrophie cérébrale et avait disparu une fois parce qu’il ne se souvenait plus du chemin pour rentrer chez lui. La police a aussi contraint le mari, le fils et la belle-mère de 83 ans de Mme Gao à fournir des « témoignages » contre elle. Le capitaine Liu a en outre fabriqué des preuves de toutes pièces au nom des membres de la famille de Mme Gao. Grâce à ces preuves « supplémentaires », il a obtenu du parquet qu’il accepte le dossier pour la troisième fois.
Le 17 décembre 2024, Mme Fu et Mme Gao ont comparu devant le tribunal du district de Yilan. Mme Fu s’est soudain évanouie et a été transportée d’urgence à l’hôpital. Après son rétablissement, elle a été ramenée dans la salle d’audience. Pendant le procès, elle était tantôt lucide, tantôt confuse. Comme elle ne pouvait pas répondre aux questions du juge, celui-ci a dû interrompre l’audience.
La famille de Mme Gao a noté qu’elle était émaciée, ses cheveux étaient devenus gris et elle avait perdu la plupart de ses dents. Elle a été menottée et entravée tout au long de l’audience.
Lors de la deuxième audience, le juge a lu à haute voix le « témoignage » du mari de Mme Gao contre elle. Son mari a juré qu’il n’avait jamais rien dit de tel. Le juge a demandé aux huissiers de le faire sortir de la salle d’audience. Ce n’est qu’à ce moment-là que lui et le reste de sa famille ont réalisé qu’ils avaient été dupés par le capitaine Liu pour « témoigner » à leur insu contre Mme Gao.
Mme Gao et Mme Fu ont été condamnées le 11 février 2025.
3) Un témoin inexistant est inclus dans les preuves de l’accusation contre un ingénieur du Liaoning
M. Zhang Huiqiang, un ancien ingénieur de 58 ans de l’usine chimique d’éthylène de la ville de Fushun, province du Liaoning, a été condamné à une peine de quatre ans et demi sur la base de preuves douteuses fabriquées par la police.
Le 6 mars 2025, lors de l’audience de M. Zhang, le procureur Yang Yuqiu a allégué que ce dernier avait enfreint la loi en « distribuant des calendriers avec des messages du Falun Gong dans un atelier de réparation de téléphones portables et dans un café, ainsi qu’en dépensant des billets de banque sur lesquels étaient imprimés des messages du Falun Gong. »
M. Zhang a fait valoir qu’étant donné qu’aucune loi en Chine ne considère le Falun Gong comme un crime, il n’avait violé aucune loi. La juge présidente Zhu Lina l’a interrompu à répétition.
Le procureur Yang a affirmé qu’un homme nommé Su Bin avait été « témoin » de la descente de police chez M. Zhang. L’avocat de M. Zhang a répondu qu’il avait visionné la vidéo de la caméra de la police dans son intégralité et qu’il n’y avait vu personne du nom de Su Bin. Selon la loi, les descentes de police doivent être assistées par une tierce partie indépendante. Si ce n’est pas le cas, les objets confisqués ne peuvent pas être utilisés comme preuves pour inculper le suspect.
La juge Zhu a cependant insisté sur le fait qu’il y avait bien un Su Bin dans la vidéo de la police et qu’elle avait vu une photo de Su Bin dans les éléments de preuve fournis par la police.
La fille de M. Zhang, qui l’a défendu sans être avocate, a témoigné contre la police pour avoir extorqué des aveux à sa mère. Le 21 octobre 2024, le jour de l’arrestation de M. Zhang, sa femme a remarqué que la police avait déchiré chaque page d’un calendrier contenant des informations sur le Falun Gong et avait prétendu que chaque page était une « preuve » distincte. Lorsqu’elle les a condamnés pour avoir fabriqué des preuves contre son mari, ils ont menacé de l’arrêter. Ils ont également saisi plusieurs clés USB vierges et arraché une vieille décoration sur laquelle figurait le mot « Fu » (« bonne fortune » en chinois).
La police n’a pas permis à l’épouse de M. Zhang de vérifier les objets confisqués et ne lui a pas remis de liste des objets, comme l’exige la loi. Ils l’ont emmenée au poste de police, où le policier Yu Bing lui a demandé où elle et son mari avaient obtenu le calendrier. Elle a dit qu’elle ne le savait pas parce qu’elle ne l’avait pas rapporté chez elle. Yu a répondu : « Si ce n’est pas vous, c’est votre mari. » Avant qu’elle ne se rende compte qu’ils essayaient de l’inciter à incriminer son mari, Yu et un autre policier lui ont ordonné de signer le procès-verbal de l’interrogatoire. Comme ils ne la laissaient pas le lire, elle a hésité jusqu’à ce qu’ils menacent de s’en prendre à sa fille. Sous la pression, elle a signé.
La fille de M. Zhang a fait valoir que les « témoignages fournis » par sa mère contre son père étaient donc irrecevables, d’autant plus que sa mère avait écrit au procureur Yang et au juge Zhu deux jours avant le procès pour annuler ce qu’elle avait été forcée de dire lors de son interrogatoire.
La fille de M. Zhang a également souligné que l’atelier de réparation de téléphones portables n’avait pas identifié son père à partir des vidéos de surveillance du magasin avant le 9 décembre 2024, alors que la police avait déjà indiqué en toutes lettres le nom de M. Zhang dans le reçu de l’affaire, daté du 7 décembre 2024. Bien qu’elle a demandé l’acquittement de son père, mais celui-ci a été condamné à quatre ans et demi de prison.
4) Torturée jusqu’à l’apparition de troubles mentaux, une femme a été contrainte de signer un document vierge utilisé pour incriminer ses compagnons de cultivation
Trois habitants de la ville de Dongying, province du Shandong, ont été illégalement condamnés le 26 mai 2025. Mme Wang Fan, âgée de 50 ans, a été condamnée à quatre ans de prison. Son mari, M. Du Jianxin, 51 ans, et M. Fu Jian, environ 47 ans, ont tous deux été condamnés à trois ans et demi de prison.
Les trois pratiquants ont été arrêtés le 29 novembre 2023 lors d’une opération policière visant des pratiquants de Falun Gong locaux. Avant les arrestations, la police a surveillé les pratiquants pendant un mois, installant notamment des dispositifs de localisation sur leurs véhicules et chargeant des agents de les suivre et de les photographier.
La mère de M. Du était si bouleversée par l’arrestation de son fils et de sa belle-fille qu’elle est décédée en mai 2024. La famille du couple a engagé un avocat pour les représenter. Le centre de détention a interdit à l’avocat de rendre visite à ses clients et lui a dit qu’il devait obtenir au préalable l’autorisation de la police. La police a affirmé ne pouvoir accorder aucun rendez-vous, car elle était en train d’interroger le couple et de rassembler des preuves à charge. En réalité, la police ne s’est jamais rendue au centre de détention pour interroger le couple. Mme Wang a entamé une grève de la faim en guise de protestation et a été nourrie de force.
Le tribunal du district de Dongying a tenu la première audience des trois pratiquants le 3 juillet 2024. La juge Liu Nan n’a pas autorisé les pratiquants ni leurs avocats à présenter leurs plaidoiries. Lors des deuxième et troisième audiences, les 16 et 21 octobre, elle a autorisé la présentation des plaidoiries de la défense. Les avocats ont plaidé non coupables pour leurs clients.
L’un des éléments clés de l’accusation présentés par le procureur Wang Shasha était le procès-verbal d’interrogatoire d’une autre pratiquante de Falun Gong locale, Mme Liu Chunrong, employée retraitée de la compagnie des eaux. Mme Liu avait également été arrêtée le 29 novembre 2023. Elle avait été libérée ce soir-là, mais elle avait de nouveau été arrêtée une semaine plus tard, le 7 décembre, et emmenée dans un centre de lavage de cerveau où elle avait été maltraitée au point de développer des troubles mentaux en cinq jours. La police lui avait ensuite fait signer de nombreux documents, dont des feuilles vierges.
Le procureur Wang a affirmé que ces procès-verbaux d’interrogatoire indiquaient que Mme Liu avait impliqué M. Fu, M. Du et sa femme, et que ce que Mme Liu avait « avoué » était une preuve suffisante que les trois pratiquants jugés avaient enfreint la loi.
Les trois pratiquants et leurs avocats, informés des abus subis par Mme Liu par une source interne, ont demandé au procureur de vérifier les vidéos pour voir si Mme Liu avait été maltraitée, et ont indiqué qu’elle avait été contrainte de signer des documents alors qu’elle n’était pas lucide. Le procureur n’a diffusé aucune vidéo ni abordé la question de la recevabilité de ces « preuves » illégalement recueillies contre les trois pratiquants au procès.
La juge Liu a tenu une quatrième audience le 19 mai 2025. Les trois pratiquants et leurs avocats ont de nouveau demandé leur acquittement, mais ils ont tous été condamnés une semaine plus tard.
c. Juge et procureur chinois : « Ne nous parlez pas de la loi ! »
Trois habitantes de la ville de Huaihua, province du Hunan, ont comparu séparément devant le tribunal les 16 et 17 décembre 2024. Le juge qui a présidé les trois procès, et le procureur qui a inculpé le trio ont tous deux crié « Ne me parlez pas de la loi » pendant les audiences.
Mme Wu Fangming, 60 ans, Mme Jiang Changxian, 59 ans, et Mme Yin Qiuyang, 75 ans, ont été arrêtées entre septembre et octobre 2023 et inculpées à une date inconnue. Le juge président Chen Qingzhen a entendu les affaires de Mme Wu et de Mme Yin lors de deux audiences consécutives le 16 décembre 2024, et celle de Mme Jiang le lendemain.
Le matin du 16 décembre 2024, plusieurs voitures de police et un véhicule du SWAT ont été vus garés devant le palais de justice. Un grand nombre de travailleurs communautaires ont également été dépêchés pour empêcher les pratiquants de Falun Gong locaux d’entrer dans le palais de justice. Les quelques pratiquants qui ont réussi à s’approcher ont été chassés et suivis par des agents en civil. Certains pratiquants ont dit avoir reçu des appels téléphoniques menaçants alors qu’ils se rendaient au palais de justice.
L’audience de Mme Wu a commencé à 10 h. Seuls deux membres de sa famille ont été autorisés à entrer. Le reste des sièges de la salle d’audience étaient occupés par des personnes désignées par le tribunal, y compris des agences supervisant les cabinets d’avocats de la défense.
Le 28 septembre 2023, le procureur Zhou a dit que Mme Wu a été illégalement arrêtée après que la police qui la suivait a intercepté une lettre qu’elle avait déposée dans un bureau de poste local et découvert qu’elle contenait des informations sur le Falun Gong. Ses deux avocats, Me Li Chunfu et Me Dong Qianyong, ont tous deux souligné que la police avait violé la loi en interceptant des lettres privées. Ils ont fait valoir que la lettre ne pouvait pas être utilisée comme preuve recevable contre leur cliente.
Le juge Chen a alors demandé à l’accusation de rassembler davantage de preuves et a annoncé l’ajournement de la séance. Seulement pour la reprendre trente minutes plus tard, alors que les deux avocats de la défense étaient partis déjeuner.
À 16 h, le juge Chen a commencé à entendre la plaidoirie de Mme Yin. Son défenseur, M. Xie Yanyi, qui n’est pas avocat, avait une voix rauque et elle ne pouvait pas l’entendre clairement. Son fils a alors confié à l’avocat Me Dong susmentionné, le soin de représenter sa mère.
Le juge Chen a rejeté la demande et Me Dong a cité les lois pertinentes qui autorisent de telles demandes de dernière minute pour une représentation juridique supplémentaire au tribunal. Chen et le procureur Zhou Yulan ont tous deux crié : « Ne nous parlez pas de la loi ! » Me Dong a refusé de bouger et le juge Chen a cédé.
Au fil de l’audience, la voix de M. Xie s’est améliorée et il s’est joint à Me Dong pour défendre Mme Yin. Le juge Chen a ajourné l’audience un peu après 19 h.
Le 17 décembre 2024, Mme Jiang a comparu devant le tribunal, l’audience a débuté à 14 h 30. Me Dong était aussi son avocat. Il a témoigné contre les policiers qui avaient frappé sa cliente à la tête après l’avoir illégalement arrêtée le 15 octobre 2023. Il a aussi souligné que huit agents masculins l’avaient déshabillée lorsqu’elle avait refusé de se soumettre à un examen physique ; ils l’avaient maintenue au sol pour que le personnel médical lui fasse une prise de sang et procède à une radiographie et à d’autres examens. Par la suite, la police avait aussi trompé son mari pour qu’il fasse des déclarations l’incriminant.
Me Dong a fait valoir que les preuves à charge fournies par la police devraient être irrecevables. Le juge Chen et le procureur Zhou ont affirmé qu’il n’était pas le bienvenu dans leur tribunal et ont intimé à Mme Jiang d’engager un nouvel avocat dans les trois jours. Le juge Chen a ensuite levé la séance.
Le 13 février 2025, Mme Wu, Mme Yin et Mme Jiang ont été condamnées à quatre, trois ans et demi, et trois ans de prison respectivement.
d. « Comment cela peut-il être utilisé comme preuve [pour démontrer leur innocence] ? »
Deux habitants de la ville de Shenyang, province du Liaoning, ont été condamnés à des peines de prison le 31 mars 2025. M. Jin Xiaofeng, 65 ans, a été illégalement condamné à une peine de trois ans et à une amende de 10 000 yuans. Mme Zhao Guiping, 71 ans, a été illégalement condamnée à cinq ans et à une amende de 30 000 yuans.
Le 13 juillet 2024, M. Jin et Mme Zhao étaient en train de discuter à l’extérieur quand cinq policiers en civil se sont précipités vers eux et ont affirmé qu’ils les suivaient depuis trois mois. Sans montrer de preuve d’identité ni de mandat de perquisition, ils ont fouillé le véhicule de M. Jin et ont saisi plus de 500 tracts concernant le Falun Gong. Plus tard dans la journée, la police a perquisitionné le domicile de M. Jin et a confisqué un ordinateur et une imprimante.
En route vers le domicile de M. Jin pour le perquisitionner, un policier lui a dit : « Les gens comme vous meurent souvent en détention, et vos enfants sont mis en cause. »
Le 20 février 2025, lors de l’audience des pratiquants, les avocats respectifs de M. Jin et de Mme Zhao ainsi que le défenseur de la famille de M. Jin (sa fille, pseudo Mei) ont demandé leur acquittement au cours de l’audience. Les deux pratiquants ont également témoigné pour leur propre défense. Le juge président Zhang et le procureur Wang Yu n’ont cessé de les interrompre.
Le procureur Wang a accusé M. Jin et Mme Zhao d’« utiliser une organisation sectaire pour saper l’application de la loi », un prétexte classique utilisé par le régime communiste pour piéger les pratiquants de Falun Gong. La défense a souligné qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte. Mei a également présenté un avis conjoint publié par le bureau général du comité central du PCC, le bureau général du Conseil d’État et le ministère de la sécurité publique le 9 avril 2000, intitulé « Avis du ministère de la Sécurité publique sur certaines questions relatives à l’identification et à la suppression des organisations sectaires ». Cet avis liste quatorze organisations sectaires, mais le Falun Gong n’y figure pas.
Le juge Zhang a refusé d’accepter l’avis comme preuve de l’innocence des accusés et s’est écrié : « Comment cela peut-il être utilisé comme preuve ? »
Le juge Zhang a ajourné l’audience après quatre heures. Il a condamné les deux pratiquants le 31 mars 2025. L’état de santé de M. Jin et de Mme Zhao se dégrade en raison de la pression mentale exercée par la persécution.
e. Procureur : Il est illégal de lire les livres du Falun Gong ou de distribuer des documents d’information
Au cours du procès conjoint de six pratiquants de Falun Gong de la ville de Suzhou, province du Jiangsu, les 31 janvier et 22 mai 2024, le procureur Guo a affirmé qu’il était illégal pour les pratiquants de lire les enseignements du Falun Gong ensemble, de produire et de distribuer des documents d’information, de s’inscrire pour recevoir des courriels de Minghui.org, d’engager des avocats pour défendre d’autres pratiquants arrêtés précédemment et de prendre les livres de Falun Gong chez les pratiquants décédés dont les familles ont décidé de se départir.
Les pratiquants et leurs avocats ont fait valoir qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et que toutes les choses énumérées ci-dessus qu’ils ont faites étaient conformes à leur droit constitutionnel.
Les avocats engagés par les pratiquants ont souligné que le recours à la Division de la sécurité intérieure de la ville de Suzhou (qui relève du Département de police) pour vérifier et authentifier les preuves de l’accusation constituait une violation des procédures légales, car seule une tierce personne indépendante peut vérifier les preuves de l’accusation et émettre des avis formels. À ce titre, toutes les preuves à charges devraient être irrecevables.
Les trois pratiquants ont témoigné contre la police qui les a interrogés sous la torture et qui les a contraints à faire des « aveux ». Par conséquent, les procès-verbaux d’interrogatoire devraient également être écartés du procès. Ils ont ajouté que le lieu où ils ont été placés en détention criminelle n’était pas un centre de détention légalement reconnu.
Tout au long du procès, le juge président et le procureur ont échoué à préciser quelle loi les pratiquants avaient enfreinte en se livrant aux activités mentionnées plus haut. Le 20 mars 2025, le juge a prononcé leur sentence, qui consiste en des peines de prison allant de quatre à sept ans.
IV. Impact de la persécution sur les pratiquants
a. Santé physique compromise
1) Un homme du Heilongjiang condamné à une deuxième peine de prison est nourri de force
M. Tong Mingyu, 43 ans, originaire de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, est soumis quotidiennement à un gavage forcé, alors qu’il est détenu au centre de détention du district de Shuangcheng.
M. Tong a entamé une grève de la faim le jour de son arrestation, le 20 novembre 2024, alors qu’il rendait visite à un autre pratiquant de Falun Gong. Un agent a appelé la mère de M. Tong en prétendant être un livreur et qu’il fallait qu’elle lui confirme l’adresse du domicile qu’elle partageait avec son fils. La femme âgée a cru l’agent et lui a donné l’information. La police est rapidement arrivée et a perquisitionné le domicile.
M. Tong a été jugé par le tribunal de district de Daoli le 13 février 2025 et condamné à une peine de cinq ans et trois mois le 27 février.
2) Un homme de 51 ans dans un état critique purge une peine d’un an de prison
Quelques jours seulement après que les membres de la famille de M. Lei Yangfan ont finalement confirmé sa condamnation à une peine de prison après avoir disparu pendant dix mois, ils ont été dévastés d’apprendre qu’il se trouvait à présent dans un état critique.
M. Lei Yangfan
M. Lei, 51 ans, un habitant de la ville de Changsha, province du Hunan, n’est pas rentré chez lui le 14 mai 2024. Sa femme, Mme Tang Min, a tout de suite compris qu’il avait dû être arrêté une nouvelle fois en raison de leur croyance commune dans le Falun Gong. Elle s’est adressée à plusieurs agences gouvernementales, mais personne ne lui a dit ce qui était arrivé à son mari. Ce n’est qu’au début du mois de mars 2025 que Mme Tang Min a confirmé que son mari avait été condamné à un an de prison prononcée le 25 septembre 2024.
Un gardien de la prison de Wangling a appelé la famille de M. Lei dans la soirée du 23 mars 2025 et a dit que M. Lei avait une accumulation de liquide dans les poumons et le cerveau. Il avait été transporté à l’hôpital tôt ce jour-là. Il avait été admis à l’unité de soins intensifs et avait reçu un avis d’état critique.
Le lendemain après-midi, les membres de la famille se sont précipités à l’hôpital, où ils ont trouvé M. Lei dans le coma. Il ne répondait pas lorsqu’on l’appelait par son nom. Il était émacié et défiguré. De nombreux policiers, certains en uniforme et d’autres en civil, étaient présents dans la chambre. Les membres de la famille n’ont pas eu l’autorisation d’apporter leur téléphone portable dans la pièce, ni de toucher M. Lei.
Après seulement quelques minutes, la police a ordonné à la famille de partir. De plus, ils ont indiqué qu’ils leur avaient accordé une autorisation spéciale pour leur permettre de le voir. Avant de partir, lorsque la famille s’est renseignée de son état auprès de son médecin, celui-ci a répondu qu’il allait déjà beaucoup mieux.
La famille de M. Lei a demandé à la police de le libérer. La police leur a demandé d’attendre de nouvelles instructions.
Avant sa dernière condamnation, M. Lei a été arrêté, harcelé et détenu à répétition dans des centres de lavage de cerveau au cours des années de persécution. Il a purgé deux peines de camp de travail pour un total de quatre ans, au cours desquelles il a failli être torturé à mort. Pendant son incarcération, les parents âgés de M. Lei se sont efforcés de s’occuper de sa fille et de sa sœur handicapée mentale.
3) Malgré de graves problèmes de santé, une femme du Hebei est condamnée à deux ans de prison
Mme Shi Rui, de la ville de Cangzhou, province du Hebei, a été arrêtée dès son arrivée au travail le 17 avril 2024. La police a coupé l’alimentation électrique de son entreprise avant l’arrestation, afin de désactiver le système de surveillance.
Après avoir perquisitionné le domicile de MmeShi, la police l’a emmenée au centre de détention de la région. Elle a été forcée d’enlever tous ses vêtements et de subir une fouille au corps. Fin janvier 2025, elle a commencé à souffrir d’une forte fièvre persistante ; ses bras et ses jambes ont gonflé. La peau de ses jambes devenait foncée lorsqu’elle restait debout pendant un certain temps.
Le 22 février 2025, Mme Shi a été informée qu’elle devait comparaître devant le tribunal trois jours plus tard. Elle a dit qu’en raison de son état de santé actuel, elle n’était pas en mesure d’être jugée. Le juge lui a dit : « Nous avons fixé la date et nous devons tenir l’audience ce jour-là. Vous devez venir même si vous arrivez en ambulance. »
Le juge a tenu l’audience comme prévu et a condamné Mme Shi à deux ans de prison et à une amende de 10 000 yuans le 25 mars 2025.
4) Une femme de 81 ans atteinte d’un cancer est accusée de « nuire à la société » et sa peine d’emprisonnement de trois ans et demi est confirmée
Le 30 décembre 2024, Mme Zhoa Ying, une habitante de 81 ans de la ville de Guangzhou, province du Guangdong, a perdu l’appel qu’elle avait interjeté pour contester sa condamnation à trois ans et demi de prison. Les juges d’appel ont affirmé qu’ils devaient se prononcer contre elle parce qu’elle avait « tenté de s’échapper » et qu’elle « était nuisible à la société ».
Le calvaire de Mme Zhao, directrice de banque à la retraite, remonte à son arrestation illégale, le 26 avril 2021, pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Le 11 mai 2021, après avoir été libérée en raison d’une hypertension artérielle, la police a continué à la harceler à son domicile.
La pression mentale exercée par la persécution a eu des répercussions sur la santé de Mme Zhao. Le 12 décembre 2021, elle s’est évanouie chez elle et on lui a diagnostiqué un cancer de la vessie. Elle a été opérée deux fois et a subi plusieurs traitements de chimiothérapie et d’immunothérapie.
Le 8 décembre 2022, la famille de Mme Zhao a reçu un appel du parquet l’informant qu’elle avait été inculpée. Elle a été à nouveau arrêtée le 1er août 2024 et emmenée au centre de détention. Elle a été jugée le 5 septembre et a été condamnée à trois ans et demi de prison et à une amende de 5000 yuans le 29 octobre 2024.
Mme Zhao est toujours détenue au centre de détention local et se bat contre un certain nombre de maladies graves, notamment un cancer de la vessie, une maladie cardiaque et du diabète.
M. Zhu Yujun, de la ville de Shulan, province du Jilin, a été arrêté le 5 juin 2024 lors d’une opération policière. Pendant sa détention au centre de détention de la ville de Shulan, une personne bien informée a rapporté avoir vu deux gardiens lui asséner des coups. L’un des gardiens a dit : « Ce type a refusé de répondre aux questions et mérite d’être battu. »
Par la suite, on a découvert que M. Zhu souffrait de problèmes cardiaques et il a été hospitalisé pendant un certain temps. Le centre de détention a déposé une demande de libération sous caution, mais une autorité supérieure l’a rejetée. Il a été condamné à une peine de quatre ans à une date inconnue et admis à la prison de Gongzhuling le 18 décembre 2024. Compte tenu de la fragilité de son état de santé, il a été placé à l’hôpital de la prison. Sa famille n’a reçu aucune information concernant son état de santé ni de l’endroit où il se trouvait.
b. Persécution financière après avoir purgé une peine de prison
Mme Wang Rongjun, vendeuse retraitée de 74 ans, et sa fille, Mme Na Yan, infirmière d’une quarantaine d’années, de la ville de Shenyang, province du Liaoning, ont toutes deux été arrêtées à leur domicile commun le 13 juillet 2021. La mère et la fille ont toutes deux été condamnées en février 2022 à des peines de trois ans et deux mois de prison, assorties d’amendes de 10 000 yuans.
À sa sortie de prison, Mme Na a appris qu’elle avait été licenciée à son insu par son employeur, le sixième hôpital de la ville de Shenyang, pendant sa période d’emprisonnement. Elle a demandé à réintégrer son poste, mais l’hôpital a insisté sur le fait qu’une « criminelle condamnée » devait être licenciée.
Mme Wang a reçu un certain nombre de prestations de retraite lors de sa peine de prison, mais le Bureau local de la sécurité sociale a ensuite cessé les versements. Après sa libération en août 2024, le Bureau de la sécurité sociale n’a toujours pas rétabli sa pension et lui a ordonné de restituer d’abord les prestations versées pendant sa période d’emprisonnement, faute de quoi il continuerait à suspendre le versement de sa pension.
2) Un homme du Shanxi condamné pour sa pratique du Falun Gong se voit licencié par son employeur
M. Liu, âgé de 50 ans, habitant du district d’Anze, province du Shanxi, a été illégalement arrêté le 4 juillet 2023 et libéré sous caution le soir même. Le 25 octobre 2023, la police l’a incité à se présenter au poste de police, affirmant que son dossier serait classé. Comme M. Liu continuait de refuser de collaborer avec la police, il a été placé en détention administrative pendant deux semaines. Quinze jours plus tard, il a été transféré dans un centre de lavage de cerveau, où plus de dix personnes ont spécifiquement travaillé sur son affaire. Finalement, il a été libéré sous caution.
La police a soumis le dossier de M. Liu au parquet le 17 janvier 2024. Il a été inculpé le 18 avril 2024 et condamné en septembre 2024. L’audience a été tenue à huis clos, en présence du personnel du tribunal et de son avocat uniquement. Le 25 décembre 2024, il a été condamné à une peine de trois ans de prison, suivie d’une période de libération conditionnelle de quatre ans et d’une amende de 5000 yuans. La cour d’appel a rejeté son recours le 26 février 2025, sans tenir d’audience.
En avril 2025, la compagnie d’électricité du district d’Anze a été contrainte de licencier M. Liu. La police locale et le Bureau de la justice le surveillent depuis étroitement, et il n’est pas autorisé à quitter la ville.
Voir aussi :
Rapporté en mai 2025 : 79 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en avril 2025 : 79 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en mars 2025 : 61 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en février 2025 : 68 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Rapporté en janvier 2025 : 97 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Traduit de l’anglais
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