(Minghui.org) En juillet 2025, il a été confirmé qu’un total de 74 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à la prison pour leur croyance.

Parmi les cas nouvellement confirmés, 3 ont eu lieu en 2020, 6 en 2021, 4 en 2022 et 2023, 7 en 2024, 33 en 2025 et 17 cas dont l’année de survenance est inconnue. En raison de la censure de plus en plus stricte de l’information imposée par le Parti communiste chinois, il a été difficile (voire impossible) de recueillir de nombreux détails sur les inculpations, les procès et les condamnations des pratiquants, ce qui a entraîné des retards supplémentaires dans la publication des informations.

Les pratiquants de Falun Gong condamnés proviennent de seize provinces ou municipalités contrôlées centralement. Pékin a signalé le plus grand nombre de cas (12 cas), suivi par le Liaoning (9 cas), le Shandong (8 cas), le Heilongjiang (7 cas) et le Sichuan (6 cas). Les onze autres régions comptaient entre 1 et 5 cas. Au moment de leur condamnation, 29 pratiquants avaient plus de 60 ans, dont 15 sexagénaires, 11 septuagénaires et 3 octogénaires.

Les autorités ont transgressé les procédures légales à chaque étape du processus judiciaire, depuis l’arrestation violente des pratiquants et la perquisition de leurs domiciles sans mandat de perquisition en bonne et due forme, jusqu’à leur alimentation forcée pendant leur détention ; depuis l’ingérence dans la représentation juridique des pratiquants jusqu’à leur condamnation sans aucune base légale.

Voici quelques-uns des cas qui ont donné lieu à des condamnations.

Violation des procédures légales

Une femme du Liaoning battue dans un centre de détention

Le 14 juillet 2024, Mme Chen Yan, une habitante d’environ 44 ans de la ville de Benxi, province du Liaoning, a été illégalement arrêtée après qu’un travailleur communautaire l’a vue distribuer des documents d’information sur le Falun Gong. L’employé l’a filmée et a partagé la vidéo avec son supérieur qui a ensuite alerté la police. Après que son cas a été soumis devant le tribunal du district de Xihu, le juge Wang Mian a interdit à son défenseur, non-avocat, de consulter son dossier ou de lui rendre visite.

Le 30 octobre 2024, l’avocat de Mme Chen a été autorisé à lui rendre visite au centre de détention de Benxi et a appris qu’elle avait été battue à trois reprises le 5 août par quatre détenues sur ordre des gardiennes. L’avocat a remarqué que le moral de Mme Chen était très bas, qu’elle répondait lentement et semblait affaiblie. Il est revenu le lendemain pour une nouvelle visite et a été choqué de constater qu’elle ne se souvenait plus de leur rencontre de la veille. Elle s’est plainte de palpitations cardiaques et a mentionné cracher du sang.

Le juge Wang a fixé trois audiences dans la cause Mme Chen, les 17 décembre 2024, 15 janvier 2025 et 20 février 2025. Mme Chen a refusé d’être conduite au tribunal pour y assister, en protestation contre les mauvais traitements subis dans le centre de détention.

Le 15 mai 2025, le juge Wang a présidé le procès de Mme Chen dans sa cellule du centre de détention, malgré ses objections. Elle a témoigné pour sa propre défense et a raconté comment les détenues l’avaient battue. Elle était émaciée après dix mois de détention illégale.

Le 26 juin 2025, le juge Wang a condamné Mme Chen à cinq ans de prison et à une amende de 5000 yuans. Il n’a informé son avocat du verdict qu’après l’expiration du délai légal de dix jours pour faire appel. Le 15 juillet, lorsque sa famille a appris la condamnation, elle s’est rendue au tribunal pour demander une copie du jugement. Le juge Wang a refusé de la fournir.

Preuves fabriquées et entrave à la représentation juridique

Mme Wang Ping et M. Yang Yifan, 54 ans, de la ville de Chengdu, province du Sichuan ont tous les deux été condamnés à une peine de deux ans et demi et à une amende de 10 000 yuans.

Neuf membres des familles des deux pratiquants ont assisté au procès qui s’est tenu au tribunal du district de Chenghua. Les huissiers ont pris des photos de leurs cartes d’identité et ne leur ont pas permis d’apporter leurs téléphones portables dans la salle d’audience. Le président Pu Li et deux autres juges portaient tous des masques pendant le procès. L’avocat de M. Yang, qui avait promis de défendre son innocence, a plaidé coupable en son nom contre son gré.

Mme Wang a été arrêtée le 10 mai 2023. Elle a d’abord été détenue dans un centre de lavage de cerveau pendant six mois, puis transférée au centre de détention de la ville de Chengdu lorsque son arrestation a été approuvée. Elle a été accusée de « subversion du pouvoir de l’État ». La police a gardé sa famille dans l’ignorance de l’état de sa procédure judiciaire. Ce n’est qu’après avoir contacté le parquet local qu’ils ont appris la détention de Mme Wang et l’existence d’un mandat d’arrêt officiel à son encontre.

En juillet 2024, le fils de Mme Wang a déposé les documents nécessaires pour la représenter. Il s’est rendu au tribunal à plus de dix reprises pour demander à consulter le dossier de sa mère, mais sa demande a été rejetée à chaque fois. Ce n’est que le 14 juillet 2025 que le tribunal l’a enfin autorisé à examiner les dossiers. Cependant, une date d’audience avait déjà été fixée au 25 juillet. Lors de l’examen du dossier, le juge ne lui a permis que de le lire ou d’en recopier le contenu à la main, sans prendre de photos ni faire de photocopies. Il n’a pas été autorisé à rendre visite à sa mère avant le procès, même lorsque le juge a accepté d’organiser une rencontre.

Pendant l’audience du 25 juillet, Mme Wang a souligné que la police n’avait pas consigné les 30 000 yuans qui lui avaient été confisqués dans le dossier. Le juge a essayé de la convaincre qu’elle avait elle-même perdu cet argent. Son fils a demandé au juge de passer la vidéo de la perquisition du domicile prise par la caméra corporelle de la police, mais sa demande a été rejetée.

Le juge n’a pas non plus demandé à la police de se présenter devant le tribunal pour subir un contre-interrogatoire, ni au procureur de fournir une base juridique pour la persécution du Falun Gong.

Lorsque le fils de Mme Wang a présenté la liste des sectes publiée par le ministère de la Sécurité publique en 2000, et qui n’incluait pas le Falun Gong, le procureur a affirmé que cette liste n’était pas valide, car elle ne portait pas de sceau officiel.

Mme Wang a ajouté que, bien que la police ait prétendu qu’elle avait envoyé trois SMS sur le Falun Gong par l’intermédiaire d’un serveur Bluetooth, ils ont avoué qu’ils ne pouvaient pas vraiment vérifier qui avait envoyé les messages. Pour fabriquer des preuves contre elle, ils l’ont trompée en lui faisant envoyer trois messages et ont ensuite dit que c’est elle « qui l’a fait ».

Condamnation secrète dun homme de Pékin

La famille de M. Li Yeliang a reçu un avis à la mi-juillet 2025 indiquant que leur proche avait été admis à la Deuxième prison de Pékin pour purger une peine de prison de trois ans en raison de sa croyance dans le Falun Gong.

La condamnation injustifiée de cet homme de 55 ans, originaire de Pékin, découle du simple fait qu’il a remis au gardien d’un complexe résidentiel une clé USB contenant des informations sur le Falun Gong. L’agent de sécurité l’a signalé à la police.

Un agent a appelé M. Li le 28 septembre 2024 et lui a dit que le chef de police avait besoin de lui parler parce que le Sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine devait se tenir à Pékin.

M. Li a répondu qu’il n’avait rien à voir avec le sommet. Son interlocuteur lui a dit : « À demain ! » M. Li a disparu le lendemain. Sa famille n’a eu aucune nouvelle des autorités avant de recevoir récemment l’avis d’incarcération. Rétrospectivement, la famille a compris que la police utilisait simplement le Sommet comme excuse pour arrêter M. Li, car le régime communiste était connu pour intensifier la persécution des pratiquants de Falun Gong autour des dates sensibles. En fait, le sommet s’était tenu du 4 au 6 septembre 2024, avant que le policier n’appelle M. Li.

Avant sa dernière condamnation, M. Li avait déjà purgé une peine de travaux forcés ainsi que deux peines de prison d’une durée totale de douze ans en raison de sa croyance.

La narration d’une expérience de persécution antérieure entraîne une nouvelle peine de cinq ans de prison

M. Miao Jianguo, 60 ans, de la ville de Jinzhou, province du Liaoning, a été illégalement arrêté chez lui le 21 août 2024. La police a affirmé l’avoir arrêté parce qu’il faisait la promotion du Falun Gong et avait diffamé des fonctionnaires dans sa demande de retraite, qu’il avait soumise à son ancien employeur.

M. Miao a commencé à travailler dans la section est du Bureau ferroviaire de Jinzhou en décembre 1982, lorsqu’il avait 18 ans. Il a été licencié lorsqu’il a été condamné à trois ans de travaux forcés dans un camp de travail en 2002 pour sa pratique du Falun Gong. Il a ensuite été condamné à quatre ans en 2008 et à une autre peine de prison d’un an et demi en 2022.

Suite à son arrestation en 2001, sa femme enceinte de huit mois, également pratiquante de Falun Gong, était tellement affligée qu’elle a souffert d’un décollement du placenta, entraînant la mort de l’enfant à naître. Elle n’a plus jamais pu porter un bébé. Elle est décédée en 2022, après avoir enduré des années de persécution, alors que M. Miao était encore détenu.

En juillet 2024, M. Miao a demandé des prestations de retraite et a raconté la persécution de sa famille dans sa demande, mais cela est devenu son « crime ».

M. Miao a été jugé le 18 février 2025, sans représentation juridique. Sa famille n’a pas été informée de l’audience. De plus, aucune preuve de l’accusation n’a été soumise au tribunal pour être examinée. Le témoin, Zhang Xiushan, directeur de la section est du Bureau ferroviaire de Jinzhou, qui avait traité la demande de retraite de M. Miao, ne s’est pas présenté au procès. Le 16 avril 2025, le juge l’a condamné à cinq ans de prison et à une amende de 6000 yuans.

Condamnés par des tribunaux hors de la ville

Une femme originaire du Hebei condamnée à 1 an de prison dans la province du Zhejiang pour avoir parlé du Falun Gong

Une femme originaire de la ville de Langfang, province du Hebei, a été illégalement condamnée à un an de prison le 16 mai 2025 par un tribunal de la ville de Jiaxing, dans la province du Zhejiang.

Mme Yang Guijuan, 57 ans, faisait des petits travaux dans le district de Haiyan, ville de Jiaxing. Le 12 octobre 2024, plus de dix agents l’ont arrêtée pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Sa famille a appris en février 2025 qu’elle avait été mise en accusation par le parquet de la ville de Tongxiang. Tongxiang est sous la juridiction de Jiaxing.

Au cours de l’audience préliminaire, le défenseur de la famille de Mme Yang a présenté trois requêtes : 1) convoquer les témoins au tribunal pour les soumettre à un contre-interrogatoire ; 2) exclure l’authentification des preuves de l’accusation fournie par la police (car seul un organisme tiers indépendant est autorisé à vérifier les preuves) ; 3) présenter au tribunal l’« Annonce 50 » publiée par l’Administration générale de la presse et des publications le 1er mars 2011, levant l’interdiction des livres de Falun Gong. Le président du tribunal n’a pas pris de décision immédiatement.

Le jour du procès, le 8 avril 2025, un cordon de sécurité a été mis en place à l’extérieur du tribunal de la ville de Tongxiang. Un véhicule du SWAT et une voiture de police banalisée étaient garés près de l’entrée. Trois agents de police montaient la garde et une table avait été installée pour effectuer des contrôles de sécurité sur toute personne entrant dans le bâtiment.

Une vingtaine de jeunes gens, qui n’avaient aucun lien avec Mme Yang, ont été vus dans la salle du tribunal. Après le début de l’audience, le juge a annoncé qu’il rejetait les trois demandes formulées par le défenseur de la famille de Mme Yang lors de la réunion préalable au procès. Il a également rejeté la demande du défenseur de la famille de voir le procureur présenter les preuves de l’accusation au cours de l’audience.

Mme Yang a raconté qu’elle s’était évanouie à plusieurs reprises depuis son arrestation et qu’elle souffrait de maux d’estomac. Pendant les plus de vingt jours qu’elle a passés dans un hôpital de la police, elle était menottée et enchaînée à un lit d’hôpital. La veille de l’audience, elle a été ramenée au centre de détention, mais elle n’a pas été informée du procès.

Mme Yang a également expliqué comment la pratique du Falun Gong lui avait été bénéfique. Elle a dit n’avoir enfreint aucune loi en pratiquant sa croyance ou en distribuant des documents d’information à ce sujet. Lorsqu’elle était détenue au centre de détention, les autres détenues l’ont toutes harcelée au début, mais sa gentillesse a fini par les toucher et lui a valu leur respect. Le juge n’a cessé de l’interrompre. Il l’a également coupée dans son élan alors qu’elle prononçait sa déclaration finale. Lorsqu’elle a insisté pour terminer sa déclaration, on l’a traînée hors du tribunal.

Le juge a condamné Mme Yang à une peine d’un an de prison le 16 mai 2025, et la cour intermédiaire de la ville de Jiaxing a rejeté son appel. Elle a été admise à la prison pour femmes de la province du Zhejiang, dans la capitale Hangzhou.

Une femme de 67 ans du Hebei a été condamnée à plus de trois ans de prison par un tribunal du Shaanxi

Une femme de 67 ans du district de Huai’an, province du Hebei, a été illégalement condamnée à trois ans et quatre mois de prison par un tribunal de la province du Shaanxi.

Alors qu’elle rendait visite à son fils à Xi’an, province du Shaanxi, Mme Han Jinhua a affiché des informations sur le Falun Gong sur les poignées de porte d’un quartier résidentiel. Un habitant l’a aperçue grâce à la caméra de sa sonnette et l’a signalée à la police.

Le 30 août 2024, des policiers de la ville de Xi’an, ont parcouru plus de 960 kilomètres jusqu’au district de Huai’an, province du Hebei, pour arrêter Mme Han qui était alors rentrée chez elle. Ils l’ont ramenée dans le Shaanxi et l’ont placée au centre de détention du district de Lianhu.

Le deuxième parquet du district de Lianhu a inculpé Mme Han à une date inconnue et a transmis son dossier au tribunal du district de Lianhu fin novembre 2024.

Mme Han a été jugée le 22 janvier 2025. Son avocat a reçu un avis à la mi-juillet 2025 l’informant de sa condamnation à trois ans et quatre mois de prison.

Longues peines

Emprisonné deux fois pour un total de 14 ans, un homme du Liaoning est condamné à 9 ans de plus

Dans la nuit du 26 octobre 2024, M. Jiang Dexin, 56 ans, un habitant de la ville de Fushun, province du Liaoning, était chez lui lorsqu’il a été arrêté par un groupe de policiers de la ville de Chengde, située dans la province du Hebei à environ 600 km de chez lui. Pendant la nuit, ils l’ont détenu au centre de détention de la ville de Fushun et l’ont interrogé le lendemain. Le 28 octobre, ils l’ont emmené dans la province du Hebei et l’ont placé dans le centre de détention de la ville de Chengde.

Le 4 juillet 2025, M. Jiang a été jugé par le tribunal du district de Shuangqiao, de la ville de Chengde. Le président du tribunal l’a accusé « d’incitation, de rassemblement et d’organisation d’activités visant à saper l’application de la loi ».

M. Jiang a témoigné pour sa propre défense, et son avocat a également plaidé non coupable pour lui. Le juge ne les a pas autorisés à présenter les preuves de la défense ni à faire comparaître leur témoin pour qu’il soit soumis à un contre-interrogatoire. On ne sait pas exactement quelles preuves le procureur a présentées pour établir un lien entre M. Jiang, qui n’est pas originaire de la région, et la province du Hebei.

Le procureur a recommandé une peine de sept à dix ans, et quelques jours après l’audience, le juge a prononcé une peine de neuf ans assortie d’une amende de 20 000 yuans. Le 15 juillet 2025, l’avocat de M. Jiang lui a notifié le verdict.

Ce n’est pas la première fois que M. Jiang est emprisonné pour sa pratique du Falun Gong. Après le début de la persécution du Falun Gong en juillet 1999, il est resté fidèle à sa croyance et a été pris pour cible à plusieurs reprises et condamné à huit et six ans de prison après ses arrestations en 2000 et 2012, respectivement.

Une femme de 65 ans de Pékin, condamnée à 7,5 ans de prison

Mme Wei Suwen, de Pékin, a été illégalement arrêtée le 13 juin 2024 pour avoir envoyé des lettres contenant des informations sur le Falun Gong. Lors de son interrogatoire au comité local de la rue, elle a eu des douleurs thoraciques et son visage est devenu pâle. Malgré son état, la police lui a infligé dix jours de détention administrative.

Mme Wei a été de nouveau illégalement arrêtée le 15 août 2024, alors qu’elle se promenait dans un parc. Elle a été transférée au centre de détention de la région vers minuit. Le parquet du district de Dongcheng a approuvé son arrestation le 30 août pour avoir « sapé l’application de la loi par le biais d’une organisation sectaire ».

Mme Wei a comparu le 18 février devant le tribunal du district de Dongcheng. Son avocat a plaidé non coupable pour elle. Seul un membre de sa famille a été autorisé à assister à l’audience. Le président du tribunal, Bai Chongwei, l’a illégalement condamnée à sept ans et demi de prison le 27 juin 2025.

Avant sa dernière épreuve, Mme Wei a été illégalement condamnée à deux ans de travaux forcés en 2006. Elle a été contrainte de s’asseoir sur un petit tabouret, sans bouger, de 4 h à minuit. Ses fesses étaient infectées et saignaient, lui causant une douleur atroce.

Un homme de 73 ans du Shandong secrètement condamné illégalement à sept ans de prison

En juillet 2025, la famille de M. Sun Hongzhu a reçu un avis indiquant qu’il avait été admis à la prison de Jinan, dans la province du Shandong, le 25 juin 2025 pour purger une peine de sept ans de prison en raison de sa croyance dans le Falun Gong.

Le 9 novembre 2024, M. Sun, un habitant de 73 ans de la ville de Shouguang, province du Shandong, a été illégalement arrêté. La police a accusé M. Sun d’utiliser une secte pour saper l’application de la loi et un mandat d’arrêt officiel lui a alors été délivré. Par la suite, sa famille n’a jamais été informée de son inculpation, de son procès ou de sa condamnation illégale. Elle n’a appris sa condamnation injustifiée et son incarcération que lorsqu’elle a reçu l’avis d’incarcération.

Une mère de deux enfants condamnée à six ans et demi de prison

Mme Yang Qiaoli, mère de deux enfants d’âge scolaire, de la ville de Tongchuan, province du Shaanxi a été illégalement arrêtée le 8 janvier 2024. Deux de ses frères et sœurs ont été détenus pendant quinze jours lorsqu’ils ont tenté de la faire libérer.

Après qu’un avocat de Pékin a pris en charge son dossier, la police a déposé une plainte contre l’avocat et son cabinet auprès du Bureau judiciaire de Pékin, l’accusant d’avoir « osé défendre une pratiquante de Falun Gong ».

Le procureur Gao Guanghua, du parquet du district de Yintai, a appelé le cabinet d’avocats pour demander si l’avocat faisait bien partie de son personnel. Gao a également demandé si le propriétaire du cabinet savait que l’avocat représentait une pratiquante de Falun Gong.

Plus tard, Gao a appelé directement l’avocat et lui a demandé s’il était d’accord pour dire que le Falun Gong était une secte. L’avocat a répondu que ni lui ni Gao n’étaient habilités à répondre à la question de savoir si un système de croyances était une secte, et que cette question n’était pas tranchée par des organismes gouvernementaux. Il a également présenté des documents juridiques attestant qu’aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte et que l’interdiction des livres de Falun Gong a été levée en 2011.

Gao a refusé d’accepter les documents juridiques et la demande de l’avocat de classer l’affaire. Il a procédé à l’inculpation de Mme Yang à une date inconnue.

Le 29 août 2024, le tribunal du district de Yintai a entendu l’affaire. Le frère et la sœur de Mme Yang n’ont pas été autorisés à assister au procès ni à la représenter en tant que défenseurs non juristes. Après le procès, la police a immédiatement emmené Mme Yang hors du palais de justice. Le 8 juillet 2025, elle a été condamnée à une peine de prison de six ans et demi.

Un homme du Heilongjiang, torturé et gavé en détention, est condamné à six ans de prison

M. Feng Guoqing âgé d’environ 59 ans, de la ville de Yichun, province du Heilongjiang, a été illégalement arrêté le 4 décembre 2024. Plus de 200 000 yuans en espèces ont été confisqués à son domicile. Comme il a refusé de répondre à leurs questions et a entamé une grève de la faim, la police l’a déshabillé et immobilisé sur un lit dans la position de l’aigle écarté, puis l’a gavé. Il a également dû se soulager sur le lit. Il a souffert d’une insuffisance rénale en raison de la torture qu’il a subie.

Reconstituon de la torture : Attaché dans la position de l’aigle écarté

M. Feng a comparu devant le tribunal du district de Nancha, le 20 juin 2025. Le 5 juillet, son avocat a appris qu’il avait été condamné à six ans de prison et à une amende de 10 000 yuans. Les billets de banque portant des informations sur le Falun Gong, qui avaient été saisis, ont été confisqués par l’État.

Condamnation de personnes âgées

Arrêté lors dune opération policière, un homme de 80 ans originaire du Jilin serait le plus récent cas de détention confirmé

M. Li Decheng, âgé de 80 ans et originaire de la ville de Dehui, province du Jilin, a été arrêté lors d’une rafle policière le 25 février 2023. La police a confisqué au domicile de M. Li plus de 90 livres de Falun Gong, un ordinateur de bureau, deux ordinateurs portables, deux imprimantes, deux coupe-papier, deux agrafeuses, trois téléphones portables, deux lecteurs de musique, du papier à photocopier, des clés USB, des cartes mémoire et d’autres biens personnels. Elle a également pris les 100 yuans en espèces qui se trouvaient dans le sac à main de son épouse, Mme Ma Shuhua.

M. Li a été libéré sous caution quelques jours plus tard, puis condamné à quatre ans de prison par un tribunal local. Il a été incarcéré à la prison de Tiebei, dans la capitale Changchun.

Sept autres pratiquants arrêtés lors de la même opération policière ont été condamnés à des peines variant de dix mois à sept ans.

Un homme de 73 ans du Shandong condamné à 1,5 an de prison

M. Li Zhengxun, 73 ans, de la ville de Qingdao, province du Shandong, a été illégalement arrêté le 5 mars 2025, alors qu’il parlait du Falun Gong à des gens. Au cours des examens physiques requis pour la détention, il a été constaté que M. Li souffrait d’une hernie, d’une tumeur au cœur et d’une masse dans l’abdomen, mais les autorités l’ont maintenu en détention.

Au cours du procès devant le tribunal du district de Jimo le 21 mai, l’avocat de M. Li a témoigné contre la police pour avoir inscrit l’épouse de son client comme témoin à charge, alors qu’elle n’avait pas signé les procès-verbaux d’interrogatoire. Un autre témoin cité dans l’acte d’accusation ne s’est pas présenté au tribunal pour le contre-interrogatoire, et son témoignage n’aurait pas dû être recevable.

Les documents d’information sur le Falun Gong confisqués au domicile de M. Li ont également été cités comme preuves à charge contre lui. M. Li a souligné que l’Administration générale de la presse et des publications avait abrogé son interdiction de publier des livres de Falun Gong en 2011. Son avocat a poursuivi en disant que les documents étaient les biens légitimes de M. Li et qu’ils ne causaient aucun préjudice à qui que ce soit ou à la société en général.

Le procureur Wan Jun a prétendu que le Falun Gong était une secte, et M. Li lui a rappelé qu’aucune loi promulguée en Chine ne criminalise le Falun Gong ou ne le qualifie de secte. Il a expliqué comment le Falun Gong l’avait guéri d’un trouble mental et lui avait rendu sa vie. Il a ajouté que le Falun Gong l’avait également transformé en une personne plus attentionnée. L’usine où il travaillait utilisait des briquettes de charbon pour le chauffage en hiver. Les autres ouvriers ne voulaient pas transporter les briquettes de la cour à l’atelier. M. Li le faisait tout seul pendant les pauses.

M. Li a été condamné à une peine d’un an et demi le 3 juillet 2025. Il envisage de faire appel.

Après avoir été emprisonnée pendant 5 ans et demi, une femme de 70 ans du Heilongjiang est condamnée à 3 ans

Mme Yuan Hongying a passé son 70e anniversaire (6 février 2025) au poste de police en raison de sa pratique du Falun Gong. La veille, elle avait été illégalement arrêtée dans une gare de train dans la ville de Harbin, province du Heilongjiang alors qu’elle attendait de monter à bord d’un train pour se rendre dans le district de Fuyu dans la même province où elle vit.

Le 5 février, d’environ 14 h à 3 h le lendemain matin, Mme Yuan a été interrogée quatre à cinq fois. Elle n’a pas été autorisée à dormir de toute la nuit. En conséquence, elle a eu des vertiges et des maux de tête.

Après l’interrogatoire, la police a pris la tension artérielle de Mme Yuan et a constaté que sa tension était de 180 mmHg (la normale étant de 120 ou moins). Elle a tout de même été envoyée au Deuxième centre de détention de la ville de Harbin pour détention criminelle. Sa tension artérielle est restée élevée et la peau de ses chevilles était infectée. Elle avait également besoin d’aide pour se lever après être allée aux toilettes.

Le parquet du transport ferroviaire de la ville de Harbin a émis un mandat d’arrestation officiel contre Mme Yuan le 13 février 2025. Elle a été illégalement condamnée à trois ans de prison à la mi-juillet 2025 par le tribunal du transport ferroviaire de la ville de Harbin.

Un homme de 71 ans du Gansu est condamné à trois ans et demi de prison, il avait déjà été emprisonné deux fois

Le matin du 18 juillet 2024, M. Chen Fanghua, 71 ans, de la ville de Lanzhou, province du Gansu, venait de franchir le seuil de sa porte lorsque plusieurs policiers en civil l’ont appréhendé et l’ont emmené à l’intérieur pour perquisitionner son domicile. Aucun des policiers n’a présenté de papiers d’identité.

Le tribunal du district de Chengguan a tenu une audience le 21 mars 2025 sans prévenir sa famille. L’avocat commis d’office a appelé ses proches. Ils se sont précipités au palais de justice, mais n’ont pas pu assister au procès.

Le 27 juin 2025, l’avocat a informé la famille que M. Chen avait été condamné à trois ans et demi de prison. Lorsque la famille a demandé à voir le verdict, l’avocat a répondu qu’il n’avait pas de verdict à leur montrer. Il leur a également dit que M. Chen était en train de faire appel. M. Chen n’a pas été autorisé à voir sa famille depuis son arrestation.

Cette dernière persécution dont M. Chen a été victime, a été précédée de multiples arrestations au fil des ans en raison de sa croyance. Il a été condamné à trois ans de prison en 2008 et à un an et deux mois en 2017.

Persécution de la famille

Après avoir perdu trois membres de sa famille en raison de la persécution du Falun Gong, une femme de Tianjin a été condamnée à trois ans de prison

Mme Huang Xiuying, 50 ans, de Tianjin, a été arrêtée vers le 20 septembre 2024 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. En mars 2025, un tribunal local l’a jugée sans en aviser sa famille. Elle a ensuite été illégalement condamnée à trois ans de prison et devait être incarcérée à la prison pour femmes de Tianjin en août 2025 pour y purger sa peine.

Mme Huang n’est pas la seule de sa famille à être affectée par la persécution du Falun Gong. Son mari, M. Yan Jinyou, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 2000 après avoir reçu un diagnostic d’un cancer du poumon incurable à un stade avancé. Il s’est progressivement rétabli, mais le harcèlement policier incessant a fini par aggraver son état. Il est décédé en 2013.

La mère de Mme Huang et ses deux frères et sœurs ont également été pris pour cible à plusieurs reprises en raison de leur croyance. Sa sœur aînée, Mme Huang Xiuyun, est décédée en 2024. Leur mère âgée de 84 ans, Mme Li Sufen, qui vivait loin de chez elle pour échapper à la persécution, a sombré dans la tristesse et est devenue alitée. Elle est décédée trois mois plus tard, vers décembre 2024.

Le frère aîné de Mme Huang a été illégalement arrêté quatre fois en raison de sa pratique du Falun Gong. Il mène une vie d’errance pour éviter d’être à nouveau persécuté.

Ayant perdu sa mère à cause de la persécution par le régime, une femme du Hebei a été emprisonnée une deuxième fois

Mme Zhang Ximei, 58 ans, une employée retraitée de l’usine de transformation de Tianwei, dans la ville de Baoding, province du Hebei, a été arrêtée lors d’une rafle policière le 9 avril 2024. Le tribunal du district de Gaoyang l’a jugée le 13 novembre 2024 et l’a condamnée à une peine de trois ans et demi de prison, ainsi qu’à une amende de 10  000 yuans à une date inconnue.

La mère de Mme Zhang, Mme Yang Xianxiang, a également été victime de harcèlement à long terme pour sa pratique du Falun Gong. Alors que Mme Zhang purgeait une nouvelle peine de prison après son arrestation en 2019, Mme Yang était tellement inquiète pour elle que sa santé a rapidement décliné. Elle est décédée en mars 2024, un mois avant la dernière arrestation de Mme Zhang.

Pour réaliser le souhait de Mme Yang, Mme Zhang a donné certains de ses porte-bonheur de Falun Gong à d’autres pratiquants, ce qui est devenu son « crime » lorsque la police l’a découvert.

Veuve à cause de la persécution, une femme du Henan condamnée en secret à 3,5 ans suite à sa dernière arrestation

Après plus d’un an de détention, Mme Bian Xiao’e, une habitante de 55 ans de la ville de Jiaozuo, province du Henan, a été condamnée à trois ans et demi pour sa croyance dans le Falun Gong. Elle a été incarcérée à la prison pour femmes de Xinxiang en juin 2025 pour y purger sa peine.

Après le début de la persécution par le Parti communiste chinois en 1999, Mme Bian a été arrêtée à plusieurs reprises. Elle a reçu deux peines de camp de travaux forcés pour un total de trois ans entre 2000 et 2009. Elle a également été détenue dans un centre de lavage de cerveau pendant un mois à une date inconnue.

Le 27 mars 2014, le fils de Mme Bian, M. Bian Bo (également un pratiquant de Falun Gong), a été arrêté alors qu’il se rendait à un mariage dans un district voisin. Il a plus tard été condamné à une peine de trois ans et emmené à la prison de Zhengzhou. Cette condamnation a porté un coup dur à son père qui est rapidement tombé malade et est décédé en septembre 2015.

Alors qu’elle pleurait toujours la mort de son mari, Mme Bian a été arrêtée le 8 décembre 2016. Elle a été détenue pendant seize mois et a été libérée le 7 avril 2018. Durant sa détention, la mère de Mme Bian, octogénaire, s’ennuyait tellement d’elle qu’elle pleurait presque tous les jours. Après sa libération, la police a continué de harceler Mme Bian et de la surveiller quotidiennement.

Une femme de 68 ans est persécutée à mort, son frère de 81 ans est condamné à cinq ans de prison

Un frère et une sœur de la ville de Gongzhuling, province du Jilin, ont été illégalement arrêtés en août 2024 pour leur croyance commune dans le Falun Gong. La sœur, âgée de 68 ans, est décédée en détention un mois plus tard et son frère, âgé de 81 ans, a été condamné à cinq ans de prison en juin 2025.

M. Wang Jianying, un fonctionnaire à la retraite, et sa sœur Mme Wang Yuying ont été arrêtés les 7 et 8 août respectivement. Après quinze jours passés au centre de détention provisoire de la ville de Gongzhuling, ils ont été transférés au centre de détention de la ville de Gongzhuling.

Vers le 20 septembre 2024, Mme Wang est décédée au centre de détention. Les autorités ont offert 30 000 yuans à sa famille en échange de leur silence concernant sa mort suspecte. Ses proches ont consulté un avocat qui leur a dit que personne ne pourrait les aider à gagner un procès, car la police bloquerait toutes les voies s’ils tentaient de recueillir des preuves. Sa famille a également réalisé que même s’il y avait des témoins qui avaient vu les mauvais traitements infligés à Mme Wang et sa mort, ils n’oseraient probablement pas parler. On ignore toutefois si la famille a accepté l’offre d’argent pour acheter son silence.

M. Wang a été libéré sous caution vers le 24 septembre 2024, après les funérailles de sa sœur. La police a continué à le harceler régulièrement. Elle a également installé une caméra de surveillance chez leur voisin, face à la porte d’entrée de M. Wang.

La police a transmis le dossier de M. Wang au parquet local. Il a été conduit au tribunal local en fauteuil roulant le 5 juin 2025. Il a assuré lui-même sa défense et a plaidé non coupable. Quelques jours plus tard, le tribunal a tenu une audience virtuelle de détermination de la peine et l’a condamné à cinq ans de prison. Il a été conduit à la prison de la ville de Gongzhuling le 1er juillet 2025. Sa femme, âgée de 75 ans, est désormais seule à la maison, leur fils unique étant décédé en 2023.

Une femme de Heilongjiang condamnée à une peine de prison et sa sœur décède en détention deux semaines plus tard

Mme Wang Shuxiang, âgée de 60 ans, de la ville de Jixi dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée en février 2025, après avoir vécu loin de chez elle pendant six ans pour échapper à la persécution. Elle a comparu devant le tribunal du district de Jidong le 9 juin 2025, le juge présidant l’audience lui a dit qu’elle recevrait une peine beaucoup plus légère si elle plaidait coupable. Elle a insisté sur le fait qu’elle n’avait enfreint aucune loi en pratiquant le Falun Gong ou en informant les gens sur la méthode. Son avocat a également plaidé non coupable en son nom. Le 3 juillet 2025, le juge l’a condamnée à deux ans de prison et à une amende de 10 000 yuans.

Mme Wang Shuxiang

Le 19 juillet, deux semaines après la condamnation de Mme Wang, sa sœur cadette, Mme Wang Shuzhi, est décédée au centre de détention de la ville de Jixi, moins de deux mois après sa dernière arrestation pour sa pratique du Falun Gong.

Le 22 mai 2025, la jeune Mme Wang a été illégalement arrêtée et emmenée au centre de détention de la ville de Jixi, qui a initialement refusé de l’admettre en raison de son mauvais état de santé. La police l’a alors détenue dans un lieu inconnu et a réussi à faire en sorte que le centre de détention l’accepte une semaine plus tard. Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre son illégale détention arbitraire et a été gavée. Son état de santé s’est gravement détérioré et, le 13 juillet 2025, elle a été transportée à l’hôpital. Dès qu’elle a montré de légers signes de rétablissement, elle a été ramenée au centre de détention le 17 juillet pour y mourir à 3 h du matin le 19 juillet.

Voir aussi :

Rapporté dans le premier semestre de 2025 : 430 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en mai 2025 : 79 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en avril 2025 : 79 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en mars 2025 : 61 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en février 2025 : 68 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en janvier 2025 : 97 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Traduit de l’anglais