(Minghui.org) Selon les informations compilées par Minghui.org, 139 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à la prison pour leur croyance au cours du premier semestre de 2020.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique spirituelle centrée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter cette pratique en juillet 1999, de nombreux pratiquants ont été arrêtés, emprisonnés, torturés, soumis à des travaux forcés et même à des prélèvements d'organes.

Les 139 pratiquants condamnés, dont 24 âgés de 65 ans ou plus, venaient de tous les horizons, y compris des fonctionnaires, des médecins, des professeurs, des comptables, des développeurs de logiciels et des responsables marketing. Les peines d'emprisonnement allaient de trois mois à douze ans, avec une durée moyenne de 3,43 ans.

Dans la province du Hubei, l'épicentre de la pandémie, le tribunal de district de Xiangzhou a condamné un homme et une femme de 65 ans à douze et onze ans de prison respectivement en mai, environ un mois et demi après la réouverture de la province.

D'autres peines lourdes, notamment pour les pratiquants âgés, ont été prononcées : huit ans pour une femme de 68 ans et huit ans et demi pour un homme de 74 ans dans la même affaire dans la province du Hebei, et sept ans pour un homme de 82 ans dans la province du Zhejiang. Une autre affaire concernait deux sœurs à Tianjin qui ont reçu des peines de huit et neuf ans, respectivement. Une citoyenne canadienne qui avait été arrêtée à son domicile à Pékin en 2017 a été condamnée à huit ans après avoir passé près de trois ans et demi en détention.

En janvier, lorsque 45 pratiquants ont été condamnés, la province du Liaoning comptait à elle seule 13 cas (29 %), et le reste des 13 provinces comptaient chacune entre 1 et 6 cas.

Lorsque l'épidémie de coronavirus a éclaté en décembre dernier, Wuhan a été mise en quarantaine le 23 janvier 2020, et le reste de la Chine n'a pas tardé à suivre le mouvement. Selon un avocat chinois, malgré le fait que la plupart des parquets et des tribunaux soient restés fermés pendant l'épidémie et que de nombreux cas ordinaires aient été reportés, les affaires contre les citoyens exposant des informations sur l'épidémie ou contre les pratiquants de Falun Gong et d'autres dissidents ont quand même été traitées, parfois de manière accélérée. Au total, 18 pratiquants ont été condamnés en février, mars et avril, suivis de 15 cas en mai.

Avec la réouverture progressive du pays, d'autres cas de condamnation sont apparus pour atteindre 25 cas en juin.

Les pratiquants condamnés entre janvier et juin provenaient de 25 provinces et municipalités. Jilin (15) et Tianjin (13) ont tous deux fait état de cas de condamnation chaque mois au cours du premier semestre 2020. Le Liaoning (20), le Shandong (10) et le Sichuan (7) ont eu des cas de condamnation en quatre mois. Le Hebei (14), le Zhejiang (9), le Hunan (6) et l'Anhui (4) ont enregistré des cas en trois mois.

Les tribunaux ont souvent violé la procédure légale en condamnant les pratiquants. Certains pratiquants ont été condamnés en secret à l'insu de leurs avocats ou de leurs familles. Les deux habitants du Hubei mentionnés ci-dessus ont été détenus au secret pendant deux ans avant d'être secrètement condamnés à de lourdes peines. La famille du pratiquant ne connaît toujours pas le lieu de sa détention au moment de la rédaction du présent rapport. Une habitante de la ville de Qinhuangdao, dans la province du Hebei, a été jugée à son domicile le 6 avril et condamnée à quatre ans de prison une semaine plus tard.

Certains pratiquants ont été condamnés sur la base de preuves fabriquées de toutes pièces. Un exemple est celui d'une designer de la ville de Jinan, dans la province du Shandong, qui a été condamnée à deux ans et trois mois. Les preuves de l'accusation indiquent qu'elle a distribué des informations sur le Falun Gong dans une zone résidentielle en juillet 2019, alors qu'elle était restée en détention depuis son arrestation un mois auparavant. Un enseignant à la retraite du Sichuan a été emmené par la police dans toute la ville après son arrestation en avril 2019. La police a pris des photos de lui dans différents endroits et l'a ensuite accusé d'y avoir affiché des informations sur le Falun Gong.

Alors que la plupart des affaires contre les pratiquants prenaient généralement jusqu'à un an pour se clore, une propriétaire de magasin de tissus en Mongolie intérieure a été condamnée à quatre ans et trois mois après son arrestation pour avoir parlé du Falun Gong à des gens en mars 2020. Une autre femme de Tianjin a été secrètement condamnée à six ans fin avril 2020, après avoir été arrêtée début février 2020.

En plus des peines de prison, 36 pratiquants ont été condamnés à des amendes allant de 1000 à 50 000 yuans chacun, soit un total de 370 000 yuans et une moyenne de 10 278 yuans par personne. Douze pratiquants ont été condamnés à une amende égale ou inférieure à 5000 yuans, douze à une amende comprise entre 5000 et 10 000 yuans, et douze autres à une amende égale ou supérieure à 10 000 yuans.

La persécution des pratiquants ne s'est pas seulement traduite par un stress mental important pour eux, mais a également laissé les membres de leur famille dans une profonde détresse.

Dans la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, un homme de 82 ans, alité, est mort dans la souffrance alors que sa femme, âgée de 80 ans, purgeait encore une peine d'emprisonnement après avoir été secrètement condamnée à un an.

La femme de l'homme de 74 ans susmentionné, condamné à huit ans et demi de prison, a été placée en détention administrative pendant sept jours pour avoir envoyé des lettres aux autorités afin de demander justice pour son mari.

Après la condamnation à trois ans d'une habitante de la ville de Wuhu, dans la province de l'Anhui, ses parents octogénaires, qui comptaient sur elle pour les soins, ont maintenant du mal à se débrouiller seuls.

Toujours dans la province de l'Anhui, quatre sœurs et un ami qui ont été arrêtés en avril dernier ont été condamnés à des peines allant de quatre ans et demi à sept ans et demi, assorties d'amendes entre 30 000 et 50 000 yuans en janvier 2020. La mère des sœurs, âgée de presque 80 ans, a été brièvement détenue en détention après avoir été arrêtée avec les sœurs.

Il est à noter que les informations concernant les condamnations ont été recueillies entre le 1er janvier et le 4 juillet 2020. En raison du blocus des informations par le régime communiste, le nombre réel de pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance est probablement beaucoup plus élevé.

Téléchargez la liste complète des pratiquants condamnés ici. Vous trouverez ci-dessous des instantanés de certains cas de condamnation.

Lourdes peines

Deux habitants du Hubei arrêtés en secret et condamnés à de lourdes peines

Nous avons maintenant la confirmation que deux habitants de la ville de Xiangyang, dans la province du Hubei, qui avaient disparu depuis deux ans, ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines pour leur croyance dans le Falun Gong. M. Cheng Xiaobao a été condamné à douze ans et Mme Wang Molian à onze ans.

La famille de M. Cheng est rentrée chez elle le 18 mars 2018 et a vu que leur porte d'entrée était ouverte et M. Cheng, 65 ans, était introuvable. Il leur aura fallu plus de deux ans pour découvrir qu'il avait été arrêté.

La famille de M. Cheng a appris en mai qu'il se trouvait dans un centre de détention dans le district de Xiangzhou. Lorsqu'ils s'y sont rendus, ils ont appris que M. Cheng avait été transféré ailleurs le 27 mars 2020, mais ils n'ont pas été informés du nouvel emplacement. La famille de M. Cheng ne sait toujours pas où il se trouve au moment où nous écrivons ces lignes.

Mme Wang a également disparu fin mars 2018 et la police n'a jamais donné d'informations la concernant à la famille.

Un homme de 82 ans condamné à sept ans pour sa croyance

M. Huang Qingdeng, un homme de 82 ans de la ville de Leqing, dans la province du Zhejiang, a été condamné à sept ans par le tribunal de la ville de Leqing le 12 mars 2020.

M. Huang et son épouse, Mme Chen Eying, ont été arrêtés à leur domicile le 17 avril 2019. Leurs livres de Falun Gong, des photos du fondateur du Falun Gong, plusieurs téléphones portables et un ordinateur ont été confisqués. Ils ont été gardés au centre de détention de la ville de Leqing après les arrestations.

Mme Chen a été libérée quelques jours après la condamnation de M. Huang. Il n'est pas clair si Mme Chen a elle-même été condamnée à une peine plus courte.

Une femme d'affaires canadienne condamnée à huit ans de prison en Chine pour sa croyance dans le Falun Gong

Après près de trois ans et demi de détention, Mme Sun Qian, une femme d'affaires canadienne qui a été arrêtée pour sa pratique du Falun Gong alors qu'elle vivait en Chine, a été condamnée à huit ans par le tribunal de Wenyuhe dans le district de Chaoyang, à Pékin.

Mme Sun Qian

Mme Sun, qui est née en Chine, est la fondatrice et la vice-présidente d'une entreprise de biochimie de plusieurs millions de dollars. Elle a été naturalisée citoyenne canadienne en 2007. En raison de ses années de travail acharné, elle a souffert de graves problèmes de foie et de cœur, ainsi que de dépression. En 2014, elle a commencé à pratiquer le Falun Gong, et sa santé s'est rapidement améliorée.

Mme Sun a été arrêtée le 19 février 2017 par plus de 20 policiers à son domicile de Pékin. Elle a reçu l'ordre de renoncer au Falun Gong pendant sa détention. Les policiers l'ont aspergée de gaz poivré, menottée et enchaînée pendant deux semaines, et l'ont forcée à regarder des vidéos calomnieuses diabolisant le Falun Gong.

Mme Sun a comparu pour la première fois au tribunal de Wenyuhe le 12 septembre 2018. Près de deux ans plus tard, le juge a annoncé son verdict lors de sa deuxième audience, le 30 juin 2020.

Selon sa sœur, Mme Sun Zan, le tribunal n'a autorisé que quatre personnes à assister à son audience de condamnation, dont Mme Sun Zan, son mari et deux membres du personnel de l'ambassade canadienne. En raison de l'épidémie de coronavirus à Pékin, Mme Sun Qian portait une combinaison de protection avec le visage couvert pendant la procédure judiciaire.

Un directeur marketing à la retraite condamné à huit ans pour sa croyance

M. Deng Daoheng, un directeur marketing à la retraite du canton de Kaijiang, dans la province du Sichuan, a été arrêté le 13 janvier 2018. La police a fait une descente à son domicile et a confisqué plus de 100 livres de Falun Gong. Ils ont également fouillé son ordinateur et trouvé des cartes de vœux créées par des pratiquants locaux pour célébrer la présentation publique du Falun Gong.

Il s'est vu refuser les visites de sa famille pendant les deux années où il a été détenu au centre de détention du canton de Kaijiang.

M. Deng a été secrètement jugé le 9 avril 2019. Les livres et les cartes de vœux électroniques confisqués ont été utilisés comme preuves contre lui. Il a témoigné pour sa propre défense, arguant qu'il n'avait violé aucune loi en pratiquant sa croyance et en possédant des livres et des documents de Falun Gong.

Le tribunal du canton de Kaijiang a condamné l'homme de 62 ans à huit ans à la mi-janvier 2020.

Pratiquants âgés ciblés

Une femme de 80 ans secrètement condamnée à un an, un mari alité meurt de désespoir

Alors que Mme Fan Guiqin, âgée de 80 ans, purgeait une peine pour sa pratique du Falun Gong, son mari paralysé est mort seul à la maison, à l'âge de 82 ans.

Mme Fan Guiqin et son mari alité, M. Wen Defang

Mme Fan, de la ville de Jiamusi, dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée lors d'une descente de police le 26 juillet 2019. Plus de 40 pratiquants locaux de Falun Gong ont été arrêtés le même jour.

La police est retournée au domicile de Mme Fan plusieurs fois après l'arrestation et a fouillé son domicile. Ils ont également harcelé sa famille et saccagé la maison de son fils.

Le mari de Mme Fan, M. Wen Defang, comptait uniquement sur sa femme pour s'occuper de lui après avoir eu une attaque et être devenu alité et incontinent il y a quinze ans.

Après l'arrestation de Mme Fan, M. Wen a souvent pleuré et a eu des difficultés à manger. Il vivait dans la peur et la détresse tous les jours. Sa santé s'est également détériorée rapidement.

La famille de Mme Fan s'est souvent rendue dans le poste de police et les instances judiciaires pour demander sa libération, mais en vain.

La police a soumis le cas de Mme Fan au parquet du district de Xiangyang en octobre 2019. Le tribunal de Xiangyang l'a ensuite secrètement condamnée à un an de prison sans en informer sa famille.

M. Wen est mort seul à la maison le 17 avril 2020.

Une femme de 77 ans est condamnée à six mois d'assignation à résidence

Mme Shi Qiaoyun, une femme de 77 ans du canton de Xiangtan, dans la province du Hunan, a été arrêtée le 22 mai 2019, après avoir été signalée pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong.

Le 22 mai, vers 23 heures, la police a fouillé son domicile et l'a agressée verbalement. Ils ont confisqué trois de ses livres de Falun Gong.

La police a harcelé Mme Shi les 24 et 25 septembre 2019, lui demandant ce qu'elle faisait et fouillant son domicile. Le 25, ils l'ont arrêtée et ont mis sa maison à sac. Elle a été emmenée à l'hôpital les mains menottées dans le dos.

Après avoir constaté que Mme Shi souffrait d'hypertension et d'un problème cardiaque, la police l'a relâchée et a ordonné au secrétaire du village de la surveiller.

La police est revenue le 28 septembre et a emmené Mme Shi au poste de police de Huashi, a relevé ses empreintes digitales et a pris des photos d'elle. Elle est rentrée chez elle plus tard dans la journée.

Mme Shi a été conduite au parquet le 24 décembre 2019, et on lui a dit qu'elle avait été inculpée. Les documents de Falun Gong confisqué à son domicile ont été utilisés comme preuve pour l'accusation, chaque page comptant comme une pièce à conviction distincte.

Mme Shi a reçu un verdict rendu par le tribunal du district de Yuhu le 21 avril 2020, indiquant qu'elle était condamnée à six mois d'assignation à résidence.

Selon le verdict, il est interdit à Mme Shi de quitter son domicile sans autorisation de la police et de communiquer avec d'autres personnes en personne ou par courrier. Elle a également reçu l'ordre de rendre ses papiers d'identité, y compris son passeport et son permis de conduire, et doit se présenter au poste de police local chaque fois qu'elle est convoquée.

Professionnels visés

Une femme de Mongolie intérieure condamnée à quatre ans de prison pour sa pratique du Falun Gong

Mme Ma Xiuqin, propriétaire d'un magasin de vêtements à Arxan, en Mongolie intérieure, a été arrêtée le 4 mars 2020. Deux autres pratiquantes de Falun Gong visitant son magasin, Mme Yang Xiaohua et Mme Liang Zuohua, ont également été arrêtées. Une de ses clientes a également été emmenée au poste de police et interrogée quand la police a appris que Mme Ma lui avait parlé de Falun Gong.

La police a mis à sac la boutique de Mme Ma et son domicile. En raison de l'épidémie de coronavirus, ils ont libéré les trois pratiquantes ce soir-là.

Le 11 mars, la police a de nouveau arrêté Mme Ma et l'a placée en détention criminelle au centre de détention de la ville d'Oulanhot. Les autorités n'ont pas autorisé sa fille à lui rendre visite ni à lui envoyer des vêtements et des produits de première nécessité.

Lorsque la fille de Mme Ma s'est rendue au poste de police pour demander sa libération, la police l'a bloquée à l'entrée et a refusé de lui parler.

Le tribunal de la ville d'Arxan a tenu une audience de Mme Ma par téléconférence le 21 mai 2020. Elle a été condamnée à quatre ans de prison le 12 juin.

Au cours des vingt et une dernières années de persécution du Falun Gong, Mme Ma a été arrêtée plusieurs fois et a purgé trois peines de travail forcé pour un total de six ans.

Un ancien professeur jugé pour sa pratique du Falun Gong

M. Yu Chunsheng, ancien professeur d'ingénierie mécanique et doyen du département de l'Institut de technologie de Shenyang, a été arrêté dans une gare locale le 19 juin 2019, quand la police a scanné ses papiers d'identité au poste de contrôle de sécurité et a découvert qu'il était pratiquant de Falun Gong. Il a été détenu au secret et n'a pas été autorisé à avoir des contacts avec sa famille.

M. Yu Chunsheng

Le 3 juillet, le parquet des transports ferroviaires de Shenyang a approuvé l'arrestation de M. Yu, qui a été transféré au centre de détention du district de Yuhong entre novembre et décembre 2019. Son dossier a également été transféré au parquet du district de Yuhong.

M. Yu a été jugé par vidéoconférence par le tribunal du district de Yuhong le 29 avril 2020. Il a été condamné à un an de prison en juin et a été libéré le 18 juin. Le juge lui a infligé une amende de 5000 yuans avant son audience.

C'est la troisième fois que M. Yu, un sexagénaire de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, est arrêté pour sa pratique du Falun Gong. Comme il a refusé de renoncer à sa croyance, il a été démis de ses fonctions de doyen et n'est plus autorisé à enseigner.

Voir aussi

En mai 2020, 938 pratiquants de Falun Gong ont été visés pour leur croyance

Entre janvier et mai 2020, 107 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

En avril 2020, 1178 pratiquants de Falun Gong ont été ciblés pour leur croyance

89 pratiquants de Falun Gong condamnés en raison de leur croyance entre janvier et avril 2020

En mars 2020, 747 pratiquants de Falun Gong ciblés pour leur croyance

Pendant le confinement dû au coronavirus, 33 pratiquants de Falun Gong condamnés en Chine pour leur croyance

La persécution du Falun Gong continue en Chine malgré la pandémie de coronavirus

En janvier 2020, 194 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance

Les tribunaux du régime communiste chinois condamnent 193 pratiquants de Falun Gong alors que le nouveau coronavirus explose

Traduit de l'anglais