(Minghui.org) En octobre 2022, 28 cas de pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance ont été signalés. À l’exception de deux cas qui ont eu lieu en 2014 et 2021, respectivement, les 26 autres cas se sont produits en 2022, dont un en mai et un en juin, six en juillet, deux en août, huit en septembre et huit en octobre.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Depuis lors, d’innombrables pratiquants ont été arrêtés, détenus, condamnés et torturés pour avoir défendu leur croyance. Mais en raison de la stricte censure de l’information en Chine, les faits ne peuvent pas toujours être signalés en temps utile, et toutes les informations ne sont pas facilement accessibles.

Les pratiquants condamnés provenaient de neuf provinces. Le Liaoning a enregistré le plus grand nombre de cas (huit), suivi par le Guangdong (sept) et le Shandong (quatre). Le Henan et le Sichuan ont enregistré respectivement trois et deux cas. Quatre autres provinces ont enregistré chacune un cas.

Les peines d’emprisonnement des pratiquants ont une durée allant d’un an et demi à 10 ans, avec une moyenne de 3 ans et demi. Un pratiquant a été condamné à une amende de 5000 yuans et trois autres pratiquants à une amende de 10 000 yuans chacun. Parmi les 12 pratiquants dont l’âge était connu au moment de la condamnation, ils avaient entre 38 et 86 ans, dont sept avaient 65 ans ou plus.

Certains pratiquants endurent déjà la persécution depuis deux décennies, alors qu’ils font face à de nouvelles condamnations. Certains ont perdu la vie à cause de la persécution. Peu après qu’une élève âgée de 16 ans a quitté la Chine pour se rendre à New York afin d’y étudier la musique, ces parents ont été arrêtés et tous deux ont été condamnés à des peines de prison dont on ne sait pas la durée.

Vous trouverez ci-dessous des aperçus d’une sélection de cas de condamnation. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).

Les personnes âgées prises pour cible

Une personne âgée de 86 ans condamnée pour avoir organisé chez elle une session détude concernant sa croyance spirituelle

Le 10 novembre 2021, Mme Zhou Shuzhen, ouvrière retraitée d’une usine de textile, a été arrêtée alors qu’elle étudiait chez elle les enseignements du Falun Gong avec cinq autres pratiquants. Ses livres de Falun Gong, la photo du fondateur du Falun Gong, son ordinateur, son imprimante et d’autres fournitures de bureau ont été confisqués.

Trois des invités de Mme Zhou ont été libérés le soir même. Deux autres, un couple marié d’une soixantaine d’années, ont été détenus pendant sept jours.

Mme Zhou a été détenue pendant trois jours avant d’être placée en résidence surveillée. Depuis lors, la police locale et les membres du comité résidentiel n’ont cessé d’aller chez elle pour la harceler. Elle a essayé de leur expliquer ce qu’est le Falun Gong, comment le Falun Gong l’a aidée à recouvrer la santé, ainsi que le fait que le régime n’a aucune base légale pour la persécution. La police refuse de l’écouter et continue de la poursuivre en justice.

Le 15 septembre 2022, le tribunal du district de Da’an a jugé l’affaire de Mme Zhou et l’a condamnée à trois ans de prison avec cinq ans de probation et une amende de 5000 yuans. Avec sa pension limitée comme elle n’avait pas les moyens de payer le montant total de l’amende, son fils a payé 3000 yuans pour elle.

Une femme âgée de 75 ans condamnée à deux ans de prison pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong

Mme Wang Junqiao, une habitante âgée de 75 ans de la ville de Dingzhou, province du Hebei, a été signalée pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong et a été arrêtée le 7 juillet 2021. Le 17 août 2022, elle a été condamnée à deux ans de prison.

Avant cette dernière épreuve, Mme Wang avait déjà été arrêtée le 13 mars 2018, également pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Un policier l’avait giflée lorsqu’elle avait refusé de leur dire où elle avait obtenu les documents. Avec l’aide du secrétaire de son village, elle avait été libérée peu après.

Deux décennies de persécution

Après treize ans d’incarcération, une femme de 65 ans se voit infliger une quatrième peine de prison pour sa croyance

En septembre 2022, Mme Liu Suzhi, une habitante âgée de 65 ans de la ville d'Anshan, dans la province du Liaoning, a été condamnée à trois ans et demi de prison pour avoir sensibilisé le public à la persécution de sa croyance dans le Falun Gong. C’est la quatrième fois qu’elle est condamnée pour sa croyance. Elle a fait appel auprès de la juridiction supérieure.

Le 4 janvier 2020, Mme Liu a été arrêtée pour avoir parlé du Falun Gong à des gens à un marché de producteurs. Le 10 août, le tribunal du district de Lishan a tenu une audience pour son affaire. Le 29 septembre, sa famille a appris la nouvelle de sa condamnation.

Peu de temps après que le régime communiste a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999, Mme Liu s’est rendue à Pékin pour demander le droit de pratiquer sa croyance. Le 1er octobre 2001, elle a été arrêtée et condamnée à une peine de cinq ans à la prison pour femmes de la province du Liaoning.

Pendant deux semaines, les gardiennes de la prison ont ordonné aux détenues de la battre et de la priver de sommeil. Lorsqu’elle était trop fatiguée pour garder les yeux ouverts, elles la piquaient avec des aiguilles et un poinçon et lui frappaient la tête avec un balai. Comme elle refusait toujours de renoncer au Falun Gong, les gardes lui ont administré des décharges avec des matraques électriques. Elle était très étourdie et n’arrêtait pas de vomir. Plus tard, les gardiennes l’ont forcée à s’asseoir sur un petit tabouret de 5 cm par 13,2 cm de 7 h du matin à 21 h du soir.

En 2007, seulement un an après sa libération, elle a été de nouveau arrêtée et condamnée à six ans d’emprisonnement à la prison pour femmes de la province du Liaoning. Les gardiennes l’ont contrainte de regarder des vidéos diffamant le Falun Gong et en hiver, ne lui ont fourni ni couverture ni literie.

Après sa libération, lorsqu’elle a demandé le bénéfice de sa pension de retraite, elle a été dévastée d’apprendre qu’elle avait été licenciée et qu’elle n’avait droit à aucune prestation de retraite.

En 2018, Mme Liu a été condamnée à deux ans supplémentaires par le tribunal du district de Lishan.

Après avoir perdu sa mère et son frère à cause de la persécution, un ancien ingénieur de la police a été condamné à trois ans de prison pour sa croyance commune

Le 24 février 2022 alors que M. Dong Yiran, âgé de 61 ans, ancien ingénieur de la police de la ville de Shenyang, province du Liaoning, distribuait des documents d’information sur le Falun Gong, il a été arrêté.

Le 4 août, M. Dong a été jugé par le tribunal du district de Yuhong lors d’une audience vidéo. Il était représenté par un avocat commis d’office. Le 7 août, le juge l’a condamné à trois ans de prison. Après son transfert à la prison no 2 de Shenyang, les autorités pénitentiaires ont interdit à sa famille de lui rendre visite, de lui envoyer des produits de première nécessité et de faire des dépôts en espèces pour lui.

Le 18 juillet 2022, lors d’un rassemblement devant le consulat chinois, la sœur de M. Dong, Mme Dong Xinhua, qui réside actuellement à Los Angeles, a fait appel pour sa libération.

Mme Dong a dit : « Mon frère aîné Dong Xinran est mort des tortures subies en détention. Mes sœurs ont été arrêtées et détenues dans des centres de lavage de cerveau. Vivant dans la peur et sous une pression intense en raison de la persécution de mes frères et sœurs, ma mère est également décédée. Mon autre frère, Dong Yiran, a purgé deux peines de camp de travail et une peine de prison pour un total de 7 ans et demi. Lorsqu’il a été libéré, cet homme d’âge moyen, autrefois fort et en bonne santé, avait considérablement vieilli. Il était émacié et avait les cheveux gris. »

Mme Dong Xinhua tenant un panneau sur lequel on peut lire :

« Libérez immédiatement mon jeune frère Dong Yiran. »

Persécuté depuis lâge de 16 ans, un homme du Guangdong est condamné à 4 ans de prison pour sa pratique du Falun Gong

M. Tong Xuesheng, de la ville de Guangzhou, province du Guangdong, est persécuté par le régime communiste chinois pour sa croyance dans le Falun Gong depuis l’âge de 16 ans. Après avoir été expulsé de l’école à l’âge de 16 ans, avoir été condamné à un an de travaux forcés à l'âge de 17 ans et avoir purgé quatre ans de prison au début de sa vingtaine, après sa dernière arrestation il y a deux ans, il a à nouveau été condamné.

Le 3 juillet 2020, M. Tong, âgé de 38 ans, a été arrêté avec trois autres pratiquants, Mme Sun Xiuli, Mme Zhang Yongmei et M. Mai Kanglin. Bien que le procureur ait renvoyé deux fois leurs dossiers, en invoquant des preuves insuffisantes, la police a refusé de les libérer et le 8 février 2021, elle a soumis leur dossier pour la troisième fois. Le procureur a ensuite inculpé les pratiquants.

Le 2 novembre 2021, le tribunal du district de Haizhu a tenu une audience pour les quatre affaires. En juillet 2022, le juge a annoncé leur verdict. M. Tong a été condamné à quatre ans de prison et les trois autres pratiquants à des peines allant de deux à quatre ans.

En septembre 1997, à l’âge de 13 ans, M. Tong a commencé à pratiquer le Falun Gong. Peu de temps après, l’adolescent qui était colérique et grossier avec de nombreuses mauvaises habitudes est devenu un jeune homme à l’esprit large et au bon cœur.

Deux ans plus tard, après le début des persécutions, l’adolescent, alors âgé de 16 ans, s’est rendu à Pékin en mars 2000 pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. Il a été arrêté et expulsé par le Tianjin Light Industry College qu’il fréquentait.

En 2001, après avoir été arrêté à nouveau pour être retourné à Pékin faire appel, M. Tong a été condamné à un an de travaux forcés. À la suite de sa troisième arrestation en 2005, le jeune homme, alors âgé de 21 ans, a été condamné à quatre ans.

Puisqu’il refuse de renoncer au Falun Gong, il a souvent été menotté et battu par les gardiens de prison. Une fois, on lui a ordonné de rester sur le terrain de sport toute la journée, debout ou assis, mais sans bouger. Les gardiens le frappaient s’il bougeait. Malgré le soleil brûlant, on ne lui a donné que peu d’eau à boire. À cause des moustiques, il ne pouvait pas dormir la nuit.

Les parents d’une résidente américaine condamnés à la prison pour leur croyance

Le 27 octobre 2020, alors que M. Chen Yang et sa femme, Mme Cao Zhimin, de la ville de Changsha, province du Hunan, étudiaient des livres de Falun Gong au domicile d’un autre pratiquant, ils ont été pris pour cible lors d’une opération de police. Le 21 décembre 2021, ils ont été jugés au tribunal de la ville de Liuyang. Minghui.org a récemment confirmé que M. Chen a été emmené à la prison de Wangling et Mme Cao à la prison pour femmes de la province du Hunan. La durée de leurs peines de prison n’est pas connue.

L’arrestation du couple est intervenue peu de temps après que leur fille, Grace Fayuan Chen, âgée de 16 ans, a déménagé à New York pour étudier la musique. Elle a maintenant perdu le soutien financier de sa famille et se débat pour pouvoir gagner sa vie.

Mme Cao et sa fille (photo prise vers 2010)

M. Chen, un ingénieur d’une cinquantaine d’années, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1995 et attribue à cette pratique la diminution de ses problèmes de santé, en particulier d’un asthme sévère, ainsi que la purification de son esprit. En 1996, il a rencontré Mme Cao sur un point de pratique du Falun Gong. Ils se sont mariés par la suite. Mme Cao, qui travaillait au service des ressources humaines d’une entreprise automobile publique, attribue au Falun Dafa la guérison de sa grave affection oculaire.

Depuis le début de la persécution, M. Chen et Mme Cao ont été condamnés en 1999 à quatre et trois ans, respectivement, pour avoir fait appel au droit de pratiquer le Falun Gong. M. Chen a subi d’horribles tortures en prison. Après avoir été libérée, Mme Cao a perdu son emploi.

Le 5 juillet 2010, Mme Cao a été de nouveau arrêtée avec sa fille et détenue dans un centre de lavage de cerveau.

Après avoir passé neuf ans en prison, un homme du Liaoning est à nouveau condamné pour sa pratique du Falun Gong

Le 21 février 2022, en début d’après-midi, trois policiers du poste de police de Zijing ont frappé à la porte de M. Miao Jianguo. Sa femme a ouvert la porte et a dit aux policiers que M. Miao n’était pas chez lui. Après être restés un bref moment, les policiers sont partis. Peu après le retour de M. Miao, ils sont revenus vers 16 heures.

Pensant qu’il s’agissait de ses amis, M. Miao, âgé de 51 ans, a ouvert la porte, mais ce sont les policiers qui ont fait irruption chez lui. Ils ont mis son domicile à sac et confisqué des documents liés au Falun Gong. M. Miao a tenté d’appeler à l’aide, mais les agents lui ont confisqué son téléphone.

Bien que les policiers aient dit à la femme de M. Miao qu’ils l’emmenaient simplement au poste de police pour lui poser quelques questions, ils l’ont arrêté et emmené au centre de détention de la ville de Jinzhou, où il a été battu par les détenus. La police a promis qu’elle libérerait M. Miao dans les sept jours. Mais lorsque son frère est allé le chercher le 27 février au centre de détention, les autorités ont refusé de le libérer.

M. Miao a ensuite été mis en accusation par le parquet de la ville de Linghai. Le tribunal de la ville de Linghai l’a récemment condamné à un an et demi de prison.

M. Miao travaillait comme électricien pour le bureau des chemins de fer de Jinzhou. Pour avoir défendu sa croyance dans le Falun Gong, il a été arrêté en octobre 2001. Sa femme, qui était alors enceinte de huit mois, a été terrifiée et a souffert d’un décollement placentaire, entraînant la mort de l’enfant à naître. Elle n’a plus jamais été en mesure de porter un enfant.

Après son arrestation le 23 juillet 2002, M. Miao a été condamné à trois ans de travaux forcés. Bien qu’il ait été brièvement libéré sous caution, il a ensuite été remis en détention et sa peine a été prolongée. Il n’a été libéré que le 15 février 2007. Il a été arrêté de nouveau le 25 février 2008 et condamné à quatre ans de prison. Pendant qu’il purgeait sa peine, sa mère est décédée avant de le revoir une dernière fois. Son père a souffert d’instabilité mentale et est mort dans un accident de voiture trois ans plus tard.

Violation de la procédure légale à chaque étape du procès

Ville d’Anshan, province du Liaoning : Deux pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Deux habitants de la ville d’Anshan, dans la province du Liaoning, ont récemment été condamnés à la prison pour leur pratique du Falun Gong. Tous deux ont fait appel de leur verdict.

Alors que Mme Shi Yanying travaillait dans un centre pour personnes âgées, elle a été arrêtée le 19 janvier 2021. Un ordinateur et une imprimante ont été confisqués à son domicile. Elle a été détenue au centre de détention de Xiuyan. Après la descente, la police a continué à surveiller le domicile de Mme Shi et a arrêté deux autres pratiquants, M. Bai Xuesong et Mme Lou Yan, lorsque le lendemain, ils se sont rendus au domicile de Mme Shi pour lui rendre visite.

Si Mme Lou a été relâchée par la suite, M. Bai a été interrogé et battu au poste de police de Fanrong. Le chef adjoint de la police, Wu Chunsong, l’a immobilisé sur une chaise métallique et l’a giflé à plusieurs reprises au visage. Lorsque Wu s’est fatigué, il a ordonné à un autre policier de continuer à frapper M. Bai.

Le 21 janvier, un policier du nom de Zhang a traîné M. Bai dans les toilettes et l’a frappé à la tête. M. Bai a ensuite été emmené au centre de détention no 2 de la ville d’Anshan.

Le parquet du district de Lishan a ensuite approuvé les arrestations de Mme Shi et de M. Bai. Tous deux ont comparu quatre fois devant le tribunal du district de Lishan avant d’être condamnés.

Le 27 décembre 2021, lors de leur première audience, Mme Shi a refusé de plaider coupable lorsque le procureur Zhang Yi a fait pression sur elle. Elle a également attesté qu’aucun des policiers n’était en uniforme lors de son arrestation, et qu’ils n’ont pas montré leur carte d’identité ni de mandat d’arrêt. Un policier a promis de la libérer si elle reconnaissait que certains des documents relatifs au Falun Gong étaient les siens. Elle a refusé d’acquiescer.

L’avocat de Mme Shi a exigé que le procureur présente les preuves de l’accusation au tribunal, mais le procureur a insisté sur le fait que les photos des preuves incluses dans l’acte d’accusation étaient suffisantes. Lorsque l’avocat a demandé au juge d’examiner les preuves au tribunal, le juge a accepté.

Après un bref ajournement, le procureur a présenté les preuves. L’avocat a fait valoir que la quantité de documents présentés était nettement inférieure à celle indiquée dans l’acte d’accusation. Il a ajouté que l’Administration chinoise de la presse et des publications avait levé l’interdiction de la littérature du Falun Gong en 2011, et donc que sa cliente n’avait violé aucune loi en les possédant ni en les distribuant. Le juge n’a pas répondu à l’avocat et a ajourné la séance.

Les 7 janvier, 19 août et 16 septembre, lors des trois audiences suivantes, les trois avocats des pratiquants ont concentré leurs arguments sur le fait que la police avait fabriqué les signatures et les témoignages des pratiquants dans les documents de l’affaire, ainsi que sur le montage des vidéos d’interrogatoire.

Le 29 septembre, le juge a condamné Mme Shi à une peine de trois ans et M. Bai à trois ans et demi.

Un homme du Shandong condamné à sept ans de prison pour sa croyance, son appel rejeté

Un habitant âgé de 55 ans de la ville de Dezhou, province du Shandong, a été condamné à sept ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Après le premier appel de M. Mo Xinzhong, le tribunal supérieur local a ordonné un nouveau procès, mais après le nouveau procès, le tribunal de première instance a rendu le même verdict. M. Mo Xinzhong a interjeté à nouveau appel, mais son deuxième appel a de nouveau été débouté.

M. Mo Xinzhong

Dans la soirée du 9 février 2020, M. Mo et sa femme ont été arrêtés dans la boulangerie de leur fille, après que la police a eu fouillé le domicile d’un autre pratiquant et trouvé les informations de M. Mo. Ses deux ordinateurs, trois imprimantes et plus de 20 000 yuans en espèces ont été saisis.

La police soupçonnait que M. Mo travaillait avec d’autres pratiquants pour se rendre de son domicile dans le district de Xiajin (sous la juridiction de la ville de Dezhou) au district voisin de Gaotang (sous la juridiction de la ville de Liaocheng), à environ 40 kilomètres de là, afin d’afficher des documents d’information sur le Falun Gong.

Le 12 février 2020, après trois jours de détention et d’interrogation, M. Mo a été libéré sous caution. Terrifiée par la rafle et l’arrestation, la femme de M. Mo est tombée malade et a été hospitalisée.

Le 2 février 2021, dix jours avant l’expiration de la condition de libération sous caution d’un an de M. Mo, un policier du Bureau de la sécurité intérieure du district de Gaotang l’a appelé et l’a convoqué au Département de police le lendemain.

Comme M. Mo n’a pas obtempéré, le 30 mai, à 7 h, la police de Gaotang s’est rendue à son domicile. Ils ont coupé son alimentation électrique de l’extérieur et l’ont arrêté lorsqu’il est sorti pour voir ce qu'il se passait.

L’avocat de M. Mo lui a rendu visite à plusieurs reprises. Toutes leurs conversations étaient étroitement surveillées par un gardien assis à côté de M. Mo. Chaque fois que l’avocat mentionnait les mots « non coupable », le gardien se levait et avertissait l’avocat de ne pas parler de l’argument de la défense.

Condamné à sept ans de prison

Le Bureau de la sécurité intérieure du district de Gaotang a ensuite soumis le cas de M. Mo au parquet du district de Dong’e et au tribunal du district de Dong’e, qui ont été désignés pour traiter les affaires de Falun Gong dans les districts de la ville de Liaocheng.

Un procureur est allé voir M. Mo au centre de détention et lui a promis de lui accorder une peine plus légère de quatre ans s’il plaidait coupable, sinon il serait condamné à sept ans ou plus. Il a répondu qu’il plaiderait non coupable.

Son avocat a donc soumis une opinion juridique pour ne pas l’inculper, mais le procureur Zhang Min l’a quand même fait et a transmis son dossier au tribunal du district de Dong’e.

Le juge Rong Chuigong a contacté l’avocat de M. Mo et a déclaré qu’il avait reçu une lettre de la famille de M. Mo, qui lui demandait instamment de ne pas le condamner. L’avocat a ajouté que la persécution n’avait aucune base légale. Le juge a affirmé sa position consistant à suivre la politique de persécution, et il a déclaré que M. Mo avait violé la loi si le gouvernement le disait.

Le 23 novembre 2021, le tribunal du district de Dong’e a tenu la première audience dans la cause de M. Mo. À l’exception de M. Mo, qui était connecté par vidéoconférence au centre de détention, le juge, le procureur et l’avocat ont assisté en personne à la séance dans le palais de justice.

L’avocat a plaidé non coupable au nom de M. Mo. Il a fait valoir que la police avait commis plusieurs vices de procédure dans le traitement de son dossier, ce qui rendait les preuves présentées irrecevables.

Tout d’abord, dans la soirée du 9 février, la police n’avait pas présenté de mandat de perquisition avant de mettre à sac le domicile de M. Mo. Ce n’est qu’après l’avoir détenu au poste de police pendant la nuit qu’ils ont délivré un certificat de détention, qui ne mentionnait pas la date précise de l’arrestation.

Ce qui est encore plus inacceptable, c’est que la police avait fabriqué la déposition de M. Mo et l’a forcé à la signer, sans lui permettre de la lire au préalable.

De plus, la police a classé les billets de banque confisqués au domicile de M. Mo, dans la catégorie des dépliants du Falun Gong, car des informations sur le Falun Gong y étaient imprimées. Les plus de 20 000 yuans en espèces confisqués à M. Mo, dont des billets d’un yuan et de dix yuans, ont été comptabilisés comme 2700 exemplaires de dépliants du Falun Gong.

Le procureur Zhang Min n’a cessé d’ordonner à M. Mo de plaider coupable et d’admettre qu’il avait imprimé lui-même le papier-monnaie. Zhang a dit que s’il avait une bonne attitude, ils le condamneraient à cinq ans, sinon à sept ans.

Quand M. Mo a répondu qu’il n’avait violé aucune loi en pratiquant le Falun Gong, le juge Rong l’a interrompu, il l’a accusé d’avoir une mauvaise attitude et il a indiqué qu’il le condamnerait à sept ans. Le juge Rong a aussi ordonné à M. Mo de plaider coupable, en ne lui laissant pratiquement aucune possibilité de se défendre pendant l’audience.

À la fin de l’audience, le juge a permis à la famille de M. Mo, qui avait assisté à l’audience en personne, de le voir en vidéo. Il a averti la famille qu’elle devait se préparer à une lourde peine.

Le 9 décembre, quatre jours après la deuxième audience de M. Mo, l’avocat a reçu son verdict, daté du 10 décembre, selon lequel M. Mo était condamné à sept ans de prison et à une amende de 20 000 yuans. M. Mo a fait appel auprès de la cour intermédiaire de la ville de Liaocheng.

Appel rejeté après le procès en révision

À la fin de février 2022, la famille de M. Mo a reçu une lettre du tribunal intermédiaire, leur faisant part de sa décision d’annuler le verdict du tribunal inférieur et d’ordonner la tenue d’un nouveau procès.

Après avoir reçu la décision de la cour intermédiaire, le juge Rong a déposé une plainte contre l’avocat de M. Mo auprès du Bureau local de la justice, ce qui a entraîné une enquête sur l’avocat. Le Bureau de la justice a demandé à l’avocat s’il avait donné son numéro de téléphone à des pratiquants de Falun Gong à l’étranger, car ils recevaient constamment des appels de ces derniers, qui leur demandaient instamment de libérer M. Mo.

Zhang Wei, le vice-président du tribunal du district de Dong’e, a aussi dit à l’avocat de M. Mo : « La raison pour laquelle la cour supérieure a ordonné un nouveau procès est qu’il y avait des problèmes avec les membres du tribunal de première instance. Vous ne devriez pas du tout penser que le résultat serait modifié. »

Le 17 juin, lors du nouveau procès de M. Mo, les huissiers ont empêché sa famille d’entrer dans le palais de justice. Ils ont cédé à la forte protestation de l’avocat. Dès que la famille s’est assise dans la salle, plusieurs huissiers armés sont venus se placer à côté d’elle.

Cette fois, le tribunal était présidé par la juge Zhao Liyan, Zhang Min est resté le procureur. M. Mo était toujours connecté par vidéoconférence.

Comme pour le juge Rong, la première question que la juge Zhao a posée à M. Mo a été pour savoir s’il allait plaider coupable. Après que M. Mo a répondu qu’il n’avait enfreint aucune loi, Zhao lui a dit : « Je vous le demande à nouveau. J’espère que vous pourrez saisir cette occasion. » M. Mo lui a encore répondu : « Je ne plaiderai pas coupable. Je n’ai enfreint aucune loi. »

Après un instant de silence, Zhao a annoncé l’ajournement de l’audience pour dix minutes. Elle est ensuite sortie de la salle d’audience avec le procureur Zhang et son assistant Shen Jian.

Lorsqu’ils sont revenus, Zhao a dit à M. Mo qu’il n’avait pas une bonne attitude et qu’elle avait décidé de le condamner à sept ans de prison. Après avoir annoncé le verdict, elle a ensuite demandé à M. Mo où il avait obtenu ses livres sur le Falun Gong et les billets de banque sur lesquels étaient imprimées des informations sur le Falun Gong.

M. Mo a refusé de répondre à sa question. Il a aussi nié l’accusation de « saper l’application de la loi avec une organisation sectaire ». La juge et le procureur l’ont fréquemment interrompu.

Le 2 août, la juge a prononcé un verdict officiel de sept ans d’emprisonnement à l’encontre de M. Mo, qui a interjeté appel devant la cour intermédiaire de la ville de Liaocheng, lequel a décidé, cette fois, de maintenir le verdict.

La détresse de sa famille

M. Mo a eu deux enfants, une fille et un fils. Le 29 juillet 1996, son fils, alors âgé de 7 ans, s’est noyé accidentellement dans la rivière. Comme l’eau était très profonde, il a fallu plusieurs heures aux villageois pour retrouver son corps.

Le décès de leur fils a été un coup dur pour M. Mo et sa femme. Incapables de surmonter leur profond chagrin, ils pleuraient souvent et avaient perdu tout espoir en la vie. Plus tard, avec les encouragements de leur famille, ils ont décidé d’avoir un autre enfant. Mais comme sa femme avait subi une procédure de stérilisation, elle a essayé de se faire opérer pour une chirurgie d’inversion de ligature tubaire, afin de pouvoir concevoir à nouveau, ce qui a échoué après plusieurs tentatives.

L’opération a causé beaucoup de dommages à la santé de sa femme et a laissé le couple dans une dette énorme. Sous une pression forte, la femme de M. Mo a souffert d’une dépression et a souvent tenté de se suicider.

M. Mo a dû emmener sa femme à l’hôpital psychiatrique de la ville de Liaocheng, pour la ramener chez elle peu après, car le médecin lui administrait souvent des décharges électriques.

En 1997, après avoir appris les bienfaits du Falun Gong sur la santé, la femme de M. Mo a commencé à le pratiquer. Elle a arrêté les médicaments et s’est rétablie en un mois. Un an plus tard, M. Mo s’est joint à elle et le bonheur est revenu dans la famille.

La femme de M. Mo avait une relation tendue avec sa belle-mère. Mais la pratique du Falun Gong l’a transformée en une meilleure personne et elle a commencé à bien traiter sa belle-mère.

La fille de M. Mo se souvient : « Avant que mes parents ne commencent à pratiquer le Falun Gong, notre famille menait une vie misérable. Sans le Falun Gong, ma mère serait morte il y a longtemps, et je n’aurais pas eu de famille complète. C’est la raison pour laquelle, malgré la persécution, je les soutiens dans la pratique du Falun Gong. »

« Seulement parce que mon père vit selon le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance et qu’il essaie d’être une bonne personne, maintenant il est condamné à une peine de sept ans. Il n’a rien fait de mal. Son droit de pratiquer sa croyance devrait être protégé par la loi. »

Voir aussi :

Rapporté en septembre 2022 : 47 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapport d’août 2022 : 57 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapport de juillet 2022 : 55 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté au premier semestre 2022 : 366 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en mai 2022 : 42 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en avril 2022 : 57 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en mars 2022 : 74 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en février 2022 : 33 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Rapporté en janvier 2022 : 132 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

En 2021, 1187 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance

Traduit de l’anglais