(Minghui.org) Pris pour cible lors d’une opération de ratissage par la police, M. Li Zhigang, un habitant de la ville de Changsha, dans la province du Hunan, a été condamné, après un an de détention, à cinq ans et trois mois pour sa pratique du Falun Gong.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.

Parmi la vingtaine de pratiquants arrêtés les 27 et 28 octobre 2020, quinze ont vu leur cas soumis au parquet et six d’entre eux, dont M. Li, Mme Zhang Lingge, Mme Xu Lihua, M. Meng Kai, M. Cao Zhifang et son épouse Mme Yang Fang, ont été condamnés.

M. Li Zhigang

Un neveu retenu en otage lors de sa dernière arrestation

Le 27 octobre 2020, plusieurs pratiquants locaux se sont réunis au domicile de M. Li Zhigang et ont lu ensemble les enseignements du Falun Gong. Lorsqu’ils étaient sur le point de partir, vers 22 heures, plus de 20 policiers qui attendaient à l’extérieur ont fait irruption dès qu’ils ont ouvert la porte.

La police a crié : « Ne bougez pas ! Ne bougez pas ! Accroupissez-vous ! » Ils ont mis à sac le domicile de M. Li et ont confisqué ses livres de Falun Gong, son argent, son ordinateur et d’autres objets de valeur.

La police a arrêté M. Li et ses invités. Ils ont également menacé d’emmener sa mère âgée, qui vit avec lui, mais ont cédé devant sa forte protestation.

La sœur de M. Li et son mari sont venus lui rendre visite. La police s’est également rendue au domicile du couple et a arrêté leur fils Lu Junguang (le neveu de M. Li), un étudiant, après qu’il eut déclaré à la police qu’il avait utilisé un logiciel anti-censure donné par M. Li pour avoir accès à des informations non censurées.

Le lendemain, la police a informé les parents de Lu qu’elle le plaçait en résidence surveillée. Lorsque le père de Lu s’est rendu au poste de police et a signé la notification d’assignation à résidence, la police ne l’a pas libéré comme promis, mais l’a retenu au centre de détention de Liuyang pendant plus de trois mois. Lorsqu’il a été libéré le 3 février 2021, la police l’a menacé, lui interdisant de contacter tout pratiquant local de Falun Gong.

Pendant que Lu était détenu, la police a essayé de l’utiliser comme otage pour forcer M. Li à renoncer au Falun Gong et à fournir des informations sur d’autres pratiquants. Lorsque M. Li a refusé d’obtempérer, la police a monté les parents de Lu contre lui et a créé des conflits au sein de la famille.

La police a menacé la mère de M. Li pour qu’elle n’engage pas d’avocats pour M. Li, sinon elle serait arrêtée elle aussi. Ne sachant pas où M. Li était détenu, la femme âgée s’est rendue dans divers centres de détention et agences gouvernementales pour s’enquérir de son cas, mais en vain. On lui a également ordonné de remettre à la police ou aux membres du comité résidentiel les vêtements ou les produits de première nécessité qu’elle souhaitait lui remettre. Inquiète pour lui, elle n’a pas pu s’alimenter correctement et s’est émaciée.

Détention arbitraire et condamnation injustifiée

En novembre 2020, un agent du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Liuyang a montré à la mère de M. Li une vidéo de ce dernier, enregistrée une dizaine de jours auparavant. Dans la vidéo, M. Li prenait les vêtements que sa mère avait remis à l’agent communautairee t il disait à la caméra : « Maman, s’il te plaît, prends soin de toi. » Il semblait avoir perdu un peu de poids, mais était de bonne humeur.

La police a également montré à la mère de M. Li une lettre dactylographiée. Bien qu’ils aient affirmé que la lettre avait été écrite par M. Li, sa mère a déclaré que la signature n’était pas la sienne. La lettre disait que M. Li se portait bien, sauf qu’il manquait de sommeil.

La mère de M. Li a appris plus tard par un autre policier qu’il avait demandé à dormir davantage, à manger plus de légumes et à avoir du temps pour faire les exercices. Sa mère a soupçonné les autorités de l’avoir privé de sommeil et affamé.

Des agents du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Changsha ont également remis un avis de détention à la mère de M. Li. Ils lui ont seulement permis d’y jeter un coup d’œil rapide, mais sans en garder une copie. Selon la notification, M. Li a été placé sous surveillance résidentielle au no 9-2 de la rue Kangning, dans la zone de développement économique de la ville de Liuyang. Mais lorsqu’un ami de sa mère a vérifié l’adresse pour elle, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un restaurant de soupe de nouilles au bœuf, qui n’avait pas encore été ouvert au public.

Le 5 février 2021, la mère de M. Li a reçu un mandat d’arrêt émis par le Département de police de la ville de Liuyang. À l’exception d’un numéro de téléphone portable à dix chiffres, il n’y avait aucune autre information, pas même le nom des agents chargés de son dossier. Elle a ensuite confirmé que son fils avait été transféré au centre de détention no 2 de la ville de Changsha. Elle a engagé un avocat pour lui, mais celui-ci n’a pas été autorisé à lui rendre visite.

Le parquet de la ville de Liuyang a renvoyé le dossier de M. Li à la police vers mars 2021. Pourtant, la police a menti à sa famille en disant que son dossier avait été réattribué au parquet du district de Yuhua lorsqu’elle est allée se renseigner sur lui.

Le procureur du parquet de la ville de Liuyang a inculpé M. Li lorsque la police a de nouveau soumis son cas. À la mi-décembre 2021, sa famille a été informée qu’il devait comparaître devant le tribunal de la ville de Liuyang le 21 décembre. Accompagnée de sa famille, sa mère âgée s’est rendue au tribunal pour assister au procès. L’huissier a tenté de la bloquer à l’extérieur de la salle d’audience, mais a cédé sous la protestation de son avocat.

Le juge a constamment interrompu M. Li alors qu’il expliquait comment la pratique du Falun Gong l’avait transformé en une meilleure personne et qu’il n’avait causé aucun tort à personne en pratiquant sa croyance. Le juge l’a condamné à cinq ans et trois mois à la fin du procès.

Persécution antérieure

M. Li a obtenu une licence et une maîtrise en informatique à l’Université nationale de technologie de défense, dans la province du Hunan. Il s’est ensuite inscrit au programme de doctorat de l’université pour étudier l’intelligence artificielle et l’analyse des systèmes experts.

Il a commencé à pratiquer le Falun Dafa fin 1998 et a rapidement arrêté de fumer et de boire. Son épaule gelée et ses problèmes d’estomac ont également disparu. Alors qu’il était sur le point de terminer le programme de doctorat, le Parti communiste chinois a lancé la persécution contre le Falun Gong en juillet 1999. Il a été contraint d’abandonner ses études et a depuis été soumis à des persécutions répétées pour avoir défendu sa croyance.

Avant sa dernière condamnation, M. Li a été arrêté à plusieurs reprises et s’est vu infliger deux séjours en camp de travail et une peine de prison totalisant huit ans et demi. Il a été soumis à de nombreuses méthodes de torture brutales, notamment des coups, la privation de sommeil, la famine, l’isolement et la détention dans une petite cage.

Lorsqu’il a été libéré après avoir purgé une peine de cinq ans de prison en septembre 2007, la police a révoqué son permis de séjour et l’a constamment harcelé. Il n’a pas pu obtenir de carte d’identité ni trouver un emploi, malgré sa solide formation en informatique. Pour gagner sa vie, il donne des cours particuliers à des élèves du secondaire.

Informations sur les responsables de la persécution :

Zhao Guangwei (赵光伟), chef du poste de police de Chaoyangjie : +86-18874866996

Zhang Xiaobo (章晓波), chef du Département de police du district de Furong : +86-15308428888

Hu Haijun (胡海军), procureur du parquet de la ville de Liuyang : +86-15874026868

Kang Naping (康娜萍), juge du tribunal de la ville de Liuyang : +86-18817136609

Voir aussi :

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(Plus d’informations sur les responsables de la persécution sont disponibles dans l’article original en chinois.)

Traduit de l’anglais