(Minghui.org) Au cours du mois d’octobre 2021, on a enregistré 108 pratiquants de Falun Gong condamnés à la prison pour leur croyance, ce qui porte à 1036 les cas de condamnation confirmés depuis le début de l’année 2021.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Trois des nouveaux cas confirmés ont eu lieu en 2020 ; 23 autres se sont déroulés entre janvier et août 2021, ainsi que 24 en septembre et 58 en octobre 2021. En raison de la censure stricte en Chine, la persécution ne peut pas toujours être signalée rapidement et toutes les informations ne sont pas facilement accessibles.
La province du Sichuan est en tête de liste avec douze cas de condamnation nouvellement signalés. Le Liaoning, le Jilin, le Heilongjiang et le Guangdong ont chacun enregistré onze cas. Les quatorze autres provinces et municipalités ont enregistré entre un et huit cas.
Les peines de prison des pratiquants allaient de six mois à dix ans, avec une moyenne de trois ans et cinq mois. Seize pratiquants ont été condamnés à des peines de prison de sept ans ou plus.
En plus des peines d’emprisonnement, 39 pratiquants ont été condamnés par les tribunaux à des amendes d’un montant total d’un demi-million de yuans, soit une moyenne de 12 974 yuans par personne. Vingt-quatre pratiquants ont été condamnés à des amendes entre 1000 et 7000 yuans, et treize pratiquants à des amendes entre 10 000 et 30 000 yuans. Deux autres pratiquants, condamnés à des peines de sept et dix ans, ont été condamnés à des amendes de 70 000 et 100 000 yuans, respectivement.
Les pratiquants condamnés venaient de tous les horizons, notamment un bibliothécaire, un propriétaire de salon de coiffure, des enseignants et des ingénieurs. La plus jeune pratiquante était une infirmière âgée de 30 ans, qui a été condamnée à huit ans, tout comme sa mère, une femme âgée de 70 ans, qui a été condamnée à une peine de deux ans. Une autre femme septuagénaire a également été condamnée à une peine de huit ans, tandis que son fils est toujours en prison pour sa pratique du Falun Gong. Le pratiquant le plus âgé était un homme de 79 ans, qui a été condamné à une peine d’un an et sept mois. Vingt-six autres pratiquants âgés entre 60 et 70 ans ont également été condamnés.
Deux pratiquantes, âgées de 82 et 69 ans, qui avaient été condamnées à la prison il y a plusieurs années et autorisées à purger leur peine chez elles, ont été arrêtées à nouveau et ont reçu l’ordre de purger leur peine rétroactivement.
Vous trouverez ci-dessous un compte rendu des cas signalés en octobre 2021. La liste complète des pratiquants condamnés peut être téléchargée ici (PDF).
Des femmes âgées condamnées à purger des peines expirées
Mme An Fuzi, une habitante de la ville de Yanji âgée de 82 ans, dans la province du Jilin, a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Jilin fin septembre 2021 pour purger une nouvelle peine de trois ans pour sa croyance dans le Falun Gong.
Le calvaire de Mme An a commencé lorsqu’elle a été arrêtée le 3 mars 2016, alors qu’elle étudiait les enseignements du Falun Gong au domicile d’une autre pratiquante. Elle a été condamnée par le tribunal de la ville de Yanji à trois ans de prison le 7 avril 2017. Elle a fait appel du verdict, mais le tribunal supérieur a décidé de maintenir la peine initiale. En raison de son mauvais état de santé, elle a été autorisée à purger sa peine à domicile.
Même si sa peine avait déjà expiré en 2016, la police a de nouveau arrêté Mme An fin août 2021. Le tribunal a renouvelé le verdict de la peine de trois ans contre elle et a ordonné qu’elle soit emprisonnée quelques semaines plus tard.
Comme dans le cas de Mme An, Mme Xu Shiying, une habitante âgée de 69 ans de la ville de Dezhou, dans la province du Shandong, a été arrêtée le 29 septembre 2021 et emmenée à la prison pour femmes du Shandong, dans la ville de Jinan, le 18 octobre 2021, pour purger une nouvelle peine de deux ans et demi.
On a rapporté que les autorités auraient ciblé Mme Xu parce qu’elle a refusé de renoncer au Falun Gong lors de la campagne nationale « Plan zéro », un effort concerté visant à forcer tous les pratiquants figurant sur la liste noire du gouvernement à abandonner leur croyance.
Lourdes peines
Le 14 octobre 2021, M. Ren Haifei et Mme Sun Zhongli ont été condamnés respectivement à des peines de dix et sept ans de prison avec des amendes de 100 000 et 700 000 yuans, en raison de leur pratique du Falun Gong.
M. Ren et Mme Sun, deux habitants de la ville de Dalian, province du Liaoning, ont été arrêtés le 26 juin 2020 par des policiers du poste de police de Ganjingzi et du Bureau de la sécurité intérieure. Les policiers ont confisqué 500 000 yuans en espèces et des fournitures informatiques d’une valeur de plus de 200 000 yuans dans l’appartement de M. Ren. Ils ont également localisé sa voiture et confisqué 50 000 yuans en espèces qu’ils ont trouvés dans le véhicule.
En raison de son mauvais état de santé, Mme Sun a été libérée le lendemain, cependant, M. Ren âgé de 46 ans, a été hospitalisé pendant 19 jours, après avoir souffert d’insuffisances cardiaque et rénale dues aux coups violents assénés par la police.
M. Ren Haifei et Mme Wang Jing
Le 1er juillet 2020, la femme de M. Ren, Mme Wang Jing, également pratiquante de Falun Gong et vivant actuellement aux États-Unis, a manifesté devant le consulat chinois à New York et a exigé la libération immédiate de son mari.
M. Ren a ensuite été transféré au centre de détention de Yaojia. Cet homme, autrefois en bonne santé, a développé un diabète sévère et a été contraint de prendre des médicaments inconnus. Son avocat qui a fini par avoir l’autorisation de lui rendre visite après avoir été refoulé une première fois, a constaté qu’il était émacié et hagard.
Le 18 septembre, les dossiers de M. Ren et de Mme Sun ont été soumis au parquet du district de Ganjingzi par la police. Leur inculpation a eu lieu en novembre et leurs dossiers ont été transférés au tribunal du district de Ganjingzi.
Les 8 et 23 septembre, le tribunal a tenu deux audiences conjointes sur les affaires des deux pratiquants. Leurs avocats ont plaidé non coupable en leur faveur. Mme Sun a maintenu qu’elle n’avait rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong et en essayant d’être une bonne personne. Le 14 octobre, le juge a inculpé les deux pratiquants. Ils font maintenant appel de leur condamnation.
Avant cette condamnation, M. Ren avait été condamné à sept ans et demi de prison en 2001 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Il a été torturé brutalement en prison. Lorsqu’il a été libéré en septembre 2008, M. Ren, alors âgé de 33 ans, était devenu si faible et émacié que sa famille a eu de la difficulté à le reconnaître. Cependant, pour éviter de nouveaux harcèlements, il a dû vivre loin de chez lui.
Un homme du Guangdong condamné à neuf ans pour avoir lu des livres de Falun Gong
M. Chen Hongyuan, un habitant de la ville de Jieyang, dans la province du Guangdong, a récemment été condamné à neuf ans de prison, suite à son arrestation dans une résidence privée alors qu’il lisait des livres de Falun Gong avec d’autres personnes le 14 juin 2020.
La police a saccagé le domicile de M. Chen et a ensuite commandé des repas à emporter pour manger sur place. Les nombreuses imprimantes usagées confisquées à son domicile et les documents relatifs au Falun Gong trouvés dans son ordinateur ont ensuite été utilisés comme preuves à charge contre lui.
M. Chen a été battu alors qu’il était détenu au centre de détention de la ville de Jieyang. Il a fait une grève de la faim pour protester contre la persécution et il a été emmené à l’hôpital pour un traitement en septembre 2020 lorsqu’il est devenu très faible.
Le 11 septembre 2021, il a été condamné à une peine de neuf ans de prison et emmené à la prison de Sihui.
Une enseignante à la retraite condamnée à une peine de neuf ans pour sa croyance, son mari meurt dans la détresse
Mme Yang Wanxin, une enseignante retraitée âgée de 65 ans à Pékin, a été condamnée à neuf ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong le 29 septembre 2021.
Mme Yang a été arrêtée à son domicile le 21 août 2020 par un groupe d’agents en civil. Sans montrer leur carte d’identité ni de mandat de perquisition, les policiers ont saccagé son domicile et confisqué son ordinateur, son imprimante et d’autres effets personnels d’une valeur de plusieurs milliers de yuans.
Mme Yang et sa fille ont été emmenées au poste de police pour y être interrogées. Sa fille a été libérée quelques heures plus tard.
La descente de police a terrifié le mari alité de Mme Yang. La détention de Mme Yang l’a rendu de plus en plus déprimé et il a perdu tout espoir en la vie. Son état a rapidement décliné et il est décédé en décembre 2020.
Le même mois, la police a soumis le cas de Mme Yang au parquet du district de Shijingshan. Le procureur l’a inculpée quatre mois plus tard et a transmis son dossier au tribunal du district de Shijingshan.
La fille de Mme Yang a été convoquée au tribunal par le juge Liu le 23 juillet pour une rencontre. Elle s’y est rendue, mais a été arrêtée par une dizaine d’agents, qui l’ont jetée dans un fourgon de police et l’ont interrogée pendant plus de dix heures. Son domicile a été de nouveau saccagé.
La jeune femme a déposé une plainte contre le juge Liu et a demandé qu’il soit récusé dans l’affaire de Mme Yang. Au lieu de répondre à la demande de la fille de Mme Yang, le tribunal a empêché les membres de sa famille d’assister à son audience du 31 août. La fille s’est également vu refuser le droit de représenter sa mère au tribunal. Quelques membres de la famille ont été arrêtés lorsqu’ils se sont rendus au tribunal, et ils ont été détenus pendant une journée.
Violation de la procédure légale
Mme Li Guiling, une femme âgée de 55 ans de la ville de Changchun, province du Jilin, a été condamnée à deux ans et demi de prison pour sa pratique du Falun Gong le 26 septembre 2021, après avoir été convoquée à une audience virtuelle il y a quatre mois. L’audience a duré moins de 5 minutes.
Mme Li Guiling a été arrêtée à son domicile le 6 janvier 2021. Aucun des agents n’a montré sa carte d’identité et après avoir saccagé son domicile, ils ont contraint Mme Li à apposer ses empreintes digitales sur la liste des objets qu’ils ont confisqués.
Mme Li a ensuite été emmenée à l’hôpital pour un examen physique. La police lui a cogné la tête contre la porte. Lorsqu’elle a protesté contre ces brutalités, les policiers lui ont tenu les bras, lui ont couvert la bouche et lui ont pincé le visage et le cou, lui laissant des bleus sur les bras et le visage.
Deux agents ont ensuite porté Mme Li jusqu’aux toilettes pour un test d’urine. Ils l’ont mise à terre et lui ont donné des coups de pied. Un agent a menacé de faire passer sa propre urine pour la sienne si elle ne coopérait pas. Il a également menacé de brûler ses livres de Falun Gong devant elle.
Comme il faisait très froid, la police a d’abord sorti la veste de la voiture pour Mme Li. Comme elle a crié « Falun Dafa est bon » pour protester contre la persécution, ils ont remis la veste dans la voiture.
Mme Li a d’abord été détenue au centre de détention de Weizigou pendant dix jours, puis transférée au centre de détention n° 4 de la ville de Changchun, où elle est détenue depuis.
La police a ensuite soumis son dossier au parquet du district de Chaoyang, qui l’a inculpée et a transmis son dossier au tribunal du district de Chaoyang.
Le 24 mai 2021, Mme Li a été jugée lors d’une audience virtuelle. Le juge Wang Yanan a interdit à Mme Li de se défendre elle-même et a bouclé l’audience en moins de cinq minutes.
Une femme du Hubei condamnée pour sa croyance, privée des visites de son mari
Une habitante quinquagénaire de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, a été condamnée à une peine de quatre ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. Son appel du verdict a été rejeté.
Mme Xu a été arrêtée le 18 avril 2019 alors qu’elle marchait près de son domicile. Alors qu’elle était détenue au centre de détention pour femmes n° 1 de la ville de Wuhan, elle a également été emmenée au centre de lavage de cerveau de Qiaotouwan et y a été détenue pendant une durée inconnue. Son mari s’est vu refuser la visite. Les gardes ont seulement accepté de prendre les vêtements qu’il avait apportés pour elle.
La police s’est rendue au centre de détention fin juin 2019 et a ordonné à Mme Xu d’écrire une déclaration de renoncement au Falun Gong, affirmant qu’ils la libéreraient dès qu’elle l’aurait écrite. Mme Xu a insisté sur le fait qu’elle n’avait rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong et a refusé d’obtempérer.
En novembre 2020, le tribunal du district de Hanyang a condamné Mme Xu à quatre ans de prison. Elle a fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Wuhan, qui a décidé de maintenir le verdict initial en mars 2021.
Les autorités ont secrètement transféré Mme Xu dans un autre lieu de détention, sans en informer son mari. Après s’être renseigné, il a découvert qu’elle était peut-être détenue au centre de détention du district de Jianghan, mais on lui a refusé toutes visites.
Une enseignante retraitée est gardée dans une cage métallique et interrogée
Le 8 octobre 2021, Mme Yang Guangzhen, une enseignante retraitée âgée de 62 ans du district de Linshu, dans la province du Shandong, a été condamnée à deux ans de prison pour sa pratique du Falun Gong.
Mme Yang a été arrêtée et son domicile a été saccagé le 1er avril 2020. Lorsqu’elle a comparu devant le tribunal du district de Linshu le 12 septembre 2021, elle a expliqué en détail comment la police l’a arrêtée arbitrairement dans la rue, l’a fouillée de force, recueilli un échantillon de salive, l’a attachée à une chaise en métal et l’a enfermée dans une cage en métal. Elle a ajouté que la police avait utilisé un langage insultant et humiliant lors de son arrestation et de son interrogatoire.
L’avocat de Mme Yang a décrit comment un policier a procédé à une fouille corporelle inappropriée de Mme Yang, et a témoigné contre les agents qui l’ont arrêtée pour avoir saccagé son domicile sans mandat, pour ne pas avoir fourni de liste de confiscation et pour avoir fabriqué des preuves pour la piéger.
L’avocat a également fait valoir qu’aucune loi ne criminalise le Falun Gong en Chine. Il a ajouté que le procureur n’avait fourni aucune preuve pour démontrer comment Mme Yang avait prétendument « sapé l’application de la loi », le prétexte utilisé par les tribunaux chinois pour emprisonner les pratiquants de Falun Gong.
Le juge a prononcé la peine de deux ans de prison le 8 octobre.
Une femme du Jilin secrètement jugée et condamnée pour sa croyance
Mme Zhang Guixiang, de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, a été jugée secrètement lors d’une audience de dix minutes sans représentation légale et condamnée à une peine de trois ans pour sa pratique du Falun Gong.
Mme Zhang, une femme âgée de 58 ans, ex-employée de la société d’importation et d’exportation d’automobiles de Changchun, a été arrêtée chez elle le matin du 20 octobre 2020. La police a saccagé son domicile et confisqué ses articles de Falun Gong.
La police n’a fourni aucune information sur le statut de Mme Zhang après l’avoir emmenée. Lorsque sa famille a réussi à découvrir qu’elle se trouvait au centre de détention de Weizigou, les gardiens ne les ont pas laissés lui rendre visite ni lui envoyer des produits de première nécessité. Ils ont seulement été autorisés à faire un dépôt pour qu’elle puisse acheter des choses à l’intérieur.
La police a ensuite dit à sa famille que l’arrestation était destinée à atteindre un quota et qu’elle serait libérée dix jours plus tard. À l’expiration du délai de dix jours, la police a refusé de libérer Mme Zhang et l’a transférée au centre de détention n° 4 de Changchun.
Lorsque l’avocat de Mme Zhang, Xie Yanyi, s’est rendu au tribunal en mars pour présenter sa procuration, le juge a refusé de l’accepter, affirmant qu’aucun avocat extérieur à la province n’était autorisé à défendre les pratiquants de Falun Gong dans le Jilin.
Sa famille s’est rendue avec l’avocat Xie au tribunal du district de Chaoyang le 4 juin et a déposé une plainte contre le juge pour avoir empêché l’avocat de représenter Mme Zhang. Ils ont également déposé des plaintes similaires auprès du parquet de la province du Jilin et du parquet du district de Chaoyang. Les deux organismes ont répondu qu’il était de leur responsabilité d’examiner l’affaire, mais qu’ils avaient également reçu l’ordre du gouvernement de la ville de n’accepter aucune plainte liée au Falun Gong.
Le 14 juin, en vérifiant son compte bancaire, la famille de Mme Zhang a découvert que le Bureau local de la sécurité sociale avait suspendu sa pension depuis avril. Ils ont appelé le bureau pour s’en enquérir, mais la personne qui a répondu a refusé de donner la moindre explication, disant : « Nous en parlerons lorsque Zhang sera libérée. »
Le parquet de la province du Jilin a répondu à la plainte de la famille le 21 juin et a suggéré que la famille communique elle-même avec le tribunal.
La famille de Mme Zhang s’est rendue à plusieurs reprises au palais de justice et a appelé plusieurs fois le juge Qu Dong, en charge de son dossier pour demander justice pour elle. Le juge a répondu : « Si vous pensez que la police a mal agi à l’égard de Mme Zhang, vous devriez déposer une plainte. Vous n’avez pas besoin de me le dire. Si la police ou le procureur pensent que quelque chose ne va pas dans l’affaire et qu’ils veulent la retirer, je n’ai aucune objection à cela non plus. »
Les responsables du tribunal intermédiaire de la ville de Changchun ont appelé la famille le 24 juin et lui ont demandé si elle était satisfaite de la réponse à sa plainte. Lorsque la famille a répondu que le problème n’avait pas encore été résolu, les fonctionnaires du tribunal ont dit qu’ils allaient les contacter. Une heure plus tard, Zhang Dan, la présidente du tribunal du district de Chaoyang, a appelé la famille de Mme Zhang et lui a demandé de se rendre au tribunal. Elle a dit qu’elle les aiderait à résoudre le problème.
Lorsque la famille est arrivée, la juge Zhang a dit qu’elle était occupée par une réunion et qu’elle ne pouvait pas les voir. Elle est revenue vers la famille quelques jours plus tard pour leur dire qu’elle ne pouvait finalement pas résoudre le problème et qu’ils devaient s’en occuper eux-mêmes.
Lorsque la famille a consulté des personnes travaillant au tribunal intermédiaire pour savoir ce qu’elle pouvait faire d’autre, on leur a répondu : « Vous pouvez continuer à déposer des plaintes. »
Le matin du 20 juillet, les gardes du centre de détention ont ordonné à Mme Zhang de porter des équipements de protection pour se présenter à une audience. Mme Zhang pensait que l’audience aurait lieu dans une salle du palais de justice, mais elle a été emmenée dans une pièce séparée du centre de détention pour une vidéoconférence.
Mme Zhang a demandé au juge où se trouvait son avocat. Le juge a répondu que si elle plaidait coupable, il lui désignerait un avocat ; dans le cas contraire, elle serait privée de représentation légale. Mme Zhang a insisté sur le fait qu’elle n’avait violé aucune loi en pratiquant le Falun Gong. Le juge a mis fin à l’audience en dix minutes.
La famille de Mme Zhang a déclaré s’être rendue au palais de justice pour rencontrer le juge Qu la veille de l’audience. Ce dernier n’a pas mentionné l’audience prévue le lendemain et a maintenu qu’il traitait son cas conformément à la loi.
Le 5 août, lors d’une autre réunion entre la famille de Mme Zhang, la juge Zhang et Li Zhuo (l’assistant du juge Qu), la juge Zhang a pris plusieurs photos des membres de la famille de Mme Zhang et de leurs pièces d’identité. Elle leur a également demandé des informations personnelles. Un huissier a filmé l’ensemble de la réunion.
La famille de Mme Zhang a déclaré que les autorités avaient violé les procédures légales à chaque étape du processus de poursuites en justice. Lorsqu’on leur a dit que toutes les personnes ayant participé à la persécution seraient traduites en justice à l’avenir, Li s’est moqué de la famille.
La famille a demandé à Li de les informer si le tribunal prévoyait une audience. Li n’a pas mentionné qu’une audience avait déjà eu lieu deux semaines auparavant.
L’avocat de Mme Zhang a découvert l’audience qui avait eu lieu en secret le 26 août, lorsqu’il a finalement été autorisé à lui rendre visite. Avant cela, sa famille avait appelé les juges Zhang et Qu, ainsi que Li, à plusieurs reprises pour connaître l’état d’avancement de son dossier. Ils ont soit refusé de répondre à l’appel, soit tourné autour du pot lorsqu’ils ont parlé.
La famille de Mme Zhang a appris le 29 septembre qu’elle avait été condamnée en secret à trois ans de prison. Ils ont demandé si des témoins avaient comparu devant le tribunal pour être contre-interrogés. Le juge Qu a répondu qu’il avait les déclarations des témoins par écrit et qu’il n’était pas nécessaire qu’ils comparaissent devant le tribunal. Il a également refusé de fournir la base juridique sur laquelle il a condamné Mme Zhang, déclarant : « Je n’ai aucune obligation de vous l’expliquer. »
Le juge a également refusé de fournir une copie du verdict de Mme Zhang à sa famille, affirmant qu’il n’existait aucune obligation légale à cet effet. Il a affirmé que même les propres enfants de Mme Zhang n’avaient pas le droit de faire appel du verdict en son nom.
Deux habitantes du Shandong condamnées à la prison
Le 13 octobre 2021, deux habitantes de la ville de Rizhao, dans la province du Shandong, ont été condamnées à un an et demi de prison et à une amende de 5 000 yuans.
Mme Han Gongying, septuagénaire, et Mme Yang Jie, quadragénaire, ont été arrêtées le 9 avril 2020 pour avoir parlé aux gens du Falun Gong. Elles ont été libérées sous caution dans la soirée après avoir été interrogées. La police a prolongé la durée de leur liberté sous caution lorsqu’elle a expiré un an plus tard. En juin 2021, les deux femmes ont été informées que la police avait soumis leur dossier au parquet du district de Wulian.
Lors de leur audience du 17 septembre 2021 au tribunal du district de Wulian, les deux pratiquantes ont agi comme leurs propres avocats et ont plaidé non coupables. Le juge présidant la séance, Yang Jie, les a constamment interrompus.
Mme Yang a témoigné contre la police qui l’a battue pendant l’interrogatoire. Le juge Yang a affirmé qu’il était impossible que la police l’ait battue. Lorsque Mme Yang a mentionné le nom de l’agent qui l’a battue, le juge a dit qu’il était trop tard pour qu’elle soulève la question et qu’elle ne pourrait rien y faire.
Le juge a ensuite diffusé l’enregistrement vidéo de l’interrogatoire de Mme Han. On pouvait entendre l’agent Yu Jingtao crier sur Mme Yang.
Lorsque Mme Yang a demandé à lire à haute voix le contenu des documents d’information sur le Falun Gong qui lui avaient été confisqués ainsi qu’à Mme Han, le juge a rejeté sa demande.
Mme Yang a fait valoir dans sa déclaration finale qu’aucune loi n’a jamais criminalisé le Falun Gong en Chine et que le procureur n’a fourni aucune preuve pour étayer l’accusation de « saper l’application de la loi ». Le juge a répondu que de telles preuves seraient disponibles à l’avenir, avant d’ajourner l’audience.
Le 28 septembre, Mme Yang a été emmenée au centre de détention de la ville de Rizhao, et c’est là qu’elle a assisté à une séance virtuelle de lecture de la peine où le juge l’a déclarée coupable le 13 octobre. Mme Han a été autorisée à purger sa peine à domicile, car on lui avait diagnostiqué un cancer de l’estomac en 2017.
Une femme du Hunan condamnée à trois ans de prison pour sa croyance
Le 27 septembre 2020, Mme Lei, une habitante de la ville de Huaihua, province du Hunan, a été suivie par la police, alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong en rentrant chez elle après le travail. La police l’a arrêtée et l’a emmenée au poste de police de Chengzhong.
Après que la police l’a menottée, elle a crié « Le Falun Dafa est bon ! Je n’ai rien fait de mal parce que je suis une bonne personne. Vous violez la loi en me persécutant ! » Un agent a menacé de lui bourrer la bouche avec un chiffon si elle continuait à crier.
Les policiers ont arraché le sac à main de Mme Lei. Ils ont refusé de montrer leurs cartes d’identité et ont couvert leurs badges pour l’empêcher de voir leurs noms. L’agent qui l’a interrogée a également refusé de lui dire son nom, même s’il l’a mise au défi de le poursuivre pour persécution.
Mme Lei a été ramenée chez elle vers 23 h. Les policiers l’ont saisie par les menottes et l’ont poussée violemment. Après le départ des policiers, elle a réalisé que la clé de son domicile et sa carte d’identité avaient disparu de son sac à main. Elle est retournée au poste de police pour demander les articles manquants et a trouvé un sac de livres de Falun Gong, qui avaient été secrètement confisqués par la police qui avait pris sa clé à son insu.
La police lui a rendu sa clé et sa carte d’identité, mais a refusé de lui rendre les livres. Ils ont également éteint les lumières à l’intérieur et à l’extérieur du poste de police, afin de la forcer à partir.
Le lendemain, vers midi, un autre groupe d’agents sont allés trouver Mme Lei dans la pharmacie où elle travaillait. Ils lui ont demandé de les accompagner au poste de police, prétendant que c’était pour qu’elle puisse récupérer ses livres sur le Falun Gong. Mme Lei a répondu qu’elle ne pouvait pas quitter son travail et qu’elle s’y rendrait un autre jour. Les policiers ont insisté pour qu’elle les accompagne immédiatement et l’ont traînée dans la voiture de police.
Les policiers lui ont passé les menottes et l’ont à nouveau fouillée au poste de police. Ils ont encore refusé de lui rendre ses livres de Falun Gong. Devant les demandes insistantes de sa famille pour sa libération, la police l’a laissée partir vers 17 h.
Mme Lei a été de nouveau arrêtée le 13 novembre 2020 sur son lieu de travail, puis détenue au centre de détention de la ville de Huaihua. Lors de sa première audience devant le tribunal du district autonome de Zhijiangdong le 16 mars 2021, elle a refusé d’accepter l’avocat commis d’office. Elle s’est représentée elle-même et a fait valoir qu’elle n’avait violé aucune loi en pratiquant le Falun Gong et en essayant d’être une bonne personne.
À l’exception de sa mère et de ses beaux-parents, le juge Chen Qingzhen n’a autorisé aucun autre membre de sa famille ou ami à assister à l’audience.
La famille de Mme Lei a engagé deux avocats pour elle après l’audience de mars. Les avocats ont plaidé non coupable pour elle lors de la deuxième audience, le 10 mai.
Le fils et la fille de Mme Lei se sont également rendus au tribunal, mais n’ont pas été autorisés à entrer dans la salle d’audience, sous prétexte qu’ils étaient trop jeunes. Bien que le juge a promis de faire en sorte que les enfants de Mme Lei puissent la rencontrer après l’audience, ils n’ont jamais été autorisés à la voir après l’avoir attendue toute une journée.
Le juge a annoncé qu’il condamnerait Mme Lei à une peine de trois ans de prison et à une amende de 2000 yuans le 22 juillet 2021.
Ciblés pour avoir pris la parole
Deux habitantes du Heilongjiang condamnées pour avoir accroché des banderoles sur leur croyance
Mme Yang Haixia, âgée de 62 ans, Mme Li Shuchun et son neveu M. Li Helong ont été arrêtés le 5 février 2020, après que la police les a vus par une caméra de surveillance installer des banderoles sur le Falun Gong. Mme Yang et Mme Li sont des pratiquantes de Falun Gong, et M. Li ne l’est pas.
Bien que les trois habitants de la ville de Daqing, dans la province du Heilongjiang, aient été rapidement libérés sous caution, Mme Yang et Mme Li ont été remises en détention le 11 janvier 2021, et M. Li en avril.
Le 19 mai 2021, tous les trois ont été jugés par le tribunal du district de Ranghulu dans le centre de détention de la ville de Daqing. Le 23 juillet 2021, le juge a condamné Mme Yang à une peine de sept ans et Mme Li à une peine de cinq ans. On ne sait pas si M. Li a été condamné.
Mme Yang a fait appel devant le tribunal intermédiaire de la ville de Daqing, qui a décidé de maintenir sa peine initiale à la mi-septembre 2021.
Une femme malade a été jugée à son domicile sans préavis et a ensuite été condamnée à un an et demi de prison et à une amende de 10 000 yuans pour sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Zeng Jianjiang est une habitante âgée de 59 ans de la ville de Hulin, dans la province du Heilongjiang. Elle était en train de préparer son repas chez elle le 12 juillet 2020, lorsqu’un groupe de policiers s’est introduit chez elle et l’a arrêtée.
La police a affirmé qu’elle la surveillait depuis novembre 2019 et l’avait trouvée en train de poster des lettres au sujet de la persécution du Falun Gong.
Lorsque la police a emmené Mme Zeng pour un examen médical en préparation à sa détention, ils ont découvert qu’elle souffrait d’hypertension ainsi que de problèmes cardiaques et hépatiques. Après quelques heures d’interrogatoire, elle a été libérée sous caution à minuit et forcée à payer 1000 yuans.
Comme Mme Zeng avait subi un accident vasculaire cérébral et avait de la difficulté à marcher lorsque la police a soumis son dossier au parquet du district de Jidong en mai 2021, le procureur est venu chez elle pour lui poser des questions sur son cas.
Le 28 juillet, des agents du Bureau de la sécurité intérieure de la ville de Hulin ont remis à Mme Zeng l’acte d’accusation, ainsi qu’un avis d’assignation à résidence de six mois émis par le tribunal du district de Jidong.
Le 23 septembre, sans aucun avertissement, neuf fonctionnaires du tribunal se sont présentés au domicile de Mme Zeng pour tenir une audience sur son dossier, alors qu’elle était seule chez elle. À l’exception du juge Xu Zhongqi, aucun des autres fonctionnaires n’a montré sa carte d’identité. Le juge a précipité la séance en moins d’une heure et n’a pas permis à Mme Zeng de se défendre. Mme Zeng a reçu son verdict le 2 octobre.
Un an après que Mme Yin Xianping a fini de purger une peine de trois ans pour sa croyance dans le Falun Gong, elle a été condamnée à nouveau à quatre ans pour la même raison le 2 août 2021.
Mme Yin, âgée d’environ 55 ans, était infirmière à la banque de sang du district rural de Duchang, dans la province du Jiangxi. On l’a signalée à la police pour avoir parlé aux gens du Falun Gong près du bâtiment du gouvernement du district rural de Duchang le 23 février 2021. Elle a été placée en détention criminelle le lendemain et son arrestation a été approuvée le 5 mars. En mai, elle a été transférée au centre de détention de la ville de Jiujiang.
Le 2 août 2021, le tribunal du district de Yongxiu, dans la ville de Jiujiang, l’a condamnée à une peine de quatre ans de prison et lui a infligé une amende de 20 000 yuans pour avoir « sapé l’application de la loi », le prétexte habituel utilisé par les autorités communistes pour piéger les pratiquants de Falun Gong.
Une femme condamnée à un an de prison après que la police a vu les principes de sa croyance écrits dans son magasin
Le 19 mai 2021, Mme Wu Chaokun, une habitante âgée de 41 ans de la ville de Kunming, dans la province du Yunnan, a été condamnée à une peine d’un an de prison pour sa croyance dans le Falun Gong et emmenée à la prison n° 2 pour femmes de la province du Yunnan.
Le 7 décembre 2020, des agents du poste de police de Xincun et du service local des incendies se sont rendus dans le magasin de vêtements de Mme Wu Chaokun et lui ont demandé de rejoindre sur WeChat un groupe de propriétaires d’entreprises locales. Alors qu’elle leur parlait, les agents ont vu les mots qu’elle avait écrits dans son magasin : « Falun Dafa est bon ; Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon. » Ils l’ont signalée au Bureau de la sécurité intérieure du district de Dongchuan. Le directeur Li Hongyi est rapidement arrivé et l’a arrêtée. La police a également fouillé son magasin et confisqué ses trois livres de Falun Gong, sans mandat de perquisition.
La famille de Mme Wu s’est rendue dans la soirée au poste de police pour demander sa libération, mais en vain. Sa sœur aînée, Mme Wu Chaohui, est retournée au poste de police le lendemain matin pour s’enquérir de son dossier et l’a rencontrée. Mme Wu Chaokun s’est plainte que ses menottes étaient trop serrées. Lorsque sa sœur a demandé à la police de desserrer les menottes, celle-ci l’a menacée de l’arrêter.
La famille de Mme Wu a demandé justice pour elle auprès du parquet et du tribunal. Mais les autorités ont ignoré leurs plaintes et ont accéléré le processus de poursuites.
Lorsque sa famille s’est entretenue avec la procureure Shu Chaoqun du parquet du district de Xundian à la mi-mars 2021, Shu a déclaré qu’elle avait transmis le dossier de Mme Wu au tribunal. Elle a ordonné à la famille de cesser de déposer des plaintes contre eux et a dit que c’était inutile.
Le 20 mars, le tribunal du district de Xundian a jugé Mme Wu par vidéoconférence. Le juge lui a demandé si elle allait rompre ses liens avec le Falun Gong. Mme Wu a insisté sur le fait qu’elle n’abandonnerait jamais sa croyance.
Persécution répétée
Devenue handicapée lors d’une précédente peine de trois ans et demi de prison, une femme âgée de 67 ans a été condamnée à une autre peine de six ans et demi pour sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Zheng Hongqin, de la ville de Yushu, dans la province du Jilin, a été arrêtée le 15 novembre 2020 pour avoir parlé du Falun Gong à un agent en civil. Son domicile a également été saccagé.
Mme Zheng a développé de graves problèmes médicaux alors qu’elle était détenue dans le centre de détention de la ville de Yushu et elle a été hospitalisée plus tard. Entre-temps, la police a envoyé son dossier au parquet de Dehui. Elle a été condamnée par le tribunal de la ville de Dehui le 10 juin 2021 et elle a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Jilin.
Avant sa dernière arrestation, Mme Zheng avait été arrêtée le 1er octobre 2011, pour avoir publié des informations afin de secourir un pratiquant détenu. Après neuf mois au centre de détention de Yushu, elle est devenue émaciée et était très faible.
Lorsqu’elle a été jugée par le tribunal de la ville de Yushu le 28 avril 2012, elle a été emmenée dans la salle d’audience et n’a pu répondre aux questions qu’en hochant ou en secouant la tête. Le juge l’a ensuite condamnée à trois ans et elle a été emmenée dans la prison pour femmes du Jilin le 4 juillet 2012.
En prison, Mme Zheng est tombée et s’est fracturé le dos en allant aux toilettes. Comme les gardiens ont refusé de lui fournir un traitement médical, elle est devenue handicapée de façon permanente avec un dos voûté à près de 90 degrés. Elle a également commencé à souffrir de diabète grave et elle s’est évanouie à quelques reprises.
Une septuagénaire condamnée à une troisième peine de prison pour sa croyance
Mme Sun Zhuoying, une habitante de Shanghai âgée de 70 ans, a récemment été condamnée à une troisième peine de prison pour sa pratique du Falun Gong.
Le 9 décembre 2020, Mme Sun a été arrêtée. Le 16 janvier 2021, le procureur a approuvé son arrestation et a ensuite transféré son affaire au tribunal du district de Fengxian. Le 26 octobre 2021, elle a comparu devant le tribunal et a été condamnée à une peine d'un an et demi de prison.
Depuis le début de la persécution, Mme Sun a purgé une peine de camp de travail et deux peines de prison, soit un total de onze ans et demi. Elle a subi de graves tortures en détention, notamment la privation de sommeil, de longues heures passées debout, assise sur des surfaces inégales ou accroupie sans bouger, attachée et recouverte d’une épaisse couette en été, et arrosée d’eau glacée en hiver.
Lorsque Mme Sun a été libérée de sa deuxième peine de prison en mai 2016, elle avait perdu l’ouïe d’une oreille. Elle avait des douleurs dans tout le corps. Elle était incapable de se tenir debout, de s’asseoir ou de marcher, et avait des difficultés à manger et à dormir.
Une femme de Jilin condamnée secrètement à six ans de prison pour sa croyance
Après avoir été détenue pendant treize mois, Mme Jin Min a été secrètement condamnée à six ans de prison pour sa pratique du Falun Gong.
Mme Jin Min, une femme âgée 53 ans de la ville de Jilin, dans la province du Jilin, a été arrêtée le 11 septembre 2020, après avoir été signalée pour avoir parlé du Falun Gong à un chauffeur de taxi. Elle a été détenue au centre de détention de la ville de Jilin et on lui a refusé les visites de sa famille.
Le père de Mme Jin, âgé de 80 ans, a parcouru la ville pour tenter de la secourir, mais en vain. Le tribunal l’a empêché d’engager un avocat de l’extérieur de la ville pour représenter Mme Jin ou de la représenter lui-même.
Sans en informer sa famille, le tribunal du district de Chuanying a jugé Mme Jin en secret au début octobre et l’a condamnée. Sa famille a fait appel de ce verdict auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Jilin.
Mme Jin Min
Depuis le début de la persécution, Mme Jin a été arrêtée neuf fois, détenue dans un centre de lavage de cerveau et envoyée deux fois dans des camps de travaux forcés. Elle a été arrêtée pour la première fois en février 2000 pour s’être rendue à Pékin afin de demander le droit de pratiquer le Falun Gong et a été condamnée à un an de travaux forcés. Sa peine a été prolongée de onze mois parce qu’elle est restée ferme dans sa conviction. Elle a été torturée et nourrie de force pendant plus de 100 jours et a été privée de sommeil à deux reprises pendant plus de 10 jours. Elle a également été battue, forcée à s’accroupir, attachée à un lit de mort et a reçu des décharges par des matraques électriques.
Illustration de torture : le lit de mort
Une fois, Mme Jin a été attachée au lit de mort pendant dix-huit jours d’affilée et les gardiens lui ont infligé des décharges électriques après avoir versé de l’eau sur le lit métallique. Elle ne pouvait pas marcher après avoir été libérée.
Une autre fois, les gardiens ont attaché les jambes de Mme Jin l’une sur l’autre et l’ont laissée ainsi pendant huit heures. Elle a été torturée pendant deux jours et n’a pas été autorisée à manger ou à aller aux toilettes.
Les gardes l’ont giflée au visage et l’ont griffée avec un anneau. Son visage a enflé.
Illustration de torture : ligotée
En 2001, les autorités du camp de travaux forcés de Heizuizi l’ont forcée à s’accroupir dans le couloir et ont tenté de lui faire subir un lavage de cerveau pendant dix jours. Bien qu’elle a été privée de sommeil pendant ces jours, Mme Jin est restée fidèle à sa croyance.
Peu de temps après sa libération, Mme Jin a de nouveau été arrêtée en masse en 2002, après que des pratiquants de la ville de Changchun se soient branchés sur le câble de télévision pour diffuser des vidéos sur le Falun Gong. Elle a été condamnée à deux ans de travaux forcés, et tout son salaire a été retenu.
Mme Jin a repris son travail après avoir purgé sa peine de camp de travail, mais elle a été licenciée en 2005.
Mme Jin a été arrêtée et détenue à plusieurs reprises de juin 2010 à décembre 2013.
En 2016, Mme Jin et son père ont déménagé dans une maison de location dans la ville de Jilin alors qu’ils tentaient de sauver ses deux sœurs qui purgeaient des peines de prison pour leur pratique du Falun Gong.
Lorsque des agents du poste de police de Taoyuan se sont présentés à sa maison de location le 19 août 2016, ils ont montré leur carte d’identité et ont demandé à Mme Jin de sortir. Son père a demandé à être présent lorsque les policiers ont parlé à Mme Jin, mais ils l’ont ignoré.
La police a ensuite saisi Mme Jin, mais n’a pas dit à son père où elle se trouvait. Après s’être renseigné, son père a appris qu’elle était détenue au centre de détention de Changliu. Elle a entamé une grève de la faim un mois plus tard pour protester contre sa détention arbitraire et a frôlé la mort.
Alors que Mme Jin était soignée à l’hôpital, un juge du tribunal du district d’Erdaojiang a tenu une audience dans sa chambre d’hôpital et l’a condamnée à un an de prison. Elle a ensuite été conduite à la prison pour femmes du Jilin.
Mme Yao Guihua, âgée de 55 ans et propriétaire d’un salon de coiffure dans la ville de Zibo, province du Shandong, a été arrêtée le 14 mai 2021 pour avoir distribué des documents dénonçant la persécution du Falun Gong. Elle a ensuite été condamnée à une peine de trois ans de prison.
Mme Yao Guihua
Le salon de coiffure de Mme Yao
Depuis le début de la persécution, Mme Yao a été prise pour cible à plusieurs reprises pour avoir défendu sa croyance. Alors que son fils n’avait que sept mois, les autorités ont ordonné son arrestation le 9 octobre 2000, alors même qu’elle allaitait encore son bébé. Pendant sa détention, elle n’a pas été autorisée à utiliser les toilettes et a été privée de sommeil. La nuit, elle a été violemment battue par plusieurs policiers. Mme Yao a été libérée cinq jours plus tard après que sa famille s’est vu extorquer 9 000 yuans.
Le 3 septembre 2006, Mme Yao a été de nouveau arrêtée pour avoir parlé à des gens du Falun Gong. Le tribunal du district de Zichuan a jugé Mme Yao et l’a condamnée à quatre ans de prison le 23 janvier 2007. Son mari travaillant à l’extérieur de la ville, sa fille, qui est au collège, et son fils de six ans sont restés chez leurs grands-parents, luttant chaque jour pour survivre.
À la prison pour femmes de la province du Shandong, les détenues ont retourné un tabouret carré, les pieds vers le haut, puis ont plaqué Mme Yao contre les pieds du tabouret et l’ont battue violemment, l’une d’entre elles lui attrapant les cheveux et l’autre lui marchant sur les jambes. Les cheveux de Mme Yao sur le devant de la tête ont été arrachés. Ils l’ont torturée de cette façon pendant plusieurs jours, jusqu’à ce qu’elle soit au bord de la mort. Puis elle a été jetée dans une cellule d’isolement.
Elle a entamé une grève de la faim pour protester contre ce traitement brutal. Les gardiennes ont demandé aux détenues de la gaver et de lui injecter des substances inconnues.
Après des années de torture, Mme Yao souffrait d’une scoliose et de lésions dégénératives lombaires. Son torse est devenu asymétrique, le côté gauche étant bombé vers l’extérieur et le côté droit concave.
Mme Yao a été libérée le 3 septembre 2010
Voir aussi :
En septembre 2021, 101 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance
En juillet 2021, constatation de 69 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Au cours du premier semestre 2021, 667 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance ont été signalés
Mai 2021 : Signalement de 96 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance
Nouveau rapport d’avril 2021 : 90 pratiquants de Falun Gong supplémentaires sont condamnés à la prison pour leur croyance
En février 2021, on rapporte que 120 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance
En janvier 2021, on rapporte que 186 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés pour leur croyance
Traduit de l’anglais
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