(Minghui.org) Au cours du premier semestre 2023, il a été confirmé que 120 pratiquants de Falun Gong en tout ont été persécutés à mort pour avoir maintenu leur croyance

Le Falun Gong également connu sous le nom de Falun Dafa est une discipline méditative et spirituelle ancestrale basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Depuis son introduction au public en 1992, d’innombrables personnes ont été attirées par ce principe profond et ses bienfaits pour la santé. Craignant sa popularité croissante, le régime communiste chinois a lancé une campagne nationale en juillet 1999 pour tenter d’éradiquer cette pratique.

Depuis, des centaines de milliers de pratiquants ont été harcelés, arrêtés, détenus, emprisonnés et torturés. Au 14 juillet 2023, Minghui.org avait recensé un total de 4974 décès. Toutefois, en raison de la censure stricte de l’information en Chine, le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé.

Parmi les 120 décès nouvellement confirmés, 26 (21,7 %) ont eu lieu entre 2003 et 2021, 37 (30,8 %) sont morts en 2022 et 54 (45 %) pratiquants sont décédés en 2023. Il y a trois pratiquants dont on ignore l’année de décès.

Les 120 pratiquants décédés, dont 72 femmes (60 %), provenaient de 20 provinces et de 4 municipalités (Pékin, Shanghai, Tianjin et Chongqing). C’est dans la région du Heilongjiang que l’on a recensé le plus grand nombre de cas (14), suivie du Jilin (12), Liaoning (11) et Hebei (10). Huit autres régions ont déclaré entre 5 et 9 cas, et les 12 provinces et municipalités restantes entre 1 et 4 cas.

Les 99 pratiquants dont l’âge au moment du décès était connu avaient entre 23 et 92 ans.

Onze pratiquants sont morts en garde à vue, dont un en 2003, trois en 2022 et sept en 2023. Parmi les décès survenus en 2023, une femme est morte en garde à vue six jours après son arrestation. La plupart des autres pratiquants sont décédés alors qu’ils purgeaient une peine de prison, notamment un ancien animateur radio de 30 ans, un ingénieur senior de 86 ans qui devait achever une peine de quatre ans quelques jours avant sa mort, et une femme de 77 ans qui est décédée alors qu’elle purgeait une peine de treize ans.

Plusieurs autres sont décédés quelques jours après avoir été libérés de divers centres de détention, notamment une femme qui est décédée six jours après avoir passé six mois dans un centre de lavage de cerveau et une autre femme qui est morte à l’âge de 80 ans, quelques jours seulement après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales.

Trois pratiquants ont reçu des injections toxiques ou ont été contraints de prendre des substances inconnues. Ils sont décédés quelques mois après leur libération.

D’autres pratiquants décédés ont succombé à un harcèlement de longue durée, à l’incarcération et à la torture. Une femme de la province du Sichuan a été maintenue en prison jusqu’à la fin de sa peine de trois ans, bien qu’elle soit restée dans le coma. Elle est décédée huit mois après sa libération. Un homme de Pékin est mort un an et demi après avoir été libéré, après avoir purgé une peine de quatre ans, alors qu’il avait perdu ses deux parents à cause de la persécution.

La persécution a également causé aux familles des pratiquants décédés une souffrance et un chagrin indicibles. Une fillette de six ans, qui avait perdu sa mère l’année dernière, est devenue orpheline après la mort de son père en avril 2023. Le décès d’une femme de 73 ans a été précédé par celui de sa fille et de son mari. Plusieurs couples mariés figurent également parmi les pratiquants décédés.

Une infirmière qui avait passé treize ans à s’occuper de son mari paraplégique a été arrêtée un mois après le décès de ce dernier et condamnée à une peine de cinq ans et demi de prison. Succombant à l’épuisement mental et physique, elle est décédée trois ans après sa libération. Elle n’avait que 54 ans.

Les pratiquants de Falun Gong dont le décès a été signalé
au cours du premier semestre 2023

Premier rang (de gauche à droite) : Peng Xun, Qin Jing, Wang Yudong, Jin Chengshan, Kang Shuqin

Deuxième rang (de gauche à droite) : Liu Xinying, Wang Yufang, Xiang Huaixiang, Su Guihua, Zhang Guiyun

Troisième rang (de gauche à droite) : Yi Chaoling, Wang Kui, Yang Lingfu, Yao Chunlan, Zhao Xin

Quatrième rang (de gauche à droite) : Li Peigao, Qi Jingpu, Li Huixiang, Wang Zefang, Wang Zexing

Vous trouverez ci-dessous une sélection de cas de décès survenus au cours du premier semestre 2023. La liste complète des 120 pratiquants décédés peut être téléchargée ici (PDF).

Décès en garde à vue

Une femme de Wuhan meurt six jours après son arrestation pour sa pratique de Falun Gong

Une femme de 64 ans de la ville de Wuhan, province du Hubei, est décédée six jours après avoir été arrêtée pour avoir refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Hu Yongxiu a été arrêtée devant un hôpital le 30 mars 2023, alors qu’elle parlait aux gens de la persécution du Falun Gong perpétrée par le régime communiste chinois. Le 5 avril 2023, sa famille a confirmé qu’elle était décédée ce jour-là. Sa veillée funèbre à la maison a été étroitement surveillée par la police. En raison d’une stricte censure des informations, les détails de sa mort ne sont pas disponibles.

Mme Hu est la deuxième pratiquante de Falun Gong à Wuhan connue pour avoir été persécutée à mort en 2023. L’autre pratiquante, Mme Zong Ming, était émaciée et avait des difficultés à parler lorsqu’elle a été libérée le 26 décembre 2022, après avoir été détenue dans un centre de lavage de cerveau local pendant huit mois. Ses cheveux étaient devenus gris. Sa famille l’a emmenée à l’hôpital le 1er janvier 2023. Le médecin a refusé de l’admettre et elle est décédée aux urgences ce jour-là. Elle avait 59 ans.

Un ancien animateur radio de 30 ans battu à mort en prison

Le 2 décembre 2022, un ancien animateur de 30 ans de la station de radio populaire du Sichuan a été battu à mort, alors qu’il purgeait une peine de cinq ans dans la prison de Jiazhou, dans la province du Sichuan.

M. Pang Xun

Le corps de M. Pang Xun était couvert d’ecchymoses dues aux coups reçus, et de marques dues à des décharges électriques et aux cordes avec lesquelles il avait été attaché. La torture l’a rendu incontinent.

La prison a nié avoir torturé M. Pang, mais a affirmé qu’il était mort d’hyperthyroïdie.

M. Pang a été arrêté le 27 juillet 2020 pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong, puis condamné à cinq ans d’emprisonnement à la prison de Jiazhou.

M. Pang Xun était couvert d’ecchymoses quand il est mort.

Un homme de 31 ans meurt en prison alors qu’il purgeait une peine de huit ans et demi

Les parents de M. Jiang Yong ont été informés du décès de leur fils le 23 janvier 2023, le deuxième jour du Nouvel An chinois. Il avait 31 ans.

M. Jiang, un habitant de la ville de Changchun, province du Jilin, purgeait une peine de huit ans et demi pour sa pratique du Falun Gong. Il était dans un état critique à cause d’une grève de la faim prolongée pour protester contre la persécution, mais les autorités ont refusé de le libérer pour raisons médicales, invoquant le fait qu’il refusait de renoncer à sa croyance.

M. Jiang a été arrêté le 28 juin 2021, et condamné à une peine de huit ans et demi à purger dans la prison de Gongzhuling pour le motif inventé de toutes pièces de « subversion du pouvoir de l’État ». Sa famille s’est fréquemment rendue au Bureau de l’administration pénitentiaire de la province du Jilin et à la prison pour demander sa libération conditionnelle pour raisons médicales, mais on n’a pas tenu compte de leur demande et ils ont été renvoyés de bureau en bureau.

Le 22 mai 2023, une femme de 82 ans de la ville de Yanji, province du Jilin, est décédée alors qu’elle purgeait une peine de trois ans pour sa croyance dans le Falun Gong. Mme An Fuzi a été arrêtée pour la dernière fois fin août 2021 et admise à la prison pour femmes de la province du Jilin quelques semaines plus tard.

Quelques mois avant le décès de Mme An, la prison a informé sa famille qu’elle avait développé un épanchement pleural et leur a demandé de coopérer avec les autorités pour son traitement médical. Son fils et sa fille, qui travaillaient tous deux en Corée du Sud à l’époque, ont demandé à avoir des réunions virtuelles ou des appels téléphoniques avec Mme An, mais leurs demandes ont été rejetées. Invoquant la pandémie comme excuse, la prison n’a pas non plus autorisé les autres membres de sa famille en Chine à lui rendre visite en personne.

Après son décès, la prison a demandé à sa famille de signer un consentement à l’incinération de son corps, mais on ne sait pas si ses proches ont obtempéré. La prison a fait incinérer son corps sans la présence d’aucun membre de sa famille.

Mme An, d’origine coréenne et professeure à la retraite de l’Université de la radio et de la télévision de Yanbian, n’est pas la seule de sa famille à avoir perdu la vie à cause de la persécution du Falun Gong. Sa sœur, Mme An Yingji, est décédée le 26 décembre 2022, à l’âge de 64 ans, après avoir subi des années de détention et été contrainte de se déplacer pour éviter de nouvelles arrestations.

Un homme de 86 ans meurt quelques jours avant de terminer sa peine de prison injustifiée

Le 4 janvier 2023, un habitant de 86 ans de la ville de Kunming, province du Yunnan, est décédé quelques jours avant d’avoir fini de purger une peine de quatre ans pour sa pratique du Falun Gong.

En 1994, M. Li Peigao avait pris sa retraite de la Société des travaux de construction et d’installation du Yunnan en tant qu’ingénieur principal et vivait seul. Après le début de la persécution en juillet 1999, M. Li a été détenu dans un centre de lavage de cerveau à trois reprises, arrêté une douzaine de fois et son domicile a été saccagé à sept reprises. Lorsqu’il n’était pas incarcéré, la police le surveillait et le suivait, mettait son téléphone sur écoute et le convoquait pour l’interroger.

La dernière condamnation de M. Li fait suite à son arrestation du 26 novembre 2015. En raison de son âge avancé, il avait été rapidement libéré sous caution. Le 8 octobre 2016, il avait été condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement. Mais ce n’est qu’en janvier 2019 qu’il avait été conduit à la prison de la province du Yunnan pour y purger sa peine. La prison n’avait jamais autorisé sa famille à lui rendre visite pendant cette période.

Selon les détenus qui ont été libérés avant lui, M. Li était en bonne santé dans la prison et il est surprenant qu’il soit mort soudain, quelques jours seulement avant sa libération. La prison a déclaré qu’il était mort de maladie, mais n’a fourni aucune autre information à sa famille.

Une femme âgée de 77 ans meurt alors qu’elle purgeait une peine de treize ans

Le 16 février 2023, Mme Fei Shuqin, de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, est décédée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang, alors qu’elle y purgeait une peine de treize ans. Elle avait 77 ans.

Mme Fei Shuqin

Selon la famille de Mme Fei, celle-ci a développé des fibromes utérins, de l’hypertension artérielle et des problèmes cardiaques peu de temps après son incarcération, mais la prison a rejeté à plusieurs reprises leur demande de libération conditionnelle pour raisons médicales. La famille n’avait pas été autorisée à la voir depuis 2019.

Le 13 janvier 2023, quand Mme Fei a perdu l’appétit et qu’elle somnolait constamment, elle a été emmenée à l’hôpital de la prison. Le médecin a constaté qu’elle souffrait de multiples infarctus lacunaires, d’une atrophie cérébrale et d’une grave affection pulmonaire. Malgré son état, la prison a refusé les demandes de visite de sa famille et a également refusé de la libérer.

Le 16 février à 13 h, la prison a informé la famille de Mme Fei qu’ils la transféraient dans un autre hôpital. Mais une heure plus tard, la prison a rappelé pour annoncer qu’elle venait de décéder. Selon sa famille, elle était peut-être déjà décédée lorsque la prison avait appelé plus tôt.

La prison a d’abord interdit à la famille de Mme Fei de voir son corps. Mais devant leur insistance, les gardiens ont cédé après avoir obtenu l’accord de leur supérieur. La famille de Mme Fei a déclaré qu’elle semblait extrêmement maigre et que son crâne était rasé.

Mme Fei était retraitée de l’industrie alimentaire. Elle avait été arrêtée le 29 mars 2013 pour avoir placé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Falun Dafa est bon » le long d’une grande route. Le tribunal du district de Yilan l’avait condamnée à treize ans de prison.

Dans un état végétatif et privé pendant 2 ans de libération pour raisons médicales, un homme du Hebei meurt 2 mois avant sa libération de prison

L’épouse de M. Lai Zhiqiang a attendu sept longues années, impatiente de le retrouver, seulement pour apprendre, le 3 janvier 2023, qu’il était décédé deux mois avant sa libération prévue après avoir purgé une peine injustifiée pour sa croyance dans le Falun Gong.

Selon l’épouse de M. Lai, qui n’a pas été autorisée à voir son corps avant le lendemain, il était recroquevillé et son visage avait été blessé. Cinq gardiens l’ont retenue pour l’empêcher de s’approcher de lui ou de le toucher. Ils ont refusé de rendre son corps à la famille et ont trompé sa fille en lui faisant signer un formulaire de consentement pour qu’il soit incinéré.

M. Lai, de la ville de Tangshan, province du Hebei, a été arrêté le 31 mars 2016 et secrètement condamné à sept ans de prison. Sa mère âgée a été tellement traumatisée qu’elle est décédée peu après.

En 2019, après avoir été torturé en détention, M. Lai a eu un accident vasculaire cérébral, mais la prison a refusé d’accéder aux multiples demandes de sa famille qui souhaitait lui rendre visite. Lorsque l’épouse de M. Lai a enfin été autorisée à lui rendre visite en janvier 2020, elle a eu le cœur brisé en voyant que les gardiens devaient le porter pour le sortir. Il pouvait à peine bouger. Il n’a pas eu l’air de la reconnaître et n’a pas réagi lorsqu’elle a pleuré.

Selon quelqu’un de l’intérieur, M. Lai a été détenu à la clinique de la prison durant près de six mois et était gavé tous les jours. Les gardiens laissaient le tube d’alimentation dans son estomac. Ses lèvres sont devenues très sèches et craquelées. Certaines infirmières utilisaient parfois une serviette pour lui faire couler de l’eau dans la bouche. Il avait souvent les larmes aux yeux lorsqu’elles le faisaient. Il bougeait aussi les lèvres, mais ne pouvait pas parler.

La famille de M. Lai a demandé une libération pour raisons médicales en son nom. Mais les agents pénitentiaires ont déclaré qu’elle devait attendre une décision de leurs supérieurs. En attendant, ils ont facturé plusieurs milliers de yuans à la famille, soi-disant pour payer les frais médicaux de M. Lai.

En 2020, l’état de santé de M. Lai s’est encore détérioré et, en août 2020, il a contracté une infection pulmonaire. Il se trouvait dans un état végétatif et éprouvait des difficultés à respirer. Lorsque la prison l’a emmené à l’hôpital, le médecin lui a fait une trachéotomie, mais rien d’autre. Le médecin a laissé entendre qu’il n’y avait pas beaucoup d’espoir qu’il se rétablisse.

Malgré l’état de santé de M. Lai, la prison l’a toujours maintenu entravé avec de lourdes chaînes. Après plus d’un mois à l’hôpital, il a été emmené à la prison pour être ramené à l’hôpital le 9 septembre 2020, avant même que sa trachée ne se soit refermée.

La famille de M. Lai n’a cessé de demander une libération pour raisons médicales en son nom. La prison a prétendu que le Bureau de la justice avait rejeté la demande. Lorsque sa famille s’est rendue physiquement au Bureau de la justice pour soumettre la demande, elle a été arrêtée à la porte et n’a pas eu la possibilité de parler à qui que ce soit.

Une femme âgée de 53 ans meurt en prison alors qu’elle purgeait une peine de sept ans

Mme Teng Shuli de la ville de Hixi, province du Heilongjiang, est décédée le 10 janvier 2023 alors qu’elle purgeait une peine de sept ans de prison. Elle avait 53 ans.

Mme Teng a été arrêtée le 12 octobre 2020 et le 2 juin 2021, elle a été condamnée à une peine de sept ans d’emprisonnement et à une amende de 80 000 yuans. Après avoir été emmenée dans la prison pour femmes de la province du Heilongjiang en 2021, elle a été forcée de regarder des vidéos de propagande diabolisant le Falun Gong tous les jours. Elle a également été privée de sommeil et contrainte de rester assise sur un petit tabouret pendant de longues heures sans bouger.

Les tourments mentaux et physiques ont eu un impact sur la santé de Mme Teng. Elle mangeait très peu et est devenue émaciée. Elle a également développé une tumeur au ventre, qui lui provoquait de graves saignements lors de la défécation.

Mme Teng était si faible qu’elle était clouée au lit. Elle ne pouvait pas se lever même lorsque les gardiens venaient inspecter la cellule. Ses compagnes de cellule craignaient qu’elle ne meure à tout moment. On a découvert par la suite qu’elle souffrait d’un cancer du foie et du rectum à un stade avancé.

Le mari de Mme Teng n’a pas pu lui rendre visite malgré ses demandes répétées. La prison a également rejeté sa demande de libération pour raisons médicales, même lorsqu’elle était au seuil de la mort.

Décès dus à la torture en prison et au harcèlement à long terme

Une femme de 80 ans emprisonnée dans un état critique décède quelques jours après avoir été libérée pour raisons médicales

Mme Li Guibin, une habitante de la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, a été condamnée à une peine de quatre ans à l’âge de 76 ans pour sa pratique du Falun Gong. À la mi-avril 2023, deux ans après avoir été emmenée à la prison pour femmes de la province du Hebei, son fils a été informé par la prison qu’elle était mourante. Il s’est précipité à la prison et l’a emmenée dans un hôpital à Shijiazhuang (où se trouve la prison) quand la prison a accepté de la libérer pour raisons médicales.

Après deux jours de traitement, Mme Li a été ramenée chez elle (à environ 600 km de Shijiazhuang) et admise dans un hôpital local. Elle est décédée peu de temps après, le 16 avril. Elle avait 80 ans. Selon une personne qui a vu son corps, elle n’avait plus que la peau sur les os après deux ans d’emprisonnement.

Mme Li a été arrêtée le 27 avril 2018 alors qu’elle étudiait les enseignements du Falun Gong avec trois autres pratiquants de Falun Gong. Comme elle ne remplissait pas les conditions médicales requises pour la détention, la police l’a relâchée et l’a assignée à résidence. Elle a été arrêtée à deux autres reprises, le 20 août et le 27 décembre 2018. À chaque fois, elle a été interrogée et relâchée. Comme elle a refusé de signer les procès-verbaux d’interrogatoire, la police a signé les documents à sa place contre sa volonté.

En raison du harcèlement constant, Mme Li a développé des symptômes d’AVC. Pendant un certain temps, elle était incapable de parler et avait de la difficulté à marcher.

Le 16 juillet 2019, le tribunal du district de Changli a condamné Mme Li à quatre ans de prison avec une amende de 10 000 yuans. Elle a été ramenée au centre de détention de Qinhuangdao le 18 novembre 2020 et transférée à la prison pour femmes de Shijiazhuang en mai 2021.

Un homme de 78 ans souffre de pertes de mémoire et meurt huit mois après sa sortie de prison

Lorsque M. Han Shunxing, de la ville de Luoyang, province du Henan, a été libéré en septembre 2022 après avoir purgé une peine de deux ans de prison, il avait perdu toute sa mémoire et était devenu désorienté et extrêmement faible. Il a été admis dans plusieurs hôpitaux locaux, mais aucun traitement n’a eu d’effet sur lui. Il est décédé le 13 mai 2023. Il avait 78 ans.

Le calvaire de M. Han découle d’une arrestation le 15 décembre 2017, après avoir été signalé pour avoir distribué des calendriers contenant des informations sur le Falun Gong. Le 14 août 2020, il a été condamné à une peine de deux ans assortie d’une amende de 6000 yuans. Son appel a été rejeté par la juridiction supérieure.

Le 20 septembre 2020, plusieurs policiers ont fait irruption chez M. Han et l’ont emmené à la prison de Xinmi. Il a persisté à pratiquer le Falun Gong et a été soumis à des tortures incessantes qui lui ont finalement coûté la vie.

Huit mois après sa sortie de prison, une femme du Sichuan meurt dans un état végétatif

Mme Liao Guanghui était dans un état végétatif lorsqu’elle a été libérée le 20 juillet 2022, après avoir purgé une peine de trois ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Cette habitante de la ville de Mianyang, province du Sichuan, est décédée huit mois plus tard, le 23 mars 2023. Elle avait 70 ans.

Mme Liao a fait une chute le 10 mars 2021, alors qu’elle était incarcérée dans la prison pour femmes de la province du Sichuan. La prison a refusé les demandes de sa famille de la libérer pour raisons médicales et l’a maintenue en détention jusqu’à la fin de sa peine, bien qu’elle soit restée dans le coma après sa chute.

L’hôpital de la prison n’ayant pas correctement refermé son crâne lors de la craniotomie, elle présentait une large zone enfoncée sur le côté droit de la tête. Elle avait également une sonde d’aspiration dans la gorge, une sonde d’alimentation dans le nez et une sonde urinaire. Tout son corps était raide.

Ne sachant pas comment prendre soin d’elle, la famille de Mme Liao l’a emmenée dans un hôpital local quelques heures après sa sortie de prison, le 20 juillet 2022. Une semaine plus tard, le 27 juillet, elle a tout à coup été prise de convulsions, et ses lèvres ainsi que la partie supérieure de son corps sont devenues violettes. Bien qu’elle ait survécu après avoir été réanimée, sa famille n’avait pas les moyens de la garder à l’hôpital pour un traitement supplémentaire. Ils l’ont ramenée chez eux peu de temps après et se sont occupés d’elle eux-mêmes. Ils ont été dévastés par sa mort survenue le 23 mars 2023.

Mme Liao Guanghui dans le coma

Mme Liao a été arrêtée chez elle le 20 juillet 2019 et condamnée à une peine de trois ans de prison et quatre ans et demi de mise à l’épreuve par le tribunal du district de Fucheng. Le 10 mars 2021 à 5 h, la famille de MmeLiao a reçu un appel d’un gardien de prison leur disant de se rendre à l’hôpital Huaxi pour signer un formulaire de consentement à une craniotomie. Le gardien a prétendu qu’elle était « tombée et s’était cogné la tête en allant aux toilettes », mais le médecin a révélé qu’elle avait des blessures à la trachée et à un poumon.

Lorsque le mari de Mme Liao, M. Li Shuangquan, et leur fils sont allés la voir à l’hôpital le 14 mars, sa tête était enveloppée de gaze et elle était sous oxygène. Elle est restée dans le coma et sa famille n’a pas été autorisée à la revoir avant la fin de sa peine.

Une femme de 67 ans de Tianjin sans abri meurt après avoir subi des décennies de persécution

Mme Liu Shuping, âgée de 67 ans, originaire de Tianjin, est décédée le 14 juin 2023 alors qu’elle était loin de chez elle, mettant fin à des décennies de souffrance dans le cadre de la persécution permanente du Falun Gong.

Mme Liu Shuping attribuait sa bonne santé au Falun Gong, mais elle a été prise pour cible à maintes reprises pour avoir défendu sa croyance une fois que le Parti communiste chinois (PCC) a commencé la persécution en juillet 1999. Elle a été condamnée à une peine d’un an dans un camp de travail en décembre 2000, mais a fini par être maintenue en détention pendant six années consécutives parce qu’elle refusait d’abandonner sa croyance. Après avoir été libérée, elle a été constamment harcelée par les autorités et elle est partie vivre une vie d’errance en 2018 pour éviter de nouvelles arrestations.

Alors qu’elle vivait loin de chez elle, Mme Liu a raté la naissance de son petit-fils et n’a pas pu voir sa mère une dernière fois avant que celle-ci ne décède.

Les proches de Mme Liu ont également beaucoup souffert. Son mari, un pratiquant de Falun Gong, a lui aussi été arrêté à de multiples reprises. Il s’est un jour cassé la jambe après avoir tenté d’échapper à la police en sautant d’une fenêtre du deuxième étage. Un policier s’est réjoui de ses blessures : « Ne pense jamais à sortir de ton lit pour le reste de ta vie ! »

Leur fille a dû quitter l’école à l’âge de 11 ans (vers 2001), quand la police a ordonné aux administrateurs de l’école d’inciter les autres élèves à l’intimider et à l’isoler en raison de la croyance de ses parents dans le Falun Gong.

Le père de Mme Liu a été victime d’une maladie cardiaque soudaine à la fin de l’année 2002 et est décédé quelques jours plus tard, quand la police lui a dit qu’ils allaient maintenir sa fille en détention pendant quelques années supplémentaires au lieu de la libérer comme ils l’avaient promis.

Tragédies familiales

Un mari et sa femme décèdent à trois mois d’intervalle

Lorsque M. Gao Zhencai a été libéré le 2 janvier 2023, après avoir purgé une peine de trois ans et demi pour sa croyance dans le Falun Gong, il était émacié, quasiment non voyant et en situation de handicap. Sa femme, Mme Xu Suqin, n’était pas là pour l’accueillir, car elle était décédée un mois plus tôt, en raison de la détresse mentale causée par la persécution.

Le 26 février, en moins de deux mois, M. Gao est décédé. Il avait 71 ans.

M. Gao, un habitant de la ville de Tangshan, province du Hebei, a été arrêté le 3 juillet 2019 et condamné à trois ans et demi de prison le 11 novembre 2020.

Comme Mme Xu et leur fille se rendaient fréquemment au poste de police pour demander justice pour M. Gao, la police et les membres du personnel du comité résidentiel les ont constamment harcelées et ont ordonné à Mme Xu de signer des déclarations dans lesquelles elle renonçait au Falun Gong. Lorsqu’elle a refusé d’obtempérer, la police a tenté de forcer sa fille, qui ne pratique pas le Falun Gong, à signer en son nom.

Outre le harcèlement, les autorités ont également incité les voisins de Mme Xu à la surveiller. Parfois, ils la suivaient lorsqu’elle sortait. Lorsque ses amis venaient lui rendre visite et lui apporter de la nourriture, ses voisins venaient chez elle et la menaçaient de ne plus laisser ses amis venir la voir.

En raison de sa détresse mentale, Mme Xu a commencé à souffrir d’une fièvre persistante et d’un œdème systémique. Elle a progressivement perdu la capacité de s’occuper d’elle-même et est décédée à la mi-novembre 2022.

Une fillette de 6 ans orpheline à cause de la persécution du Falun Gong

Après avoir perdu sa mère en juillet 2022, Lily (pseudonyme), une fillette de 6 ans, de la ville de Qiqihar, province du Heilongjiang, se retrouve orpheline lorsque son père meurt à son tour en avril 2023.

Avant même sa naissance, la souffrance de Lily avait déjà commencé. Ignorant qu’elle était enceinte, Mme Zhu Xiumin avait entamé une grève de la faim de cinq mois pour protester contre la détention arbitraire et la torture dont elle faisait l’objet pour sa pratique du Falun Gong. C’est par miracle que sa grossesse est restée viable tout au long de ses épreuves et qu’elle a accouché de sa petite Lily le 8 décembre 2017.

Six jours seulement après la naissance de Lily, son père, M. Wang Yudong, a été condamné à trois ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. Mme Zhu s’est efforcée de s’occuper seule de Lily tout en évitant le harcèlement de la police.

Lorsque M. Wang a été libéré en mars 2020, il a dû faire face à des problèmes de mobilité et d’élocution en raison d’un accident vasculaire cérébral dont il avait été victime en prison. Le harcèlement policier se poursuivant, la famille n’a pas pu rester unie. En 2021, Mme Zhu a ramené Lily à la maison pour qu’elle vive avec M. Wang, tout en restant elle-même en fuite.

Le pire cauchemar de M. Wang s’est réalisé lorsque quelqu’un l’a appelé pour lui annoncer le décès de Mme Zhu en juillet 2022. Même s’il s’est efforcé de donner de l’amour et des soins à sa petite fille, qui n’avait jamais vécu un jour sans la peur et la pression de la persécution depuis sa naissance, le traumatisme physique et mental qu’il avait subi au fil des ans était au-delà de ce qu’il pouvait supporter. Il est mort dans son sommeil le 9 avril 2023. Sa petite fille a eu beau l’appeler désespérément, il ne s’est jamais réveillé. Lui et Mme Zhu avaient 51 ans lorsqu’ils sont décédés.

M. Wang Yudong

M. Wang Yudong et sa famille

La fille de M. Wang

La fille de M. Wang peu de temps après sa naissance

Arrêtée un mois après la mort de son mari suite à la persécution, une ancienne infirmière meurt également neuf ans plus tard

Le mari de Mme Liu Xinying est devenu paraplégique après avoir été torturé dans un camp de travail pour sa pratique du Falun Gong. Il est resté alité pendant les treize années suivantes et est décédé le 19 février 2014, à l’âge de 45 ans. Mme Liu a été arrêtée un mois plus tard et condamnée à une peine de cinq ans et demi de prison pour leur croyance partagée dans le Falun Gong.

Lorsqu’en mars 2020, elle est retournée chez elle, la police a continué à la harceler. Ils lui demandaient souvent si elle avait l’intention de partir à l’étranger. Même lorsqu’elle indiquait que ce n’était pas le cas, la police la surveillait quotidiennement. Ils la suivaient toujours lorsqu’elle quittait la ville pour aller rendre visite à sa fille.

Des années de dur labeur pour s’occuper de son mari et élever leur fille, ainsi que la pression mentale croissante à cause de la persécution, ont eu raison de la santé de Mme Liu. Cette habitante de la ville de Dalian, province du Liaoning, est décédée le 22 avril 2023. Elle avait 54 ans. Un mois avant son décès, la police l’avait appelée et avait exigé de lui parler.

Feu Mme Liu Xinying et son époux M. Qu Hui

Après avoir perdu son mari et sa fille, une femme de 73 ans meurt également des suites de la persécution du Falun Gong

Après la mort tragique de son mari et de sa fille il y a plusieurs années, Mme Xiang Huaixiang, une employée de banque à la retraite, de la ville de Chenzhou, province du Hunan, est décédée à son tour le 2 avril 2023, en raison de la persécution du Falun Gong. Elle avait 73 ans.

Mme Xiang Huaixiang

La fille unique de Mme Xiang, Mme Chen Lijuan, a été arrêtée en 2000 alors qu’elle pratiquait les exercices de Falun Gong sur la place Tiananmen à Pékin. Elle avait environ 20 ans à l’époque et était encore étudiante à l’université. La police s’est rendue à Pékin et l’a ramenée à Chenzhou. Les tortures qu’elle a subies en détention lui ont causé des troubles mentaux. Elle a été libérée sous caution et envoyée dans un hôpital psychiatrique en juillet 2000. Cependant, son état s’est aggravé et elle est décédée en novembre 2004.

Après la troisième et dernière arrestation de Mme Xiang le 19 juillet 2010, son mari, M. Chen Zhiqiang, s’est rendu au tribunal du district de Suxian pour demander sa libération, mais il a été intimidé par les membres du personnel du tribunal. En raison de la détresse mentale, il a développé un cancer du foie. Il a demandé à plusieurs reprises que Mme Xiang soit libérée pour qu’elle s’occupe de lui, mais sa demande a toujours été rejetée. M. Chen est ensuite décédé chez lui, seul. Son corps n’a été découvert que lorsqu’il a commencé à suppurer et que ses voisins ont senti l’odeur de décomposition.

Mme Xiang a été libérée le 18 juillet 2017 et a été dévastée en découvrant que sa pension était suspendue depuis septembre 2014. Elle a fait appel à plusieurs reprises auprès de son ancien employeur et du bureau provincial de la sécurité sociale, mais en vain.

Son employeur a en outre exigé qu’elle restitue les plus de 90 000 yuans de prestations de retraite qu’elle avait perçus entre septembre 2010 et septembre 2014. Comme elle n’avait pas d’argent pour répondre à cette demande, son employeur a déduit de l’argent de son compte de pension depuis août 2017 (un mois après sa libération). Il lui a dit qu’il lui accorderait une subvention pour couvrir ses frais de subsistance minimums après avoir récupéré le montant total de 90 000 yuans en neuf ans, mais qu’il ne rétablirait pas ses prestations de retraite. La détresse mentale et financière a fini par l’emporter, et elle est décédée le 2 avril 2023.

Une femme du Shanxi décède après avoir été libérée de prison, laissant sa fille adulte en détresse psychique dans un hôpital psychiatrique

Mme Xi Xiulin, une habitante du district de Pingding, province du Shanxi, a été condamnée à une peine de dix mois de prison en janvier 2021 pour sa croyance dans le Falun Gong. Elle a été constamment harcelée par les autorités après sa libération en novembre 2021. Elle a vécu dans la peur et est décédée en juin 2023.

Mme Xi a commencé à pratiquer le Falun Gong en janvier 1999 et n’a jamais faibli dans sa croyance après le début de la persécution six mois plus tard. Elle a été arrêtée en 2003 et condamnée à un an et deux mois de travaux forcés.

Sa fille, Mme Liu Yanming, alors âgée de 24 ans et enseignante à l’école élémentaire Dongsuohuang dans le district de Pingding, a été impliquée après l’arrestation de sa mère en 2003. La police et les administrateurs de l’école ont exercé une pression énorme sur la jeune femme en raison de la croyance de sa mère. Mme Liu a été tellement traumatisée qu’elle a développé des troubles mentaux. Elle ne peut plus travailler depuis le second semestre 2004.

M. Li Jianping, un pratiquant de Falun Gong de la ville de Nanjing, province du Jiangsu, a été arrêté à plusieurs reprises pour avoir maintenu sa croyance au cours des vingt-quatre années de la persécution. Lorsqu’il n’était pas en détention, il s’est vu dans l’obligation de vivre une vie d’errance pendant un certain temps pour se cacher de la police. Une fois rentré chez lui, il a été constamment harcelé par la police et a vécu dans la crainte d’être arrêté à tout moment.

La police a trouvé toutes sortes de prétextes pour extorquer de l’argent à M. Li en s’intéressant à son entreprise privée et à ses biens immobiliers. La surveillance s’est intensifiée à partir de la fin de l’année 2019. La police et les membres du personnel du comité résidentiel ont même commencé à jouer au ma-jong (un jeu d’argent) à son domicile et l’ont forcé à jouer avec eux afin de lui extorquer de l’argent.

Le responsable l’a menacé : « Vous feriez mieux d’être intelligent. Pensez-vous que nous sommes ici pour jouer avec vous ? Laissez-moi vous dire que pour les gens têtus comme vous, nous pouvons vous tuer à tout moment et vous enlever le cœur et le foie. Dites à votre femme que si nous n’allons plus chez vous, elle devra venir chez moi. Je crains que vous ne puissiez plus la retrouver si c’est le cas. Personne ne vous aidera. Vous pouvez aussi le dire à vos enfants. Si nous venons ici, vous pourrez conserver votre entreprise et vos biens. Votre famille pourra également passer du temps ensemble. Comme c’est bien ! »

Le harcèlement et l’extorsion ont causé à M. Li une énorme détresse émotionnelle. Il est décédé à la mi-avril 2023. Il avait 61 ans.

M. Li n’était pas le seul membre de sa famille à avoir été victime de la persécution qui perdure depuis vingt-quatre ans. Sa mère, également pratiquante de Falun Gong, a été menacée par la police de ne pas entrer en contact avec lui. Sinon elle et lui subiraient de graves conséquences. La femme âgée de 80 ans est décédée dans la détresse fin 2017.

Décès à la suite d’injections toxiques ou de la prise forcée de substances inconnues en garde à vue

Nouvelles tardives : Province de l’Anhui : Un homme reçoit des injections toxiques pendant sa détention, il décède dix mois après sa libération

Un habitant de la ville de Hefei, province de l’Anhui, a perdu la capacité de parler après avoir reçu des injections toxiques un mois avant de finir de purger une peine de prison pour sa pratique du Falun Gong. M. Peng Yuxin était en mauvaise santé depuis sa libération et il est décédé dix mois plus tard, à la mi-août 2022. Il avait 55 ans.

M. Peng, ancien employé du Bureau des statistiques de la province de l’Anhui, a été arrêté dans son quartier le 24 avril 2020. Sans montrer aucune pièce d’identité ni de mandat de perquisition, et sans révéler leurs noms, les policiers ont fait une descente à son domicile et ont confisqué son ordinateur portable, deux imprimantes, 50 livres de Falun Gong et 500 yuans en espèces. Il a été libéré vers 23 heures.

M. Peng s’est rendu au poste de police en mai 2020 pour exiger la restitution de ses objets personnels, mais il a été arrêté et détenu au centre de détention de la ville de Hefei. Plus tard, il a été secrètement condamné à un an et demi et a reçu l’ordre de purger sa peine dans le même centre de détention.

Un mois avant sa libération, M. Peng a été emmené six fois hors du centre de détention et on lui a injecté un liquide rose à chaque fois. Lorsqu’il a été libéré le 23 octobre 2021, il avait perdu presque toute capacité à parler ou à s’exprimer de façon cohérente.

Il ne pouvait que prononcer quelques mots de temps en temps. Lorsqu’on lui a demandé s’il avait reçu des injections toxiques, il a acquiescé. Ses facultés cognitives globales avaient également diminué de manière significative. Il était incapable d’écrire son adresse. Mais lorsque d’autres personnes écrivaient plusieurs adresses, il était capable de reconnaître l’adresse de son domicile. En raison de sa situation générale, on ne sait pas si M. Peng a subi d’autres tortures pendant sa détention.

La vie de M. Peng a été difficile après sa libération, d’autant plus qu’il était en mauvaise santé et qu’il vivait seul. Courant août 2022, les pratiquants locaux de Falun Gong ont soudain appris la nouvelle de son décès. Selon sa sœur, le voisin de M. Peng a signalé son décès à la police et le rapport d’autopsie publié par le Département de police du district de Shushan a indiqué qu’il était mort d’un accident vasculaire cérébral.

Une femme du Shanxi contrainte de prendre une substance inconnue alors qu’elle était en garde à vue meurt neuf mois plus tard

Mme Tian Jin’e, une habitante de la ville de Datong, province du Shanxi, a été contrainte de prendre une substance inconnue pendant une détention de dix jours en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Ses réactions ont considérablement ralenti et sa mémoire a décliné après sa libération. Ses paumes et ses doigts sont également devenus noirs. Elle est morte neuf mois plus tard. Selon sa famille, la substance qu’elle a prise sous la contrainte en détention était toxique.

Au cours des vingt-quatre années de la persécution du Falun Gong par le régime communiste chinois, les centres de détention et les prisons du pays ont fréquemment utilisé l’administration involontaire de substances toxiques afin de détruire la santé et la volonté des pratiquants.

La police a arrêté Mme Tian Jin’e lors d’une arrestation collective le 30 août 2019. Alors qu’elle était détenue à la prison de la ville de Datong, la police a affirmé qu’elle souffrait d’hypertension artérielle et lui a ordonné de prendre des comprimés. Comme elle a refusé d’obtempérer, la police l’a attachée dans un lit et a menacé de lui faire ingérer de force les médicaments. À ce moment-là, un policier s’est approché et a dit à Mme Tian : « Nous vous gardons ici seulement dix jours. Si vous prenez le médicament de votre propre chef, vous n’aurez pas à subir le gavage, qui est assez douloureux. »

Mme Tian a accepté de prendre le médicament. Lorsqu’elle a été libérée dix jours plus tard, ses capacités mentales avaient considérablement diminué. Elle oubliait souvent des choses et ses réactions étaient plus lentes. Son apparence s’est également dégradée de façon considérable.

En mai 2020, deux jours avant son décès, une de ses amies a remarqué que sa paume et ses doigts étaient noirs. Elle lui a demandé ce qui s’était passé. Mme Tian a répondu que c’était comme ça depuis quelques mois.

Outre sa dernière arrestation, Mme Tian avait déjà été condamnée à un an de détention dans le camp de travaux forcés pour femmes de Taiyuan après avoir été arrêtée le 19 avril 2007 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong.

Un homme du Liaoning meurt dix mois après sa dernière arrestation, il avait reçu un vaccin COVID-19 suspect lors de sa garde à vue

Un habitant de la ville de Benxi, province du Liaoning, a reçu de force une injection d’un soi-disant vaccin pour la COVID-19 et deux jours plus tard il a commencé à souffrir d’effets secondaires graves. Après une fièvre persistante et de la toux pendant dix mois, M. Tian Xiaofei est décédé le 5 mai 2023. Il avait 65 ans.

M. Tian a été arrêté chez lui le 13 juillet 2022. La police a couvert la tête de M. Tian avec une cagoule noire et l’a emmené au poste de police pour un interrogatoire. Ils lui ont dit : « Nous protégeons les personnes qui sont mauvaises et arrêtons les personnes qui sont bonnes. »

Illustration de torture : détenu dans une cage en métal

La police a enfermé M. Tian dans une cage en métal, où il ne pouvait pas se lever ni étirer ses jambes. Il a fait une grève de la faim pendant deux jours. La police a continué de l’interroger et de le menacer, mais il n’a pas cédé.

Un policier nommé Chen lui a dit : « Même si je dois débourser de mon propre argent, je soudoierais quelqu’un pour t’envoyer au centre de détention local et te condamner à un dix ans de plus. »

La police a emmené M. Tian à l’hôpital pour un examen médical. Ils lui ont administré de force une injection qu’ils ont présentée comme étant un vaccin pour la COVID 19. M. Tian n’ayant pas eu de bons résultats à son examen médical, la police a tenté de forcer le médecin à établir un faux rapport sur son état de santé. Le médecin n’a pas obtempéré et le centre de détention a refusé l’admission de M. Tian.

Le 15 juillet 2022 en soirée, M. Tian a été renvoyé chez lui. Il n’arrivait pas à s’alimenter et souffrait d’une fièvre et d’une toux persistantes. Il a également perdu beaucoup de poids. Il est décédé en moins de dix mois.

Avant sa dernière arrestation, M. Tian avait été arrêté par la police de Pékin le 26 décembre 2000, alors qu’il s’y rendait pour lancer un appel en faveur du Falun Gong. Il a été arrêté à nouveau le 26 février 2002 et condamné secrètement à dix ans de prison.

Voir aussi :

Décès de 20 pratiquants de Falun Gong dus à la persécution en mai 2023

Décès de 25 pratiquants de Falun Gong dus à la persécution signalés en avril 2023

En mars 2023, signalement de 25 décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution

En février 2023, 19 pratiquants de Falun Gong sont décédés sous la persécution

En janvier 2023, signalement de 15 décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution

Traduit de l’anglais